
Histoire politique de la France au XXème siècle – Introduction  
 
 
Sénateur Maire de Bayonne, qui se suicide en janvier 1934. Il avait également d’étroites  relations 
avec Dalimier, ministre du gouvernement Chautemps, qui est démissionné.  
Daladier forme alors un nouveau gouvernement, mais lors de l’investiture, l’extrême droite vote contre 
et appelle à des manifestations (il s’agit des mouvements de l’ANC, Croix de Feu, Action Française). 
Ces manifestations se déroulent sans violences. Ce n’est qu’après la dispersion de la manifestation et 
le départ des Croix de Feu, qu’on assiste à une radicalisation du mouvement, et les plus radicaux vont 
tenter  d’investir  le  Palais  Bourbon  pendant  une  demi-heure  ils  vont donner  l’assaut.  Le  sang  coule 
dans la capitale, ce qui était du jamais vu depuis la Commune en 1870. Il y a 15n morts et un millier 
de blessés, c’est la crise  la  plus grave du régime depuis l’affaire  Dreyfus, et Daladier décide de se 
démettre en faveur de Gaston Domergue, très populaire, le 7 février 1934 (Domergue est un ancien 
Président de la République). Ce dernier est alors chargé de mettre en place un gouvernement d’union 
nationale, avec un certain nombre de figures en vue, comme le Maréchal Pétain qui devient Ministre 
de la Guerre, et la gauche et l’extrême droite se réconcilient. Mais l’émotion du 6 février n’est pas pour 
autant  désamorcée,  et  l’extrême  droite  durcit  son  attitude  face  au  régime,  tandis  que  la  gauche 
interprète les événements du 6 février comme une menace fasciste : le 12 février a lieu une contre-
manifestation de la gauche.  
Gaston Domergue travaille à un projet pour rééquilibrer les institutions : il veut pouvoir prendre des 
décrets-lois, rendre à nouveau possible la pratique de la dissolution (ce qui était impossible depuis 
Mac-Mahon  en  1877), limiter  les initiatives des  parlementaires… Mais la  majorité se  déchire, et les 
radicaux se retirent de la coalition, Domergue doit démissionner. La vie politique se radicalise en deux 
blocs…  
 
B.  Le reclassement des forces politiques. 
 1. Les évolutions à gauche. 
 
Le 6 février 1934 va provoquer le mouvement des gauches. Il y a trois grands partis dans la gauche 
française des années 30 : 
  Le parti radical et radical socialiste fondé en 1901. C'est le parti charnière de la vie 
politique française. Le parti radical et qui était originellement à gauche est devenu un 
parti du centre. Leur programme n'a pas vraiment changé depuis la fin du XIXe siècle 
: défense de la république, du parlement, de la laïcité... Sur le plan social ils sont des 
réformistes favorables à la propriété privée. Ils sont pacifistes et font confiance à la 
société des nations. Ce sont les représentants d'une France provinciale, méridionale, 
c'est  un  parti  des  classes moyennes (travailleurs  qui possèdent ; propriétaires  qui 
travaillent). Les radicaux se présentent comme issus de la méritocratie. Daladier et 
Herriot se disputent la tête de ce parti. Ils sont issus des classes moyennes, montés 
dans la société grâce aux bourses d’État. Le parti reconnaît la liberté de vote, et a une 
grande organisation au niveau local avec de nombreux représentants. Ils ont deux 
tactiques politiques dont la première est l'alliance avec le parti socialiste (union lors 
des législatives de 1924 et de 1932), mais ils ont du mal en s'entendre. Les radicaux 
vont alors souvent se rapprocher avec le centre-droit (1926,1934). Jusqu’en 1936 ils 
ont  le  premier  groupe  parlementaire  et  ils  vont  conserver  la  majorité  au  Sénat 
jusqu'en 1940. 
  La SFIO fondée en 1905 par Jean Jaurès est parvenue à rassembler dans un même 
parti  toutes  les  familles du  socialisme  français.  Jaurès  permet  la  coexistence  des 
différents courants au sein du même mouvement. Avec la révolution russe de 1917, 
Lénine fonde la IIIe internationale. Au congrès de Tours en 1920,  il est débattu à 
propos de l'adhésion à cette internationale. 67 % des délégués votent pour l'adhésion 
à la IIIe internationale et fonde alors le PCF. Les autres délégués refusent et vont 
rester dans le cadre de la SFIO, avec pour chef de file Léon Blum qui va travailler à 
reconstruire la SFIO il arrive à faire remonter le nombre des militants (de 50 000 à 
150 000).  La  SFIO  est  présente dans  le  nord,  le  centre,  le  Midi  méditerranéen.  Il 
recrute parmi les ouvriers, les enseignants, et les fonctionnaires (ceux-ci sont de plus 
en plus  plus  nombreux pendant l'entre-deux-guerres).  Ils  ont des points  communs 
avec les radicaux : défense de la démocratie parlementaire, pacifistes, mais ils ont 
une plus grande dimension sociale : ils veulent un impôt sur le capital, la semaine de 
40 heures et leur but est la mise en place la propriété sociale. Dans les années 30, le 
parti apparaît divisé entre plusieurs courants : une aile gauche, pacifiste, trotskiste et