
L’Asie du Sud et de l’Est
calcule le nombre d’enfants nés vivants par femme en âge de procréer soit de 15 à
49 ans, le renouvellement des générations étant assuré avec un indice théorique de
2, or les chiffres sont très variables d’un pays à l’autre : 1,2 seulement en Corée du
Sud, 1,3 à Singapour, 1,4 au Japon, 1,7 en Chine où la politique de l’enfant
unique mise en place de 1979 à 2015 et assouplie en 1984 dans les campagnes
et en 2013 dans les villes a fait lourdement chuter la natalité, et elle est remplacée
en 2015 par la politique des deux enfants, alors que l’Union indienne atteint le
chiffre de 2,3, le Vietnam 2,4, le Pakistan 3,8 et l’Afghanistan 4,9.
Les pays ayant un ISF faible doivent faire face au problème de la
diminution relative de la population active qui augmente les charges sociales et
ralentit la croissance économique, engendre un manque de dynamisme de la
population et un égoïsme des enfants uniques, tandis que les pays ayant un ISF
élevé doivent faire face à l’arrivée massive des jeunes dans le système éducatif
puis sur le marché du travail).
Défi commun à cet ensemble géographique est le déséquilibre entre les
sexes ensuite (héritage des cultures rurales où la jeune mariée entre dans la famille
du mari avec le versement d’une dot et ne pourra pas subvenir aux besoins de ses
parents, ce déséquilibre est très marqué depuis 1955, il s’observe également
dans les naissances depuis 1990 avec plus de naissances de garçons que de
filles, ce qui peut s’expliquer par la pratique de l’infanticide ou de l’avortement,
l’INED indique en Inde un ratio de 110 personnes de sexe masculin pour 100 de
sexe féminin, en Chine le ratio est de 115 en raison de la politique démographique
autoritaire, les démographes prévoient un ratio de 150 en Inde et en Chine en 2050
selon l’INED, ce qui combiné aux effets de la politique démographique chinoise
actuelle devrait faire baisser la population chinoise de 250Mh d’ici 2050, l’Inde
devenant alors le pays le plus peuplé du monde selon le démographe
Christophe Z. Guilmoto).
3 - Une urbanisation rapide et disparate : voir carte n°1 p. 342 et dossier
p.346/7
Cet espace a un taux d’urbanisation moyen, mais il possède les plus
grandes agglomérations du monde selon le WUP publié par l’ONU en 2014, dont
Tokyo (environ 38Mh, capitale du Japon et première mégapole du monde),
Delhi (26Mh, capitale de l’Inde et seconde mégapole mondiale), Shanghai
(24Mh en 2014, métropole de la Chine et troisième mégapole mondiale),
Mumbai (21Mh en 2014, métropole de l’Union indienne et 5e mégapole
mondiale), Beijing (20Mh, capitale de la Chine et 7e mégapole mondiale).
Le Japon possède la première mégapole du monde (Tokyo, 38Mh), ainsi
que deux autres mégapoles majeures (Osaka qui réunit 20Mh et Nagoya).
L’ensemble forme la mégalopole japonaise devenue l’hypercentre de l’Asie
orientale (équivalent asiatique de la Mégalopolis).
La Corée du sud possède deux métropoles (Séoul et Pusan).
La Chine littorale est dominée par six mégapoles dont la croissance
démographique a été très rapide (Beijing ou Pékin la capitale, Chongqing,
Shanghai métropole économique et financière de la Chine, Hong Kong qui est
associée à Shenzhen et à Guangzhou ou Canton). Cette urbanisation est
inégalement maîtrisée comme on peut le constater avec les exemples de Shanghai
et de Mumbai. La croissance est maîtrisée dans les villes des pays du Nord (Japon,