
citerai les travaux de référence du P. Vincent sur Jérusalem, Hébron et 
Bethléem, les fouilles du P. De Vaux à Tell El-Far’ah et à Qumran et, 
plus  récemment,  celle  du  P.  Jean-Baptiste  Humbert  à  Gaza.  Mais 
avant  cela,  durant  l’époque  pionnière  qui  nous  conduit  jusqu’à  la 
seconde  guerre  mondiale,  d’autres  figures  ont  fait  progresser  les 
recherches. 
Certaines  de  ces  personnalités  ont  même  occupé  –  avant  moi  –  les 
fonctions de Consul général de France à Jérusalem, à commencer par 
Paul-Emile Botta, qui fera l’objet d’une conférence ce soir, et qui nous 
est d’autant plus cher que la rue où est située notre Consulat général à 
Jérusalem  porte  son  nom,  ce  qui  nous  rappelle,  chaque  jour,  sa 
mémoire.  Botta,  fondateur  de  l’archéologie  française  au  Moyen 
Orient,  illustre  mieux  que  quiconque  la  proximité  des  métiers  de 
diplomate et d’archéologue au milieu du XIXème siècle, à une époque 
où l’Orient excitait des passions politiques et scientifiques de plus en 
plus  fortes,  et  où  Jérusalem  en  particulier  suscitait  la  concurrence 
intense  des  puissances  européennes,  qui  cherchaient  à  profiter  de 
l’affaiblissement  de  l’Empire  Ottoman  pour  avancer  leurs  intérêts 
propres sur cette terre. De là, comme vous le savez, l’affaire des Lieux 
Saints  et  le  déclenchement  de  la  guerre  de  Crimée.  L’essentiel  du 
temps  de  Paul-Emile  Botta,  quand  il  est  nommé  Consul  de  France  à 
Jérusalem après la révolution de 1848, est d’ailleurs occupé par cette 
affaire,  où  la  France  et  la  Russie  s’était  affrontées  durement.  Et  s’il 
était sans doute trop occupé pour s’adonner lui-même à l’archéologie 
en Palestine, il eut le temps de concevoir, avec Melchior de Voguë, le 
projet du don à la France de l’église Sainte-Anne par la Sublime Porte.   
Parmi les autres diplomates archéologues, je voudrais également citer 
les  noms  de  Melchior  de  Voguë,  célèbre  pour  ses  travaux  sur  les 
églises  croisées  et  l’esplanade  des  mosquées,  de  Charles  Clermont-
Ganneau,  grand  spécialiste  d’épigraphie  et  d’archéologie 
palestiniennes, et de René Neuville, qui fut l’un des fondateurs de la 
recherche  préhistorique  en  Palestine  mais  aussi  Consul  général  à