
b. L’affaire tramois et chanel
L'infirmière Chantal Chanel, 40 ans, et le Dr Laurence Tramois, 35 ans, sont accusées d'avoir, le 25
août 2003, respectivement administré et prescrit une injection létale de potassium à Paulette Druais,
65 ans, atteinte d'un cancer du pancréas en phase terminale.
Dans un réquisitoire d'environ 1 heure 30 l'avocat général demande
- 2 ans de prison avec sursis à l'encontre du Dr Tramois, accusée de complicité
d'empoisonnement,
- 1 an de prison avec sursis contre Chantal Chanel, qui répondait du chef d'empoisonnement.
« Pour l'infirmière Chantal Chanel il est évident que vous devez prononcer la peine minimale »,
déclarait l’avocat général ajoutant qu'outre le sursis, les jurés pourraient assortir leur peine d'une
"non inscription au casier judiciaire" afin de lui éviter une "sanction administrative".
Il avait ensuite demandé aux jurés de faire "une distinction concernant Laurence Tramois", estimant
qu'elle était "plus responsable",
Laurence Tramois
- Condamnée à un an de prison avec sursis,
- La condamnation n’a pas été inscrite à son casier judiciaire.
L'infirmière Chantal Chanel a été acquittée.
2. Préparation de la loi.
Les évènements médiatiques suscitent l’émotion de la France entière,
Les questions de la fin de vie prennent une ampleur particulière de nombreux débats chargés
d’émotion, qui ont permis des évolutions positives.
Ils ont notamment conduit la société française à s’interroger sur la place qu’elle fait aux personnes
malades et aux mourants alors que pendant longtemps, en France, comme dans d’autres pays
essentiellement latins, on constatait un très grand déficit de la réflexion et de l’action sur la façon de
développer la qualité de vie des malades et de répondre à la multiplicité des besoins des patients,
souvent dépossédés d’eux-mêmes.