
Les étudiants ont besoin de repères chronologiques (mesure du temps, contemporanéités…) et 
cartographiques. 
Table ronde : 
Laurent Wirth,  IGEN,  constate,  d’une  part,  la  crise  de  la  fusion  des sciences sociales et 
revient  sur  le  saucissonnage  du  programme  Braudel  puis  du  programme  Haby ;  évoque, 
d’autre  part,  la  crainte  d’une  dérive  européocentriste (le  professeur  petit  télégraphiste  de 
Maastricht)  et  l’influence  du  schéma  lavissien  sur  notre  conception  de  la  construction 
européenne.  
Marc Vigié, IA-IPR : l’Europe ne s’est pas souciée de l’éducation, avant deux articulets du 
traité  de  Maastricht,  contre  30  pour  la  forêt.  L’idéologie  n’est  jamais  absente  de  l’histoire 
enseignée en France (de  « faire des Républicains » à « faire des Européens ». Une histoire 
intégrée de l’Europe est impossible : un « Tour d’Europe par deux enfants » risque la dérive 
téléologique.  
L’histoire rectrice de la mémoire européenne ? le projet européen n’est pas le passé cautionné, 
mais un sentiment de partage à forger. On emboîte dans une nouvelle échelle.  
Jacqueline Jalta, IA-IPR :  l’enseignement  de  la  géographie  est  aujourd’hui  problématisée. 
Elle dégage des lignes de force, des acteurs, la diversité des territoires, des dynamiques et des 
logiques  spatiales,  une  vision  éclairée  et  critique  de  l’objet  et  non  une  accumulation  de 
données. 
L’UE en terminale est traitée en relation avec d’autres aires de puissance. En 1ère, l’Europe est 
définie par l’unité dans la diversité, une mosaïque héritée et un objet de débat, l’UE. 
Le  territoire  est  au  centre  des  programmes  de  lycée,  dans  une  démarche  multiscalaire ; 
l’espace régionale est réévalué à l’aune des nouveaux territoires, des euro-régions. 
Hubert  Néant,  IA-IPR,  est  confiant,  quant  à  l’histoire  comparée,  dans  la  capacité  des 
professeurs à innover, à tisser des liens, sur les Balkans par exemple. Il y a des reculs, ainsi 
sur l’Angleterre (système parlementaire, révolution industrielle) mais les problématiques sont 
renouvelées sur la PGM, la crise des années trente... 
Amal Azzouz, U de Nantes (?) : l’identité européenne est le résultat d’une culture commune, 
fondée  sur  l’héritage  judéo-chrétien,  des  convergences  apparues  au  XIXe  siècle 
(industrialisation,  urbanisation,  éducation)  et  des  valeurs  communes  (démocratie,  égalité, 
tolérance).  La  construction  européenne  répond  à  une  demande  sociale.  L’Europe  est  une 
réalité vécue pour des enfants qui n’auront pas connu le franc. 
Marc Vigié considère que, sur l’Europe, on ne peut pas tout dire, que des choix s’imposent, 
contestables mais logiques et que des repères sont nécessaires au collège (dates et documents 
patrimoniaux  non  exclusivement  français,  cartes).  Les  fondements  de  la  civilisation 
européenne sont présentés en 2e avec une nouvelle conception de la causalité. 
L’Europe échappe au déterminisme disciplinaire. Là, se situe l’atout pédagogique des sections 
européennes (DNL, autre manière de pensée, échanges).