Nouvelle technologie pour le recensement économique en Algérie SAMI, Wassila, Office National de Statistiques d’Algérie CONTI, Sabrina, DIGITECH Les mutations économiques qui s’opèrent à l’échelle internationale créent une dynamique dont les ondes atteignent tous les pays et conduisent à un nécessaire suivi et recentrage de l’économie pour mieux la situer dans l’économie mondiale. L’accélération des créations d’entreprises est un phénomène notable d’un paysage économique algérien en pleine croissance. Le système statistique suit périodiquement la démographie des établissements en termes de création et de mortalité dument déclarées, grâce à un protocole associant les autres systèmes d’informations sur les entreprises. Ceci conduit à un dispositif comprenant un suivi infra-annuel des entreprises pour mesurer périodiquement l’évolution du secteur économique et élaborer des indicateurs économiques tels que l’indice de la production industrielle et les indices des prix, des enquêtes « légères » annuelles constituant le noyau central du dispositif pour l’évaluation annuelle des performances sectorielles, des enquêtes approfondies quinquennales, nécessaires à l’élaboration du Tableau Entrées Sorties et à l’actualisation des pondérations permettant le calcul des indicateurs économiques. L’amélioration du répertoire repose sur un recensement économique en deux phases : la première est une phase de dénombrement, au cours de laquelle l’ensemble des entités va être recensée de manière exhaustive. Il s’agit d’enregistrer, pour chaque entité, sa localisation, son identification complète, les données relatives à l’emploi, son chiffre d’affaire et, point central de l’enquête, son activité. Pour la première fois en Algérie, cette opération sera réalisée par traitement automatique des questionnaires du recensement, grâce au logiciel MSS de Digitech. La saisie manuelle des données de recensement est remplacée par une acquisition de données automatique, par lecture optique, complétée d’une codification semi-automatique de l’activité (ICR s’appuyant sur un corpus fermé de codes issus de la nomenclature ONS). Cette technologie apporte, au-delà des gains de productivité, sécurisation du processus et intégrité des données. Digitech a mené d’autres opérations de ce type, notamment : le recensement général de la population et de l’habitat au Maroc en 2004 (15 millions de questionnaires). Cette opération a été réalisée sous forme d’une saisie libre suivie d’une codification manuelle en amont du traitement de lecture optique (traitement de données chiffrées uniquement). le recensement de la population en vue des élections en Cote d’Ivoire, traité par lecture optique avec pré saisie des données via des valises d’enregistrement biométrique (sécurisation par double saisie). La particularité du cas de l’ONS réside dans la part importante des données ne pouvant être chiffrées au préalable, de nombreuses zones de texte devront être traitées, ce qui suppose qu’un soin particulier soit accordé au remplissage des questionnaires, à leur manipulation et à la formation des enquêteurs.