Brouillon de la réponse à la question sur corpus. INTERROGER LE MOT CLEF DE LA QUESTION ET EN DEGAGER LES CONNOTATIONS: HEROS MYTHIQUE: ascendance célèbre/ force surhumaine/ défenseur des valeurs d'une culture/ courageux/ altruiste/ assistance surnaturelle/ endurant/ modèle/ épreuves et prouesses/ donc exceptionnel. DOCUMENT D2 Homère, L’Iliade, VIIIe siècle av. J.-C. (?). L’Iliade est un récit fondateur écrit en vers et qui raconte la guerre légendaire de Troie, où les Grecs s’opposent au Troyens. Ici, deux grands guerriers s’affrontent : Enée, pour le camp de Troie, et Achille, du côté des Grecs. La plaine entière, brillant sous le bronze, se remplit D’hommes et de chevaux, et le sol trembla sous leurs pieds, Tandis qu’ils s’élançaient. Deux guerriers parmi les plus braves Sortirent de leurs rangs et se heurtèrent vivement, Le vaillant fils d’Anchise, Enée, et le divin Achille. En premier s’avança Enée, hostile, secouant Son casque énorme et lourd. Par devant sa poitrine Il tenait son vaillant écu et brandissait sa lance. Le fils de Pelée, à son tour, bondit à sa rencontre. Tel un lion cruel, que tous les hommes du pays Brûlent de mettre à mort ; tout d’abord, il va, dédaigneux ; Mais qu’un gars belliqueux vienne à le toucher de sa lance, Soudain il se ramasse, gueule ouverte, écume aux dents, Et son âme vaillante gronde au fond de sa poitrine ; De la queue il se bat sans fin les hanches et les flancs, Tandis qu’il s’excite au combat et, l’oeil étincelant, Fonce droit devant lui, décidé à tuer un homme, Ou à périr lui-même alors dans les premières lignes : Tel, poussé par sa fougue et par son coeur audacieux, Achille courut au-devant du magnanime Enée. Champs de bataille: cadre / théâtre de la prouesse. Témoins de la prouesse/ pluriel Superlatif: exceptionnels dans la bravoure Adverbe d'intensité: force Adjectifs valorisants+ ascendance célèbre Armement digne d'un héros doté d'une fore surhumaine Périphrases: ascendance célèbre Comparaison: fauve/roi/force/superbe Adjectif: supériorité Métaphore filée: image du lion/ fauve qui se superpose sur celle de l'homme Verbe: fougue et courage + précision: assurance CCL: courage et chef responsable: précède son armée, donc affronte le danger le premier Champs lexical du courage Achille en tous points digne de son adversaire: il "court". donc affronte sans hésiter. donc revoir par une comparaison implicite toutes les qualités d'Enée. DOCUMENT D3 Anonyme, La Chanson de Roland, XIe siècle. La Chanson de Roland est un récit en vers – traduit en prose ci-dessous – qui évoque la guerre qui opposa les Francs, gouvernés par Charlemagne, aux Maures, dirigés par Marsile. Roland et Olivier sont présentés comme les deux héros de ce conflit. Olivier sent qu’il est blessé à mort. Jamais il ne saurait assez se venger. En pleine mêlée, maintenant, il frappe comme un baron. Il tranche les épieux et les boucliers et les pieds et les poings et les selles et les poitrines. Qui l’aurait vu démembrer les Sarrasins, abattre un mort sur un autre, pourrait se souvenir d’un bon vassal. Il n’oublie pas le cri de guerre de Charles : « Monjoie ! », crie-t-il, à voix haute et claire. Il appelle Roland, son ami et son pair : « Sire compagnon, venez donc près de moi : à grande douleur nous serons aujourd’hui séparés. » Roland regarde Olivier : il est blême et livide, décoloré et pâle. Le sang tout clair lui coule par le milieu du corps : sur la terre tombent les caillots. « Dieu ! dit le comte, je ne sais plus que faire. Sire compagnon, votre vaillance fut votre malheur ! Jamais il n’y aura homme d’aussi grande valeur. Ah ! France douce, comme aujourd’hui tu resteras dépouillée de bons vassaux, confondue et déchue ! L’empereur en aura grand dommage. » À ces mots, sur son cheval, il se pâme. Champs de bataille. cadre de la prouesse. Olivier mourant. or il continue à se batte: force et résistance surhumaines. Comparaison valorisante: "baron" donc un noble. olivier n'est que chevalier. Accumulation d'actions "et": prouesse: mourant, olivier cause des dégâts impressionnants+ Pluriel pour amplifier ces dégâts. Altruisme: au service de charlemagne. Dramatisation par les détails: blessures impressionnantes. Or Olivier continue à se battre. Négation absolue "jamais" + comparaison: dimension exceptionnelle d'Olivier. Olivier unique et exceptionnel: sa mort = la perte de tous les vassaux de Charlemagne donc une perte irrémédiable. DOCUMENT D4 Fénelon, Les Aventures de Télémaque, 1699. Télémaque s’expose aux dangers d’un long voyage afin d’aller chercher son père Ulysse, roi d’Ithaques, dont l’absence prolongée menace de causer de grands malheurs. Mentor, accompagne le jeune prince. Ici, ils donnent secours à Aceste, roi de Sicile, qui subit sur ses terres une incursion de Barbares. Mentor montre dans ses yeux une audace qui étonne les plus fiers combattants. Il prend un bouclier, un casque, une épée, une lance; il range les soldats d'Aceste; il marche à leur tête et s'avance en bon ordre vers les ennemis. Aceste, quoique plein de courage, ne peut,dans sa vieillesse, le suivre que de loin. Je le suis de plus près ; mais je ne puis égaler sa valeur. Sa cuirasse ressemblait, dans le combat, à l'immortelle égide. La mort courait de rang en rang partout sous ses coups. Semblable à un lion de Numidie que la cruelle faim dévore, et qui entre dans un troupeau de faibles brebis: il déchire, il égorge, il nage dans le sang, et les bergers, loin de secourir le troupeau, fuient tremblants, pour se dérober à sa fureur. Ces Barbares, qui espéraient de surprendre la ville, furent eux-mêmes surpris et déconcertés. Les sujets d'Aceste, animés par l'exemple et par les ordres de Mentor, eurent une vigueur dont ils ne se croyaient point capables. De ma lance je renversai le fils du roi de ce peuple ennemi. Il était de mon âge, mais il était plus grand que moi : car ce peuple venait d'une race de géants qui étaient de la même origine que les Cyclopes. Il méprisait un ennemi aussi faible que moi : mais, sans m'étonner de sa force prodigieuse, ni de son air sauvage et brutal, je poussai ma lance contre sa poitrine, et je lui fis vomir, en expirant, des torrents d'un sang noir. Il pensa m'écraser. Dans sa chute, le bruit de ses armes retentit jusqu'aux montagnes. Je pris ses dépouilles, et je revins à Aceste avec les armes du mort que j'avais enlevées. Mentor, ayant achevé de mettre les ennemis en désordre, les tailla en pièces et poussa les fuyards jusque dans les forêts. Un succès si inespéré fit regarder Mentor comme un homme chéri et inspiré des dieux. Champs de bataille : cadre de la prouesse. Rejoint "vaillance": courage Superlatif: valoriser l'ennemi qui va être vaincu Stratège et guerrier expérimenté. (Olivier doc B: lance , épée) Chef altruiste: précède son armée+ se met en danger pour aider un allié affaibli: Aceste "trop vieux" impuissant. Négation: insistance sur la dimension exceptionnelle de ce héros. Personnification: dramatisation + le verbe courir: force et rapidité de Mentor + il est seul contre une armée " de rang en rang". Comparaison + filée: le lion: cruauté comme l'indique la succession de verbes. Modèle Télémaque: Valoriser l'ennemi par des superlatifs "plus grand que", par des origines surnaturelles "cyclope", par l'inégalité des forces "géant", les superlatifs "plus fort que, prodigieuse", par le détail de sa férocité : accumulation d'adjectifs insistant sur sa cruauté. Prouesses. surnaturel 1- procédé commun aux 3 documents: valoriser l'adversaire pour lui opposer la supériorité du héros: A- Enée surhumain: Achille le bat B-Sarrazins innombrables: olivier les bat C- Le fils du roi des barbares: géant: Télémaque le tue 2- les héros sont par couples dans ces extraits: adversaires dans le doc A, alliés dans les doc B et C. 3- défenseurs de valeurs: patriotiques doc A/C(grecs/troyens , barbares) religieuses: doc B: Sarrazins + islam / charlemagne + chrétien