Étude de potentiel archéologique et planification

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GRIFFINTOWN
ARRONDISSEMENT
SUD-OUEST DE MONTRÉAL
ÉTUDE DE POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE ET
PLANIFICATION D’INTERVENTIONS
ARCHÉOLOGIQUES AU TERRAIN
Septembre 2007
GRIFFINTOWN
ARRONDISSEMENT SUD-OUEST DE MONTRÉAL
ÉTUDE DE POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE ET
PLANIFICATION D’INTERVENTIONS
ARCHÉOLOGIQUES AU TERRAIN
Ethnoscop inc., 2007
Illustrations de la page couverture :
Edward Jump, « A sketch in Griffintown », 1873 (Musée McCord M985.230.5356); Wm. Notman
& Son, « Vue de Montréal depuis la cheminée de la centrale de la Montreal Street Railway »,
1896 (Musée McCord VIEW-2942); David Wallace Marvin, « Nous sommes des citoyens du
Griffintown », vers 1970 (Musée McCord MP-1978.186.3883).
RÉSUMÉ
Le secteur délimité par la rue Notre-Dame, la rue Duke, le canal de Lachine et le boulevard
Georges-Vanier correspond à Griffintown, couvrant la partie nord-ouest de l’ancien quartier
Sainte-Anne. Ce secteur, où les résidants, surtout d’origine irlandaise, côtoyaient de nombreuses
e
usines et diverses institutions, a été déserté au cours du troisième quart du XX siècle.
Partiellement désaffecté, il accueille maintenant des industries, des commerces, des entrepôts et
quelques habitations.
De vastes projets immobiliers ont été proposés pour revitaliser Griffintown, tant par l’entreprise
privée que par la Ville de Montréal. Compte tenu de l’impact éventuel de la revitalisation de
Griffintown sur le patrimoine archéologique, le Service de la mise en valeur du territoire et du
patrimoine de la Ville de Montréal a octroyé à Ethnoscop un mandat d’étude de potentiel
archéologique et de planification d’interventions archéologiques sur le terrain. Plus précisément,
le mandat a consisté à élaborer la problématique de recherche, résumer les données historiques
et archéologiques existantes, identifier les perturbations et les expropriations, mettre sur plan les
données archéologiques connues, superposer des plans anciens et enfin, identifier et
caractériser le potentiel archéologique à l’aide de plans puis proposer une stratégie
d’intervention.
La richesse du potentiel archéologique de Griffintown est manifeste à l’analyse des
superpositions de plans anciens sur le plan actuel et des résultats des interventions
archéologiques antérieures. L’étude a permis de délimiter trois espaces à forte concentration de
ressources archéologiques de la période historique, englobant la majeure partie de Griffintown.
Par ailleurs, six types d’occupation sont représentés par les ressources : domestique, industrielle,
artisanale, commerciale, institutionnelle et portuaire. Conformément à l’histoire de Griffintown, ce
sont les fonctions domestique et industrielle qui dominent. En ce qui concerne la période
préhistorique, l’absence de données quant à la localisation précise des méandres de la rivière
e
Saint-Pierre et les perturbations que le secteur a connues depuis le XIX siècle empêchent de
définir des zones à potentiel archéologique préhistorique. Cependant, il importera, lors de toute
intervention archéologique dans Griffintown, de porter une attention particulière aux sols naturels
en place en vue d’identifier des traces pouvant témoigner de l’occupation préhistorique.
Vingt-sept zones (1 à 4, 6, 11, 15, 17, 22, 27, 37 à 46, 48, 50, 52, 53, 55, 58 et 61) ne font l’objet
d’aucune recommandation, leur potentiel archéologique étant nul, faible ou d’un intérêt limité. Les
47 autres zones devraient profiter de mesures de protection ou de mitigation. Aucune excavation
ne devrait être permise dans les zones 12 (BiFj-42), 28 (BiFj-48), 33 (BiFj-64) et 34 (BiFj-60)
alors que les zones 23 (BiFj-41), 30 et 31 (BiFj-75) puis 51 (BiFj-69) devraient être fouillées et ce,
avant même que des travaux y soient effectués. Toute excavation à entreprendre dans les zones
5, 7 à 10, 13, 14, 16, 18 à 21, 24 à 26, 29, 35, 36, 47, 49, 54, 56, 57, 59, 60 et 62 à 64 puis dans
les rues Ann, Basin ouest, Brennan, de la Commune, Duke, Hunter, Lusignan, Nazareth, Payette,
Peel, des Seigneurs, Université, Wellington et William ainsi que dans le boulevard GeorgesVanier devrait être précédée d’un inventaire qui permettra de déterminer davantage l’ampleur du
potentiel archéologique des lieux.
i
TABLE DES MATIÈRES
Résumé ..............................................................................................................................................i
Table des matières .............................................................................................................................iii
Liste des figures..................................................................................................................................v
Liste des plans....................................................................................................................................vii
Liste des tableaux...............................................................................................................................vii
Liste des participants ..........................................................................................................................ix
1.0
MANDAT ...............................................................................................................................1
2.0
MÉTHODOLOGIE .................................................................................................................5
2.1
ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE ........................................................................5
2.2
3.0
PÉRIODE PRÉHISTORIQUE................................................................................................7
3.1
GÉOCHRONOLOGIE...............................................................................................7
3.2
4.0
ARCHÉOLOGIE HISTORIQUE ................................................................................5
CADRE NATUREL ANCIEN.....................................................................................7
CADRE HISTORIQUE ..........................................................................................................13
4.1
TROIS GRANDES PROPRIÉTÉS TERRIENNES ...................................................13
4.2
DÉBUTS DE GRIFFINTOWN ..................................................................................25
4.3
IMPACT DU CANAL DE LACHINE JUSQU’AUX ANNÉES 1870............................26
4.4
DÉVELOPPEMENT URBAIN DANS L’AXE DE LA RUE NOTRE-DAME AU XIX
SIÈCLE .....................................................................................................................28
4.5
MATURATION ET TRANSFORMATION DU QUARTIER INDUSTRIEL DE 1880
À 1960.................................................................................................................... 30
e
5.0
RESSOURCES ARCHÉOLOGIQUES CONNUES............................................................ 33
6.0
POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE ...................................................................................... 45
6.1
POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE PRÉHISTORIQUE........................................... 45
iii
6.2
7.0
POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE HISTORIQUE .................................................. 45
6.2.1 Espaces à forte concentration de ressources
archéologiques potentielles....................................................................... 46
6.2.2 Ressources archéologiques réparties par thématiques ........................... 46
6.2.3 Emprises publiques................................................................................... 49
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS....................................................................... 97
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 101
ANNEXE A : Photographies des zones
ANNEXE B : Processus d’industrialisation et archéologique industrielle
iv
LISTE DES FIGURES
Figure 1
Secteur d’étude
………..3
Figure 2
Paysage ancien
............11
Figure 3
Composantes à l’origine du quartier Griffintown
............15
Figure 4
Louis Charland, « Plan de la ville et cité de Montréal », 1801
(Bibliothèque nationale du Québec à Montréal [BNQM]
G 3454 M65 1801 C4)
............17
Figure 5
Superposition du plan de Charland de 1801 sur le plan actuel
............19
Figure 6
John Adams, « Map of the City and Suburbs », 1825 (BNQM
G 3454 M65 A32 CAR)
............21
Figure 7
Superposition du plan d’Adams de 1825 sur le plan actuel
............23
Figure 8
James Cane, « Topographical and Pictorial Map of the City of
Montreal », 1846 (BNQM G 3454 M65 1846 C35 CAR)
............67
Figure 9
Superposition du plan de Cane de 1846 sur le plan actuel
............69
Figure 10
Plunkett & Brady, « Plan of the City of Montreal made by
order of the MAYOR ALDERMAN and CITIZENS from a
trigonometrical survey made by Plunkett & Brady », 1872
(Archives nationales du Canada NMC 1545)
............71
Figure 11
Superposition du plan de Plunkett & Brady de 1872 sur le
plan actuel
............73
Figure 12
Henry Whitmer Hopkins, « Atlas of the city and island of
Montreal », 1879 (BNQM G 1144 M65G475 H6 1879 CAR)
............75
Figure 13
Superposition du plan de Hopkins de 1879 sur le plan actuel
............77
Figure 14
Charles Edward Goad, « Atlas of the City of Montreal », 1890
(BNQM G 1144 M65G475 G6 1890)
............79
Figure 15
Superposition du plan de Goad de 1890 sur le plan actuel
............81
Figure 16
A.R. Pinsoneault, « Atlas of the Island and City of Montreal »,
1907 (BNQM G 1144 M65G475 P5 1907 CAR)
............83
Figure 17
Superposition du plan de Pinsoneault de 1907 sur le plan
actuel
............85
Figure 18
Underwriters’ Survey Bureau, « Insurance plan of the city of
Montreal », 1940 (Ville de Montréal)
............87
Figure 19
Superposition du plan d’Underwriters’ de 1940 sur le plan
actuel
............89
v
Figure 20
Underwriters’ Survey Bureau, « Insurance plan of the city of
Montreal », 1964 (Ville de Montréal)
........... 91
Figure 21
Superposition du plan d’Underwriters’ de 1964 sur le plan
actuel
........... 93
vi
LISTE DES PLANS
Plan 1
Localisation des zones, des rues et des interventions
archéologiques effectuées dans le secteur d’étude
............43
Plan 2
Espaces à forte concentration de ressources archéologiques
potentielles et thématiques des ressources
............95
Plan 3
Recommandations
............99
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1
Séquence chronologique des événements quaternaires dans
la région de la Plaine de Montréal
..............9
Tableau 2
Potentiel archéologique de Griffintown
............51
Tableau 3
Potentiel archéologique des rues de Griffintown
............59
vii
LISTE DES PARTICIPANTS
DIRECTION DE L’ÉTUDE
Ville de Montréal
François C. Bélanger
Archéologue
RÉALISATION DE L’ÉTUDE
Ethnoscop
Jean Poirier
Coordonnateur et géomorphologue
Martin Royer
Chargé de projet
Gilles Brochu
Archéologue historien
Alan Stewart
Historien
Patrick Laurin
Historien
Liliane Carle
Géographe-cartographe
Armelle Ménard
Chargée d’édition
Isabelle Hade
Édition
Laurence Johnson
Révision
ix
1.0
MANDAT
Le secteur délimité par la rue Notre-Dame, la rue Duke, le canal de Lachine et le boulevard
Georges-Vanier correspond à Griffintown, couvrant la partie nord-ouest de l’ancien quartier
Sainte-Anne (figure 1). Ce secteur, où les résidants, surtout d’origine irlandaise, côtoyaient de
e
nombreuses usines et diverses institutions, a été déserté au cours du troisième quart du XX
siècle. Partiellement désaffecté, il accueille maintenant des industries, des commerces, des
entrepôts et quelques habitations.
De vastes projets immobiliers ont été proposés pour revitaliser Griffintown, tant par l’entreprise
privée (Village Griffintown) que par la Ville de Montréal (Dialogues de Griffintown). Compte tenu
de l’impact éventuel de la revitalisation de Griffintown sur le patrimoine archéologique, le Service
de la mise en valeur du territoire et du patrimoine de la Ville de Montréal a octroyé à Ethnoscop
un mandat d’étude de potentiel archéologique et de planification d’interventions archéologiques
sur le terrain. Plus précisément, le mandat consiste à élaborer la problématique de recherche,
résumer les données historiques et archéologiques existantes, identifier les perturbations et les
expropriations, mettre sur plan les données archéologiques connues, superposer des plans
anciens et enfin, identifier et caractériser le potentiel archéologique à l’aide de plans puis
proposer une stratégie d’intervention.
1
2.0
MÉTHODOLOGIE
2.1
ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE
La période préhistorique correspond à l'époque antérieure à l'apparition de documents écrits.
Pour le Québec, elle fait référence aux populations amérindiennes qui ont précédé l'arrivée des
premiers Européens dans la vallée du Saint-Laurent. L'architecture des formes du paysage étant
l'élément qui a résisté le plus au changement, même en milieu urbain, un des objectifs de cette
étude est de connaître ce que le paysage ancien avait à offrir aux populations autochtones, dans
le temps (géochronologie) et dans l’espace (cadre naturel ancien). Cette reconstitution se fait en
établissant un parallèle entre les données de terrain, l'accumulation d'autres informations sur les
paysages environnants, la photo-interprétation et l'analyse de certaines cartes anciennes qui
permettent la lecture des formes naturelles.
On détermine à partir du croquis géomorphologique les limites des zones qui pourraient contenir
des témoins d'une occupation humaine ancienne. Cette évaluation est par la suite raffinée en
tenant compte des perturbations encourues au cours de la période historique.
2.2
ARCHÉOLOGIE HISTORIQUE
Afin de définir le potentiel archéologique historique de Griffintown, on a recueilli les informations
historiques disponibles, recensé les sites archéologiques connus, produit une cartographie
illustrant le développement polyphasé des lieux et identifié les perturbations que les ressources
archéologiques présumées ont pu subir; le présent rapport a été rédigé à la suite de l’analyse des
données. L’évaluation du potentiel archéologique historique a ainsi compris deux étapes.
Les études spécialisées en histoire et en patrimoine, l’Inventaire des sites archéologiques au
Québec, les plans anciens et les photographies aériennes représentent les principales sources
documentaires utilisées lors de la collecte des données et de l’analyse. Afin de constater l’état
des lieux et de produire une couverture photographique (annexe), une visite sur le terrain a
complété cette première étape.
L’évaluation du potentiel archéologique, qui représente la probabilité que des ressources
archéologiques soient conservées dans le secteur d’étude, a été effectuée en déterminant
l'évolution des lieux et ce, en confrontant toutes les données disponibles (historiques,
cartographiques, iconographiques, archéologiques, perturbations connues du sous-sol). En
premier lieu, on a identifié, à la lumière des données historiques et cartographiques recueillies,
les secteurs où ont existé des bâtiments ou des aménagements maintenant disparus et dont des
vestiges ont pu être conservés. Par la suite, les perturbations engendrées par la construction de
e
1
bâtiments à partir de la fin du XIX siècle et par la mise en place de services publics ont été
évaluées en superposant plusieurs plans anciens sur le plan actuel. De là, des zones à potentiel
archéologique ont été définies.
1
Le potentiel archéologique dont on a tenu compte concerne les occupations, aménagements et bâtiments antérieurs au
tout début du XXe siècle; les installations postérieures, par exemple celles illustrées sur les plans de Pinsoneault de 1907
et de Goad de 1912, sont considérées comme des perturbations. Notons toutefois que, pour la plupart, les éléments
présents sur ces deux derniers plans sont antérieurs à la fin du XIXe siècle.
5
L’étude de potentiel archéologique se présente sous la forme du présent rapport, qui regroupe
les informations essentielles à la compréhension du mandat et les résultats de l’analyse du
potentiel archéologique. Les résultats sont résumés par des tableaux et illustrés par des plans.
Des recommandations sont formulées quant aux stratégies d’interventions au terrain à mettre en
œuvre.
6
3.0
PÉRIODE PRÉHISTORIQUE
3.1
GÉOCHRONOLOGIE
Le tableau 1 indique les principaux événements qui se sont déroulés depuis les treize derniers
millénaires. La dernière colonne de ce tableau mentionne qu’avant 6000 ans avant aujourd’hui
(AA), l’aire d’étude était encore ennoyée. Par ailleurs, une étude de potentiel et un inventaire
archéologiques menés sur la rue Saint-Ambroise à Montréal (Ethnoscop 2005a) permet de
préciser, par extension, que l’espace de Griffintown n’était habitable qu’à partir de 3000 ans AA.
e
De 3000 ans AA jusqu’au début du XIX siècle, le lac Saint-Pierre continue de se vidanger et les
documents historiques certifient qu’à la fin de cette évolution, ce lac était peu profond. Comme on
le voit sur la figure 2, la forme du lac Saint-Pierre hérite de celle de son ancêtre le lac à la Loutre,
c’est-à-dire une forme allongée qui va de la rue Schenker (une rue à l’ouest du boulevard des
Trinitaires, donc à l’extérieur de la figure 2), jusqu’à la rue Saint-Rémi à l’est. Au moment des
hautes eaux du printemps, le rivage de ce lac vient lécher le pied du talus Saint-Jacques et du
talus de Ville LaSalle, mais la forme générale du lac est très difficile à circonscrire parce qu’il
connaît de nombreuses fluctuations.
3.2
CADRE NATUREL ANCIEN
La pente générale qui incline la vallée du lac Saint-Pierre d’ouest en est est très faible. Lorsque la
pente est presque nulle, le cours d’eau qui la suit, s’il n’est pas déjà encaissé, produit
vraisemblablement de multiples boucles symétriques. Ainsi, pour toute la section aval de la petite
rivière Saint-Pierre qui traverse Griffintown, le tracé qui est légèrement au nord de la rue William
est tout à fait approximatif et ne donne pas l’allure en dentelle que le paysage devait avoir,
résultant d’une succession de paléo-méandres.
Pour reconstruire le paysage ancien de la vallée dans laquelle s’inscrit Griffintown, les éléments
les plus utiles proviennent des rapports archéologiques qui concernent les abords de l’aire
d’étude. Les plus pertinents sont les nombreux rapports qui ont été réalisés dans le VieuxMontréal, l’étude de potentiel et l’inventaire archéologiques sur la rue Saint-Ambroise pour
Opération solidarité 5000 logements de la Ville de Montréal (Ethnoscop 2005a), l’étude de
potentiel archéologique pour la ligne souterraine Beaumont-Dorchester réalisée pour HydroQuébec (Ethnoscop, à paraître), l’évaluation du patrimoine archéologique du domaine des
Messieurs-de-Saint-Sulpice réalisée pour la Ville de Montréal, le ministère de la Culture et des
Communications du Québec et les prêtres de Saint-Sulpice (Ethnoscop 2006a), l’étude de
potentiel et l’inventaire archéologiques au site de la ferme Saint-Gabriel réalisés pour la Ville de
Montréal (Ethnoscop 2005b) et l’étude de potentiel, l’inventaire et les fouilles archéologiques sur
la cour Glen pour le Centre Universitaire de Santé McGill (Ethnoscop 2006b).
Les données issues de ces différents rapports permettent de dresser une première ébauche,
toujours en évolution, d’un croquis géomorphologique du paléo-environnement de cette partie du
territoire montréalais (figure 2). Ce que nous appelons terrasse Sherbrooke est ce replat qui est
en continuité avec celui qui suit la rue Sherbrooke, du boulevard Saint-Laurent jusqu’à la rue
Viau. À partir de la rue Viau, le talus s’incurve doucement pour devenir une flexure (talus, sans
ruptures de pente) juste au sud de l’autoroute métropolitaine. La section de cette terrasse que
7
montre la figure 2 est limitée à l’ouest par le talus qui domine la rue Saint-Jacques et, au centreville, par le talus qui passe juste au sud de Place-du-Canada. Elle s’incurve à la rue Bleury, en
face du Gesù, et s’interrompt au ruisseau de la Côte-à-Baron, juste à l’ouest de la Place des Arts.
L’altitude de cette terrasse va de 32 à 45 mètres.
La ligne d’interfluve suit les points les plus hauts d’une colline. La figure 2 montre trois
interfluves : celui de Pointe-Saint-Charles qui culmine à 18 mètres et qui plonge sous la ferme
Saint-Gabriel, celui de LaSalle dont le sommet atteint 35 mètres et celui du Vieux-Montréal qui
culmine à 26 mètres sous la basilique Notre-Dame et qui atteint 17 mètres à sa plongée ouest. Il
est à noter que la limite nord de l’aire d’étude s’appuie sur ce dernier interfluve.
La ligne de talweg correspond à la réunion des points les plus bas d’une vallée. Elle va souvent
être empruntée par un cours d’eau ou par des lacs. Griffintown était traversée, d’ouest en est, par
la petite rivière Saint-Pierre. Celle-ci passait juste au nord de la rue William, mais contrairement à
ce qui est montré sur la figure 2, elle devait couler en zigzaguant à travers plusieurs méandres.
D’ailleurs, c’est probablement à cause des berges très changeantes et d’un débit très fluctuant
e
que les Sulpiciens aménagèrent, à la fin du XVII siècle, un canal afin d’alimenter leur moulin à
farine. On a mis au jour une partie de ce canal au coin des rues Saint-Henri et Saint-Paul
(Ethnoscop, à paraître).
Le cadre naturel ancien comprenait également la confluence de la rivière Saint-Martin avec la
petite rivière Saint-Pierre; cette confluence se serait produite aux environs de l’intersection des
rues actuelles Peel et William. Par ailleurs, le débit de la rivière Saint-Martin était augmenté par le
ruisseau de la Côte-des-Neiges.
8
Tableau 1 :
Séquence chronologique des événements quaternaires dans la région de la Plaine de Montréal
TEMPS
AA
GLACIER
13 000 ans et
plus
Recouvrement total de la vallée du SaintLaurent
1a
12 500
1b
RÉGIME DES EAUX
SECTEUR D'ÉTUDE
Formation d'un lobe isolé dans la région
des Appalaches.
Moraine de Drummondville
Mer de Goldthwait à l'est de Québec
Lacs proglaciaires Vermont et Iroquois au sud de
Montréal
Les Montérégiennes forment des nunataks,
c’est-à-dire des pointes rocheuses émergeant à
la surface de la calotte glaciaire.
11 000
Moraine de Saint-Narcisse
La mer de Champlain inonde l'ensemble de la
plaine de Montréal.
En ce qui concerne le mont Royal, seules les
buttes d’Outremont et de la Croix émergent.
1c
10 000
Le front glaciaire passe à Maniwaki, au
nord de La Tuque et à Métabetchouane.
Dessalure lente de la mer de Champlain
L’aire d’étude et tous les alentours se retrouvent
encore sous l’eau.
2a
9000
Le front glaciaire passe à Saint-Félicien
et la cuvette du réservoir Gouin est
inondée par les débuts du lac
proglaciaire Ojibway.
Lac Lampsilis
Le lac Lampsilis vient lécher la base de la butte
de Westmount, à la hauteur du couvent VillaMaria.
2b
8000
Le front glaciaire passe au niveau de
Chibougamau.
Lac Lampsilis, régime estuarien. Les vagues de
ce lac battent contre le talus Saint-Jacques et ce
lac s’étend sur une largeur de 20 kilomètres,
jusqu’aux plages de Saint-Constant et de
Chambly.
Émersion du niveau à 30-35 m. La terrasse
Sherbrooke, celle de Saint-Amable et celle du
mont Saint-Bruno émergent, en même temps
que celle qui encercle le mont Saint-Hilaire.
3a
7000
Il ne reste qu'une petite partie de
l'inlandsis laurentidien.
Rivière à marées. Apparition de l’ancêtre du lac à
la Loutre, de dimensions un peu plus grandes
que celles de la figure 2.
Le niveau d'eau est de 18 m plus élevé que le
niveau actuel. Apparaissent alors les lignes
d’interfluve de LaSalle, de Pointe-Saint-Charles
et du Vieux-Montréal, mais l’ensemble de l’aire
d’étude est encore sous l’eau.
3b
6 000
Fin de la fonte du glacier (6200 à
5600)
Mise en place du système fluvial. Le lac à la
Loutre est identique à l’hypothèse de la figure 2.
Le niveau d'eau du fleuve Saint-Laurent est à
9 m plus haut que l'actuel. La plupart des petites
îles du fleuve sont partiellement inondées.
4
5000 et
moins
Le régime des eaux ressemble à l'actuel. À partir
de 3000 ans AA, survient la mise en place du lac
Saint-Pierre et de la rivière Saint-Pierre. De
dimensions un peu plus restreintes que le lac à
la Loutre, le niveau des eaux de ce lac est très
bas et très fluctuant.
Les crues printanières inondent certains bancs
alluviaux des anciennes rivières Saint-Pierre et
Saint-Martin. Le secteur d’étude est habitable à
partir d’environ 3000 ans avant aujourd’hui.
ÉPISODE
4.0
CADRE HISTORIQUE
4.1
TROIS GRANDES PROPRIÉTÉS TERRIENNES
Situé au sud-ouest de l’ancien centre-ville (le Vieux-Montréal actuel), le territoire délimité par la
rue Notre-Dame, la rue Duke, le canal de Lachine et le boulevard Georges-Vanier se compose
d’éléments ayant des origines hétéroclites. Ces composantes (figure 3) – le fief Nazareth, le
domaine Saint-Gabriel, la commune Sainte-Anne et des parties de terres agricoles concédées à
des particuliers dès les années 1650 – connaissent des histoires distinctes jusqu’au milieu du
e
XIX siècle, au moment où le secteur commence à prendre une identité propre sous la pulsion de
l’industrialisation. On passe donc des composantes du bourg agricole créées lors de la première
colonisation française à un secteur industriel et ouvrier qui s’intègre à la métropole montréalaise
à partir des années 1850.
Au tout début de la colonisation de Montréal, le secteur le plus au sud du territoire à l’étude (au
sud de la rue William) fait partie du domaine Saint-Gabriel, comprenant à l’origine environ
200 arpents (68,4 hectares). Dès les années 1670, deux importantes terres sont détachées de
cette ferme seigneuriale. En 1654, la moitié indivise en est donnée à Jeanne Mance, fondatrice
de l’hôpital de Montréal (l’Hôtel-Dieu), en compensation de la perte de terres localisées ailleurs.
La séparation physique des deux propriétés a lieu en 1672 : la partie est, comprenant 100
arpents (34,2 hectares) ainsi que les anciens bâtiments du domaine, devient le bien des pauvres
de l’Hôtel-Dieu et prend le nom de fief Nazareth (ANQM 1672). Vers les années 1670, la
commune Sainte-Anne, comprenant une superficie de 40 arpents (13,7 hectares), est soustraite
du domaine au moment où la première commune, qui longeait la partie sud de Ville-Marie, est
2
morcelée . Donc, dès cette époque, la partie sud du secteur à l’étude consiste en des portions du
domaine Saint-Gabriel, du fief Nazareth et de la commune Sainte-Anne. Ces éléments sont en
partie visibles sur les plans de Charland (1801, figures 4 et 5) et d’Adams (1825, figures 6 et 7).
e
Jusqu’à la toute fin du XVIII siècle, les trois grandes propriétés sont peu touchées par le
développement urbain. Dans le fief Nazareth, exploité comme métairie par l’Hôtel-Dieu (ANQM
1776 et 1780), se trouvent des bâtiments de ferme : maison, grange, écurie et étable de pierres
(Roy 1943 : 75; Perrault 1969 : 216), situées au nord de la rue Wellington entre les rues Prince et
e
Duke. La commune, comme son nom le suggère, sert de pâturage commun. À la fin du XVII
siècle, une chapelle dédiée à Sainte-Anne est érigée sur un terrain d’un arpent en superficie à
3
l’extrémité nord-ouest de la commune (à l’angle nord-ouest des rues Smith et Young) . De plus,
trois moulins à vent sont construits sur le bord du fleuve dès la décennie 1700; ils tournent au
moins jusqu’aux années 1830. À la suite des retranchements du fief Nazareth et de la commune,
le domaine Saint-Gabriel connaît tout de même une expansion importante de sa superficie grâce
à l’acquisition et à l’intégration de nombreuses terres de particuliers se trouvant en direction de la
rivière Saint-Pierre. S’étendant au sud-ouest de la commune et du fief, ses 400 arpents en
superficie sont exploités comme ferme. Celle-ci, dans un îlot aujourd’hui délimité par les rues
2
Aucun acte, semble-t-il, ne formalise l’établissement de la commune à cet endroit.
Le terrain est concédé à Pierre Leber (un des associés de François Charron qui a fondé l’hôpital général à Montréal) le
11 mai 1697 (Archives des Prêtres du Séminaire de Saint-Sulpice, actes de concession, terre no 545). La chapelle de
pierres est prête à recevoir son comble à partir de la fin de l’été de la même année (ANQM 1697). En 1854, l’église
Sainte-Anne est construite sur l’îlot borné par les rues Wellington, Basin, Rioux et de la Montagne. Elle sera démolie en
1970.
3
13
Saint-Patrick, de Condé, de Montmorency et le canal de Lachine, comprend, en 1731, une
grande maison, une grange, une écurie, une bergerie et une étable, toutes construites en pierre
4
(Roy 1943 : 5) .
e
Tout au long du XVIII siècle, le chemin de Lachine (maintenant la rue Wellington) est le principal,
sinon le seul chemin reliant ce territoire et la ville de Montréal. En se poursuivant vers le sudouest de l’île, il passe devant les bâtiments du fief Nazareth et la chapelle Sainte-Anne dans la
commune, et à peu de distance des bâtiments de ferme du domaine.
4
La description des lieux est semblable 50 ans plus tard (Perrault 1969 : 4).
14
1
1
4.2
DÉBUTS DE GRIFFINTOWN
De ces trois grandes propriétés agricoles, le fief Nazareth est le premier à faire l’objet de
e
transformations à cause de la conjoncture socio-économique de la fin du XVIII siècle. En 1791, à
la suite de la Révolution française, les religieuses de l’Hôtel-Dieu n’ont plus accès à leurs
revenus d’outre-mer. Pour augmenter leurs revenus en sol montréalais, elles baillent leur fief au
5
marchand Thomas McCord pendant 99 ans (ANQM 1792) . Ce dernier commence à améliorer la
ferme en y introduisant de nouvelles cultures et en faisant construire un moulin à vent sur le site
aujourd’hui circonscrit par les rues de la Commune, Brennan et Ann. En difficultés financières,
McCord s’absente de la province de 1796 jusqu’en 1805, après avoir sous-loué pendant 14 ans
une partie du fief aux marchands Robert Griffin et Daniel Sutherland. Le procureur de McCord,
Patrick Langan, baille le restant du fief à Robert Griffin pendant 14 ans à compter de 1800
(ANQM 1796 et 1799).
En 1803, Langan acquiert une créance due par McCord, de qui il est toujours le procureur, et le
poursuit en recouvrement de dette. Ayant obtenu un jugement en sa faveur, Langan fait saisir le
bail du fief Nazareth pour ensuite l’acheter aux enchères et le revendre à Mary Griffin, épouse de
Robert Griffin (ANQM 1803 et 1804a). De retour à Montréal en 1805, McCord entreprend des
démarches pour rétablir ses affaires et se réapproprier le fief. Il entame des poursuites judiciaires
contre Langan et Griffin en 1806 mais il ne gagne cause qu’en 1813 au moment où le Conseil
6
privé en Angleterre, siégeant en dernière instance pour la colonie, déboute l’appel de Langan .
En 1814, les Griffin rétrocèdent à McCord tous leurs droits dans le fief (ANQM 1814).
La propriété dont McCord reprend possession a considérablement changé depuis dix ans. En
1804, les Griffin ont reçu la permission de l’Hôtel-Dieu de concéder des lots dans le fief, à la
2
condition que les parcelles contiennent au moins 4000 pieds français carrés (420 m ) en
superficie et soient vendues pour une rente annuelle minimale de 72 livres anciens cours, dont
un sixième doit être versé à l’institution (ANQM 1804b). L’arpenteur Louis Charland est engagé
pour dresser un plan de lotissement. Il planifie une subdivision du fief comprenant l’ouverture de
plusieurs rues et la formation de plus de 600 parcelles individuelles. La vente des lots – surtout
concentrée dans la partie est du fief – connaît un grand succès avant qu’elle ne soit arrêtée par la
poursuite de McCord. En 1804 et 1805, 110 lots sont vendus, dont 79 dans 34 transactions
impliquant deux à quatre parcelles à la fois. Principalement britanniques et allemands, les
acheteurs y établissent leurs résidences et de petites entreprises de la même manière que dans
les plus anciens faubourgs de Montréal. Quoique les Griffin ne participent plus à l’histoire du fief
e
Nazareth après 1814, leur nom sera rattaché au secteur jusqu’au XX siècle.
Griffintown conserve un caractère faubourien pendant encore quelques décennies. Certains
7
bourgeois bien en vue – Thomas McCord en tête , mais également d’autres comme Nathum Hall,
Canfield Dorwin, George Johnson Holt, les Corses et les Lyman – y font construire des
résidences cossues de manière à habiter proche de leurs lieux d’affaires. De plus, McCord
5
Voir la biographie de Thomas McCord, Dictionnaire biographique du Canada en ligne
Pour les détails des poursuites, voir les actions par Thomas McCord contre Patrick Langan et Robert et Mary Griffin,
ANQM, Cour du banc du roi, TL19,S4,SS1, février 1806, no 189, juin 1807, no 17 et février 1813, no 266
7
Voir, par exemple, les marchés de construction entre Thomas McCord et Joseph Clarke et Teavill Appleton, d’une part,
et Charles Simon Delorme et Joseph Fournier, d’autre part (ANQM 1819 a et b)
6
25
poursuit le morcellement de sa propriété commencé par Griffin, mais confine toujours ses
opérations dans la partie du fief à l’est de la rue Ann.
En 1825, on compte environ 120 maisons dans le secteur, avec une population totale qui atteint
8
presque 1200 habitants, dont plus de 85% sont immigrants . Cette population pratique toute une
gamme de métiers et d’activités, parmi lesquels les briquetiers, les cloutiers et les forgerons9
machinistes se démarquent par leur importante concentration . Fort probablement, la croissance
rapide du faubourg jusqu’à cette date doit beaucoup à sa proximité de la ville et du chenal de
navigation, où circulent les grands bateaux qui sont déchargés dans le havre de Montréal, ainsi
10
qu’à la présence sur son territoire des routes terrestres allant à Lachine . En 1825, s’ajoute un
autre grand stimulant à la croissance : l’ouverture d’un canal liant le port de Montréal et
11
Lachine .
4.3
IMPACT DU CANAL DE LACHINE JUSQU’AUX ANNÉES 1870
e
Projeté depuis la fin du XVII siècle, le canal de Lachine est enfin construit de 1821 à 1825.
Depuis son embouchure à l’extrémité est de la commune, le canal traverse la commune et le
domaine puis poursuit son trajet vers Lachine. L’ouverture de cette voie navigable est intimement
liée à l’essor de Montréal et à son emprise sur la croissance économique dans l’ouest de la
province et en Ontario. Elle déclenche aussi un véritable boom dans son secteur immédiat,
touchant le développement des abords du canal ainsi que le territoire plus distant de chaque
12
côté .
Sur les quais du canal, des transitaires reçoivent du bois de chauffage, des tonneaux de bœuf,
de porc, de farine et de potasse débarqués de centaines de bateaux en provenance de l’ouest.
Les principaux transitaires ainsi que de grandes entreprises actives dans l’import-export, comme
Horatio Gates et Gillespie Moffatt, établissent leurs entrepôts le long de la rue de la Commune
sur la rive nord du canal. En 1831, il est indiqué dans un reportage sur les nouveaux
aménagements à Montréal que trois grands entrepôts sont en construction près du canal; il est
précisé que « Griffintown has more machinery in operation, within its limits, than any other portion
8
Deux personnes non canadiennes sur cinq sont irlandaises (Perrault 1977 : 342-354).
La briqueterie de William Smith (dans la partie nord-ouest du fief), les clouteries de Wragg et Wittimore et les fonderies
Eagle et Phoenix expliquent la forte présence de ces gens de métier. On peut aussi signaler l’existence de la « grande
tannerie » de Joshua Hobart (au coin sud-ouest des rues William et Ann). Concernant la prépondérance de ces métiers
dans le faubourg par rapport à d’autres parties de la ville, voir Bernard, Linteau et Robert s.d. : tableau II; pour les
principales entreprises, voir Archives du Séminaire de Québec, fonds Viger-Verreau, cahier 015A, Livre de dépouillement
du recensement fait de la Cité en 1825 et Tulchinsky 1977 : 213-215.
10
À titre d’exemple d’entreprises qui s’y installent à cause de l’avantageuse localisation du faubourg, on retrouve la
compagnie du Nord-Ouest qui a fait construire un grand entrepôt entre les rues King et Queen, au sud de la rue
Wellington.
11
On note, par exemple, la progression des concessions de nouveaux lots dans le fief Nazareth : 7 lots en 1823, 17 en
1824 et 27 en 1825. En 1827 et 1828, McCord ne vend que 6 lots tandis qu’en 1830-1832, il en concède presque 100
(État des rentes foncières perçues par Thomas McCord et ses héritiers sur le fief Nazareth [ANQM 1840]).
12
Certains auteurs ont tendance à minimiser l’impact initial du canal. En résumant cette historiographie, Poitras et
Bérubé (2004 : 12) concluent qu’il « faudra attendre les années 1840, avec l’élargissement du canal, mais aussi avec le
développement de l’économie industrielle montréalaise, pour que le canal devienne véritablement un élément structurant
important du Sud-Ouest ». Quoique ce constat ne soit pas faux dans le contexte du développement de l’arrondissement
du Sud-Ouest en son entier, il néglige l’accélération du développement industriel dans le secteur de Griffintown.
9
26
13
of Montreal » . Dans un grand hangar de bois construit à l’emplacement de la commune, on
accueille aussi des immigrants démunis. Toute cette activité accélère le morcellement de la partie
ouest du fief Nazareth mais, comme l’indique le plan de James Cane de 1846, plusieurs de ces
nouvelles parcelles sont toujours vacantes à cette date.
Après l’ouverture du canal, son élargissement de 1843 à 1848 inaugure une nouvelle phase dans
le développement de Montréal et du secteur. Le canal est ainsi élargi de 6 à 14 mètres et sa
profondeur est portée de 1,5 à 2,8 mètres, permettant ainsi aux bateaux qui naviguent sur les
Grands Lacs de se rendre jusqu’à Montréal (Desloges et Gelly 2002 : 19). Afin d’accroître
l’espace disponible pour l’aménagement de nouveaux bassins à proximité de l’embouchure du
canal, le gouvernement achète le restant de la commune (AVM 1842). Allant de pair avec ces
travaux, on décide d’exploiter l’énergie de cet important débit d’eau par la création de « lots
hydrauliques », notamment le long de la rue Mill et sur les deux côtés du canal à la hauteur des
écluses Saint-Gabriel (rue des Seigneurs), qui seront loués à des entreprises manufacturières.
Sous peu, d’importants établissements industriels se concentrent à ces deux endroits sur le bord
du canal, surtout des entreprises de métallurgie (fonderies, clouteries et manufactures de
machines et de chaudières), de bois (manufactures de portes et de fenêtres), de produits
alimentaires (raffinerie de sucre et minoteries) et de textile. Grands employeurs d’une main14
d’œuvre qualifiée et non qualifiée et investisseurs majeurs dans le bâti et dans la machinerie ,
ces établissements se distinguent d’une multitude de petites entreprises artisanales, parsemées
sur le territoire du quartier, qui n’emploient qu’un à cinq hommes et peu de machinerie (Lewis
1991 : 172-174). Toutefois, ce ne sont pas tous les grands établissements qui s’installent sur le
bord du canal. La brasserie Dow, fondée en 1808, demeure à l’angle sud-est des rues NotreDame et Colborne (Peel) où elle s’agrandit; l’usine de gazéification du charbon de Montreal Gas
Light, plus tard absorbée par New City Gas, occupe l’îlot délimité par les rues Ottawa, Ann et
Dalhousie et la ruelle James dès 1836.
L’élargissement du canal de Lachine amène une forte impulsion à la transformation du quartier.
Jusqu’aux années 1840, tout le développement se confine au nord du canal sur les terres du fief
Nazareth et de la commune. Au sud du canal et à l’ouest de la rue McCord (de la Montagne), le
domaine Saint-Gabriel sert toujours au pâturage et à la culture des grains. À la suite d’une loi de
1840 qui reconnaît l’existence corporative du Séminaire de Saint-Sulpice et ses droits de
propriété, notamment dans la seigneurie de Montréal, les Sulpiciens sont obligés, en échange, de
subdiviser le domaine dans un délai de 20 ans. Cette opération commence dans les années 1840
sur la partie est du domaine – la plus proche de la ville – et coïncide avec l’agrandissement du
canal. Trois cent soixante-huit lots sont créés au nord de cet axe (Young 1986 : 133-138).
En 1853, le gouvernement acquiert le tiers de cette subdivision, soit les lots délimités par les rues
Richmond, William, Ottawa et Aqueduc et le canal. Ce territoire, correspondant au site actuel des
installations de Postes Canada, a été acheté pour y aménager des bassins et de grands quais
13
Le même article était publié dans Canadien Courant, le 13 juillet 1831, et Montreal Gazette, le 16 juillet 1831. Parmi les
grands établissements nommés, on retrouve les fonderies Eagle et Phoenix, la clouterie Wragg, la manufacture de l’huile
à lin des Corses, une manufacture de savon et de chandelles, l’ancienne tannerie Hobart et quatre moulins à farine.
14
Selon Tulchinsky (1977 : 224 et 228), ces grands établissements emploient environ 2000 hommes et représentent un
investissement total de presque deux millions de dollars.
27
qui serviront ultérieurement à l’entreposage de charbon et de bois. En amont de ces bassins, à la
hauteur des écluses Saint-Gabriel, se trouvaient déjà des lots hydrauliques créés par SaintGabriel Hydraulic Company (Young 1986 : 133-138) et loués à diverses entreprises industrielles
à partir de 1851. Un peu plus en amont de ces établissements, sur un site qui comprend
l’extrémité ouest du secteur à l’étude, Augustin Cantin établit en 1846 son chantier naval,
Montreal Marine Works, entreprise intégrée où on fabrique des bateaux pour desservir le Saint15
Laurent et les Grands Lacs ainsi que des navires océaniques .
Avant même que l’agrandissement du canal ne soit complété, des entrepreneurs montréalais
commencent la construction d’un chemin de fer qui longe le canal sur toute sa distance de huit
miles (treize kilomètres). Toute seule, la ligne Montreal & Lachine ne réussit pas à concurrencer
le canal pour le transport du fret, mais son importance repose sur son intégration, dès 1864, au
réseau du Grand Tronc, la plus grande entreprise ferroviaire de l’époque. Cette dernière fait
construire un grand terminus de marchandises proche du square Chaboillez (la moitié nord du
quadrilatère Saint-Jacques, de la Cathédrale, Notre-Dame et de la Montagne). Dorénavant, les
entreprises du secteur auront deux moyens de s’approvisionner en matériaux et d’expédier leurs
produits.
En 1871, le quartier Sainte-Anne, qui englobe depuis 1845 tout le territoire à l’ouest de la rue
McGill jusqu’aux limites de la ville (le boulevard Georges-Vanier actuel) et au sud de la rue NotreDame jusqu’au fleuve, constitue le deuxième pôle économique de Montréal. Le quartier domine
dans cinq des quatorze grands secteurs d’activités industrielles avec « jusqu’à 64,07% des
travailleurs de l’industrie d’équipement de transport ferroviaire et maritime, 50% du textile, 41,4%
de la métallurgie du fer, 24,5% des industries alimentaires et 18% du bois » (Bellavance 1980 :
376 et 380). Durant les deux décennies précédentes, la population du secteur avait plus que
doublé, passant de 7455 habitants en 1850 à 18 639 en 1871, et son caractère était devenu
nettement ouvrier. Les bourgeois qui y avaient fait construire des résidences durant la première
moitié du siècle ont abandonné le quartier après 1850. Déjà en 1861, neuf chefs de ménage sur
dix sont des ouvriers qualifiés ou non qualifiés, pour la plupart employés dans les entreprises
industrielles et dans de plus petites manufactures du quartier (Lewis 2000 : 111 et 113).
4.4
E
DÉVELOPPEMENT URBAIN DANS L’AXE DE LA RUE NOTRE-DAME AU XIX
SIÈCLE
Les premières concessions dans la partie nord du secteur à l’étude – entre les rues Notre-Dame
e
et William – datent des années 1650. Toutefois, tout au long du XVIII siècle, le développement
urbain à l’ouest de la ville fortifiée est plutôt modeste et est confiné à l’intérieur du territoire
16
délimité par la Petite Rivière . En 1801, on n’y compte que 121 lots urbains répartis sur les trois
principales rues du faubourg – les rues Saint-Joseph (Notre-Dame), Saint-Maurice et du Collège
(Saint-Paul). Au-delà de la Petite Rivière jusqu’aux limites ouest de la ville (qui fait partie du
15
Montreal in 1856 : a sketch prepared for the celebration of the opening of the Grand Trunk Railway of Canada,
Montréal, John Lovell, 1856, p. 41; « Augustin Cantin », Dictionnaire biographique du Canada en ligne.
16
Ce cours d’eau coule de l’est au niveau de la rue Saint-Antoine actuelle puis, vers la rue Université, descend au sud
vers la rue Notre-Dame avant de continuer à l’ouest jusqu’à la rue Peel. De ce point, la rivière courbe vers l’est en suivant
un tracé légèrement plus haut que la rue William.
28
17
territoire à l’étude) , plus de 30 grands terrains, servant de vergers et de jardins maraîchers,
occupent les deux côtés de la rue Saint-Joseph (figures 3 et 4).
e
Au début du XIX siècle, la population du faubourg Saint-Joseph triple presque; un habitant de
Montréal sur neuf y habite en 1805 et un sur huit en 1825. Par contre, le profil socioprofessionnel
du faubourg n’a guère changé depuis le siècle précédent. Des artisans, des petits commerçants,
des charretiers, des journaliers et des domestiques y sont toujours concentrés (Perrault 1977 :
341). La croissance démographique a son pendant dans l’expansion du parcellaire faubourien.
On assiste au morcellement d’au moins 150 nouveaux lots avant 1830 dans le faubourg, la
plupart étant créés aux dépens des jardins et des vergers situés à l’ouest de la Petite Rivière
(figures 5 et 6).
La rue Saint-Joseph (Notre-Dame) constitue l’axe du développement urbain vers l’ouest, en
grande partie parce qu’elle représente une des sections du chemin principal qui lie la ville à
Lachine. À la suite d’une loi provinciale adoptée en 1805, des syndics prennent en charge
l’aménagement et l’entretien de ce chemin connu sous le nom de « Upper Lachine Road ».
Transformé en voie de péage, il commence là où existait la porte des Récollets et suit la rue
Saint-Joseph à travers le faubourg, avant de devenir la rue principale du village des Tanneries
(Saint-Henri). La route monte et longe ensuite le coteau Saint-Pierre puis descend vers
18
Lachine . Pendant deux décennies, avant l’ouverture du canal de Lachine en 1825, ce chemin
est le plus important lien entre Montréal et le sud-ouest de l’île.
Au fur et à mesure que la partie ouest du faubourg se développe, des rues transversales sont
ouvertes. En 1815, Étienne Guy donne une lisière de terrain à la Ville pour ouvrir la rue Guy entre
le chemin de la côte Saint-Antoine et la rue Saint-Joseph. Trois ans plus tard, la rue de la
Montagne au nord de la rue Saint-Joseph est ouverte. Par contre, la continuation de cette voie
vers la rue Wellington attendra jusqu’aux années 1840, alors que le morcellement du domaine
19
Saint-Gabriel et l’élargissement du canal de Lachine en créeront le besoin . Vers la même
époque, d’autres rues se prolongent au sud de la rue Notre-Dame pour rejoindre les rues
orientées du nord au sud et qui traversent Griffintown.
20
La rue Saint-Joseph, nommée Notre-Dame à partir de 1882 (AVM 1882) , conserve une
vocation nettement commerciale en dépit de l’industrialisation qui progresse sur le territoire au
sud. Elle répond ainsi aux besoins en biens et en services de la population locale qui travaille
dans les usines. Quoique le nombre de petites entreprises manufacturières sur la rue augmente
de 12 à 37 de 1851 à 1871, celles-ci ne représentent qu’une faible proportion des industries dans
le quartier à la fin de la période (Lewis 2000 : 175-176). En effet, à cette époque la rue est
dominée par une variété de petits commerces – épiceries, magasins généraux, confiseries,
auberges parmi d’autres – et de résidences des commerçants et des artisans (MacKay’s
Montreal Directory, 1865 et 1870).
17
Établies en 1792, les limites de la ville se trouvent à 100 chaînes (deux kilomètres) de distance des trois portes
principales qui font face à la campagne.
18
Statuts de la province du Bas-Canada, « Acte qui établit un péage ou barrière pour l’amélioration et entretien du
chemin entre la cité de Montréal et La Chine, à travers le bois », 45 George III [1805], cap. 11.
19
À l’origine, ce tronçon, qui forme la limite ouest du fief Nazareth, est dénommé McCord.
20
En 1869, une tentative pour changer le nom de la rue Saint-Joseph avait été un échec.
29
Le développement urbain au-delà des limites municipales de Montréal, notamment à SainteCunégonde, incorporée en 1876, et à Saint-Henri, incorporée en 1874, stimule l’activité
commerciale de la rue Notre-Dame et renforce son rôle comme axe majeur vers l’ouest. En
réponse à cette vocation importante de la rue Notre-Dame, la Ville l’élargit du côté nord entre le
square Chaboillez et la rue Guy en 1894 (Ville de Montréal, Division de la géomatique, Registre
de la propriété publique, vol. 1). Dès cette époque, le bâti sur le côté sud de la rue acquiert le
caractère qu’on lui connaît aujourd’hui : des bâtiments ayant généralement des façades de
pierres et une hauteur de trois étages.
4.5
MATURATION ET TRANSFORMATION DU QUARTIER INDUSTRIEL DE 1880 À 1960
e
Vers la fin du XIX siècle, la frange de développement urbain et industriel au sud-ouest de la ville
s’étend bien au-delà du quartier Sainte-Anne, devenu un secteur industriel mature. Le quartier
conserve un grand nombre d’entreprises industrielles qui s’y sont établies au milieu du siècle. En
effet, Redpath Sugar, la fonderie Clendinneng (au coin des rues William et de l’Inspecteur),
l’usine de tuyaux de plomb de James Robertson (sur la rue William en face de Glendinneng), la
brasserie Dow et l’usine de gazéification du charbon de New City Gas sont agrandies et
modernisées. Le fabricant d’équipements électriques, Northern Electric, s’installe dans le quartier
dès 1882 (Lewis 2000 : 232).
La population du quartier continue d’augmenter, mais à un rythme moins élevé qu’auparavant,
pour atteindre un sommet de 23 003 habitants en 1891. Étant donné la forte présence des
manufactures, l’espace résidentiel dans le secteur à l’étude se concentre à deux endroits. Le
premier, majoritairement canadien-français, se trouve entre la rue Notre-Dame et l’axe de la rue
William, allant à l’ouest de la rue de l’Inspecteur jusqu’aux limites du quartier. Le second,
majoritairement irlandais, est situé entre les rues William, Duke, Wellington et McCord (de la
Montagne). Ces lieux ont fait l’objet d’analyses par le réformateur social Herbert B. Ames. Sa
fameuse étude, The City below the hill, parue en 1897, examine les conditions socioéconomiques du quartier, l’entassement de la population ouvrière et les conditions insalubres
occasionnées par les logements en arrière cour (les « rear tenements ») et les latrines (Ames
1972 : 90-91 et 98-99).
Les années 1890 constituent le moment fort dans le développement industriel du quartier SainteAnne, qui commence déjà à démontrer les premiers signes d’une sclérose industrielle (Lewis
2000 : 222-230). L’entassement, le vieillissement des équipements et les nouveaux besoins
techniques contribuent à cette situation défavorable. De plus en plus de nouvelles entreprises
sont attirées par la banlieue, à l’extérieur des limites municipales montréalaises, où il existe plus
d’espace pour l’implantation d’usines employant de la technologie de pointe et où celles-ci
peuvent profiter d’un traitement plus favorable quant aux taxes et à la réglementation municipale.
Dans un premier temps, les nouvelles municipalités de Sainte-Cunégonde et Saint-Henri
e
encouragent et bénéficient de l’installation de ces entreprises, mais au début du XX siècle
l’expansion industrielle se déplace encore davantage vers l’ouest dans l’axe du canal, notamment
à Saint-Pierre et à Lachine (Lewis 2000 : 237-253).
30
Quoique l’importance manufacturière du secteur sud-ouest de la ville augmente de 1890 à 1929,
la part de Griffintown et des premiers sites industriels le long du canal diminue de façon
appréciable. On observe un déclin important dans les quatre domaines d’activités qui ont
particulièrement marqué le développement du secteur à l’étude : la métallurgie, de 29% (du
marché montréalais) en 1890 à 13% en 1929; l’alimentation, de 32% à 17%; le bois, de 35% à
21%; et les équipements de transport, 42% à 21%.
Les résidants commencent également à quitter le quartier. En 1911, la dernière année pour
laquelle on possède des donnés démographiques pour le quartier Sainte-Anne, la population a
diminué de 2000 habitants (Poitras et Bérubé 2004 : 7). Cette décroissance persistera tout au
e
long du XX siècle, comme le démontrent les plans d’assurances de 1964. À ce moment, l’ancien
secteur résidentiel entre les rues Notre-Dame et William est fortement tronqué, ayant perdu tout
l’espace à l’est de la rue Eleanor, tandis que l’ancien secteur des Irlandais dans Griffintown
n’existe plus. Par contre, des quartiers et villes localisés plus à l’ouest, notamment Saint-Henri et
Verdun, connaissent une forte augmentation de leur population, une tendance qui se poursuit
après la Première Guerre mondiale (Lewis 2000 : 144).
Entre les deux guerres, le recours à l’électricité et au camion préfigure d’importants changements
qui auront un grand impact sur l’économie du sud-ouest après 1945 (Desloges et Gelly 2002 :
209-210). En réduisant la dépendance sur le charbon et sur le corridor du canal pour le transport
lourd, ces deux innovations contribuent à une décentralisation manufacturière loin du canal. En
plus, elles inaugurent une nouvelle ère d’industrialisation au Québec – celle de la production
d’automobiles et de camions, des papetières et des alumineries – dans laquelle le complexe
usinier du canal n’a aucun rôle à jouer. Donc, après les années 1940, non seulement les usines
du secteur à l’étude vieillissent, elles deviennent vétustes. Le canal lui-même subit le même
destin comme voie navigable. En 1959, l’ouverture de la Voie maritime permet aux navires
océaniques de passer directement de l’Atlantique aux Grands Lacs. Onze ans plus tard, le canal
est fermé à la navigation et on remplit des bassins et certaines sections du canal.
Les conséquences de cette désindustrialisation sont manifestes sur les plans d’assurances
Underwriters’ de 1964. Le secteur à l’étude n’est plus un quartier d’industries lourdes. Parmi les
e
grandes entreprises qui marquaient le secteur depuis le XIX siècle, seule la brasserie Dow
existe toujours, mais elle fermera ses portes avant la fin de la décennie. À l’est de la rue de la
Montagne, l’entreposage et de petites entreprises de production, surtout des ateliers d’usinage,
prédominent dans des bâtiments neufs et recyclés. À l’ouest de cette rue, on note l’implantation
de garages pour camions et autobus, notamment pour Murray Hill Limousine, Provincial
Transport et Central Truck Lines. Les vieux bâtiments qui ne se prêtent pas au recyclage sont
démolis et les terrains sur lesquels ils étaient construits servent au stationnement en attendant
une nouvelle vocation.
31
5.0
RESSOURCES ARCHÉOLOGIQUES CONNUES
Après une première supervision archéologique en 1987, plusieurs interventions archéologiques
ont été effectuées dans Griffintown depuis le milieu des années 1990. Les pages qui suivent
décrivent les résultats de ces interventions, dont l’emplacement est illustré sur le plan 1. L’ ordre
de présentation est le suivant : codes Borden; codes temporaires; rues.
BiFj-41, zone 23
Le site a été recensé en 1995, lors d’interventions archéologiques effectuées dans le cadre des
travaux de construction du pont Wellington et de ses approches (Groupe de recherches en
histoire du Québec 1996). Ses limites englobent l’emprise de la rue Wellington entre les rues de
la Montagne et Murray ainsi qu’un îlot de forme triangulaire délimité par les rues Wellington,
Murray et de la Montagne. Selon les conclusions de l’étude, la portion du site localisée dans
l’emprise de la rue Wellington n’offre plus aucun potentiel archéologique, étant donné les
nombreux travaux d’aménagement réalisés à cet endroit, particulièrement en 1995. Par ailleurs,
l’îlot triangulaire pourrait avoir conservé les vestiges de complexes domiciliaires construits au
e
milieu du XIX siècle ainsi que les traces des activités d’une briqueterie artisanale opérée par
William Smith dans ce secteur entre 1825 et 1854 environ.
BiFj-42 (parc Sainte-Anne), zone 12
En 1995, au cours des travaux de construction du pont Wellington et de ses approches, des
vestiges associés aux fondations de l’ancienne église Sainte-Anne ont été découverts (Groupe
de recherches en histoire du Québec 1996). Localisé sur une propriété municipale, dans l’îlot
triangulaire formé par les rues de la Montagne, Basin et Rioux, le site comprend également les
restes d’un presbytère et d’un couvent tenu par les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame. Les
recommandations contenues dans le rapport, à l’effet de poursuivre la recherche archéologique
sur ce site à caractère institutionnel, ont conduit à la réalisation d’un inventaire archéologique en
1998 et 1999; cet inventaire avait pour objectifs de dégager et de mettre en valeur les vestiges de
l’ancienne église Sainte-Anne (Ethnoscop 2000a). Ces travaux d’archéologie se sont déroulés
dans le cadre du projet d’aménagement du parc qui comprenaient le dégagement et la
consolidation des vestiges puis la caractérisation, le décapage et la décontamination des sols.
L’intervention a permis la mise en valeur in situ des vestiges de la nef, des deux ailes du
transept, de la deuxième façade et de deux annexes de l’église. Elle a également mené au
dégagement des fondations de l’ancien presbytère, en bordure des rues Basin et Rioux, qui n’ont
cependant pas fait l’objet d’une mise en valeur.
BiFj-44, rue Wellington
Deux interventions archéologiques ont été réalisées sur le site BiFj-44 en 1995, la première pour
la Ville de Montréal, dans le cadre des travaux de construction du pont Wellington et de ses
approches (Groupe de recherches en histoire du Québec 1996), et la seconde pour HydroQuébec, lors des travaux de construction de nouvelles lignes souterraines de transport
d’électricité (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). Le site, qui occupe la totalité de
l’emprise de la rue Wellington entre les rues Murray et Young, a permis la découverte de vestiges
33
associés à une occupation mixte (résidentielle et commerciale). L’intérêt de ce site réside
toutefois dans la probabilité d’y retrouver des traces d’exploitation de la briqueterie de William
Smith.
BiFj-45, rue Wellington
Le code Borden BiFj-45 a été attribué à l’emprise de la rue Wellington, entre les rues Young et
Peel, au cours d’un inventaire archéologique linéaire réalisé pendant les travaux de construction,
par Hydro-Québec, de nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité (Groupe de
recherches en histoire du Québec 1997). L’inventaire a permis de mettre au jour une fosse de
latrines qui a fourni une collection d’artéfacts domestiques associés à une occupation
résidentielle des lieux entre 1850 et 1880.
Un sondage préalable, effectué dans les limites du même site en 2001 (Ethnoscop 2004), soit à
l’intersection nord-ouest des rues Wellington et Peel, a permis de confirmer la présence d’un
tissu archéologique en place et d’atteindre la surface des sols naturels. Cette intervention
archéologique s’est déroulée dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission
des services électriques de Montréal.
BiFj-46, rue Wellington
L’attribution du code Borden BiFj-46, localisé dans l’emprise de la rue Wellington entre les rues
Shannon et Ann, a suivi la découverte de vestiges archéologiques au cours d’un inventaire
linéaire réalisé en 1995, au cours des travaux de construction de nouvelles lignes de transport
d’électricité souterraines par Hydro-Québec (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997).
Cet inventaire archéologique a entre autres permis de mettre au jour des structures de bois, des
stalles d’une écurie, les vestiges d’une étable et des latrines associés à des occupations de la
e
seconde moitié du XIX siècle. Le mur de fondation d’un bâtiment à caractère commercial a
également été relevé en bordure ouest de la rue Ann. Une supervision archéologique effectuée
en 1999, dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services
électriques de la Ville de Montréal, a de plus permis la mise au jour d’une canalisation d’égout en
brique et de rails de l’ancien réseau de tramway (Ethnoscop 2000b).
BiFj-47, rue Wellington
Le code Borden BiFj-47 a été attribué à l’emprise de la rue Wellington, entre les rues Ann et
Dalhousie, au cours d’un inventaire archéologique linéaire réalisé pendant les travaux de
construction, par Hydro-Québec, de nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité
(Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). L’inventaire a permis de mettre au jour les
e
vestiges du mur de fondation d’un bâtiment érigé au cours du deuxième quart du XIX siècle. Des
vestiges en bois associés à une auge, à des latrines et à une sablière ont également été
retrouvés dans l’arrière-cour d’un second bâtiment. Trois murs de fondation ont aussi découverts,
de part et d’autre de la rue Wellington, au cours de la supervision archéologique de tranchées
excavées mécaniquement dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des
services électriques de Montréal (Ethnoscop 2004).
34
BiFj-48, zone 28 et rue Wellington
Trois interventions archéologiques distinctes ont été menées sur le site BiFj-48, comprenant
l’emprise de la rue Wellington entre les rues Dalhousie et Nazareth ainsi que la portion nord-est
du quadrilatère formé des rues Wellington, Nazareth, Brennan et Dalhousie. La première d’entre
elles, qui concerne un inventaire réalisé en 1995 au cours des travaux de construction de
nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité par Hydro-Québec, a mené à la
découverte du coin nord-ouest des fondations d’une église presbytérienne, qui aurait été
e
construite au cours de la première moitié du XIX siècle (Groupe de recherches en histoire du
Québec 1997). Les vestiges de cette église ont à nouveau été investigués lors d’une intervention
archéologique d’urgence effectuée en 1998 (Groupe de recherches en histoire du Québec 1999).
La troisième intervention à se dérouler sur le site BiFj-48 a été une fouille archéologique réalisée
en 2000 (Arkéos 2002). Dans l’ensemble, les informations historiques et archéologiques rendent
compte de la diversité des types d’occupation qui se sont côtoyés dans le quartier Griffintown.
Soulignons de plus que plusieurs vestiges architecturaux ont été mis au jour dans l’emprise de la
rue Wellington, au cours d’un inventaire et d’une supervision archéologiques réalisés dans le
cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de
Montréal entre les rues Dalhousie et Nazareth (Ethnoscop 2004).
BiFj-52, rue Peel
Le site BiFj-52 a été attribué à la totalité de l’emprise de la rue Peel, entre les rues Notre-Dame et
William, à la suite d’un inventaire archéologique linéaire réalisé pendant les travaux de
construction de nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité par Hydro-Québec en
1995 (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). L’inventaire a permis de mettre au
e
jour les fondations d’une résidence érigée au cours de la première moitié du XIX siècle et qui
semble avoir eu une vocation commerciale jusqu’en 1915. Des éléments architecturaux et de
culture matérielle associés à un imposant mur de fondation de pierres appartenant à un entrepôt
frigorifique de la brasserie Dow ont aussi été retrouvés. En 2007, un inventaire archéologique
effectué par Ethnoscop, dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des
services électriques de Montréal, a mené à la mise au jour d’un dépôt de bouteilles et du mur de
fondation est de la salle d’embouteillage (Ethnoscop, en cours).
BiFj-53, rue Peel
Le code Borden BiFj-53 a été attribué à la totalité de l’emprise de la rue Peel, entre les rues
William et Ottawa, à la suite d’un inventaire archéologique linéaire réalisé pendant les travaux de
construction de nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité par Hydro-Québec, en
1995 (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). À l’angle nord-ouest de l’intersection
des rues Peel et Ottawa, cette intervention a permis de mettre au jour les vestiges d’une
e
habitation ouvrière datant de la première moitié du XIX siècle ainsi qu’un ensemble d’ouvrages
associés à l’élimination des eaux usées.
35
BiFj-56 (Grange des Pauvres), rue Duke
Le site archéologique BiFj-56 a été expertisé en 1999 dans le cadre du projet de développement
Cité Multimédia, dont l’un des bâtiments prenait place dans le quadrilatère formé par les rues
Duke, Ottawa, Prince et Wellington (Ethnoscop 2000c). Afin de mettre au jour des vestiges de ce
bâtiment, des sondages préalables furent réalisés pour la Commission des services électriques
de Montréal en 2001 (Ethnoscop 2004). Les vestiges architecturaux alors découverts seraient
associés à trois édifices distincts, dont l’un forme l’extrémité est de la grange des Pauvres, érigée
e
au XVIII siècle et ayant par la suite appartenu à Thomas McCord. Les deux autres ont sans
aucun doute été construits après 1819, date à laquelle McCord passe un marché de construction
pour une résidence (ANQM 1819a). Ils auraient été détruits en 1845 par l’incendie qui ravagea ce
secteur et qui permit ultérieurement, par l’espace alors devenu vacant, l’ouverture de la rue Duke
entre les rues Ottawa et Wellington.
BiFj-57, zone 20
Le site BiFj-57 correspond au quadrilatère formé par les rues Duke, Wellington, Nazareth et
Ottawa, sous l’autoroute Bonaventure. Un inventaire archéologique a été effectué dans la partie
sud de ce quadrilatère en 1999, préalablement à des travaux de mise en place de conduits
souterrains de chauffage et de climatisation (Arkéos 2000). L’inventaire a démontré la présence
d’un tissu archéologique intact, malgré la construction de l’autoroute en 1965. Les dépôts
e
stratigraphiques témoignent en effet d’une occupation des lieux depuis le début du XIX siècle.
BiFj-60 (H.B. Smith), zone 34
Le site BiFj-60 a été recensé dans le cadre du projet d’enfouissement du réseau de distribution
de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal sur les rues Brennan, Duke,
Ann, Wellington et de la Commune (Ethnoscop 2000b). Il est localisé à l’angle nord-ouest de
l’intersection des rues Brennan et Ann, où une collection d’environ 3000 artéfacts a été recueillie.
L’hypothèse la plus probable est que cette collection fasse partie d’un lot de vaisselle datant des
années 1840 et endommagé au cours de son transport entre l’Angleterre et le Canada. Une
structure en pierre longeant la rue Ann et se prolongeant dans l’emprise de la rue Brennan a
également été dégagée sur le site. Le tronçon de la rue Brennan situé entre les rues Ann et de la
Commune n’a été percé que tardivement, dans les années 1960, lors de l’abandon des bassins 3
et 4 localisés plus à l’ouest.
BiFj-63 (Montreal Rolling Mills), boulevard Georges-Vanier
L’inventaire archéologique qui a mené à l’attribution du code Borden BiFj-63 a été réalisé
préalablement aux travaux d’aménagement d’un nouveau parc municipal localisé à l’est de la rue
Dominion et au sud de la rue Sainte-Cunégonde, légèrement à l’ouest de la présente aire d’étude
(Ethnoscop 2002a). Cette intervention a permis de mettre au jour des vestiges, bien conservés,
du parement nord-ouest du canal d’amenée construit en 1843-1848, d’un ponceau permettant
d’accéder à une petite île entre ce canal et le canal de Lachine ainsi que ceux du parement ouest
du bassin de radoub du chantier maritime d’Augustin Cantin – ce bassin se retrouvait à la limite
ouest du secteur d’étude. L’inventaire n’a toutefois pas mené à la découverte de vestiges
36
substantiels de la Montreal Rolling Mills, qui a occupé les lieux de 1868 jusqu’au milieu des
années 1980, sous différentes appellations.
BiFj-64 (Montreal Warehousing), zone 33 et rue Peel
Le site de Montreal Warehousing a donné lieu à plusieurs interventions archéologiques qui se
sont principalement déroulées dans le cadre de deux projets d’envergure. Le premier concerne la
mise en valeur des bassins Peel (bassins 3 et 4) localisés immédiatement au sud du site BiFj-64
(Arkéos 2001 et 2004a). Le second comprenait la mise en valeur in situ des vestiges de Montreal
Warehousing, dans le cadre des travaux d’aménagement de la place publique Peel/Smith et du
lien routier entre les rues Peel et de la Commune (Arkéos 2003 et 2004b).
BiFj-67, zone 29 et rue Wellington
Le code Borden BiFj-67 a été attribué à la suite d’une intervention archéologique qui s’est
déroulée en 2000, préalablement aux travaux d’aménagement d’une chute à neige sous
l’autoroute Bonaventure (Arkéos 2002). L’intervention a démontré que les terrains touchés par la
construction de l’autoroute en 1965 recèlent toujours des ressources archéologiques présentant
un degré d’intégrité élevé et une grande valeur documentaire. Dans l’ensemble, les informations
historiques et archéologiques rendent compte de la diversité des types d’occupation qui se sont
côtoyés dans le quartier Griffintown. Une seconde intervention effectuée en 2002, dans le cadre
de l’enfouissement du réseau câblé de Bell Canada du côté ouest de la rue Duke, n’a pas livré
les résultats escomptés (Arkéos 2004c). Aucun témoin archéologique n’a en effet été observé au
cours de ces travaux.
Deux murs de fondation ont été mis au jour du côté sud de la rue Wellington, entre les rues
Nazareth et Duke, au cours d’une supervision archéologique réalisée dans le cadre du
programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de Montréal (Ethnoscop
2004). Ils sont sans doute associés aux bâtiments qui prenaient place en bordure sud de
l’ancienne rue Wellington avant qu’ils soient démolis pour la construction de l’autoroute
Bonaventure au cours des années 1960. Enfin, un sondage préalable effectué au coin sud-ouest
des rues Wellington et Duke a permis de constater que cette zone est perturbée en profondeur.
BiFj-69 (Pointe-des-Seigneurs), zone 51 et rue des Seigneurs
La Pointe-des-Seigneurs borde l’écluse Saint-Gabriel. Appuyées par une recherche
documentaire et archivistique, les interventions archéologiques réalisées en 2001 et 2002 (au
sud du canal de fuite) ont mené à la découverte de vestiges d’une minoterie bâtie en 1837 et
d’une fonderie ouverte en 1857, en plus de ceux d’une tonnellerie, de l’usine Montreal Saw
Works et d’une chapellerie. Par ailleurs, une analyse du réseau hydraulique (canaux d’amenée et
de fuite) a été effectuée (SACL 2002, 2003 et 2004).
BiFj-75, zones 30 et 31
Délimité par les rues Brennan, Nazareth, de la Commune et par l’autoroute Bonaventure, le site
BiFj-75, expertisé par Arkéos, comprend les vestiges de deux moulins à vent. Celui au sud de
37
e
l’autoroute Bonaventure date du tout début du XVIII siècle, alors que celui au nord a été bâti au
cours des années 1790 (Arkéos 2007). Ces vestiges sont d’un intérêt exceptionnel par leur rareté
et leur ancienneté.
CSE87-9044-15, rue Ottawa
Le code temporaire CSE87-9044-15 a été utilisé pour identifier un sondage préalable effectué
lors d’un inventaire archéologique à l’intersection sud-est des rues Ottawa et Shannon, dans le
cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de
Montréal (Société d’archéologie et de numismatique de Montréal 1988). Aucun vestige
archéologique n’a été relevé dans les limites de ce sondage.
MTL94-06-1, rue William
Le code temporaire MTL94-06-1 a été utilisé pour l’enregistrement des données archéologiques
recueillies dans le cadre du programme d’enfouissement des réseaux câblés de distribution de la
Commission des services électriques de la Ville de Montréal sur les rues William, de l’Inspecteur
et Notre-Dame (Ethnoscop 1995). Plusieurs vestiges, principalement associés à des murs de
fondation d’habitations, ont été mis au jour du côté sud de la rue William, entre les rues
Dalhousie et Duke. Ils délimitent l’alignement de l’ancien tracé de la rue William, particulièrement
à l’angle sud-ouest de l’intersection des rues William et Duke et à l’angle sud-est des rues
William et Nazareth. Les vestiges de l’ancienne église St. Mark ont également été mis au jour à
e
l’angle sud-est des rues William et Dalhousie. Ils datent tous de la seconde moitié du XIX siècle.
Des ressources archéologiques sont donc encore présentes dans l’emprise de la rue William,
malgré les importantes perturbations causées par la construction du viaduc pour les voies ferrées
du Canadien National dans les années 1930 et celles occasionnées par l’aménagement de
l’autoroute Bonaventure dans les années 1960. À la lumière de ces découvertes, il est probable
que d’autres vestiges puissent être mis au jour dans les îlots localisés sous les voies ferrées et
sous l’autoroute, entre les rues Dalhousie et Duke.
D’autres vestiges architecturaux ont été mis au jour en bordure ouest de la rue de l’Inspecteur,
entre les rues William et Notre-Dame, attestant de l’alignement du bâti ancien de ce côté de la
rue. Aucun mur n’a cependant été dégagé dans l’emprise des rues de l’Inspecteur et NotreDame; seul un ancien niveau de circulation a pu être observé dans la rue de l’Inspecteur.
MTL95-06-3, rue Wellington
Le code temporaire MTL95-06-3 a été employé pour l’enregistrement des données
archéologiques recueillies dans le cadre des travaux de construction de nouvelles lignes
souterraines de transport d’électricité effectués par Hydro-Québec sur les rues Wellington et
Duke (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). Ces interventions ont permis de
recueillir un important corpus de données archéologiques concernant l’évolution de l’occupation
du quartier Griffintown (voir les codes Borden BiFj-44 à 48, p. 29-31).
38
MTL95-06-6, rue Wellington
Le code temporaire MTL95-06-6 a été utilisé pour l’enregistrement des données archéologiques
recueillies lors des travaux de construction de nouvelles lignes souterraines de transport
d’électricité réalisés par Hydro-Québec sur les rues Saint-Jacques et Peel (Groupe de
recherches en histoire du Québec 1997). Ces interventions ont permis de recueillir un important
corpus de données archéologiques concernant l’évolution de l’occupation du quartier Griffintown
(voir les codes Borden BiFj-52 et 53, p. 31).
MTL95-08-1, rues de la Montagne, Square Gallery et Wellington
Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL95-08-1 a été utilisé pour
l’enregistrement des données archéologiques recueillies dans le cadre des travaux de
construction du pont Wellington et de ses approches par la Ville de Montréal (Groupe de
recherches en histoire du Québec 1996). Ces interventions ont permis de circonscrire trois
nouveaux sites archéologiques : BiFj-41, 42 et 44 (voir p. 29-30).
MTL95-08-7, boulevard Georges-Vanier
Un peu à l’est du boulevard Georges-Vanier et à peu de distance au sud de la rue Notre-Dame,
l’excavation d’une tranchée a mis au jour une couche de démolition comblant la cave d’un
bâtiment existant en 1877 et appartenant à E. Gilbert Canada Engine Works. À l’est de
l’emplacement du bassin de radoub d’Augustin Cantin (construit vers 1852), un forage a traversé
une couche de bois; interprétée comme un revêtement de quai (Prévost 1996), cette couche
provient peut-être plutôt d’un élément structural du canal de 1825.
MTL97-08-1 , rue Notre-Dame
Ce code temporaire est associé à des sondages préalables réalisés dans le cadre de
l’enfouissement du réseau de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal sur
la rue Notre-Dame (Ethnoscop 2000d). Au carrefour du boulevard Georges-Vanier, il a été établi
que peu de tissu archéologique avait été préservé.
39
MTL98-06-10, rues Wellington et Nazareth
Le code temporaire MTL98-06-10 désigne une intervention archéologique d’urgence effectuée
dans le cadre de l’installation de panneaux de signalisation routière dans la bretelle de la rue
Nazareth menant à l’autoroute Bonaventure, au sud de la rue Wellington (Groupe de recherches
en histoire du Québec 1999). Seule la tranchée localisée du côté ouest de la rue Nazareth a
cependant livré des résultats (voir BiFj-48, p. 31).
MTL99-06-5, rue Wellington
Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL99-06-5 a été utilisé pour
l’enregistrement des données recueillies dans le cadre du programme d’enfouissement des
réseaux câblés de distribution de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal
sur les rues Brennan, Duke, Ann, Wellington et de la Commune (Ethnoscop 2000b). L’inventaire
et la supervision archéologiques ont permis de répertorier de nouvelles ressources
archéologiques (voir BiFj-46, p. 30).
Plusieurs vestiges en maçonnerie et en bois ont aussi été dégagés de part et d’autre de la rue
Brennan, entre les rues Ann et Duke, délimitant ainsi l’emplacement des façades des anciens
bâtiments érigés sur les deux côtés de cette rue. La rue Brennan a été percée à travers un bâti
existant en 1871 pour le passage du Grand Tronc vers le port de Montréal. Entre les rues
Nazareth et Duke, à l’est de l’autoroute Bonaventure, on note la présence de vestiges en bois
(bâtiment et drains) qui attestent d’une occupation domestique dans l’emprise de la rue avant son
ouverture.
Les vestiges de deux murs de fondation en maçonnerie, formant l’angle sud-ouest d’un ancien
bâtiment, ainsi que ceux d’une canalisation en bois ont été retrouvés à l’emplacement d’un puits
d’accès lors d’activités de supervision archéologique, sur la rue de la Commune à l’ouest de la
rue Nazareth. Ces vestiges font partie du site archéologique BiFj-75 recensé en 2000.
MTL00-06-1, rues Brennan, de la Commune et Peel
Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL00-06-1 a été utilisé pour
l’enregistrement des données archéologiques recueillies dans neuf forages réalisés dans le cadre
d’une étude de caractérisation des sols sur les rues Peel, Brennan et de la Commune (Ethnoscop
2001). Les observations ont permis de confirmer la présence de traces d’occupation et de
vestiges architecturaux associés à un bâti ancien dans l’emprise des rues. Des sols naturels sont
également en place aux endroits non perturbés dans l’emprise de ces mêmes rues.
40
MTL00-06-4, rues de la Commune et Peel
Ce code temporaire est associé à des sondages préalables qui ont été effectués en 2000 sur les
rues de la Commune et Peel, entre le pont Mill et la rue Wellington et ce, dans le cadre de
travaux de réfection d’infrastructures municipales (Arkéos 2002). Les vestiges d’un bâtiment qui
occupait l’angle de la rue de la Commune et de l’ancienne rue Colborne, entre le second quart du
e
XIX siècle et 1965, ont entre autres été retrouvés lors de cette intervention. De plus, les
sondages effectués sur la rue Peel ont permis de mettre au jour un éclat lithique et plusieurs
lambeaux de tissu archéologique intègres, tout en établissant un lien entre un bâtiment
représenté sur le plan d’Adams de 1825 et les activités de la briqueterie de William Smith.
MTL00-06-5, rue Smith
Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL00-06-5 a été utilisé pour
l’enregistrement de données recueillies lors d’interventions archéologiques effectuées dans le
cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de
Montréal (voir les sites BiFj-47, BiFj-48 et BiFj-67, p. 30, 31 et 33). À l’angle nord-est des rues
Smith et Peel, deux murs de fondation orientés est-ouest ont été dégagés dans un sondage
préalable (Ethnoscop 2004). Ces deux structures pourraient être associées à la briqueterie de
William Smith présente à cet endroit vers 1825 (Ethnoscop 2000e).
MTL01-06-8, rue Wellington
Dans les limites du secteur d‘étude, le code temporaire MTL01-06-8 a été utilisé pour
l’enregistrement de données recueillies lors d’interventions archéologiques effectuées dans le
cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de
Montréal (voir le site BiFj-45, p. 30). L’excavation d’un sondage préalable au coin sud-est des
rues Ottawa et Peel a permis de constater que l’endroit avait été perturbé par la construction d’un
transformateur maintenant abandonné (Ethnoscop 2004).
MTL01-06-14, rue Duke
Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL01-06-14 a été utilisé pour
l’enregistrement de données recueillies lors d’interventions archéologiques réalisées dans les
limites du site BiFj-56 dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des
services électriques de la Ville de Montréal (Ethnoscop 2004).
MTL02-23-1, zone 30
Le code temporaire MTL02-23-1 se rattache à une intervention sur le site BiFj-75.
MTL02-23-2, zone 30
Le code temporaire MTL02-23-2 se rattache à une intervention sur le site BiFj-75.
41
MTL02-25-1 , rue Duke
Le code temporaire MTL02-25-1 se rattache aux interventions archéologiques réalisées par
Ethnoscop dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services
électriques de Montréal sur la rue Duke. Un sondage pratiqué à l’intersection nord-ouest des rues
Duke et William a permis la découverte d’une fondation maçonnée dont la fonction n’a pu être
déterminée.
MTL02-25-11, rue Duke
Le code temporaire MTL02-25-11 se rattache à une intervention archéologique effectuée dans le
cadre de l’enfouissement du réseau câblé de Bell Canada, du côté ouest de la rue Duke (Arkéos
2004c). Cette intervention n’a pas livré les résultats escomptés, aucun sol ni témoin
archéologique n’ayant été observé au cours des travaux (voir aussi BiFj-67, p. 33).
MTL02-25-12, zone 31
Le code temporaire MTL02-23-12 se rattache à une intervention sur le site BiFj-75.
42
6.0
POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE
6.1
POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE PRÉHISTORIQUE
La proximité d’un talweg, où coule ou non un cours d’eau, augmente la probabilité de retrouver la
preuve d’une occupation humaine ancienne, d’ailleurs tout autant à la préhistoire qu’à la période
historique, dans la mesure où ce talweg s’inscrit comme un vecteur dans l’espace. Si, au début
des années 1820, on commence la construction du canal de Lachine à l’endroit où il est, c’est
évidemment pour profiter d’un creux qui est formé par le lac Saint-Pierre et par la rivière du
même nom, mais aussi pour réunir ces deux espaces importants que sont celui de la maison
LeBer-LeMoyne à l’ouest et de Place Royale à l’est.
Dans Griffintown, ce talweg, considéré comme très marécageux et très propice aux inondations à
21
la période historique , l’était sûrement tout autant à la période préhistorique. Et ceci s’applique
encore plus dans cette zone de confluence entre la petite rivière Saint-Pierre et la rivière SaintMartin. De plus, s’il est difficile de rechercher un site préhistorique sur les bords d’une rivière qui
méandre, encore faut-il pouvoir déterminer la localisation précise de ces méandres…
L’information recueillie sur les photographies aériennes de 1930 et de 1947 démontre une
occupation très dense de l’espace de Griffintown. Sur les photos de 1930, à cause de l’échelle
(environ 1 : 20 000), il est impossible de cibler quelque flexure : le paysage paraît très plat. Par
contre, la légère pente en glacis (pente de 1 à 3 degrés concave vers le ciel) qui part de la rue
Notre-Dame et qui se termine à la rue William est visible sur les photographies de 1947. Mais, si
ce territoire possède un potentiel archéologique préhistorique indéniable, il est impossible de
circonscrire de manière précise quelque zone à potentiel que ce soit. En ce sens, il importera,
lors de toute intervention sur les zones à potentiel archéologique historique qui font l’objet de
recommandations, de porter une attention particulière aux sols naturels en place en vue
d’identifier des traces pouvant témoigner de l’occupation préhistorique.
6.2
POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE HISTORIQUE
Le potentiel archéologique du secteur d’étude est présenté sous forme de tableaux, par zones
représentant généralement des îlots ou quadrilatères (tableau 2) et par rues (tableau 3).
L’évaluation de ce potentiel archéologique a principalement été basée sur les ressources
archéologiques connues (chapitre 4 du présent rapport) et sur la superposition de plans anciens :
Charland 1801 (figures 4 et 5), Adams 1825 (figures 6 et 7), Cane 1846 (figure 8 et 9), Plunkett &
Brady 1872 (figures 10 et 11), Hopkins 1879 (figures 12 et 13), Goad 1890 (figures 14 et 15) et
Pinsoneault 1907 (figures 16 et 17). Les plans Underwriters’ de 1940 (figures 18 et 19) et de
1964 (figures 20 et 21) ont aussi été superposés afin d’établir les perturbations survenues au
e
cours du XX siècle.
21
En 1897, le conseil d’hygiène de la Province de Québec traite de cette vallée comme suit : « Il est énormément difficile,
en effet, de conserver pour un ruisseau d’un volume aussi petit, qui passe dans une vallée très chargée de marécages,
d’eaux stagnantes… » (Report from the special Committee).
45
Le potentiel archéologique dans le périmètre des bâtiments existants n’a pas été établi,
compte tenu des difficultés d’accès. Par ailleurs, le potentiel archéologique à l’égard des
anciens pavages de rues et services publics n’a pas été abordé spécifiquement, puisque de telles
ressources se retrouvent sous la plupart des rues de la ville.
Les informations essentielles sont regroupées dans les tableaux 2 et 3. Les lignes qui suivent
indiquent la répartition des ressources archéologiques et soulignent l’apport documentaire
éventuel de leur exploitation.
6.2.1
Espaces à forte concentration de ressources archéologiques potentielles
La majeure partie du secteur d’étude recèle un potentiel archéologique historique. En fait, sur les
64 zones définies (plan 1), 62 sont dotées d’un potentiel archéologique. Cependant, la valeur de
ces ressources est variable. Plus précisément, trois grands espaces, englobant presque toutes
les zones d’un plus grand intérêt, peuvent être délimités.
L’espace A (plan 2) correspond à la partie sud-est du secteur d’étude et s’étend dans la
commune Sainte-Anne, bordée à l’est par le fief Nazareth et au sud-ouest par le domaine Sainte
Gabriel. Dès le tout début du XVIII siècle, une chapelle et trois moulins à vent existent dans cet
e
espace. À la suite de son lotissement au début du XIX siècle, il connaîtra principalement une
vocation domestique et commerciale. L’espace B est dans la partie nord-est du secteur d’étude.
e
Guère occupé avant la démolition des fortifications au début du XIX siècle, cet espace à
vocation surtout domestique se développe à la faveur du lotissement du faubourg Saint-Joseph
et de l’importance de la rue Notre-Dame comme principal axe de communication avec l’ouest de
l’île, du moins avant l’ouverture du canal de Lachine en 1825. C’est le long de ce canal que
s’étend l’espace C, un lieu où les fonctions industrielle et portuaire dominent.
Les trois espaces que nous avons définis correspondent, certes, à des secteurs où se
concentrent des ressources archéologiques, c’est-à-dire où un plus fort potentiel archéologique
est présumé. Ces espaces manifestent également la répartition des types d’occupation dans
Griffintown et soulignent ses vocations domestique et industrielle.
6.2.2
Ressources archéologiques réparties par thématiques
C’est à partir des types dominants d’occupation des lieux, du potentiel de ressources
archéologiques, de l’accès à ces ressources et de leur intérêt documentaire que six thématiques
de recherche se manifestent : domestique, commerciale, industrielle, institutionnelle, artisanale et
portuaire. Dans l’ensemble du secteur d’étude, 42 zones ont une thématique domestique, 20
commerciale, 15 industrielle, 9 institutionnelle, 9 artisanale et 3 portuaire. Souvent, les zones
regroupent plus d’une thématique : 32 n’ont qu’une seule vocation, mais 19 en ont deux, 9 en ont
trois et 1 en a quatre (plan 2). Bien que les zones à fonctions domestique et commerciale
prédominent, ce sont les occupations domestiques et industrielles qui caractérisent véritablement
Griffintown. En effet, l’histoire de ce quartier est marquée par le canal de Lachine et l’afflux
massif d’immigrants, en bonne partie Irlandais. Tant que le canal conserve son importance, le
quartier Griffintown, bien que peu salubre, est bien vivant : les logements ouvriers voisinent tant
e
bien que mal les manufactures. Cependant, à partir du début du XX siècle, les industries quittent
46
peu à peu Griffintown, à cause du manque d’espace et, plus tard, de la désuétude du canal,
graduellement remplacé comme moyen de transport par le camionnage. Plusieurs résidents,
ayant perdu leur gagne-pain, s’en vont également. La désignation de Griffintown comme district
industriel, en 1963, et la démolition de l’église Sainte-Anne, en 1970, consacrent le déclin du
quartier. Bien plus que d’attirer de nouvelles industries, le quartier se vide de sa population…
Ainsi, l’histoire même de Griffintown démontre à quel point les vocations domestique et
industrielle s’imbriquaient.
Occupation domestique
Comme il vient d’être mentionné, la fonction domestique fait partie intégrante de l’histoire de
Griffintown, au même titre que les industries. Plusieurs ressources archéologiques domestiques
pourraient être retrouvées au gré des interventions ciblées pour d’autres thématiques.
Cependant, il est plus pertinent de cibler les zones d’occupation domestique conservant les
ressources qui, par leur ancienneté, sont les plus rares : il s’agit des zones 8 à 10, 13, 14, 29, 30,
35, 47, 57, 60 et 62. Toutes ces zones pourraient contenir des vestiges de maisons et de
e
dépendances pouvant remonter au premier ou au deuxième quart du XIX siècle, en plus de
e
celles se rattachant à des occupations de la deuxième moitié du XIX siècle. Bien que plus récent
(1897), le complexe Diamond Court (zone 7) mérite également d’être expertisé, puisqu’il fut l’un
des premiers projets immobiliers philanthropiques à être érigé au pays, bien avant que le
gouvernement ne bâtisse des HLM.
Mis à part Diamond Court, l’accent sera donc mis sur la recherche de vestiges (vestiges
architecturaux, couches d’occupation ainsi qu’artefacts et écofacts) ayant trait à la première
génération de bâti. Décrire les modes de construction et l’agencement des matériaux et
documenter les matériaux utilisés vont éventuellement permettre de distinguer les types de
bâtiments et les différentes générations de bâti, tandis que l’étude de la culture matérielle
documentera les conditions de vie, le statut socio-économique et les habitudes de consommation
des résidents. Les témoins de culture matérielle seront particulièrement présents dans les
latrines, les niveaux de cour et les fosses à déchets. Souvent complets dans les latrines mais très
fragmentaires dans les niveaux de cour, ces objets proviennent surtout, dans le premier cas, de
rejets massifs (nettoyage des lieux lors d’un décès, d’un déménagement ou d’un incendie), de
vidanges quotidiennes dans le second cas. En particulier, la fouille de latrines pourrait livrer une
très grande quantité d’artefacts et d’écofacts reflétant le niveau de vie et les occupations de leurs
utilisateurs, que ce soit par les objets domestiques ou personnels, par la vêture, par des objets
propres aux fonctions des résidents puis par les os, les coquilles et les graines. Les zones
comprendront également des artefacts ayant trait aux bâtiments eux-mêmes (matériaux de
construction, chauffage, éclairage et mobilier).
Occupation industrielle
Parmi les industries dont des vestiges auraient été préservés dans le secteur d’étude figurent des
usines de tuyaux (zones 7, 8 et 31), une manufacture de charrues (zone 8), une fabrique de
scies (zone 8), un réservoir à gaz (zone 18), une usine de machinerie, de poulies et d’essieux
(zone 18), des fonderies (zones 19, 31, 36 et 49), un moulin à scie à vapeur (zone 21), une
teinturerie (zone 31), le complexe industriel de la Pointe-des-Seigneurs (zone 51) et une fabrique
47
de peinture (zone 59). Malgré les sources documentaires et archivistiques, l’histoire de ces
industries ne saurait être complète sans l’étude des ressources archéologiques qui s’y rattachent.
Que des vestiges architecturaux ou des éléments technologiques soient présents et que des
archives existent ou non, l’archéologie s’avère une méthode, disons plutôt une science,
particulièrement apte à rendre compte des activités industrielles du passé, en offrant un contact
direct avec les traces de leurs infrastructures, de leurs modes de fabrication et de leur production
elle-même (voir l’annexe B). Tous les efforts doivent donc être mis en œuvre afin de préserver ce
patrimoine, particulièrement de nos jours alors que les justes préoccupations pour
l’assainissement de l’environnement nécessitent la décontamination des sites industriels par leur
excavation massive, une démarche qui menace la pérennité des ressources archéologiques.
Occupation artisanale
Diverses activités artisanales seraient représentées par des ressources archéologiques dans le
secteur d’étude : tannerie (zone 7), briqueterie (zone 13), tonnelleries (zones 25 et 30),
boulangeries (zones 29 et 56), atelier de taille du marbre (zone 36) et moulins à vent (zones 30
e
et 31). Construit par les Sulpiciens à la fin du XVII siècle pour permettre le fonctionnement d’un
moulin à eau, un canal d’amenée (zones 57, 63 et 64) peut aussi être associé à cette
thématique.
La zone 7 contient peut-être des vestiges architecturaux et des couches d'occupation rattachées
e
aux activités de la tannerie de Joshua Hobart, en activité dès le premier quart du XIX siècle et
fermée vers 1880. Les tanneries comprennent plusieurs éléments enfouis qui peuvent être
préservés bien après l’abandon des lieux. Ainsi, la fouille des tanneries Robitaille, Gauvreau,
Hallé et Patry sur la rue Saint-Vallier à Québec a permis la mise au jour d’un atelier associé au
travail de rivière, avec une fosse en maçonnerie et une canalisation, de sept cuves enfouies, des
restes de deux cuves mobiles et de déchets (peaux, cornillons et matières organiques). Les
couches d'occupation de la tannerie Hobart pourraient receler des écorces de pruche utilisées
dans le procédé de tannage – d’épaisses couches en ont été découvertes lors de la fouille de la
tannerie Moseley à Montréal – ainsi que des déchets de production, soit des parties indésirables
de peaux, des retailles et peut-être même des objets en cuir, si Hobart pratiquait aussi le métier
de cordonnier ou de sellier.
Compte tenu de leur nature, les fours à briques laissent relativement peu de traces, étant
composés des briques à cuire et étant démontés après la cuisson de celles-ci. Cependant, une
intervention archéologique sur le site d’une briqueterie active au cours de la première moitié du
e
XIX siècle (zone 13) pourrait tout de même permettre de déterminer, par des traces de
combustion, l’emplacement de ces fours. Il serait peut-être aussi possible d’identifier des aires
d’extraction de l’argile, de malaxage de cette argile puis de moulage, de séchage, de cuisson et
d’entreposage des briques.
e
Une expertise des tonnelleries du troisième quart du XIX siècle (zones 25 et 30) et de l’atelier de
taille du marbre (zone 36) mènerait éventuellement à la cueillette de données sur les techniques
de production et sur la production elle-même. Précieux par leur rareté à Montréal, les vestiges de
e
deux moulins à vent du XVIII siècle (zones 30 et 31) ont été localisés en 2004. De tels moulins
comprennent habituellement deux ou trois étages; alors qu’aux étages, on retrouve les meules et
48
la bluterie, au rez-de-chaussée, outre les portes et l’escalier, il n’y a souvent que quelques
mécanismes. Parmi les dépendances d’un moulin à vent figure la maison du meunier.
Occupation commerciale
Bien que plusieurs types de commerces ont existé à Griffintown, en particulier le long de la rue
Notre-Dame, c’est la fonction d’entreposage qui domine en ce qui a trait aux ressources
archéologiques associées aux occupations commerciales. Ces vestiges d’entrepôts se
retrouveraient sur les zones 14, 16, 21, 25, 26, 30 (glacière) et 32. En plus d’en retracer des
éléments architecturaux, des interventions dans ces zones pourraient révéler la nature des biens
entreposés.
Au contraire des marchés de denrées installés dans des halles, les activités des marchés au foin,
comme celui aménagé en 1865 sur les zones 63 et 64, se déroulent à l’extérieur. Cependant, de
tels marchés comprenaient quelques aménagements, ici un bâtiment de la pesée (zone 63) et un
entrepôt (zone 64).
Occupation institutionnelle
e
Au cours du XIX siècle, Griffintown s’est doté d’institutions reflétant les diverses origines des
résidants. Les zones 5 (école St. Ann’s Christian Brothers School For Boys de 1865), 8 (école à
partir des années 1870), 9 (église presbytérienne St. Mark construite à la fin des années 1860),
19 (église anglicane St. Stephen de 1845), 24 (chapelle Sainte-Anne de 1698), 62 (église St.
e
Stephen bâtie vers 1880) et 63 (gloriette avec madone du deuxième quart du XIX siècle) en
comprendraient des vestiges.
Occupation portuaire
Devenues désuètes, plusieurs installations en bois rattachées au canal de Lachine ont été
détruites. Cependant, d’autres ont été remblayées et seraient partiellement conservées. C’est le
e
cas d’un bassin qui a existé au troisième quart du XIX siècle dans la zone 23, de la cale sèche
aménagée au début des années 1820, du canal de 1825, du canal de fuite de 1848-1849 de la
e
zone 36 et des bassins 1 à 4, érigés du deuxième quart du XIX siècle à 1883 dans la zone 54.
6.2.3
Emprises publiques
Rues
Qu’elles aient été ouvertes à travers un cadre bâti ou simplement élargies, plusieurs rues sont
dotées d’un potentiel archéologique significatif. Souvent, elles contiendront des ressources
archéologiques associées aux occupations déjà identifiées dans certaines des 64 zones du
secteur d’étude. Des 42 voies publiques traversant le secteur d’étude, 15 (rues Ann, Basin ouest,
Brennan, de la Commune, Duke, boulevard Georges-Vanier et rues Hunter, Lusignan, Nazareth,
Payette, Peel, des Seigneurs, Université, Wellington et William) sont particulièrement
susceptibles de contenir des ressources archéologiques.
49
Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown
Zone
Localisation
État actuel (photo)
1
Espace délimité par
les rues de la
Montagne, Ottawa
et du Séminaire
Bâti à 80% (1)
Bâtiment en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle au coin sud-ouest et Aucune
e
bâtiment en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle au centre-est.
Fonction domestique.
2
Quadrilatère
William/
Eleanor/Ottawa/de
la Montagne
Bâti à 70%, cours à
matériaux et
stationnement au
nord (2)
Bâtiments en maçonnerie et en bois des 2 et 3 quarts du XIX siècle Aucune
e
au nord-ouest et du dernier quart du XIX siècle au nord-est, au sud et
au sud-est. Fonction domestique.
3
Quadrilatère
William/Murray/
Ottawa/ Eleanor
Bâti à 50%,
stationnements à
l’ouest (3)
Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX Aucune
e
e
e
siècle au nord-ouest et des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle au
nord-est. Fonction domestique.
4
Quadrilatère
William/Young/
Ottawa/ Murray
Bâti à 40%,
stationnements au
nord-ouest et à l’est
et cour intérieure au
sud-ouest (4)
Bâtiments en maçonnerie et en bois du dernier quart du XIX siècle au Aucune
e
e
nord-ouest, bâtiment en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle au
e
centre-nord et bâtiments en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle
à l’est. Fonction domestique.
5
Quadrilatère
William/Peel/
Ottawa/ Young
Bâti à 20%, cour à
matériaux au nordouest et
stationnements au
nord-est et au sud
(5)
Bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX siècle au nord- Inventaire archéologique pour connaître les modes de
ouest et au nord-est puis St. Ann’s Christian Brothers School For Boys vie des résidents au nord et documenter l’occupation
en maçonnerie de 1865 avec pavillon en maçonnerie de 1880 au nord institutionnelle au sud
et St. Ann’s Young Men’s Society de 1885 en maçonnerie à l’est ainsi
e
e
que d’autres bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX
siècle au sud. Fonctions domestique et institutionnelle.
6
Quadrilatère
William/Shannon/
Ottawa/Peel
Bâti à 90%, pipeline
au nord et
stationnement au
centre (6)
Bâtiments du 3
domestique.
7
Quadrilatère
Bâti à 70%,
William/Ann/Ottawa/ stationnement au
Shannon
nord (7)
Usine Canada Pipe du dernier quart du XIX siècle et complexe
immobilier Diamond Court de 1897 au nord, à l’emplacement de la
e
tannerie de Joshua Hobart existante au premier quart du XIX siècle et
fermée vers 1880. Fonctions industrielle, domestique et artisanale.
8
Quadrilatère
William/Dalhousie/
Ottawa/Ann
Maisons en rangée du 3 quart du XIX siècle au sud-est puis
manufacture de charrues de James Patterson, fabrique de scies et
manufacture de tuyaux de plomb de James Robertson des années
1870 au nord, boulangerie industrielle de Joseph Wylie du troisième
e
quart du XIX siècle au centre et d’autres bâtiments du dernier quart du
e
e
XIX siècle au sud, dans un îlot occupé depuis le début du XIX siècle
et qui accueillit une école à partir des années 1870. Fonctions
industrielle, domestique et institutionnelle.
Stationnement (8)
Résultats des interventions
Références
Potentiel archéologique et fonctions associées
e
Recommandations
e
e
e
e
e
e
e
e
e
quart du XIX
e
e
siècle au centre-ouest. Fonction Aucune
e
e
e
Inventaire archéologique pour documenter les modes
de production de la tannerie, identifier les équipements
de l’usine de tuyaux présents sur le site puis
déterminer les modes de vie des résidents de Diamond
Court et connaître les installations sanitaires de ce
complexe érigé afin d’améliorer la salubrité du quartier
ouvrier
Inventaire archéologique pour documenter la
production et les modes de fabrication des
manufactures, connaître l’organisation spatiale de la
boulangerie, préciser la nature du bâti au sud et établir
er
la présence de vestiges de bâtiments du 1 quart du
e
XIX siècle et de l’école
Page 1 de 8
Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown
Zone
Localisation
État actuel (photo)
Résultats des interventions
Références
Potentiel archéologique et fonctions associées
9
Quadrilatère
William/Nazareth/
Ottawa/Dalhousie
Stationnements de
part et d’autre
d’entrepôts sous un
pont ferroviaire (9)
Maisons des 1 , 2 et 3 quarts du XIX siècle réparties sur l’îlot et
église presbytérienne St. Mark construite à la fin des années 1860 et
agrandie au cours des années 1870 au coin nord-ouest. Fonctions
domestique et institutionnelle.
10
Quadrilatère
William/Duke/
Ottawa/ Nazareth
Vacant sous
l’autoroute
Bonaventure (10)
Maisons des 1 , 2 et 3 quarts du XIX siècle réparties sur l’îlot. Inventaire archéologique afin de déterminer les modes
Fonction domestique.
d’occupation des maisons et des dépendances puis de
caractériser les modes de vie des résidents
11
Quadrilatère
Bâti à 80% (21)
Ottawa/Rioux/Basin/
du Séminaire
12
Espace délimité par
les rues de la
Montagne, Basin et
Rioux
Parc Griffintown-St.
Ann (BiFj-42, église
Sainte-Anne) (19,
20 et 24)
13
Quadrilatère
Ottawa/Murray/
Wellington/de la
Montagne
Bâti à 40%,
stationnements au
nord et au sud-est
(18)
Briqueterie du 1 quart du XIX siècle exploitée par J. Catchpole au 2 Inventaire archéologique afin de déterminer les lieux
e
e
e
quart du XIX siècle et maisons d’ouvriers des 2 , 3 et dernier quarts d’extraction et de malaxage de l’argile puis de moulage
e
et de cuisson des briques et pour récolter des
du XIX siècle réparties sur l’îlot. Fonctions artisanale et domestique.
échantillons de la production de la briqueterie ainsi que
préciser la nature du bâti et les modes de vie des
occupants
14
Quadrilatère
Ottawa/Young/
Wellington/Murray
Bâti à 70%,
stationnements au
nord et au sud-est
puis cour à
matériaux au centre
(17)
Maisons des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle au nord-ouest et au Inventaire archéologique pour connaître les modes de
centre-ouest puis Wilson, Patterson & Co. Naval Stores (fournitures vie des résidents et pour déterminer les matériaux
e
e
pour chantiers navals) de la 2 moitié du XIX siècle au sud-est. entreposés
Fonctions domestique et commerciale.
15
Quadrilatère
Ottawa/Peel/
Wellington/ Young
Bâti à 90% (16)
Dépendances des 3 et dernier quarts du XIX siècle en maçonnerie et Aucune
en bois au centre-est. Fonction domestique.
16
Quadrilatère
Ottawa/Shannon/
Wellington/Peel
Bâti à 70%,
stationnements au
nord et au sud-est
(15)
Bâtiments du dernier quart du XIX siècle au nord et entrepôt à Inventaire archéologique afin de préciser la nature du
charbon de New City Gas Works des années 1870 au sud-est. bâti au nord et établir la présence de vestiges de
Fonctions domestique et industrielle.
l’entrepôt au sud-est
17
Quadrilatère
Ottawa/Ann/
Wellington/
Shannon
Bâti à 90% (14)
Faible
18
Quadrilatère
Ottawa/Dalhousie/
Wellington/Ann
Bâti à 80%, pont
ferroviaire au sudest (13)
Réservoir de New City Gas Works (entreprise présente depuis 1847) Inventaire archéologique pour mettre au jour le
de 1861 au nord-est et usine de machinerie, de poulies et d’essieux réservoir de gaz et fournir des données sur la
Miller Brothers établie vers 1900. Fonction industrielle.
production et les modes de fabrication de l’usine
er
e
er
e
e
Recommandations
e
e
Inventaire archéologique pour connaître l’évolution du
bâti domestique et les modes de vie des occupants au
e
XIX siècle puis pour déterminer l’organisation spatiale
au sein de l’église
e
e
e
Couches d’occupation depuis le 3 quart du XIX siècle et bâtiments Aucune
circa 1900 au nord-ouest. Fonction domestique.
Vestiges du presbytère et de Groupe de recherches en St. Ann’s Girls School & Academy de 1864 en maçonnerie au nord puis Préservation du site archéologique
la nef, des ailes du transept, histoire du Québec 1996 et vestiges de l’église irlandaise Sainte-Anne de 1854 et du presbytère
e
de la 2 façade et de deux Ethnoscop 2000a
existant en 1880 au sud. Fonction institutionnelle.
annexes de l’église
er
e
e
e
e
e
e
e
e
Aucune
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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown
Zone
Localisation
État actuel (photo)
Résultats des interventions
Références
Potentiel archéologique et fonctions associées
19
Quadrilatère
Ottawa/Nazareth/
Wellington/
Dalhousie
Bâti à 20%, pont
ferroviaire, pipeline
au nord-est et
réservoirs au sud
(12)
20
Quadrilatère
Vacant sous
Ottawa/Duke/
l’autoroute
Wellington/Nazareth Bonaventure (BiFj57, îlot compris
entre les rues
Ottawa, Duke,
Wellington et de
Nazareth) (11)
21
Quadrilatère
Basin/Wellington/
Olier/du Séminaire
(parc Gallery)
Bâti à 30%, terrain
de baseball dans la
moitié ouest (22)
Moulin à scie à vapeur de William Brennan du dernier quart du XIX Inventaire archéologique afin de documenter le travail
siècle et bâtiments en maçonnerie et en bois (dont des entrepôts au sein du moulin et de déterminer les aires
e
d’anthracite) de la fin du XIX siècle d’Ogdensburg Coal & Towing dans d’entreposage
e
l’espace vacant, bâtiment en maçonnerie du dernier quart du XIX
siècle au centre-nord. Fonctions industrielle et commerciale.
22
Quadrilatère
Olier/Square
Gallery/canal de
Lachine/du
Séminaire
Bâti à 40%, cour à
matériaux dans la
moitié ouest (23)
Bâtiments en bois du dernier quart du XIX siècle et en maçonnerie de Aucune
circa 1900. Fonction commerciale.
23
Espace délimité par
la rue Murray, le
canal de Lachine et
la rue Wellington
Bâti à 10%, BiFj-41 Résidence des années 1850
(îlot de la
Montagne/Murray) à
l’est (25)
24
Quadrilatère
Wellington/Young/
Smith/Murray
Bâti à 90% (26)
Chapelle Sainte-Anne
institutionnelle.
25
Quadrilatère
Wellington/Peel/
Smith/ Young
Bâti à 20%,
stationnements au
nord, à l’ouest et au
sud-est (27 et 28)
Entrepôts Bassano érigés au cours des années 1860 et tonnellerie du Inventaire archéologique pour caractériser l’occupation
e
dernier quart du XIX siècle dans la moitié est Bâtiments en des lieux et documenter les modes de production de la
e
maçonnerie et en bois du dernier quart du XIX siècle dans la moitié tonnellerie
ouest. Fonctions commerciale, artisanale et domestique.
26
Quadrilatère
Wellington/
Shannon/ Smith/
Peel
Vacant (29)
Entrepôts Wellington en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX Inventaire archéologique pour déterminer la présence
er
e
er
siècle sur le site d’un bâtiment du 1 quart du XIX siècle. Fonction de vestiges des entrepôts et du bâtiment du 1 quart
e
commerciale.
du XIX siècle
e
e
Recommandations
e
Bâtiments des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle au nord-est et au Inventaire archéologique pour retrouver les vestiges de
sud et église anglicane St. Stephen de 1845 abritant la fonderie de l’église et de la fonderie et déterminer les modes
cuivre et de laiton Booth Copper Company of Toronto vers 1900 au d’adaptation du bâtiment d’une fonction à l’autre puis
identifier la nature du bâti ailleurs sur l’îlot
nord-ouest. Fonctions domestique, institutionnelle et industrielle.
Arkéos 2000
e
Couche d’incendie de 1845 et bâtiments des 3 et dernier quarts du Inventaire archéologique afin de documenter les
e
e
e
XIX siècle. Fonction domestique.
occupations de la 2 moitié du XIX siècle puis
d’atteindre les niveaux de l’incendie constituant un
marqueur chronologique très précis quant au
e
développement de Griffintown avant le milieu du XIX
siècle
e
e
Groupe de recherches en
histoire du Québec 1996
e
e
Bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX siècle sur BiFj- Fouille archéologique pour poursuivre l’exploration de
e
e
41, bassin et bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX l’îlot domestique à l’est et délimiter le bassin à l’ouest
e
siècle puis bâtiments en bois du dernier quart du XIX siècle à l’ouest
de BiFj-41. Fonctions domestique et portuaire.
construite
en
1698
au
sud.
e
Fonction Inventaire archéologique afin d’établir la présence de
vestiges de la chapelle
e
Page 3 de 8
Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown
Zone
Localisation
État actuel (photo)
27
Quadrilatère
Wellington/Ann/
Smith/ Shannon
Bâti à 50%,
stationnement dans
la moitié est, abribus
au nord-est et pont
ferroviaire au coin
sud-est (30)
28
Quadrilatère
Wellington/
Bonaventure/
Brennan/Ann
Bâti à 80%, pont
ferroviaire au coin
nord-ouest et BiFj48 (îlot des rues
Nazareth,
Dalhousie, Ottawa
et Wellington) à l’est
(31)
29
Quadrilatère
Wellington/Duke/
Brennan/Nazareth
Autoroute
Bonaventure avec
terre-plein au sudest (BiFj-67, îlot
compris entre les
rues Duke,
Wellington, de
Nazareth et
Brennan) (32)
30
Terrain délimité par
la rue Brennan,
l’autoroute
Bonaventure et la
rue de la Commune
Bâti à 20%,
stationnement
(moitié nord-ouest
de BiFj-75, moulins
à vent) (36)
31
Terrain délimité par
l’autoroute
Bonaventure et les
rues Nazareth et de
la Commune
Bâti à 20%,
stationnement au
nord-ouest, parc au
sud-est et terrain de
jeux au sud-ouest
(moitié sud-est de
BiFj-75, moulins à
vent) (34)
32
Quadrilatère
Bâti à 50% (33)
Brennan/Duke/de la
Commune/Nazareth
Résultats des interventions
Références
Potentiel archéologique et fonctions associées
Recommandations
e
Entrepôt Dominion du dernier quart du XIX siècle dans la moitié est. Aucune
Fonction commerciale.
Coin nord-ouest d’une cha- Groupe de recherches en
pelle presbytérienne et bâti à histoire du Québec 1997 et
e
partir du milieu du XIX siècle Arkéos 2002
du côté ouest de la rue
Nazareth
ère
e
Chapelle presbytérienne (de la 1 moitié du XIX siècle selon une Préservation du site archéologique
e
fouille mais du dernier quart du XIX siècle selon les plans anciens) au
e
coin nord-est et bâtiments du dernier quart du XIX siècle à l’est et au
sud-est. Fonctions institutionnelle et domestique.
e
Arkéos 2002 et 2004c
Bâtiments du début à la fin du XIX siècle répartis sur l’îlot, incluant des Inventaire archéologique afin de documenter les
e
e
bâtisses du début du XIX siècle (dont une abritant une boulangerie au multiples fonctions de l’îlot au fil du XIX siècle
e
dernier quart du XIX siècle) dans la partie nord-ouest, la tonnellerie de
e
e
John Linton du 3 quart du XIX siècle au centre-ouest, l’entrepôt de
e
e
Montreal Cotton & Wool dans un édifice du 3 quart du XIX siècle dans
la partie sud-est et la fabrique de bicarbonate de soude Church &
Dwight établie vers 1900 au sud-ouest. Fonctions domestique,
artisanale, industrielle et commerciale.
Moulin à vent des années
1790
Arkéos 2007
Moulin à vent et dépendances McCord du début des années 1790 au
e
e
e
coin sud-ouest et bâtiments des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle
répartis sur l’îlot, dont la tonnellerie de David Campbell et la glacière du
e
e
charretier David Morrice du 3 quart du XIX siècle dans la moitié est et
Dominion Transport à l’ouest, une entreprise de charretiers occupant
e
e
des bâtiments de la 2 moitié du XIX siècle. Fonctions artisanale,
domestique et commerciale.
Moulin à vent antérieur au
e
XIX siècle
Arkéos 2007
Moulin à vent du tout début du XVIII siècle et bâtiments des 2 , 3 et
e
dernier quarts du XIX siècle répartis sur l’îlot, dont la fabrique de
e
tuyaux de plomb de Thomas Robertson occupant des bâtiments du 2
e
quart du XIX siècle à l’extrémité ouest, l’entrepôt de James Wright et
e
e
la teinturerie de Jack Watson dans des édifices du 2 quart du XIX
siècle dans la partie sud-est, la fonderie Empire Works puis Parker du
e
e
3 quart du XIX siècle dans la partie est et Vulcan Boiler Works du
e
dernier quart du XIX siècle au coin nord-est. Fonctions artisanale,
commerciale et industrielle.
e
e
e
e
Fouille archéologique afin de poursuivre l’expertise du
moulin et de ses dépendances et explorer les
ressources
archéologiques
des
occupations
postérieures
Fouille archéologique afin de poursuivre l’expertise du
moulin et de ses dépendances et explorer les
ressources
archéologiques
des
occupations
postérieures
e
Entrepôts à farine d’Alexander W. Ogilvie de la 2 moitié du XIX siècle Inventaire archéologique pour vérifier la présence de
au sud. Fonction commerciale.
vestiges des entrepôts
Page 4 de 8
Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown
Zone
Localisation
État actuel (photo)
Résultats des interventions
Références
Potentiel archéologique et fonctions associées
BiFj-64
(33)
Montreal
Warehousing Co.
Pont ferroviaire,
stationnement à
l’extrémité ouest
(37)
Vestiges de l’entrepôt à farine Arkéos 2000, 2003, 2004a et
Montreal Warehousing
2004b
Silo à grains Montreal Warehousing de 1870 sur la majeure partie de Préservation du site archéologique
l’îlot et entrepôt à charbon de George F. Hartt à l’extrémité ouest.
Fonction commerciale.
BiFj-60
(34)
Site de H.B. Smith
Terre-plein au nord
et rue Brennan au
sud
Fosse à déchets de 3000 Ethnoscop 2000
e
artefacts du milieu du XIX
siècle
Bâtiments des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle sous la moitié Préservation du site archéologique
e
ouest de la rue et du tournant du XX siècle dans la moitié est puis
dépendances de la cour à anthracite de George F. Bratt du dernier
e
quart du XIX siècle dans le terre-plein. Fonctions domestique et
commerciale.
Espace
entre
BiFj-64
et BiFj60 (35)
Entre Smith et
Brennan
Pont ferroviaire
36
Espace délimité par
les rues NotreDame, Canning,
William et des
Seigneurs, le canal
de Lachine et le
boulevard GeorgesVanier
Bâti à 60%,
stationnements au
nord, au sud-est et à
l’ouest (63 à 66)
37
Quadrilatère NotreDame/Chatham/
Hunter/Canning
Bâti à 50%,
stationnement au
centre-sud (60 et
62)
Duplex en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle au coin nord-est du Aucune
e
quadrilatère avec dépendances en bois du dernier quart du XIX siècle
e
e
un peu au sud et atelier de taille du marbre du 3 quart du XIX siècle
dans la partie est du stationnement. Fonctions domestique et
industrielle.
38
Quadrilatère
Hunter/Chatham/
William/Canning
Bâti à 80% (61)
Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX
siècle dans la partie est. Fonction domestique.
39
Quadrilatère NotreDame/des
Seigneurs/Payette/
Chatham
Bâti à 80%,
stationnement au
sud-est (58)
Maison en maçonnerie du 3 quart du XIX
stationnement. Fonction domestique.
40
Quadrilatère
Payette/des
Seigneurs/William/
Chatham
Bâti à 80%,
stationnement au
nord-est (59)
Maison en maçonnerie et dépendances en bois du 3 quart du XIX Aucune
siècle dans le stationnement et maison à logements en maçonnerie du
e
dernier quart du XIX siècle au centre-ouest du quadrilatère. Fonction
domestique.
e
e
Recommandations
e
ère
e
Bâtiments de la 1 moitié du XIX siècle et dépendances de la cour à Inventaire archéologique afin de préciser la nature du
ère
e
e
anthracite de George F. Bratt du dernier quart du XIX siècle dans la bâti de la 1 moitié du XIX siècle
partie ouest. Fonctions domestique et commerciale.
Dans un forage au coin sud- Prévost 1996
ouest de la zone, niveau de
bois attribué à un quai de
1846 mais plus probablement
associé au canal de 1825
Cale sèche et hangar à bateaux construits au début des années 1820 Inventaire archéologique concernant la cale sèche, le
puis dépendances en maçonnerie et en bois existantes au cours des canal de 1825, le canal de fuite, l’atelier de taille du
années 1870 au nord, au nord-est et à l’est de l’usine Robin Hood, marbre et l’usine de chaudières à vapeur
entrée de la cale sèche et canal de 1825 au sud de l’usine avec chemin
de halage à la limite sud de la zone, atelier de taille du marbre et usine
de chaudières à vapeur Caledonian Iron Works en maçonnerie à
l’ouest et au nord de la rue Basin, canal de fuite de 1848-1849 et
e
bâtiment en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle au sud de la
rue Basin. Fonctions portuaire et industrielle.
e
e
e
e
e
e
Aucune
siècle dans le Aucune
e
e
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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown
Zone
Localisation
État actuel (photo)
Résultats des interventions
Références
Potentiel archéologique et fonctions associées
41
Quadrilatère NotreDame/SaintMartin/William/des
Seigneurs
Bâti à 70%,
stationnements
dans la partie nordouest puis au
centre-ouest et au
centre-sud
Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX Aucune
siècle dans les stationnements et dans la partie nord-est du
quadrilatère. Fonction domestique.
42
Quadrilatère NotreDame/Richmond/
William/Saint-Martin
Bâti à 75%
Bâtiments en bois et en maçonnerie des 3 et dernier quarts du XIX Aucune
e
siècle au centre et entrepôts en bois du dernier quart du XIX siècle au
sud. Fonctions domestique et commerciale.
43
Quadrilatère NotreDame/Guy/William/
Richmond
Bâti à 70% (56)
Sur l’ancien domaine d’Étienne Guy aménagé au 1 quart du XIX Aucune
e
e
siècle, bâtiments en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle et en bois
e
e
du dernier quart du XIX siècle puis ruelle Lock aménagée au 3 quart
e
du XIX siècle dans la partie sud. Fonction domestique.
44
Quadrilatère NotreDame/Lusignan/
Barré/Guy
Bâti à 70%,
stationnement au
nord-ouest (53, 54
et 57)
Bâtiments en bois et en maçonnerie des 3 et dernier quarts du XIX Aucune
e
siècle dans le stationnement et maison en maçonnerie du 3 quart du
e
XIX siècle au coin nord-est. Fonctions commerciale et domestique.
45
Quadrilatère NotreDame/Versailles/
Barré/Lusignan
Bâti à 60% (45)
Dépendances en bois du dernier quart du XIX
domestique.
46
Quadrilatère NotreDame/de
l’Aqueduc/Barré/
Versailles
Bâti à 60%,
stationnement au
sud (51)
Duplex en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle dans la partie nord- Aucune
ouest. Fonctions domestique et commerciale.
47
Quadrilatère NotreDame/de la
Montagne/Barré/de
l’Aqueduc
Bâti à 75%,
stationnements à
l’est et au sud-ouest
(49)
Maison en bois du 2 quart du XIX siècle dans le stationnement sud- Inventaire archéologique dans le stationnement sude
e
e
ouest et maison en bois du 3 quart du XIX siècle au centre-sud. ouest afin de vérifier la présence de vestiges du 2
e
Fonction domestique.
quart du XIX siècle
48
Quadrilatère
Barré/de la
Montagne/William/
Guy
Bâti à 80%,
stationnements à
l’ouest, au sudouest et au nord-est
(50 et 55)
Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX Aucune
siècle au nord-est et édifices commerciaux en maçonnerie et en bois
e
du dernier quart du XIX siècle au nord-ouest. Fonctions domestique et
commerciale.
49
Quadrilatère
William/SaintMartin/Basin/des
Seigneurs
Bâti à 60% (69)
Édifices en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX siècle au sud- Inventaire archéologique pour établir si les bâtiments
ouest. Fonction industrielle.
dans la partie sud-ouest de la zone se rattachaient à la
fonderie McDougall
50
Quadrilatère
William/Richmond/
Basin/Saint-Martin
Bâti à 50% (71)
Bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 et du dernier quarts du XIX
siècle au centre-nord et à l’est. Fonction domestique.
e
e
e
e
er
e
e
e
Recommandations
e
e
e
siècle. Fonction Aucune
e
e
e
e
e
e
e
e
Aucune
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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown
Zone
Localisation
État actuel (photo)
Résultats des interventions
Références
Potentiel archéologique et fonctions associées
Recommandations
51
Pointe-desSeigneurs (BiFj-69)
Bâti à 20%, espace
en friche traversé
par un canal de fuite
(67, 68 et 70)
Vestiges architecturaux ratta- SACL 2002, 2003 et 2004
chés à diverses industries
(minoterie, fonderie, tonnellerie, fabrique de scies et
chapellerie)
et
ouvrages
hydrauliques du milieu et de
e
la deuxième moitié du XIX
siècle
Du côté sud du canal de fuite, bâtiments en maçonnerie abritant
e
diverses usines au cours de la deuxième moitié du XIX siècle, édifices
e
en bois du dernier quart du XIX siècle du côté nord. Fonction
industrielle.
Fouille du côté sud du canal de fuite dans le but d’y
aménager un parc archéologique et inventaire
archéologique du côté nord afin de préciser la nature
de l’occupation de ce secteur
52
Espace délimité par
les rues William,
Saint-Thomas et
Ottawa
Bâti à 90% (74)
Bâtiments en bois et en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle à Aucune
l’extrémité ouest. Fonction industrielle.
53
Espace délimité par
les rues William, de
la Montagne, du
Séminaire, Ottawa
et Saint-Thomas
Bâti à 90% (73)
Édifices en maçonnerie et en bois du 3
l’extrémité nord. Fonction industrielle.
54
Espace délimité par
les rues Ottawa, du
Séminaire et
Richmond et par le
canal de Lachine
Bâti à 50%,
stationnements à
l’ouest et piste
cyclable au sud (72)
Entrée du bassin 1 construit au deuxième quart du XIX siècle au coin Inventaire archéologique afin de localiser les vestiges
sud-est de la zone, prolongement de ce bassin vers 1870 au coin nord- des quatre bassins
est, entrée et extrémité nord du bassin 2 (érigé vers 1875) le long du
canal et de la rue Ottawa, bassins 3 et 4 de 1883 dans la partie ouest.
Fonction portuaire.
55
Quadrilatère NotreDame/Eleanor/
Barré/de la
Montagne
En construction (48)
Aucun
56
Quadrilatère
Barré/Eleanor/
William/de la
Montagne
Bâti à 50%,
stationnement dans
la moitié sud (47)
Édifices en maçonnerie et en bois des années 1870 formant la
Inventaire archéologique pour caractériser l’occupation
boulangerie de Joseph Cloran au sud-ouest puis bâtiments en
e
e
du secteur au 3 quart du XIX siècle
e
e
maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX siècle au sudest. Fonctions artisanale et domestique.
57
Quadrilatère NotreDame/Murray/
William/Eleanor
Bâti à 10%,
stationnement dans
la moitié sud (46)
Bâtiments dans la moitié nord dès le 1 quart du XIX siècle avec canal Inventaire archéologique pour documenter l’évolution
e
e
d’amenée du moulin des Sulpiciens (fin du XVII siècle) dans la moitié du quadrilatère depuis le début du XIX siècle et
sud puis bâtiments en bois et en maçonnerie répartis sur l’ensemble du déterminer l’emplacement du canal des Sulpiciens
quadrilatère (dont St. Ann’s Mutual Building Society au coin sud-est) à
e
e
partir du 3 quart du XIX siècle. Fonctions domestique, artisanale et
commerciale.
58
Quadrilatère NotreDame/Peel/William/
Murray
Bâti à 90%
Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX
siècle au sud-ouest. Fonction domestique.
e
e
quart du XIX
e
siècle à Aucune
e
Aucune
er
e
e
e
Aucune
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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown
Zone
Localisation
État actuel (photo)
Résultats des interventions
Références
Potentiel archéologique et fonctions associées
Recommandations
59
Espace délimité par
les rues NotreDame, Saint-Paul,
de l’Inspecteur,
William et Peel
Bâti à 80%,
stationnement à l’est
(44 et 45)
60
Quadrilatère SaintMaurice/de
l’Inspecteur/SaintPaul/Montfort
Stationnement (42)
61
Espace délimité par
les rues NotreDame, Université et
Saint-Maurice
Bâti à 75% avec
entrepôts sous un
pont ferroviaire (39)
Bâtiments en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle à l’ouest et à Aucune
l’est. Fonctions domestique et commerciale.
62
Quadrilatère SaintMaurice/Université/
Saint-Paul/de
l’Inspecteur
Bâti à 30%,
stationnements au
nord et à l’ouest,
entrepôts sous un
pont ferroviaire (40)
Bâtiments en maçonnerie et en bois depuis le 1 quart du XIX siècle,
dont l’église St. Stephen construite vers 1880 à l’emplacement d’une
cour à bois au sud-ouest et l’église Sainte-Hélène érigée au dernier
e
quart du XIX siècle dans la partie nord-ouest. Fonctions domestique,
institutionnelle et commerciale.
Inventaire
archéologique
sur
l’ensemble
du
quadrilatère afin d ‘établir la présence de vestiges
er
e
d’habitations pouvant dater du 1 quart du XIX siècle
e
et d’églises en maçonnerie du dernier quart du XIX
siècle
63
Quadrilatère SaintPaul/Université/
William/de
l’Inspecteur
Bâti à 40%,
stationnement au
centre, entrepôts
sous un pont
ferroviaire (43)
Canal d’amenée du moulin des Sulpiciens aménagé à la fin du XVII
siècle et traversant le quadrilatère d’est en ouest, gloriette avec
e
e
madone au 2 quart du XIX siècle dans la partie sud-est, marché au
foin sur l’ensemble du quadrilatère à partir de 1865 avec bâtiment en
maçonnerie abritant la pesée au centre-ouest. Fonctions artisanale,
institutionnelle et commerciale.
e
Inventaire
archéologique
afin
de
déterminer
l’emplacement du canal d’amenée, de la gloriette et du
bâtiment de la pesée et pour documenter les dépôts
préservés dans le quadrilatère
64
Terrain en bordure
nord de la rue
William et sous
l’autoroute
Bonaventure
Vacant (38)
Canal d’amenée du moulin des Sulpiciens aménagé à la fin du XVII Inventaire archéologique pour établir si des vestiges du
siècle et traversant le terrain d’est en ouest puis entrepôt construit vers canal d’amenée et de l’entrepôt peuvent avoir été
1875 dans la partie sud-est du marché à foin (un secteur devenu conservés sous l’autoroute.
e
marché aux chevaux à la fin du XIX siècle). Fonctions artisanale et
commerciale.
Fabricant de peinture et importateur de verre St. Lawrence White Lead Inventaire archéologique pour documenter les
e
e
& Color Works du 3 quart du XIX siècle dans le stationnement à l’est. installations du fabricant et importateur Alexander
Fonction industrielle.
Ramsay
Relevé
de
vestiges Ethnoscop 1995
architecturaux visibles en
surface
er
Bâtiments en maçonnerie et en bois dans la partie nord depuis le 1
e
quart du XIX siècle. Fonction domestique.
Inventaire archéologique du côté sud de la rue NotreDame afin de documenter l’occupation du secteur
e
depuis le début du XIX siècle
e
er
e
e
Page 8 de 8
Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown
Nom de rue
Ann
Aqueduc (de l’)
Barré
Localisation
Données historiques
Enregistrement
archéologique
Date d’ouverture : vers 1818 (entre MTL99-06-5
William et Wellington); vers 1841 (entre
Wellington et de la Commune)
De la rue William au
Fichier-rue
nord jusqu’au sud de
L’extrémité sud de la rue Ann a
la rue Brennan
toutefois disparu au cours des années
1960 après la construction de Fiche 4036-059
l’autoroute Bonaventure.
De la rue NotreDame au nord
jusqu’à la rue Barré
au sud
De la rue Guy à
l’ouest jusqu’à l’est
de la rue de la
Montagne
Date d’ouverture : entre 1801 et 1822
Références
Ethnoscop 2000b
Arkéos 2000
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Résultats des interventions
Vestiges archéologiques correspondant aux
façades des anciens bâtiments mis au jour à
l’intersection des rues Ann et Brennan
Tracé de l’ancien chemin de la rivière SaintEntre les rues Smith et de la Commune, voir Pierre à l’intersection des rues Ann et Smith.
potentiel archéologique
Bâti ancien en bordure est de l’emprise de la rue
Ann, intersection de Brennan
Partie près du canal de Lachine seulement, voir
potentiel archéologique
Inventaire archéologique au moyen de sondages
préalables avant tous travaux d’excavation à
l’intersection de la rue Smith afin de retracer les
anciens niveaux de circulation dans l’emprise du
chemin de la rivière Saint-Pierre
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Date d’ouverture : avant 1823, de la rue
de l’Aqueduc jusqu’à l’est de la rue de Aucun
la Montagne (Adams 1825)
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Des sections du coursier d’évacuation de St.
Gabriel Hydraulic Company sont probablement
encore enfouies du côté sud de l’actuelle rue
Basin, puisque la partie ouest de ce coursier,
depuis la rue des Seigneurs, déborde
visiblement sous la voie publique (1872 et
1879). L’intersection des rues des Seigneurs et
Basin ainsi que le côté sud de la rue Basin, à
l’ouest de la rue des Seigneurs, sont d’un intérêt
archéologique certain puisqu’ils pourraient
documenter les installations de St. Gabriel
Hydraulic Company. L’aménagement d’un pont
à cet endroit est également à considérer.
Inventaire archéologique au moyen de sondages
préalables afin de vérifier le potentiel
archéologique et, le cas échéant, d’avoir une
meilleure compréhension des installations de St.
Gabriel Hydraulic Company
Aucun
Aucune
Ethnoscop 2001
Voir potentiel archéologique
Date d’ouverture : vers 1847
Entre les rues
William et Richmond Dénominations anciennes : rue Bassin
et rue du Bassin
Fiche 3835-084
Basin (est)
Recommandations
Aucun
Fichier-rue
Basin (ouest)
Potentiel archéologique
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Date d’ouverture : vers 1847
Entre la rue des
Étude de potentiel
Ethnoscop 2000a
Seigneurs et Square
Dénominations anciennes : rue Bassin archéologique
Gallery
et rue du Bassin
Voir potentiel archéologique
Aucun bâti ancien dans l’emprise de la rue
Page 1 de 8
Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown
Nom de rue
Localisation
Données historiques
Enregistrement
archéologique
Références
BiFj-60, MTL99-06-5 Ethnoscop 2000b
Brennan
Canning
Chatham
Commune (de
la)
Entre les rues de la
Commune et Duke
Recommandations
La rue Brennan a été percée à travers un bâti
existant avant 1850 pour le passage du chemin
de fer du Grand Tronc vers le port de Montréal
(BiFj-67).
Inventaire archéologique au moyen de sondages
préalables avant tous travaux d’excavation afin de
mieux documenter les vestiges en présence et les
mettre en relation avec ceux déjà mis au jour
Plusieurs structures en maçonnerie et en bois
ont été dégagées de part et d’autre de la rue
Brennan délimitant ainsi l’ancien alignement du
bâti des deux côtés de la rue. Entre les rues
Nazareth et Duke, à l’est de l’autoroute
Bonaventure, on note la présence de vestiges
en bois (bâtiment et drains) qui attestent d’une
occupation domestique dans l’emprise de la rue
avant son ouverture.
Ethnoscop 2001
BiFj-67
Arkéos 2002
Aucune intervention n’a été menée dans
l’emprise de la rue Brennan.
Fichier-rue
Arkéos 2000
Voir potentiel archéologique
Fiche 4036-061
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Voir potentiel archéologique
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Dans la courbe de la rue de la Commune,
localisée sous l’autoroute Bonaventure, la rue a
été percée à travers un bâti existant mis en
e
place à partir du début du XIX siècle.
Inventaire archéologique au moyen de sondages
préalables avant tous travaux d’excavation afin de
mieux documenter les vestiges en présence et de
les mettre en relation avec ceux déjà mis au jour
MTL00-06-1
Ethnoscop 2001
MTL00-06-4
Arkéos 2002
Fichier-rue
Arkéos 2000
Fichier-rue
Arkéos 2000
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Arkéos 2000
Date d’ouverture : entre 1815 et 1823
Dénomination ancienne : rue Water
Potentiel archéologique
Les résultats de la supervision de forages ont
permis de confirmer la présence de traces
d’occupation, de vestiges architecturaux et de
sols naturels en place dans l’emprise de la rue
Brennan.
Date d’ouverture : vers 1860 pour le
MTL00-06-1
passage du Grand Tronc
Date d’ouverture : entre 1861 et 1865
Entre les rues Notre(entre Notre-Dame et Hunter); entre Aucun
Dame et William
1878 et 1879 (entre Hunter et William).
Date d’ouverture : entre 1861 et 1865
Entre les rues Notre- (entre Notre-Dame et Hunter); entre
Aucun
Dame et William
1871 et 1872 (entre Hunter et William).
Dénomination ancienne : rue Kempt
Entre les rues
Brennan et Duke
Résultats des interventions
Fiche 4036-064b
Fichier-rue
Les résultats la supervision de forages ont
permis de confirmer la présence de traces
d’occupation, de vestiges architecturaux et de
sols naturels en place dans l’emprise de la rue
Brennan.
L’inventaire réalisé au moyen de tranchées
mécaniques a permis de confirmer la présence
de
traces
d’occupation,
de
vestiges
architecturaux et de sols naturels en place dans
l’emprise de la rue de la Commune.
Segment nord-sud, au sud de la rue Smith, voir
potentiel archéologique
Segment est-ouest, voir potentiel archéologique
Voir potentiel archéologique
Au sud de la rue Ottawa
Page 2 de 8
Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown
Nom de rue
Localisation
Données historiques
Enregistrement
archéologique
Références
Ethnoscop 2004
L’inventaire
archéologique
réalisé
préalablement aux travaux de l’entrepreneur,
au moyen de trois sondages, a permis de
confirmer la présence à cet endroit de vestiges
architecturaux associés à des dépendances de
la grange des Pauvres. Les limites du site BiFj56 ont donc été élargies vers l’ouest.
Ethnoscop 2004
Voir potentiel archéologique
Date d’ouverture : vers 1818
Dalhousie
Entre les rues
Le tronçon au sud de l’actuelle rue BiFj-56 et
William et Wellington Wellington
disparaît
après
la MTL01-06-14
construction de l’autoroute Bonaventure
au cours des années 1960.
Fichier-rue
Duke
Date d’ouverture : après 1801 et avant
1813 (entre de la Commune et MTL02-25-11
Wellington et entre William et Ottawa);
Entre les rues Notreentre 1844 et 1847 ( entre Wellington et
Dame et de la
MTL99-06-5
Ottawa).
Commune
Dénominations anciennes : rue Melvil, Fichier-rue
rue George, rue Pitt et rue Georges
Eleanor
Georges-Vanier
(boulevard)
Guy
Hunter
Potentiel archéologique
Recommandations
Aucun empiètement sur le domaine privé et
présence de nombreux services publics enfouis
Aucune
qui ont sans aucun doute perturbé les sols dans
l’emprise de la rue
Un sondage pratiqué à l’intersection nord-ouest
des rues Duke et William a permis la
découverte d’une fondation maçonnée dont la
fonction n’a pu être déterminée.
MTL02-25-1
BiFj-67
Résultats des interventions
Arkéos 2002
Arkéos 2004c
Ethnoscop 2000b
Ethnoscop 2000b
Aucune intervention n’a été menée dans
l’emprise de la rue Duke.
La rue Duke a été percée à travers un bâti
ancien entre les rues Ottawa et Wellington vers
Aucun vestige n’a été mis au jour dans le cadre 1846. Le tronçon de la rue Duke entre les rues
de cette intervention.
Notre-Dame et William, ainsi que l’emprise de
l’autoroute Bonaventure jusqu’à la rue
Aucune intervention dans l’emprise de la rue
Université, ont également été percé à travers un
Duke
e
bâti remontant au XVIII siècle. Entre les rues
Entre les rues William et Brennan, voir potentiel
Saint-Paul et William, on retrouve aussi le
archéologique
e
marché au foin (Hay Market) au milieu du XIX
Entre les rues Ottawa et Wellington, voir siècle.
potentiel archéologique
Fichier-rue
Arkéos 2000
Fichier-rue
Arkéos 2000
Entre les rues Wellington et de la Commune,
voir potentiel archéologique
Fiche 4036-057
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Partie près du canal de Lachine seulement, voir
potentiel archéologique
Aucun
Aucune
Aucun
Société
BiFj-63, MTL95-08-8
Date d’ouverture : entre 1844 et 1847
d’archéologie et de
et code temporaire
(entre William et Ottawa)
numismatique de
BjFj-50
Montréal 1991
Date d’ouverture : après 1975 (entre
Entre les rues NotreNotre-Dame et Sainte-Cunégonde)
Dame et SainteAucun
Aucune
Cunégonde
Dénomination ancienne : rue Fulford
Entre les rues
William et Ottawa
Inventaire archéologique au moyen de sondages
préalables avant tous travaux d’excavation afin de
permettre une meilleure compréhension de
l’occupation des lieux et des vestiges
archéologiques qui ont déjà été mis au jour dans
les limites du site BiFj-56. Plus au nord, des
sondages devraient permettre de confirmer le
potentiel archéologique appréhendé.
Vestiges architecturaux en bois mis au jour
dans l’emprise de la rue
Aucun
Aucun
Vestiges du bassin d’échouage et de radoub du Inventaire archéologique au moyen de sondages
chantier maritime d’Augustin Cantin construit en préalables afin de vérifier le potentiel
1846
archéologique
Aucun
Aucune
Entre les rues Notre- Date d’ouverture : entre 1844 et 1847
Aucun
Dame et William
(entre Notre-Dame et William)
Aucune
Aucun
Entre les rues
Date d’ouverture : vers 1875
Canning et Chatham
Ethnoscop 1995
Vestiges architecturaux en bordure ouest de la Percée à travers un bâti existant remontant au Inventaire archéologique au moyen de sondages
e
rue et ancien niveau de circulation dans troisième quart du XIX siècle (Plunkett et Brady préalables afin de vérifier le potentiel
l’emprise de la rue
1872)
archéologique
MTL-94-08-1
Aucune
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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown
Nom de rue
Inspecteur (de l’)
Lusignan
Localisation
Entre les rues NotreDame et William
Données historiques
Enregistrement
archéologique
Références
Résultats des interventions
Potentiel archéologique
Recommandations
Date d’ouverture : après 1801 et avant
1823
Aucun
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Aucun vestige mis au jour dans l’emprise de la
rue de la Montagne
Inventaire archéologique au moyen de sondages
Percée à travers un bâti existant (Plunkett et
préalables afin de vérifier le potentiel
Brady 1872)
archéologique
Dénominations anciennes : rue des
Inspecteurs, Inspector
Entre les rues NotreDate d’ouverture : vers 1873
Dame et Barré
MTL95-08-1
Date d’ouverture : projetée en 1834 et
existante en 1842 (entre les rues Fiche 3936-068
Entre les rues NotreMontagne (de la)
Wellington et Notre-Dame)
Dame et Wellington
Dénomination ancienne : rue McCord
Partie près du canal de Lachine.
Aucun
Aucune
Aucune
Aucun
Monfort
Date d’ouverture : avant 1825 (Adams
Entre les rues Notre- 1825)
Fiche 3936-067
Dame et Saint-Paul
Dénomination ancienne : Chaboillez
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Partie près du canal de Lachine.
Aucun
Aucune
Murray
Date d’ouverture : projetée en 1823 et
BiFj-48 et
Entre les rues Notre1843, ouverte entre 1844 et 1847 (entre
MTL98-06-10
Dame et Smith
les rues Wellington et William)
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1999
Aucun vestige n’a été mis au jour dans
Aucun
l’emprise de la rue Nazareth.
Aucune
MTL99-06-5
Ethnoscop 2000b
Aucun vestige n’a été mis au jour dans
l’emprise de la rue Nazareth.
BiFj-67
Arkéos 2002
Aucun vestige n’a été mis au jour dans
l’emprise de la rue Nazareth.
Arkéos 2000
Entre les rues Ottawa et Welington, voir
potentiel archéologique
Date d’ouverture : vers 1818
Nazareth
Aucun
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1996
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Entre les rues
La rue Nazareth, entre les rues Fichier-rue
William et Wellington Wellington et Brennan (BiFj-67),
disparaît après la construction de
Fichier-rue
l’autoroute Bonaventure.
MTL97-08-1
Arkéos 2000
Ethnoscop 2000d
Entre les rues Wellington et de la Commune,
voir potentiel archéologique
Seul le côté nord de la rue Notre-Dame a livré
des vestiges architecturaux dans l’emprise de
ces travaux.
Date d’ouverture : vers 1720
Notre-Dame
Olier
Entre le boulevard
Georges-Vanier et
Guy
Potentiel
Dénominations anciennes : chemin du
archéologique
faubourg Saint-Joseph, rue SaintJoseph
Date d’ouverture : 1844 et 1847 (entre
Entre la rue des
CSE87-9044-15Seigneurs et Square les rues Richmond et de l’Aqueduc puis
1A1
Gallery
du Séminaire à Square Gallery)
Alignement de l’ancien bâti en bordure est de la
Inventaire archéologique au moyen de sondages
rue Nazareth qui fut élargie lors de la
préalables afin de vérifier le potentiel
construction de l’autoroute Bonaventure au
archéologique
cours des années 1960
L’axe de la rue Notre-Dame fut réaménagé à
quelques reprises et a donné lieu à des
expropriations. Malgré cela, il semble que du Aucune
côté sud de la rue, très peu de vestiges aient été
conservés.
Ethnoscop 2000a
Aucun bâti ancien dans l’emprise de la rue
Société
d’archéologie et de
numismatique de
Montréal 1988
Description d’une paroi stratigraphique à l’angle
sud-est de l’intersection des rues Ottawa et
Aucun
Shannon. Aucun vestige archéologique mis au
jour.
Aucune
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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown
Nom de rue
Ottawa
Payette
Localisation
De l’intersection des
rues William et Guy
jusqu’à la rue Duke
Entre les rues
Chatham et des
Seigneurs
Enregistrement
archéologique
Données historiques
Résultats des interventions
Potentiel archéologique
Recommandations
Fichier-rue
Arkéos 2000
Entre les rues Peel et Ann.
Fichier-rue
Arkéos 2000
Entre les rues Ann et Nazareth.
Fichier-rue
Arkéos 2000
Entre les rues Nazareth et Duke.
Aucun
Aucune
Aucun
BiFj-52, BiFj-53 et
MTL95-06-6
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1997
Vestiges archéologiques mis au jour du côté
ouest de la rue Peel entre les rues Notre-Dame
Inventaire archéologique au moyen de sondages
Percée à travers un bâti existant (Plunkett et
et Ottawa. Ces vestiges sont associés au bâti
préalables afin de vérifier le potentiel
Brady 1872)
ancien présent à cet endroit à partir du milieu
archéologique
e
du XIX siècle.
Date d’ouverture : avant 1813
Dénominations anciennes : rue Gabriel,
rue Saint-Gabriel
Date d’ouverture : vers 1873
Potentiel
archéologique (entre
Ethnoscop 2000e
les rues Wellington
et Smith)
Bâtiment en bordure nord de la rue Smith
(anciennement Wellington) dans l’emprise de la
rue Peel (Adams 1825)
MTL00-06-1
La supervision archéologique de deux forages
dans l’emprise de la rue Peel, entre les rues
Wellington et Smith, a mené à des résultats
somme toute peu significatifs.
Ethnoscop 2001
Date d’ouverture : projetée en 1823,
ouverte vers 1841 (entre les rues
BiFj-64, MTL98-06Wellington et William)
9, MTL99-06-7
Peel
Références
anciennes :
Entre les rues Notre- Dénominations
Frankelin, rue Colborne
Dame et Brennan
Arkéos 2001
Voir Arkéos 2003
Arkéos 2002
Données recueillies permettant de confirmer les
activités de la briqueterie de W. Smith et de la
tonnellerie de J. Howley dans l’emprise de la
rue Peel, au nord de la rue Smith
n 26, Arkéos 2003
Certains éléments architecturaux associés aux
installations de Montreal Warehousing Co. ont
été mises au jour dans l’emprise de la rue Peel.
rue
MTL00-06-4
La rue Peel a été élargie vers l’ouest
entre les rues Notre-Dame et
e
Wellington vers le milieu du XX siècle. Collection
Patrimoine
site BiFj-64
o
BiFj-64
Arkéos 2004a
Mise en valeur des vestiges de Montreal
Warehousing Co.
Fichier-rue
Arkéos 2000
Entre les rues Ottawa et Wellington, voir
potentiel archéologique
Fichier-rue
Arkéos 2000
Entre les rues Wellington et Smith, voir
potentiel archéologique
Aucun
Aucune
Aucun
Aucun
Présence d’un bâti ancien du côté ouest qui a
persisté après l’élargissement de la rue Peel.
Des traces d’occupations datant du début du
e
XIX siècle pourraient également avoir subsisté
du côté sud de la rue Notre-Dame, dans
l’emprise de la rue Peel (Adams 1825). Entre les
rues Wellington et Smith, édifice de forme
longitudinale associé aux opérations de la
briqueterie de William Smith (Archemi 1999).
Aucune
Inventaire archéologique au moyen de sondages
préalables avant tous travaux d’excavation afin de
permettre une meilleure compréhension de
l’occupation des lieux où des vestiges
archéologiques ont déjà été mis au jour (BiFj-52
et 53).
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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown
Nom de rue
Localisation
Richmond
De la rue NotreDame jusqu’au sud
de la rue Basin
Rioux
Entre les rues de la
Montagne et Basin
Enregistrement
archéologique
Données historiques
Date d’ouverture : avant 1834 (entre les
rues Notre-Dame et William), entre
Aucun
1843 et 1853 (entre les rues NotreDame et Basin)
Références
Résultats des interventions
Potentiel archéologique
Recommandations
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Aucun
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Saint-Martin
Entre les rues Notre- Date d’ouverture : vers 1849 (entre les
Aucun
Dame et Basin
rues Notre-Dame et Basin)
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Saint-Maurice
Date d’ouverture : vers 1801
Entre les rues NotreAucun
Dame et Duke
Dénomination ancienne : rue Saint-Paul
(changement de nom le 30 août 1817)
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Saint-Thomas
Entre les rues
William et Ottawa
Aucune
Aucun
Aucun
Aucune
Fiche 3835-082
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Partie près du canal de Lachine, voir potentiel
archéologique
Aucun
Aucune
BiFj-69
SACL 2002
Date d’ouverture : entre 1844 et 1847
Dénomination ancienne : rue SaintAugustin
Date d’ouverture : projetée en 1853,
Aucun
ouverte vers 1856
Date d’ouverture : entre 1801 et 1804
Saint-Paul
Entre les rues
Monfort et Duke
Dénomination
Collège
ancienne :
rue
du
Seigneurs (des)
Entre la rue NotreDame et le canal de
Lachine
Séminaire (du)
Entre la rue de la
Date d’ouverture : entre 1844 et 1847
Montagne et le canal (entre les rues de la Montagne et le Fichier-rue
de Lachine
canal de Lachine)
Shannon
Entre les rues
William et Smith
La configuration du tronçon de la rue des
Aucune intervention ne s’est déroulée dans
Seigneurs localisé entre la rue Basin et le canal
l’emprise de la rue des Seigneurs.
de Lachine a été modifiée à plusieurs reprises
après l’aménagement du canal. On note entre
autres la présence, en 1872, d’un canal
d’amenée et d’un pont enjambant le canal de
Aucun bâti ancien dans l’emprise de la rue du
1825.
Séminaire
Inventaire archéologique au moyen de sondages
préalables afin de confirmer le potentiel
archéologique et de mettre en relation les
vestiges mis au jour sur le site BiFj-69 à l’est
Arkéos 2000
Entre les rues Ottawa et Smith.
Aucun
Aucune
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Partie près du canal de Lachine.
Aucun
Aucune
Ethnoscop 2004
Deux murs de fondation orientés selon un axe
est-ouest ont été dégagés dans un sondage
préalable à l’angle nord-est des rues Smith et
Peel. Ces deux structures pourraient être
associées à la briqueterie de William Smith
présente à cet endroit vers 1825.
Date d’ouverture : entre 1844 et 1847
(entre le canal de Lachine et la rue
Notre-Dame)
Potentiel
archéologique (entre
Ethnoscop 2000a
les rues Basin et
Olier)
Date d’ouverture : projetée avant 1813
et 1843, ouverte entre 1844 et 1847
Fiche 4036-060
Dénominations anciennes : rue Nelson,
rue Pitt, rue Murray et rue Catherine
MTL00-06-5
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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown
Nom de rue
Localisation
Données historiques
Date d’ouverture : deuxième moitié du
e
XVII siècle
Smith
Entre les rues
Murray et Ann
Enregistrement
archéologique
Références
Étude de potentiel
Ethnoscop 2000b
Fichier-rue
Arkéos 2000
Dénominations anciennes : chemin de
la rivière Saint-Pierre, Lower Lachine
Fiche 4036-062
road, rue Griffin, rue Wellington
MTL95-08-1
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1996
Résultats des interventions
Potentiel archéologique
Recommandations
Entre les rues Young et Shannon, voir potentiel
archéologique
Entre les rues Peel et Ann, voir potentiel Tracé de l’ancien chemin de la rivière SaintPierre, quoique de nombreux services publics
archéologique
Aucune
enfouis prennent place dans l’emprise de la rue
Smith.
Voir potentiel archéologique
Aucun bâti ancien dans l’emprise de Square
Gallery
Espace perturbé par de nombreux travaux.
Aucun potentiel archéologique dans l’emprise de
Square Gallery
Ce tronçon de la rue Université ainsi que
l’emprise de l’autoroute Bonaventure, jusqu’à la
rue Duke, ont été percés à travers un bâti
e
remontant au XVIII siècle (Charland 1801).
Entre les rues Saint-Paul et William on retrouve
e
également, au milieu du XIX siècle, le marché
au foin (Hay Market)
Square Gallery
Entre la rue de la
Date d’ouverture : inconnue, aucune
Montagne et le canal
Aucun
mention
de Lachine
Université
Date d’ouverture : aménagée entre
Entre les rues Notre1965 et 1967 entre les rues Notre- Aucun
Dame et William
Dame et William
Aucune
Aucun
Versailles
Entre les rues Notre- Date d’ouverture : entre 1861 et 1865
Fiche 3936-066
Dame et Barré
(entre les rues Notre-Dame et Barré)
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Partie près du canal de Lachine, voir potentiel
archéologique
Aucun
Aucune
Aucune
Aucun
Vestiges architecturaux et tissu archéologique
associés à l’ancien bâti mis en place au cours
e
de la seconde moitié du XIX siècle, du côté sud
de la rue William, entre les rues Dalhousie et
Duke.
Attribution d’un code Borden aux vestiges déjà
mis au jour et inventaire archéologique au moyen
de sondages préalables avant tous travaux
d’excavation afin de permettre une meilleure
compréhension de l’occupation des lieux
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1996
Des traces d’occupation et des vestiges d’un
bâti ancien ont été mis au jour dans l’emprise
de la rue Wellington entre les rues de la
Aucun
Montagne et Peel. Certains de ces éléments
furent associés à l’exploitation de la briqueterie
de William Smih entre 1825 et 1854 environ.
William
Young
Date d’ouverture : après 1801 et avant
1813 (entre les rues Duke et de la
Entre les rues NotreMontagne) et vers 1842 (entre la rue de Aucun
Dame et Duke
la Montagne et le chantier naval
d’Augustin Cantin)
Entre les rues
William et Smith
Date d’ouverture : projetée en 1823 et
1843, ouverte entre 1844 et 1847 (entre
les rues Wellington et William)
BiFj-41, BiFj-44,
MTL95-08-1
Dénominations
anciennes :
rue
Wallace, rue Kempt
Aucune
Aucun
Aucune
Inventaire archéologique au moyen de sondages
préalables avant tous travaux d’excavation afin de
permettre de vérifier le potentiel archéologique et
d’avoir une meilleure compréhension de
l’occupation des lieux
Aucune
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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown
Nom de rue
Wellington
Localisation
Entre le canal de
Lachine et la rue
Duke
Données historiques
Enregistrement
archéologique
Références
Résultats des interventions
Groupe de
BiFj-45, 46, 47, 48,
recherches en
MTL95-06-3
et
histoire du Québec
MTL95-06-6
1997
Inventaire archéologique linéaire qui a permis
de mettre au jour une grande diversité de
vestiges qui témoignent de l’occupation du
quartier Griffintown.
BiFj-48, MTL98-0610
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1999
Aucune intervention dans l’emprise de la rue
Wellington
Potentiel
archéologique
Ethnoscop 2000e
MTL99-06-5
Ethnoscop 2000b
Date d’ouverture : vers 1854 (entre les BiFj-67
rues de la Montagne et Peel) et 1934
(entre les rues Peel et Nazareth)
BiFj-47, 48, 67,
MTL00-06-5 et
Dénomination ancienne : rue Smith MTL01-06-8
entre les rues de la Montagne et Peel
Arkéos 2002
Ethnoscop 2004
Étude de potentiel archéologique comprenant
l'emprise de la rue Wellington, entre les rues
Young et Peel où est localisé le site BiFj-45.
Une maçonnerie en pierre et une canalisation
de type brick barrel ont été mises au jour lors
d’une supervision archéologique effectuée
entre les rues Ann et Peel.
Aucune intervention dans l’emprise de la rue
Wellington à l’ouest de la rue Duke
Plusieurs vestiges archéologiques ont été
enregistrés lors de la supervision des travaux
d’enfouissement, confirmant à nouveau le
potentiel archéologique dans les limites de ces
trois sites recensés.
Entre les rues Peel et Ann, voir potentiel
archéologique
Fichier-rue
Arkéos 2000
Fichier-rue
Arkéos 2000
Entre les rues Ann et Nazareth, voir potentiel
archéologique
Fichier-rue
Arkéos 2000
Entre les rues Nazareth et Duke, voir potentiel
archéologique
Fiche 4036-063a
Fiche 4036-063b
MTL94-06-1
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Groupe de
recherches en
histoire du Québec
1998
Ethnoscop 1995
Potentiel archéologique
Recommandations
La rue Smith, qui correspond à une partie de
l’emprise actuelle de la rue Wellington (extrémité
ouest, Cane 1846), a été percée à travers un
bâti mis en place avant 1846, entre les rues de
la Montagne et Peel. Vers 1934, la rue
Wellington a été percée à travers un bâti
existant entre les rues Peel et Nazareth. À la
même époque la rue Wellington fut construite
dans le tracé de l’ancienne rue Smith qui a été
élargie.
Inventaire archéologique au moyen de sondages
préalables avant tous travaux d’excavation afin de
permettre une meilleure compréhension de
l’occupation des lieux et des vestiges
archéologiques déjà mis au jour
Entre les rues McGill et Nazareth, voir potentiel
archéologique
Entre la rue Nazareth et le canal de Lachine,
voir potentiel archéologique
Attestant de l’ancien alignement du côté sud de
la rue William, plusieurs vestiges architecturaux
ont été mis au jour entre les rues Dalhousie et
Duke.
Page 8 de 8
7.0
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La richesse du potentiel archéologique de Griffintown est manifeste à l’analyse des
superpositions de plans anciens sur le plan actuel et des résultats des interventions
archéologiques antérieures. L’étude a permis de délimiter trois espaces à forte concentration de
ressources archéologiques de la période historique, englobant la majeure partie de Griffintown.
Par ailleurs, six types d’occupation sont représentés par les ressources : domestique, industrielle,
artisanale, commerciale, institutionnelle et portuaire. Conformément à l’histoire de Griffintown, ce
sont les fonctions domestique et industrielle qui dominent. En ce qui concerne la période
préhistorique, l’absence de données quant à la localisation précise des méandres de la rivière
e
Saint-Pierre et les perturbations que le secteur a connues depuis le XIX siècle empêchent de
définir des zones à potentiel archéologique préhistorique. Cependant, il importera, lors de toute
intervention archéologique dans Griffintown, de porter une attention particulière aux sols naturels
en place en vue d’identifier des traces pouvant témoigner de l’occupation préhistorique.
Le plan 3 présente de manière graphique les recommandations concernant l’ensemble du
secteur d’étude. Vingt-sept zones (1 à 4, 6, 11, 15, 17, 22, 27, 37 à 46, 48, 50, 52, 53, 55, 58 et
61) ne font l’objet d’aucune recommandation, leur potentiel archéologique étant nul, faible ou
d’un intérêt limité. Les 47 autres zones devraient profiter de mesures de protection ou de
mitigation. Aucune excavation ne devrait être permise dans les zones 12 (BiFj-42), 28 (BiFj-48),
33 (BiFj-64) et 34 (BiFj-60) alors que les zones 23 (BiFj-41), 30 et 31 (BiFj-75) puis 51 (BiFj-69)
devraient être fouillées et ce, avant même que des travaux y soient effectués. Toute excavation à
entreprendre dans les zones 5, 7 à 10, 13, 14, 16, 18 à 21, 24 à 26, 29, 35, 36, 47, 49, 54, 56,
57, 59, 60 et 62 à 64 puis dans les rues Ann, Basin ouest, Brennan, de la Commune, Duke,
Hunter, Lusignan, Nazareth, Payette, Peel, des Seigneurs, Université, Wellington et William ainsi
que dans le boulevard Georges-Vanier devrait être précédée d’un inventaire qui permettra de
déterminer davantage l’ampleur du potentiel archéologique des lieux.
97
BIBLIOGRAPHIE
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Terrier de l’île de Montréal, terre numéro 545, Vente par la Corporation de la Ville de
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ARCHIVES DES PRÊTRES DU SÉMINAIRE DE SAINT-SULPICE
Actes de concession, terre no 545
ARCHIVES DU SÉMINAIRE DE QUÉBEC
Fonds Viger-Verreau, cahier 015A, Livre de dépouillement du recensement fait de la Cité en
1845
ARCHIVES NATIONALES DU QUÉBEC À MONTRÉAL (ANQM)
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o
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1796
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de Thomas McCord, à Robert Griffin, 6 août 1799.
er
novembre 1796, par
er
101
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ARCHEMI
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Annexes
Annexe A
Photographies des zones
Projet :
Griffintown, arrondissement sud-ouest de Montréal
Film N° : Étude de potentiel archéologique et planification
d’interventions archéologiques au terrain
Archéologue : Martin Royer
Type de film : Numérique
Date
Cliché
No de zone
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8 janvier 2007
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8 janvier 2007
8 janvier 2007
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8 janvier 2007
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8 janvier 2007
8 janvier 2007
8 janvier 2007
8 janvier 2007
8 janvier 2007
8 janvier 2007
8 janvier 2007
8 janvier 2007
8 janvier 2007
8 janvier 2007
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8 janvier 2007
8 janvier 2007
8 janvier 2007
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8 janvier 2007
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8 janvier 2007
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Photo 1 :
Zone 1, direction nord-est
Photo 2 :
Zone 2, direction nord-ouest
Photo 3 :
Zone 3, direction nord
Photo 4 :
Zone 4, direction ouest-nord-ouest
Photo 5 :
Zone 5, direction nord-nord-ouest
Photo 6 :
Zone 6, direction est
Photo 7 :
Zone 7, direction sud-est
Photo 8 :
Zone 8, direction sud-sud-ouest
Photo 9 :
Zone 9, direction sud-est
Photo 10 :
Zone 10, direction sud-est
Photo 11 :
Zone 20, direction sud-est
Photo 12 :
Zone 19, direction sud-sud-ouest
Photo 13 :
Zone 18, direction sud
Photo 14 :
Zone 17, direction ouest
Photo 15 :
Zone 16, direction est-sud-est
Photo 16 :
Zone 15, direction ouest
Photo 17 :
Zone 14, direction est-nord-est
Photo 18 :
Zone 13, direction sud-ouest
Photo 19 :
Zone 12, direction sud
Photo 20 :
Zone 11, direction est
Photo 21 :
Zone 11, direction est
Photo 22 :
Zone 22, direction sud-est
Photo 23 :
Zone 23, direction sud-est
Photo 24 :
Zone 24, direction ouest
Photo 25 :
Zone 25, direction sud-est
Photo 26 :
Zone 25, direction sud
Photo 27 :
Zone 26, direction sud
Photo 28 :
Zone 27, direction sud
Photo 29 :
Zone 28, direction sud
Photo 30 :
Zone 29, direction nord-ouest
Photo 31 :
Zone 32, direction nord-ouest
Photo 32 :
Zone 31, direction nord-ouest
Photo 33 :
Zone 30, direction nord-est
Photo 34 :
Zone 33, direction ouest-sud-ouest
Photo 35 :
Zone 64, direction sud
Photo 36 :
Zone 61, direction nord
Photo 37 :
Zone 62, direction sud-ouest
Photo 38 :
Direction ouest
Photo 39 :
Zone 60, direction sud-ouest
Photo 40 :
Zone 63, direction sud
Photo 41 :
Zone 59, direction sud-sud-ouest
Photo 42 :
Zone 59, direction nord
Photo 43 :
Zone 57, direction nord
Photo 44 :
Zone 56, direction ouest
Photo 45 :
Zone 55, direction sud-ouest
Photo 46 :
Zone 47, direction nord-ouest
Photo 47 :
Zone 48, direction sud-ouest
Photo 48 :
Zone 46, direction ouest-nord-ouest
Photo 49 :
Zone 45, direction nord
Photo 50 :
Zone 44, direction nord-ouest
Photo 51 :
Zone 44, direction est
Photo 52 :
Zone 48, direction est
Photo 53 :
Zone 43, direction nord
Photo 54 :
Zone 44, direction ouest
Photo 55 :
Zone 39, direction ouest
Photo 56 :
Zone 40, direction ouest
Photo 57 :
Zone 37, direction ouest-nord-ouest
Photo 58 :
Zone 38, direction ouest
Photo 59 :
Zone 37, direction est-nord-est
Photo 60 :
Zone 36, direction sud-ouest
Photo 61 :
Zone 36, direction nord-ouest
Photo 62 :
Zone 36, direction ouest
Photo 63 :
Zone 36, direction ouest
Photo 64 :
Zone 51, direction est-nord-est
Photo 65 :
Zone 51, direction est
Photo 66 :
Zone 49, direction nord-ouest
Photo 67 :
Zone 51, direction ouest
Photo 68 :
Zone 50, direction sud-ouest
Photo 69 :
Zone 54, direction sud-est
Photo 71 :
Zone 52, direction sud
Photo 70 :
Zone 53, direction sud-est
Annexe B
Processus d’industrialisation et archéologie industrielle
Processus d’industrialisation
Si Montréal est le berceau de l’industrialisation au Canada, Griffintown en est le cœur et, à ce
titre, il constitue un joyau d’étude pour l’archéologie industrielle. C’est pourquoi nous accordons
ici une grande place à la thématique industrielle, en traitant en premier lieu du processus
d’industrialisation au Québec et ensuite de l’archéologie industrielle, en terminant par la
nomenclature des zones du secteur d’étude où cette thématique est bien représentée.
À l’origine de l’archéologie industrielle figure un concept, celui d’industrialisation. Qu’est-ce donc
que ce processus qui provoque la fermeture de boutiques d’artisans au profit des manufactures
et qui transforme celles-ci en fabriques? Comment des meuneries deviennent peu à peu des
minoteries? Qu’est-ce qui explique qu’au même moment où la transformation primaire du fer
cesse au Québec et particulièrement en Mauricie, sa transformation finale est en plein essor à
Montréal? Et qu’est ce qu’une industrie? Le sens le plus large du terme désigne le travail
d’individus ou de groupes qui s’affairent à la production de biens matériels, finis ou non, à partir
de matières premières ou transformées et ce, à n’importe quelle époque. Une signification moins
inclusive, celle habituellement adoptée en archéologie industrielle, désigne plutôt une
manufacture ou une fabrique dont les capacités de production découlent d’innovations et de
formes de travail caractéristiques de la Révolution industrielle, qui a pris naissance en Angleterre
e
au XVIII siècle. Au Québec, la première phase d’industrialisation ne précède guère le milieu du
e
XIX siècle, bien que des industries – les Forges du Saint-Maurice, la construction navale à
Québec et, dans une certaine mesure, quelques brasseries, tanneries et briqueteries – aient
existé dès le Régime français.
e
Au milieu du XIX siècle, le Québec est essentiellement rural – seulement 15% des gens vivent
dans des centres urbains. La force de l’économie repose principalement sur l’agriculture et le
bois; les pêcheries et les mines sont encore des secteurs secondaires. Certains facteurs
viendront toutefois favoriser l’industrialisation : un contexte économique propice, le
développement des marchés à la suite de l’union des deux Canada, l’achèvement des canaux,
l’implantation du Grand Tronc et une grande disponibilité de main-d’œuvre peu coûteuse, par
l’arrivée massive d’immigrants anglais, écossais et irlandais. La crise économique internationale
de 1873-1879 assène un dur coup au processus d’industrialisation en cours au Québec;
cependant, plusieurs entrepreneurs s’en sortent en concentrant leurs activités, en ayant recours
à des machines et en baissant les salaires. L’économie reprend par la suite, à la faveur d’une
politique économique protectionniste mise en place en 1879.
Cette politique, avec l’expansion des moyens de transport et d’échange et l’abondance de maind’œuvre qui perdure, ouvre la deuxième phase d’industrialisation qui, grâce au développement
technologique et aux plus grands moyens de production qui la caractérisent, marque en quelque
sorte le passage de la manufacture à la fabrique, où des ouvriers non qualifiés accomplissent
des tâches spécialisées à l’aide de machines.
e
Ainsi, au cours du XIX siècle, les techniques artisanales ont été, dans la manufacture,
décomposées en de multiples gestes ou étapes de production que des ouvriers pouvaient
réaliser à l’aide d’outils spécialisés. On voit donc que ce n’est pas tant l’ouvrier qui est spécialisé,
mais plutôt sa tâche; il sera plus facile à une manufacture de former un nouvel ouvrier qu’il sera
1
aisé au maître-artisan d’enseigner son métier à un apprenti. Par la suite, avec la fabrique ou
l’usine, un même moteur met en mouvement plusieurs machines, qui reproduisent
mécaniquement les gestes des ouvriers de la manufacture. Les ouvriers n’ont plus qu’à veiller à
la bonne marche de ces machines. Auparavant aidé par des outils, l’ouvrier est désormais au
service de la machine. Ainsi, les artisans laissent place aux ouvriers plus ou moins spécialisés,
qui eux-mêmes en viennent à céder le pas aux manœuvres. Si la tâche à accomplir ne demande
pas une grande force physique, ces manœuvres pourront être des femmes ou des enfants,
moins bien rémunérés donc plus profitables à l’entreprise. Par ailleurs, comme l’industrie est aux
mains d’Anglais et d’Écossais, les meilleurs emplois seront souvent accordés à des
e
anglophones. Ce n’est qu’à partir du début du XX siècle que les francophones domineront peu à
peu l’industrie.
e
L’équipement employé par l’industrie du XIX siècle est souvent actionné par la turbine puis par la
machine à vapeur. Celle-ci fut en quelque sorte un agent provocateur de la Révolution
industrielle puisque, d’une part, elle a libéré les entreprises de la contrainte de s’installer aux
abords de forts courants d’eau et, d’autre part, elle a permis par sa puissance l’utilisation de
nombreuses machines d’où une plus grande production. Bien que quelques exemples furent
e
conçus au milieu du XVIII siècle, la première machine à vapeur appelée à se répandre dans les
industries est celle mise au point par James Watt en 1784. Améliorée au fil des années, elle
e
e
connaît son apogée au dernier quart du XIX siècle. À la fin du XIX siècle, la vapeur est peu à
e
peu remplacée par le moteur à essence, puis elle est finalement supplantée au début du XX
siècle par le moteur électrique.
En résumé, le processus d’industrialisation part de la boutique, passe par la manufacture et
aboutit à la fabrique ou l’usine. Cette évolution est particulièrement manifeste dans les industries
du cuir, du textile et du vêtement. Elle l’est moins chez d’autres industries manufacturières, par
exemple dans celle des aliments et boissons dont la meunerie, dans certaines industries du bois
et dans les fonderies. Toutefois, dans la plupart des industries manufacturières, le modèle de la
fabrique se répand peu à peu : le capital est aux mains d’un conseil d’administration au bénéfice
des actionnaires; la gestion est assurée par des cadres; l’exécution est réalisée par des ouvriers
dirigés par des contremaîtres. Le processus d’industrialisation implique donc une transformation
du travail par l’implication d’investisseurs, une progression de la technologie entraînant une
augmentation de la production et, enfin, un développement de moyens de transport et d’échange
permettant d’ouvrir les marchés.
Archéologie industrielle
Les traces ou vestiges, plus ou moins manifestes, des activités industrielles anciennes
s’inscrivent dans le champ d’étude de l’archéologie industrielle. Cette science, développée en
Angleterre à partir des années 1960, est à l’origine même de la notion de patrimoine industriel.
L’archéologie industrielle contribue à l’avancement des connaissances dans le domaine de
l’histoire économique et sociale ainsi que dans celui de l’histoire des technologies et des
sciences. Elle s’appuie évidemment sur les vestiges d’industries, qu’ils soient apparents ou
enfouis, mais aussi sur les sources documentaires écrites et iconographiques de même que sur
l’enquête orale lorsque d’anciens travailleurs survivent encore. Multidisciplinaire, l’archéologie
industrielle a ainsi recours à l’histoire et à l’ethnologie et s’ouvre également à l’architecture, à
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l’ingénierie, bref à un vaste éventail des sciences humaines et physiques.
Les vestiges archéologiques d’une industrie forment un témoignage de premier plan quant aux
activités qui s’y sont déroulées. De façon plus générale, leur étude permet de mieux saisir le
développement du quartier qui l’a vu naître. L’archéologie industrielle peut porter par exemple sur
les sites miniers, les centrales hydroélectriques, les manufactures de textiles, de céramique et de
verre, les brasseries et les distilleries, les services publics, les fonderies et les pulperies.
L’archéologie industrielle, dans ses méthodes et techniques, s’inspire de l’archéologie historique.
Comme celle-ci, son approche peut être fonctionnaliste, typologique, contextualiste ou marxiste.
Sur le terrain toutefois, compte tenu de l’étendue des vestiges et de la nature des dépôts
stratigraphiques, ses méthodes se distinguent à cause de la superficie des sites et la présence
d’imposants remblais déposés à la suite de leur abandon; ainsi, le recours à l’excavation
mécanique est souvent plus important en archéologie industrielle. Sur les sites de ce type, les
vestiges architecturaux constituent habituellement les témoins les plus évocateurs. Selon la
production de l’usine, les artefacts peuvent aussi être abondants et significatifs. Toutefois, au
contraire des sites historiques, les dépôts stratigraphiques des sites industriels n’apportent
souvent que peu d’informations, ayant été pour la plupart mis en place à la suite de l’abandon
des lieux. Par ailleurs, le relevé de vestiges apparents y est également courant.
Une intervention sur un site industriel peut comprendre plusieurs étapes, soit l’étude de potentiel
ou les recherches préalables, le relevé de vestiges apparents, l’inventaire, la fouille, la
supervision archéologique et la rédaction du rapport. Étant destructrice, l’intervention au terrain
par l’inventaire et la fouille ne doit être exercée qu’en cas de nécessité, par exemple dans des
contextes de sauvetage de l’information ou lorsque les données ne sont pas disponibles par la
recherche historique ou les relevés architecturaux. La recherche archéologique vise à connaître
l’organisation spatiale, la production et l’évolution du site. Or, ce ne sont pas toutes les étapes de
l’activité industrielle qui laissent des traces dans le sol; de plus, lorsque ces traces sont bel et
bien présentes, elles sont souvent bouleversées, enchevêtrées avec d’autres restes
d’occupations plus récentes. L’archéologie exploitant des ressources non renouvelables, elle doit
être pratiquée avec le plus grand soin et devrait toujours favoriser la protection et la conservation
des vestiges.
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