- D’après le directeur d’euroméditerranée François Jalinot, il est question
« d’étendre le centre-ville, très délabré et étriqué, vers les quartiers
périphériques au nord pour construire le cœur d’une métropole qui va
jusqu’à Arles, Avignon et Toulon ». De ce fait, on peut prétendre que ces
aménagements ne vont pas uniquement se limiter à la ville de Marseille
mais vont probablement avoir un impact positif sur toute la région
Provence Alpes Côte d’Azur.
De plus, l’envergure du projet atteint des proportions vertigineuses
supranationales. En effet, 400 millions d’euros d’investissements publics et
1.5 milliard d’euros d’investissements privés ont été dépensés pour le
moment : « cette opération de rénovation urbaine est la plus importante en
Europe du Sud ».
- En terme d’aménagements, leur surface a été agrandie de 170 hectares
supplémentaires en décembre 2007. En définitive, le délai retenu de fin de
travaux, initialement estimé à 2014, a été repoussé à 2020.
Toutefois, 2 800 logements neufs ont d’ores et déjà été bâtis, 2 300 autres
rénovés et environ un tiers de la superficie en bureaux a été installée à la
Joliette.
Le boulevard du Littoral promet l’enfouissement du viaduc autoroutier de
l’A55 par la démolition de la passerelle qui sera remplacé par un boulevard
de 45 mètres facilitant l’accès du grand public de la ville au port.
Par ailleurs, ces travaux prévoient également une meilleure circulation des
piétons au sein de la ville Marseille avec l’élargissement des trottoirs, de
nouvelles pistes cyclables et surtout le prolongement des lignes de
tramway.
-« Il faut passer d’une histoire à l’autre et laisser aux hommes le temps
d’évoluer, souligne-t-il. Que dire aujourd’hui à un vieux docker auquel il
faut comprendre que son fils ne sera pas docker, mais travaillera dans la
tour CMA-CGM ? »
Ces transformations majeures vont donc profondément modifier les
précédentes activités industrielles, qui vont plutôt muter en activités
tertiaires. L’emploi va subir lui aussi d’importantes transformations car les
employeurs de la zone portuaire vont exiger des offreurs de travail
qualifiés de façon à accomplir les nouvelles activités du troisième groupe
mondiale de transports maritimes CMA-CGM.
- Le Grand Port maritime de Marseille n’est pas inclut dans le programme
euroméditerranée. En effet, il est en désaccord avec les entrepreneurs du
projet qui souhaitent récupérer une partie des trains détenus par le Grand
Port, dans la mesure où la majeure partie de l’activité portuaire a lieu à
Fos-sur-Mer. C’est la livraison maritime de marchandises et le tourisme qui
expliquent ces frictions entre les deux partis.
Néanmoins, « la copropriété en volume » apparaît comme un compris
raisonnable puisque les niveaux supérieurs des bâtiments des activités
non portuaires vont être libérés en faveur du projet. Ainsi, le centre
commercial « les Terrasses du port » va pouvoir être construit tout en
laissant le niveau bas à la disposition des véhicules désirant embarquer
sur les ferries.
- En outre, la sensibilisation écologique de plus en plus grandissante
s’ajoute au retard accumulé par ces aménagements tardifs et pointe du
doigt l’administration des élus de l’UMP.
En guise de rachat, le Vieux Port considéré par Jean Viard (vice président
de la Communauté urbaine) comme « un parking à bateaux entouré de
bagnoles » et le centre-ville vont faire l’objet de rénovations en se pliant à
aux nouvelles réglementations en matière d’environnement, afin de réduire
l’émission de gaz à effet de serre dus au trafic routier.
Ajouté à cela, le label « Ecocités » associé au projet va garantir la
climatisation et le chauffage de 14 000 logements et 500 000 m² de
bureaux de site grâce à la thermodynamique en pompant de l’eau de mer.