V - La théorie de l`évolution

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GRANDES LOIS EN BIOLOGIE
CHAPITRE V : LA THÉORIE DE L’ÉVOLUTION
Les questions qu’on va se poser sont le statut de la théorie de l’évolution (véritable théorie ?), ce qu’elle explique et ce qu’elle
prédit.
I - CONTEXTE HISTORIQUE, RELIGIEUX ET SCIENTIFIQUE
A la base existe le dogme religieux selon lequel les hommes ont été créés parfaits (fixisme) : chaque espèce est issue d’une
essence divine et l’homme s’en distingue parce qu’il a une âme. La découverte d’ossements fossiles remet en cause cette vision
qui laisse place au catastrophisme. Les premières classifications du vivant arrivent avec Carl von
ème
Linné au XVIII siècle, basée sur le phénotype (RECOFGE). Cette classification est binomiale (genre espèce) mais reste fixiste.
Le stade suivant est apporté par Georges Louis Leclerc de Buffon qui n’a pas de systématique exhaustive pour plus de
compréhension. On commence à relier organe-fonction et à comparer les anatomies. Jean Baptiste Pierre Antoine de Monet,
chevalier de Lamarck, introduit le transformisme avec 3 idées principales :
- La Terre a évolué du point de vue géologique
- Animaux et végétaux ne sont pas créés parfaits mais, au contraire, acquièrent de nouveaux caractères pour s’adapter à
ces évolutions géologiques
- Les fossiles ne sont pas des espèces éteintes, mais des espèces actuelles à un stade d’évolution inférieur. Il reconstitue
ainsi la continuité évolutive de certaines espèces.
II - CONSTRUCTION DE LA THÉORIE DE L’ÉVOLUTION
C’est sur cette base de transformisme que plusieurs éléments s’ajoutent ; le transformisme amène à deux constats :
les organismes sont distribués sur une échelle allant de simple à complexe.
cette échelle n’est pas linéaire, elle est en agrégats : les organismes doivent s’adapter à un milieu et pour çà générer un
certain nombre de formes différentes (modèle de la girafe de Lamarck).
Les limites du transformisme émises par Lamarck sont atteintes lorsqu’il formule, sans argument, que pour lui il y a une
troisième tendance, la conservation des caractères acquis. Cette théorie possède une logique mais reste limitée au niveau de
l’explication des mécanismes.
Arrive alors le Darwinisme. Pas de réelle évolution sur Lamarck si ce n’est qu’il ajoute la sélection naturelle. Il accepte le
développement d’organes par le besoin de ceux-ci (t donc leur disparition par inutilité) et la conservation des caractères acquis.
Voici ce que Darwin émet et qui formera la sélection naturelle :
- la descendance d’un couple est sujette à de légères variations de caractères
- certains de ces caractères peuvent fournir un avantage à la descendance
- celle-ci peut donc avoir un taux de survie supérieur aux autres descendances
- accroissant de ce fait sa propre descendance.
La sélection naturelle s’opère du fait de la compétition entre individus d’une même espèce, ou d’espèces différentes, ou en
conséquence, à des modifications du milieu. Existe aussi la sélection sexuelle avec les caractères sexuels secondaires.
Peut-on donc parler de théorie scientifique ? Il y a une logique inductive et une explication mécanistique. Toutefois on voit des
limites : hérédité ? Évolution discontinue ?
Quels sont les supports de cette hérédité ? Selon Darwin elles se font par mélange, et l’effet Wallace pourrait expliquer
pourquoi le caractère se perpétue au lieu de se diluer. Les lois de l’hérédité toutefois ont été établies un peu plus tard par
Mendel (uniformité des hybrides en génération 1, disjonction des allèles en génération 2, indépendance des caractères). Ceci
fournit le support fondamental du mécanisme de sélection naturelle expliquée par Darwin.
A ce stade, la théorie de l’évolution explique la téléologie ; le fait que les processus vivants soient tous orientés vers une finalité
sans recours à d’autres phénomènes.
Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/)
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III – L’ÉVOLUTION DE LA THÉORIE DE L’ÉVOLUTION
On a élimination de tout facteur Lamarckien avec ce nouveau mouvement axé sur la sélection naturelle Darwinienne, l’hérédité
de Mendel et la génétique moderne : celle-ci apporte un regard nouveau :
- les mutations ponctuelles (addition, délétion, substitution)
- les réarrangements chromosomiques.
On arrive à quelque chose de bien plus scientifique avec la logique, la reproductibilité des résultats, des explications
mécanicistes multiples, une réductibilité locale, la réfutabilité, et la tendance à pouvoir expliquer les discontinuités de
l’évolution.
Cette théorie pose les bases de développement pour la génétique des populations et la génétique moléculaire. Reste le cas de
l’épigénétique, ensemble des processus d’embryogenèse et de morphogenèse intervenant après l’expression des gènes (sans
changement nucléotidique). On a des cas d’épimutation ou un gène inactivé peut donner une forme très différente.
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