HOPITAL ENTREPRISE CONTRE HOPITAL PUBLIC
Organisé dans le cadre des Etats Généraux de la Santé et de l’Assurance Maladie (EGSAM)
Cinéma UTOPIA : Jeudi 15 mars à 20h30, place Camille Jullian à Bordeaux.
Film "Hôpital au bord de la crise de nerf". Réalisé en 2003 par Stéphane Mercurio, il montre
l’hôpital de Gonesse dans le Val d’Oise gérant la pénurie d’infirmières avec sa kyrielle de
fermetures de lits. Regards croisés entre l’administration, en lien avec les décideurs, et les
soignants, au contact des malades: leur hôpital est au bord de la rupture!
Débat avec Annie Carraretto, infirmière anesthésiste déléguée CGT au CHU Pellegrin, et
[…]. L’animateur est Christian Jouanolou, médecin urgentiste, SMG.
Cordoue, premier siècle avant J-C, Sénèque écrit à Lucilius: "Nous ne nous demandons plus
ce que sont les choses, mais combien elles coûtent".
La santé est-elle un droit ou une marchandise? Quand le personnel soignant devient
"producteur de soins", quand la chambre devient "hôtellerie", quand le dossier médical
devient "information", quand le médicament devient "fourniture", quand le médecin se
demande si le malade adressé cote ou s’il faut le refuser car il "ne cote pas", quand depuis dix
ans les élèves des écoles d’infirmières se font taper sur les doigts car elles parlent de patients:
il faut dire "clients", quand le médecin nouveau chef de pôle se présente au personnel en
disant que, vu leur nombre, il lui semble être à la tête d’une "entreprise de la taille d’une
PME"… c’est qu’il se passe quelque chose que l’on ne dit pas aux personnes malades qui ont
vu le forfait hospitalier passer de 20 francs par jour en 1982 à 16 € en 2006.
Pourquoi en 1995 la France ratifie-t-elle l’Accord Général sur le Commerce des Services,
traité international rédigé par l’Organisation Mondiale du Commerce? Depuis notre pays doit
se contre réformer en commercialisant ou privatisant des aspects de nos vies en partie
satisfaits par des Services Publics depuis 1945. Ainsi l’eau, l’énergie, le transport, la poste,
l’éducation sont privatisables; la santé y est une priorité mise en œuvre par le plan "Hôpital
2007" notamment.
Pour imposer ce changement de société, il faut se débarrasser des carcans démocratiques aptes
à résister, grâce à une nouvelle "gouvernance". Ainsi le maire, élu du peuple, ne préside plus
le Conseil d’Administration de l’hôpital de la ville. Ainsi les représentants élus des médecins
y cèdent des places à des médecins chefs de pôles nommés par l’administration,
homogénéisant la couleur politique du CA. Ainsi des sanctions sont prévues pour les
récalcitrants résistants à la paponisation des esprits...
Pour privatiser à terme les activités rentables de
l’hôpital, il faut les rendre comparables à celles des
cliniques privées afin que les acheteurs, actionnaires
et fonds de pensions, sachent ce qu’ils payent.
Harmonisant le budget du public avec celui du privé,
la tarification à l’activité, ou T2A, est une sorte de
paiement à l’acte à l’hôpital. Elle est un moyen de
mesure pour sélectionner les patients rentables et
exclure les non rentables ou "tarés", souvent âgés
poly- pathologiques. Le préalable est de rendre le
budget hospitalier toujours plus insuffisant face à la
demande croissante, l’offre devenant médiocre, on
peut dire: "L’hôpital public ne marche pas, donc il
lui faut un remède de cheval"!
UTOPIA : Jeudi 15 mars à 20h30, place Camille Jullian à Bordeaux.
Film "Hôpital au bord de la crise de nerf". Réalisé en 2003 par Stéphane Mercurio, il
montre l’hôpital de Gonesse dans le Val d’Oise gérant la pénurie d’infirmières avec sa
kyrielle de fermetures de lits. Regards croisés entre l’administration, en lien avec les
décideurs, et les soignants, au contact des malades: leur hôpital est au bord de la rupture!
Débat avec Annie Carraretto, infirmière anesthésiste déléguée CGT au CHU Pellegrin, et
Frédéric Pain, médecin Chef de service des Urgences SMUR du CH de Parthenay,
délégué national AMUF, présenté par Christian Jouanolou, médecin urgentiste, SMG.
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