THEME 5 : LES FRANÇAIS ET LA REPUBLIQUE (16h) NB : toutes les chronologies en début de chapitre sont à connaitre. Il en va de même de la double page de synthèse à la fin de chaque chapitre. Le professeur se réserve le droit de modifier certains points dans ses leçons au cours de l’année. Les élèves en seront prévenus si tel était le cas. Chapitre 9 : La République, 3 républiques Plan du cours : PB : Comment 3 républiques se sont-elles succédées entre 1870 et nos jours, tout en conservant les mêmes valeurs ? I. La République et ses valeurs PB : Comment les républicains parviennent-ils à consolider la République dans une France majoritairement monarchiste ? A. Une république née d’une défaite B. Une république libérale et parlementaire, p 298 et p 303 C. Les fondements et les symboles républicains, p 297, 304-305 et p 308-309 La IIIe République c'est : La souveraineté du peuple La liberté L'égalité L'éducation La laîcité Le patriotisme L'universalisme pour tous prépondérance du Parlement individuelle, politique et économique (progrès social) politique et civile (progrès social) école pour tous (progrès social) anticléricalisme pacifisme et défense du pays colonisation II. La République face aux crises A quelles crises est confrontée la République à la fin du XIXe siècle ? A. Les premières crises : Boulanger, Panama, les anarchistes B. L’affaire Dreyfus, p 306-307 III. La République à l’épreuve : Vichy Comment le régime de Vichy réussit-il à éclipser la république en 1940 ? A. La défaite de 1940, p 312-313 B. La « révolution nationale », p 316-317 C. Un régime antirépublicain IV. Les combats de la résistance Dans la mesure, la démocratie parvient-elle à subsister dans un état collaborateur ? A. La résistance : le refus de la présence de l’occupant et la lutte contre le fascisme, p 315 et 318-319 B. Le CNR, voir page 315 C. Le GPRF V. La rénovation républicaine Comment la démocratie réussit-elle à s’imposer en 1946 ? A. Rétablir l’ordre républicain, p 320-321 B. La Constitution de la IVe République, Doc 4 page 321, doc 5 page 321 VI. La Ve république (2h) En quoi la Ve république constitue-t-elle une rupture dans l’histoire de la république ? A. L’instabilité ministérielle et la crise du 13 mai 1958, Doc 2 page 325 B. La république devient semi présidentielle, discours de Bayeux Doc 3 page 321 Schéma page 325 La constitution et Doc 2 et 4 pages 326 et 327, Page 299 Conclusion : La France, un Etat durablement républicain ? Dates à retenir : à compléter 1870 1871 1875 1881-82 1887 1892 1894 1898 1900 1905 1906 1914 1934 1936 1939 1943 1944 1945 1946 1947 1958 1962 1965 Vocabulaire : Constitution : loi fondamentale du régime politique, fixant la désignation et les attributions de chaque pouvoir. De Gaulle confie la rédaction à des juristes dirigés par Michel Debré. Il veut faire approuver son projet par référendum prévu le 28 sept 1958. Culture politique : ens de valeurs et de références communes, vision du monde, qui légitiment et inspirent l'action politique. Élaborée par des théoriciens et des hommes politiques, elle se diffuse dans la société par différents canaux. Nation : groupe de personnes partageant une histoire, des références communes, une culture, une langue. Etat nation : toute nation a droit à un territoire et à un état Démocratie : Le mot "démocratie" vient du grec Demos (le peuple) et kratos (le pouvoir) et qualifie un régime politique ou le pouvoir est entre les mains du peuple. En ce sens, sa définition se rapproche de celle de la république. La première démocratie est née à Athènes au Ve siècle avant J-C. Des milliers de citoyens athéniens se réunissaient lors d’assemblées pour prendre les décisions politiques, économiques et sociales de l'état. Les tâches plus administratives de l'état étaient traitées par un "gouvernement" de quelques centaines de personnes tirées au sort parmi les citoyens. Aujourd'hui, la démocratie est une manière de gouverner pour un état ou un gouvernement, lorsque celui-ci respecte les principes de la démocratie, qui comme l’a qualifiée Abraham Lincoln, est " le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ". La démocratie englobe plus que la seule forme de gouvernement, elle définit le fonctionnement de la société dans son ensemble. Une société qualifiée de démocratique est une société dans laquelle les libertés civiles essentielles sont garanties. La démocratie s'oppose à la tyrannie. Parlement : Le Parlement rassemble des élus qui représentent les citoyens, légifèrent (c’est-à-dire votent les lois) et contrôlent le Gouvernement. – Le Parlement représente les citoyens. Il est souvent composé de deux chambres (on parle de parlement bicaméral). La chambre dite « basse » est désignée au suffrage universel direct selon un mode de scrutin variable en fonction des États. Il n’existe pas systématiquement de seconde chambre. Dans un État fédéral, une des chambres peut représenter les entités fédérées qui le composent. En Allemagne, par exemple, le Bundesrat représente les Länder. Le Parlement français est composé de deux chambres : - l’Assemblée nationale, élue directement par les citoyens, siège au Palais Bourbon ; - le Sénat, élu au suffrage indirect, siège au Palais du Luxembourg. – Le Parlement délibère puis vote la loi. Le gouvernement, qui a pu participer à son élaboration, l’exécute. Parallèlement, le Parlement contrôle l’action du gouvernement, en ayant la possibilité de le renverser, en le questionnant ou en procédant à des enquêtes, en votant le budget, et en contrôlant son exécution. – Dans un régime présidentiel, comme aux États-Unis, le Parlement possède des pouvoirs législatifs et de contrôle très importants, mais ne peut renverser le Gouvernement. – Dans un régime d’assemblée, marqué par la confusion des pouvoirs, le Parlement, concentre les fonctions législative et exécutive. – Enfin, dans un régime parlementaire, le Gouvernement émane du Parlement, est responsable devant lui, et dispose de l’arme de la dissolution en cas de crise politique ou de différend grave avec la majorité parlementaire. En France, la constitution de la Ve République propose un régime original un régime parlementaire au pouvoir exécutif fort, dit semi présidentiel République : Le mot "république" vient du latin "res publicis" qui veut dire "chose publique". Il s'agit d'une organisation politique et d’une forme de pouvoir qui est exercée par un mandat confédéré par le peuple. Cette forme de pouvoir s'oppose à la monarchie, à l'empire ou à la principauté. La république est donc un régime politique dans lequel un dirigeant est désigné par le peuple ou une partie du peuple pour un mandat déterminé. les formes d'élection (scrutins) peuvent varier en fonction des constitution. GPRF : Le Gouvernement Provisoire de la République Française, dit GPRF, est le nom donné aux groupes de résistants unis autour de De Gaulle. Il prend la place du gouvernement dirigé par Pétain, mais aussi du Comité français de la Libération Nationale (CFLN) créé par De Gaulle en 1943 à Alger. Le GPRF s’installe à Paris suite à sa libération, à partir d’août jusqu’en 1946. Il va donc restaurer de l’Etat, assurer l’indépendance de la France ainsi que de reconstruire l’aspect économique, social et politique de la France. Il favorise le retour à l’unité nationale et met en place des réformes économiques et sociales et restaure une démocratie politique par l’organisation de nouvelles élections en 1945. De Gaulle multiplie les voyages en province, dissout les milices patriotiques et désarme les mouvements de résistance. L’épuration sauvage est stoppée par la mise en place de tribunaux aptes à juger les cas de collaboration. Pétain et Laval sont jugés en juillet et août 1945 Les réformes économiques et sociales issues du programme CNR sont votées par ordonnances : - La nationalisation des secteurs-clé de l’économie - Planification souple confiée à Jean Monnet - Modernisation de l’état avec création de l’ENA corps de hauts fonctionnaires - Mise en place de la Sécurité sociale complète ces réformes rapides - Vote des femmes ce qui multiplie le nombre de votants par 2 Biographies : Clemenceau, Jules Ferry, Jean Jaurès, Pétain, Jean Moulin, De Gaulle Pour aller plus loin : BERSTEIN ET WINOCK, La République recommencée de 1914 à nos jours, Seuil, 2004 GARIGUE, GUILLAUME, SIRINELLI, Comprendre la Ve République, PUF, 2010. Chapitre 10 : La République et les évolutions de la société française Plan du cours : I. Intégration tardive de la question ouvrière par la République Fil conducteur : quels sont les rapports entre République et ouvriers à la veille de 1936 ? Un contentieux initial important entre ouvriers et République : la 3ème république s’appuie sur les campagnes et s’appuie sur les classes moyennes, docs distribués Vers l’unité de la Gauche et la formation du Front populaire, p 338-339 II. Le Front populaire, un moment ouvrier et républicain Comment le Front populaire modifie-t-il la place des ouvriers dans la République ? Liesse et soutien des ouvriers au gouvernement, p 340-341 Le gouvernement républicain à l’origine des mesures novatrices, p 339 et 342-343 Un moment essentiel de la mémoire ouvrière, doc distribué Les femmes et la question ouvrière, doc distribué III. Naissance de la France laïque Fil conducteur : Pourquoi la 3ème République s’est-elle construite dans la laïcité ? Une Républicaine qui se construit contre l’Eglise, p 334 et 345 Une école laïque qui prépare la séparation de l’église et de l’état : une rupture, p 346-347 IV. Vers une laïcité apaisée Fil conducteur : Comment la République passe-t-elle d’une laïcité de combat à une laïcité d’apaisement ? L’acceptation de la laïcité par les catholiques, doc distribué Les concessions de la République, p 351 La République et l’islam, doc distribué V. La laïcité et l’école Pourquoi est-ce à l’école que la laïcité est un enjeu majeur ? Promouvoir la citoyenneté plutôt que la croyance, doc distribué Financement au cœur des débats après 1945, doc 4 p 351 La question du voile depuis les années 1990, p 352-353 VI. Une marche chaotique vers plus d’égalité jusqu’aux années 1950 Fil conducteur : Pourquoi la République ne permet-elle qu’une émancipation jusqu’aux années 1950 ? Permanence du discours misogyne et réticence du législateur, p 355 Le rôle trompeur des guerres, p 356-357 La République favorise la naissance du féminisme, doc distribué et p 360-361 VII. Une place nouvelle pour la femme dans la société depuis le début du XXe siècle Fil directeur : Pourquoi a-t-elle une place nouvelle dans la société française depuis les années 1960 ? Une marche forcée vers l’égalité : les évolutions, p 335 et p 358-359 Les limites de ces changements, docs 3 et 4 p 359 Dates à retenir : à compléter 1905, 1906 1920 1947, 1948 1959 1975, 1977 1984, 1989 1994 2003, 2004 Vocabulaire : Classe ouvrière : notion qui désigne, chez Karl Marx, l’ensemble des ouvriers organisés et conscients de leur force vis-à-vis du patronat Conventions collectives : accord passé entre les syndicats et le patronat sur les conditions générales de travail et les salaires minimaux. Grève : cessation collective et volontaire du travail en vue d’obtenir la satisfaction de revendications. Salaires et temps de travail jusqu’en 1936. Réformisme : doctrine politique et syndicale qui attend des progrès sociaux, non de la révolution, mais d’une série de réformes, obtenue par la loi. Elle est majoritaire à la CGT après 1919 mais minoritaire à la SFIO avant 1940. Syndicalisme : association représentative d’une profession dont la raison d’être est la défense des intérêts communs de ses membres dans le domaine du travail et pour améliorer la vie quotidienne Etat-providence : Etat qui intervient dans le domaine social avec pour objectif de protéger les populations contre les aléas de la vie et de redistribuer les richesses Paritarisme : création et gestion d’un organisme de droit social, comme la Sécurité sociale ou l’assurance chômage par un nombre égal d’administrateur représentant les salariés et les employeurs Radicaux : membres du Parti Radical-socialiste, qui rassemble les Républicains convaincus, anticléricaux et démocrates. Electorat : les classes moyennes. Parti créé en 1901. République sociale : Socialisme : idéologie et mvt politique prônant, par la révolution ou par des réformes, la remise en cause de l’économie capitaliste Laïcité : doctrine qui entend limiter l’influence des églises à la sphère privée et les empêcher d’interférer dans la vie politique. Principe de séparation de la société civile et de la société religieuse Anticléricalisme : mouvement d’idées qui lutte contre l’influence exercée par le clergé dans la vie politique et la société. Cléricalisme – anticléricalisme : qui s’oppose ou non à l’influence de l’Eglise Sécularisation : processus de séparation progressive du sacré et du profane, du religieux et du politique baisse d’influence de la religion et des Eglises dans la vie sociale et politique. Islamisme : idéologie politique fondée sur l’islam et visant à transformer le système politique et social d’un Etat en s’appuyant sur des principes religieux. L’islamisme est donc par définition difficilement compatible avec la laïcité d’un Etat ou encore avec la sécularisation de la société. Concordat : accord signé en 1801 par Napoléon Bonaparte et le pape, qui reconnait la religion catholique comme la religion majoritaire des Français et place le clergé sous l’autorité de l’Etat, le pape lui accordant l’investiture. Féminisme : (ex secrétaire d’Etat avec la secrétaire des droits à la femme), idéologie cherchant à abolir les inégalités sociales, politiques, économiques et culturelles dont les femmes sont victimes. Machisme : sentiment de supériorité de l’homme qui défend la « phallocratie », c à d la domination exercée par les hommes MLF : mouvement de libération des femmes, fondé par Antoinette Fouque et Monique Wittig, issu de mai 1968. Critique radicale de la domination masculine, lutte contre la domination patriarcale. Nouvelles bases en matière d’égalité sexuelle, professionnelle et familiale. Patriarcat : forme d’organisation fondée sur l’autorité masculine. Dans les années 70, les féministes désignent ainsi tout le système social, religieux, culturel, éco et idéologique qui justifie la domination masculine sur les femmes Parité : égalité des fonctions entre les hommes et les femmes. Sur le plan professionnel, égalité des salaires et des progressions de carrières… loi sur la parité de juin 2000 tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ; Sexisme : attitude discriminatoire à l’encontre du sexe opposé, qui le plus souvent est le fait des hommes envers les femmes Suffragisme : revendication du droit des femmes au suffrage. D’abord né dans le monde anglosaxon, ce courant très puissant se répand en France dès 1900. Biographies : Léon Blum Une féministe : Simone Veil… Citations : à rechercher vous même Pour aller plus loin : BARD. C. Les femmes dans la société française du XXe siècle, Armand Colin, 2002 NOIRIEL, Les ouvriers dans la société française, XIX-XXe siècles, Seuil, 1988 WEILL, Les politiques de la laïcité au XXe siècle, PUF, 2007 DVD République et religions, CRDP Revue l’Histoire n° spécial : « Dieu et la politique » Sitographie : Front populaire : http://www.curiosphere.tv/conges-payes/eleves/comprendre/index.html Front populaire : http://www.curiosphere.tv/conges-payes/eleves/multimedia/index.html LA RÉPUBLIQUE, LES RELIGIONS ET LA LAÏCITÉ DEPUIS LES ANNÉES 1880 Assemblée nationale, « Dossier sur la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État » : http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/eglise-etat/sommaire.asp La politique scolaire de 1879 à 1886 : www.senat. fr/evenement/archives/D42/index.html Le site Internet de l’Institut européen des sciences en religions (IESR), notamment sa sitographie : www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index406.html#tocto5508 et son espace « école et religions » : www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index406.html LA PLACE DES FEMMES DANS LA VIE POLITIQUE ET SOCIALE DE LA FRANCE AU XXe L’association Archives du féminisme (http://archivesdufeminisme.fr) ainsi que le Centre des archives du féminisme (http://bu.univ-angers.fr/EXTRANET/CAF ), tous deux fondés et dirigés par Christine Bard mettent en lignes des documents numérisés, des articles et des bibliographies. Des expositions virtuelles consacrées aux femmes : http://musea.univ-angers.fr Wieviorka, Quelles places pour les femmes dans l’histoire enseignée ? Avis et rapport du Conseil économique et social, 2004 : www.conseil-economique-et-social.fr/ces_dat2/3- 1actus/frame_derniers_rapports.htm