
Projet de loi HPST – 23 avril 2009
Introduction
Les grands enjeux de la loi HPST
Jean-Luc DESMET, Directeur adjoint ARH Nord et correspondant régional projet ARS
Pour la modernisation du système de santé
Le projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires »
(HPST), présenté en octobre 2008 par le ministère de la
Santé, se situe dans la lignée de plusieurs textes
législatifs. Parmi eux, l’ordonnance du 24 avril 1996
créait les Agences régionales de l’hospitalisation (ARH) ;
la loi du 4 mars 2002 introduisait déjà des notions de
démocratie sanitaire ; deux lois en août 2004
reprécisaient les responsabilités des collectivités
territoriales et celle du 23 août 2004 fixait aux conseils
généraux et à l’Etat leur rôle dans le domaine de la
santé.
La loi HPST s’efforce de mettre en cohérence les dispositifs en s’articulant autour de quatre grands objectifs :
- la modernisation des établissements de santé (définition, rôle, gouvernance, outils de coopération
hospitalière…)
- l’accès de tous à des soins de qualité (définition de la notion de soin de premier recours et de deuxième
recours, répartition des professionnels de santé…)
- le renforcement de la prévention et la santé publique
- l’organisation territoriale du système de santé.
Les Agences régionales de santé
L’objectif d’organisation territoriale se traduit par la création des Agences régionales de santé (ARS), acteurs
essentiels du système de santé à l’échelle régionale. L’introduction de cette nouvelle entité juridique
représente plusieurs enjeux. Tout d’abord, l’ARS constitue une opportunité stratégique en tant qu’outil de
pilotage commun aux différents champs des secteurs sanitaires et médico-sociaux. Les agences se
substitueront par ailleurs aux ARH, DRASS, DDASS, URCAM, etc., participant à la cohérence de l’ensemble des
dispositifs et constituant un interlocuteur unique. Elles auront une vision globale du système de santé : médico-
social, soin, prévention, promotion de la santé, etc., ainsi qu’une vision territoriale. La structure sera ainsi la
plus apte à prendre des décisions adaptées à la réalité de la région.
A la tête de chacune des ARS, un directeur général aura en charge, avec son équipe, de définir le projet régional
de santé : des objectifs pluriannuels, des mesures et des moyens pour les atteindre. Il s’appuiera notamment
sur un conseil de surveillance (représentants de l’Etat, de l’assurance maladie, des collectivités territoriales et
des usagers), présidé par le préfet de Région. Un conseil national de pilotage coordonnera et évaluera l’action
des agences régionales. Dans le cadre de la politique régionale, le directeur régional de l’ARS déterminera des
territoires de santé et, dans chacun d’eux, une conférence de territoire pour que les différents acteurs du
système de santé puissent intervenir dans la mise en œuvre du projet régional de santé.
Les enjeux pour le secteur médico-social
Pour le secteur médico-social, trois principaux enjeux apparaissent. Tout d’abord, la constitution des ARS doit
permettre de décloisonner les secteurs sanitaire, social et médico-social, pour mieux gérer les parcours des
patients dans leur ensemble et assurer la continuité des prises en charge. La loi introduira une nouvelle