Epicure et Lucrèce : pour eux, les atomes, petites particules insécables de matière,
tombent. Un jour un atome dévie un peu : bordel. Sauf que certains atomes ont des
crochets : ils s’agrègent et forment des corps. C’est la première explication matérialiste, que
ne renvoie à aucune instance spirituelle. Explication par le hasard, qui a formé le corps.
Déstabilisant car si c’est hasardeux alors il n’y a pas de but. Le transformisme s’installe peu à
peu et explique 4 faits :
1. Faits biogéographiques. Exemple : mêmes espèces de poisson des 2 côtés du
Panama. Les caractéristiques des espèces sont très proches alors que les endroits
sont complètements différents : s’explique par le transformisme.
2. Faits anatomiques. Exemple : même nombre de vertèbres chez la girafe et le
rhinocéros : ils ont un ancêtre commun.
3. Faits paléontologiques. Le transformisme permet d’intégrer les fossiles dans des
lignées. Exemple : les équidés avaient 5 doigts au début, maintenant un seul. Idem
pour les grenouilles : la queue a rétrécie, elles ont moins de vertèbres.
4. Faits embryologiques. L’embryon repasse dans tous les stades de son espèce :
« l’ontogénèse refait la phylogénèse ».
Ce qui fait la valeur scientifique du transformisme c’est l’explication de ces faits. On
observe, on fait une hypothèse : c’est un raisonnement scientifique. L’évolution reste une
théorie : on ne voit pas les changements.
III Transformisme : les grands courants
1. Lamarckisme
Jean-Baptiste Lamarck, 1844-1929. Il a l’intuition que les espèces évoluent. Il établit 2
lois :
a. Loi de l’adaptation : usage et désuétude. Plus on utilise un organe, plus il se
développe. À l’inverse, il peut disparaître. C’est une adaptation active : l’homme se
développe de lui-même (il se lève pour voir les prédateurs arriver par exemple). Idée
du finalisme : l’organisme est fait pour s’adapter. On utilise une fin inexistante pour
expliquer un phénomène actuel.
b. Loi de l’hérédité : les individus transmettent leurs adaptations à leur descendance.
Limites du lamarckisme : les variations ne sont pas forcément adaptives, l’hérédité
n’est pas prouvée, la transformation sous l’influence du milieu n’est pas observée.
2. Darwinisme
Théorie de l’évolution, sélection naturelle. Adaptation passive : pas de but mais une
sélection naturelle : les plus adaptés à leur environnement survivent. Les traits qui favorisent
la survie sont héréditaires.