Exercices

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Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix
Formation pour Adultes en Sciences Economiques et de Gestion
Relations commerciales et financières internationales
3ème Licence - Prof. Jean-Charles JACQUEMIN
Exercices et corrigé
Les énoncés des exercices reproduits ci-dessous sont tirés de KRUGMAN, P.R. et
OBSTFELD, M. (1996), Economie internationale, De Boeck Université, Bruxelles, 2ème
édition française, traduit de l’anglais par A. HANNEQUART et F. LELOUP.
Les corrigés sont tirés de GOLDBERG, L.S. and KLEIN, M.W. (1991), Study guide to
accompany Krugman & Obstfeld’s International economics: theory and policy, Second
edition, Harper Collins Publishers, New York. Ils ont été traduits et adaptés par M.
DEJARDIN, A. HESPEL, A. SCHWIENBACHER et Ph. VAN KERM.
1
CHAPITRE 2
Exercice 1
Une Nation a une force de travail de 1200 unités. Elle peut produire deux biens : des pommes
et des bananes. Le besoin unitaire en travail pour la production de pommes est de 3 alors qu'il
est de 2 pour la production de bananes.
a) Faites le graphique de la frontière des possibilités de production pour cette nation.
b) Quel est le coût d'opportunité des pommes en termes de bananes ?
c) En l'absence d'échange, quel serait le prix des pommes en termes de bananes, pourquoi ?
Réponse :
a) La frontière des possibilités de production est une droite qui coupe l'axe représentant les
pommes en 400 (1200/3) et l'axe représentant les bananes en 600 (1200/2).
Pommes
400
Bananes
600
b) Le coût d'opportunité des pommes en termes de bananes est 3/2. Il faut trois unités de
travail pour produire une pomme et seulement deux pour produire une banane. Si on
renonce à produire une pomme, on dégage trois unités de travail pouvant être allouées à la
production d'une banane et demi.
c) La mobilité du travail assure un salaire équivalent dans chaque secteur de production.
Suite à la concurrence, le prix des biens est égal à leur coût de production. Dès lors, le prix
relatif est égal au coût relatif, c'est-à-dire (le salaire * nombre d'unités de travail requises
pour produire une pomme)/(le salaire * nombre d'unités de travail requises pour produire
une banane). Puisque la mobilité du travail assure des salaires équivalents parmi les
secteurs de production, le prix relatif est égal au (nombre d'unités de travail requises pour
produire une pomme )/(nombre d'unités de travail requises pour produire une banane), soit
3/2.
Exercice 3
Il y a également un autre pays, le pays Etranger. Il dispose de 800 ouvriers. Ceux-ci
produisent également des pommes et des bananes. Dans ce pays, 5 unités de travail sont
nécessaires à la production d'une pomme et 1 unité de travail permet de produire une banane.
Supposez que la demande relative mondiale ait la forme suivante :
Demande de pommes / demande de bananes = prix des bananes / prix des pommes.
a)
b)
c)
d)
Dessinez la courbe de demande relative ainsi que la courbe d'offre relative.
Quel est le prix relatif d'équilibre des pommes ?
Décrivez la structure des échanges.
Montrez que la nation et le pays étranger tirent tous deux profit de l'échange.
2
Réponse :
a) La courbe de demande relative passe par les points (1/5,5), (1/2, 2), (1,1), (2,1/2).
Prix relatif des pommes
Prix relatif des pommes
5
offre relative
2
1.5
demande relative
0.5
Quantité relative des pommes
b) Le prix relatif d'équilibre des pommes correspond à l'intersection de la courbe de demande
relative et de la courbe d'offre relative. Il s'agit du point (1/2,2). En ce point, la courbe de
demande relative coupe la partie verticale de la courbe d'offre relative. Le prix relatif
d'équilibre est donc deux.
c) Le pays domestique ne produit que des pommes; le pays étranger ne produit que des
bananes. Chaque pays vend une partie de sa production en échange d'une partie de la
production de l'autre pays.
d) En l'absence d'échange, la nation peut produire trois bananes si elle renonce à produire
deux pommes. Le pays étranger, quant à lui, produit une pomme supplémentaire s'il
renonce à produire cinq bananes. Les échanges permettent de vendre deux bananes contre
une pomme. Ainsi, le pays domestique peut gagner quatre bananes en renonçant à deux
pommes alors que le pays étranger obtient une pomme en renonçant seulement à deux
bananes. Les deux pays sont donc dans une meilleure situation lorsqu'il y a échange.
Exercice 5
Supposez que la nation dispose dorénavant de 2400 travailleurs mais que ceux-ci sont deux
fois moins productifs.
Construisez la courbe d'offre relative mondiale et déterminez le prix relatif d'équilibre.
Comparez les gains d'échange résultant de ce problème avec ceux résultant du problème 3.
Réponse :
La réponse est identique à celle de la question 3. La quantité effective de travail n'a pas
changé puisque la force de travail a doublé mais les travailleurs sont deux fois moins
productifs.
Exercice 7
La productivité du travail est à peu près la même au Japon et aux Etats-Unis dans l'industrie
manufacturière (plus élevée dans certains secteurs, plus faible dans d'autres) tandis que les
Etats-Unis restent nettement plus productifs dans le secteur des services. Mais la plus grande
3
part des services n'est pas échangée internationalement. Certains analystes ont prétendu que
cela pose un problème pour les Etats-Unis parce que l'avantage comparatif y réside dans des
biens qui ne peuvent être vendus sur les marchés mondiaux. Qu'y a-t-il de faux dans ce
raisonnement ?
Réponse :
Cet argument pose problème puisqu'il ne prend pas en compte toute l'information requise pour
parler d'avantage comparatif de la production. L'avantage comparatif dépend, en effet, des
unités de travail requises dans l'industrie et dans le secteur des services aux USA et au
Japon. Dans le problème, les analystes ne comparent que les exigences en travail pour la
production de services dans les deux pays.
Si la production de services requiert moins d'heures de travail aux USA qu'au Japon, c'est
parce que la main d'œuvre américaine est plus productive que celle du Japon. Bien que cela
procure aux USA un avantage absolu en ce qui concerne les services, il ne s'agit pas d'une
condition nécessaire ou suffisante pour parler d'avantage comparatif. En effet, pour parler
d'avantage comparatif, il faut également tenir compte des ratios concernant l'industrie dans les
deux pays. L'avantage compétitif de toute industrie dépend tant des productivités relatives des
industries que des salaires relatifs entre industries.
4
CHAPITRE 4
Exercice 1
La production d'une tonne d'acier requiert 10 unités de travail et 5 unités de terre. La
production d'une tonne de blé requiert 2 unités de travail et 4 unités de terre. Dans la même
économie, l'offre de travail est de 100 unités et l'offre de terre est de 100 unités.
a) Faites le graphique des contraintes de travail et de terre pour la production de l'économie.
b) Déterminez la frontière de production.
c) Supposez que l'offre de travail soit portée à 110, quel effet cela aurait-il sur les possibilités
de production ?
Réponse :
a) La contrainte de travail est représentée par une droite qui coupe l'axe 'acier' au point '10
tonnes' et l'axe 'blé' au point '50 tonnes'. La contrainte de terre est une droite qui coupe
l'axe 'acier' au point '20 tonnes' et l'axe 'blé' au point '25 tonnes'.
acier
20
10
blé
25
50
b) La frontière de production est déterminée par le segment de la contrainte de terre qui va de
l'axe 'blé' à l'intersection des deux contraintes et par le segment de la contrainte de travail
qui va de l'axe 'acier' jusqu'à l'intersection des deux contraintes.
acier
20
10
blé
25
50
c) La contrainte 'travail' se déplace vers le haut. En conséquence, la frontière de production
s'étend de manière biaisée en faveur de la production d'acier. Le point d'intersection des
deux contraintes correspond à une plus grande production d'acier et une plus petite
production de blé.
5
acier
20
11
10
blé
25
50 55
Exercice 3
Les pays les plus pauvres du monde ne peuvent rien trouver à exporter. Ils n'ont aucune
ressource qui soit abondante - certainement pas le capital ou la terre ni même le travail dans
les nations pauvres les plus petites. Discutez cette affirmation.
Réponse :
Cette question est identique à un problème discuté au chapitre 2. Ce qui importe n'est pas
l'abondance absolue de facteurs mais bien leur abondance relative. Les pays pauvres ont une
abondance de travail par rapport au capital, comparativement aux pays développés.
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CHAPITRE 5
Exercice 1
Dans certaines économies, l'offre relative peut être inélastique par rapport aux changements
de prix. Ainsi, si les facteurs de production étaient complètement immobiles entre secteurs, la
frontière de production formerait un angle droit et la production des deux biens ne dépendrait
pas de leurs prix relatifs. Est-il encore vrai dans ce cas qu'une augmentation des termes
d'échange améliore le bien-être ? Faites l'analyse graphique du problème.
Réponse :
Un accroissement des termes de l'échange augmente le bien-être lorsque la frontière de
production est à angle droit.
Bien 1
Point de consommation
Courbes d'indifférence
Point de production
Lignes d'iso valeur
Bien 2
Le point de production se situe à l'angle de la frontière de production. Le point de
consommation est donné par le point de tangence entre la droite de prix relatif et la plus haute
courbe d'indifférence. Une amélioration des termes de l'échange fait pivoter la droite de prix
relatif (droite en pointillés), le point de production restant le même (puisqu'il n'y a pas de
substitution entre facteurs immobiles). L'économie peut alors atteindre une courbe
d'indifférence plus élevée. Intuitivement, bien que l'offre soit inélastique, l'économie reçoit
plus pour ses exportations et paie moins pour ses importations.
Exercice 5
Il est tout aussi vraisemblable que la croissance économique améliore ou détériore les termes
de l'échange. Pourquoi alors la plupart des économistes considèrent-ils le cas de la croissance
appauvrissante, cas où la croissance affecte effectivement de manière négative les termes
d'échange, comme étant peu vraisemblable en pratique ?
Réponse :
La croissance appauvrissante se produit lorsque les effets négatifs sur le bien-être dus à une
détérioration des termes de l'échange dépasse les effets d'amélioration du bien-être engendrés
par la croissance. Afin que cela se produise, une économie doit connaître une croissance très
biaisée et l'économie doit être suffisamment grande par rapport au reste du monde afin
d'affecter de manière importante (et contraire) les termes de l'échange. Il est peu probable que
cette combinaison d'événements se produise en pratique.
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CHAPITRE 6
Exercice 1
Pour chacun des exemples suivants, expliquez s’il s’agit d’un cas d’économies d’échelle
externes ou internes.
a) La plus grande part de la production d’instruments de musique est effectuée aux Etats-Unis
par une bonne douzaine d’entreprises à Elkhart, Indiana.
b) Toutes les Hondas vendues aux Etats-Unis sont soit importées, soit produites à Marysville,
Ohio.
c) Toutes les structures d’Airbus, seul producteur européen de gros avions, sont assemblées à
Toulouse, France.
d) Hartford, Connecticut, est la capitale des assurances de tout le Nord-Est des Etats-Unis.
Réponse :
a) et d), économies d’échelle externes à la firme, internes à l’industrie (au secteur). La
concentration de la production d’une industrie dans un lieu déterminé réduit les coûts
même si l’échelle des opérations de la firme individuelle demeure peu importante.
Les avantages de la concentration géographique peuvent être de différentes natures.
Ils peuvent inclure (conduire à) une offre de services aux entreprises plus diversifiée,
des marchés du travail ou d’inputs plus importants.
b) et c), économies d’échelle internes à la firme. Plus importante est la production d’un
produit par une firme particulière, moins élevés sont les coûts moyens. Le processus
conduit à la concurrence imparfaite, ainsi dans les secteurs pétrochimiques et de la
construction d’avions et d’automobiles.
Exercice 3
On prétend souvent que l’existence de rendements croissants est une source de conflits entre
pays parce que chaque pays peut améliorer sa situation en accroissant sa production dans les
industries caractérisées par des économies d’échelle. Appréciez cette position en termes du
modèle de concurrence monopolistique.
Réponse :
Par la concentration de la production à rendements croissants de chaque bien dans un pays
particulier, l’économie mondiale produit davantage qu’en dispersant cette production sur
plusieurs pays et ce, tout en utilisant une même quantité d’input travail.
Dans le modèle de concurrence monopolistique, la concentration de la production d’un bien
particulier dans une firme particulière bénéficie au pays hôte lequel peut tirer avantage d’une
position de monopole (le reste du monde pouvant être confronté à des prix plus élevés pour ce
bien).
Exercice 5
Evaluez l’importance relative des économies d’échelle et des avantages comparatifs dans la
formation des situations suivantes:
a) La plus grande part de l’aluminium mondial est fondu au Canada ou en Norvège.
b) La moitié de la production mondiale de grands avions à réaction est assemblée à Seattle.
c) La plus grande part des semi-conducteurs sont fabriqués aux Etats-Unis et au Japon.
d) La plus grande partie de Whisky Scotch vient d’Ecosse.
e) La plus grande partie de la production mondiale de vin de première qualité vient de France.
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Réponse :
a) Le petit nombre relatif de lieux de production d’aluminium suggère des économies
d’échelle externes à la firme. Si les opérations de production sont de grandeur importante,
il est probable qu’il y ait aussi d’importantes économies d’échelle interne à la firme.
b) Vu que les économies d’échelle sont importantes dans l’industrie aéronautique, celle-ci
tend à se concentrer à quelques endroits.
c) Les économies d’échelle externes existent dans des régions telles que la Silicon Valley ou
la Route 128, de même que dans la région du Japon où les semi-conducteurs sont
fabriqués.
d) L’appellation Scotch Whisky est protégée. Le véritable Scotch Whisky ne peut provenir
que d’Ecosse. Cela dit, la production de Scotch Whisky exige l’emploi de techniques
connues de distillateurs habiles concentrés dans cette région. En outre, les qualités du sol et
les conditions climatiques sont favorables à la production de grains utilisés dans la
production locale de whisky. Ces éléments relèvent d’avantages comparatifs.
e) Le territoire français comprend des terres et des conditions climatiques dont l’appariement
est impossible à reproduire ailleurs. Ceci explique un avantage comparatif dans la
production de vin.
Exercice 7
Certains magasins au Japon vendent des produits japonais réimportés des Etats-Unis avec une
réduction par rapport aux prix demandés dans les magasins habituels. Comment cela est-il
possible ?
Réponse :
Des producteurs japonais pratiquent la discrimination des prix (dumping) entre les Etats-Unis
et le Japon, de telle manière que des biens vendus aux Etats-Unis sont moins chers que les
mêmes biens vendus au Japon. Il peut être avantageux pour des magasins japonais d’acheter
ces biens aux Etats-Unis, d’en payer les coûts d’importation (tarifs et coûts de transport entre
autres) pour ensuite les revendre au Japon.
9
CHAPITRE 7
Exercice 1
Nation et Etranger possèdent deux facteurs de production, la terre et le travail, utilisés pour
produire un seul bien. L’offre de terre et la technologie de production sont exactement les
mêmes dans chaque pays. Le produit marginal dans chaque pays est en relation avec l’emploi
de la manière suivante:
Nombre d’ouvriers
utilisés
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Produit marginal
du dernier ouvrier
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
Initialement, il y a 11 ouvriers employés dans Nation mais seulement 3 dans Etranger.
Trouvez l’effet de la libéralisation des mouvements de main d’oeuvre sur l’emploi, la
production, les salaires réels et le revenu des propriétaires terriens dans chaque pays.
Réponse :
Le produit marginal du travail de Nation est égal à 10; 18, en ce qui concerne Etranger. Les
salaires y sont plus élevés, de telle sorte que la main d’oeuvre migre de Nation vers Etranger
jusqu’à ce que les produits marginaux soient égaux. Le résultat se produit lorsqu’il y a 7
travailleurs de part et d’autre. Dans ce cas, le produit marginal de la main d’oeuvre est égal à
14.
Variation:
 Emploi
 Production
 Salaires réels
 Revenus des
terriens
propriétaires
Nation
+
-
Etranger
+
+
+
Exercice 3
Expliquez l’analogie entre les prêts et emprunts internationaux d’une part et le commerce
international ordinaire d’autre part.
Réponse :
L’analyse de l’échange intertemporel est analogue à l’analyse de l’échange de deux biens.
Plutôt qu’un échange de vêtements contre de la nourriture, il s’agit à présent de celui d’une
consommation présente pour une consommation future. Le prix relatif auquel cet échange
intertemporel a lieu est égal à (1 + taux d’intérêt réel).
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Les pays dans lesquels la consommation présente est relativement bon marché (les pays qui
enregistrent de faibles taux d’intérêt réels) vont « exporter » leur consommation présente, c-àd. prêter aux autres pays dans lesquels la consommation présente est relativement cher (les
pays qui ont des taux d’intérêt réels élevés).
Le taux d’intérêt réel d’équilibre après échange se situe entre les taux d’intérêt réels observés
dans chaque pays avant échange. Les gains liés aux emprunts et aux prêts internationaux sont
analogues aux gains du commerce international: une plus grande efficience dans la production
intertemporelle de biens.
Exercice 5
Lesquelles des opérations suivantes constituent des investissements directs étrangers et
lesquelles n’en sont pas:
a) Un homme d’affaires saoudien achète pour 10 millions de dollars d’action IBM.
b) Le même homme d’affaires achète un immeuble à appartements à New York.
c) Une entreprise française fusionne avec une entreprise américaine: les actionnaires de la
firme américaine échangent leurs actions pour des parts dans l’entreprise française.
d) Une entreprise italienne construit une usine en Russie et la gère pour le compte du
gouvernement russe.
Réponse :
a) Il n’y a pas création ou développement d’une filiale à l’étranger, ni contrôle sur celle-ci. Il
ne s’agit donc pas d’un investissement étranger, mais plutôt d’une opération de
diversification internationale de portefeuille.
b) L’achat peut être considéré comme étant un investissement direct étranger pour autant
qu’un revenu (des loyers) soient perçus à la suite de cet achat par l’homme d’affaires.
c) Hormis les cas particuliers, les actionnaires américains n’auront pas le contrôle de la
nouvelle entreprise française, l’opération ne constituant dès lors pas un investissement
direct étranger.
d) L’entreprise italienne travaille pour le compte du gouvernement russe. Elle n’exerce pas de
contrôle sur l’usine russe. Il ne s’agit donc pas d’un investissement direct étranger.
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CHAPITRE 8
Exercice 1
La courbe de demande de la Nation pour le blé est :
D = 100 - 20P.
Sa courbe d'offre est :
S = 20 + 20P.
Dérivez la courbe de demande d'importation de la Nation et faites-en un graphique. Quel
serait le prix du blé en l'absence d'échange internationaux?
Réponse :
L'équation de demande d'importation, MD, est obtenue en prenant la différence entre la
courbe de demande et de l'offre (c-à-d. de la production domestique) :
MD = D - S
= 80 - 40P,
où P est le prix international pour le blé.
En l'absence d'échange international, le prix P serait tel que l'offre domestique égalise la
demande domestique, c-à-d. D = S; ce qui donne : 100 - 20P = 20 + 20P. Ceci nous donnerait
(en l'absence d'échange international) un prix P = 2.
Prix (P)
Prix (P)
S
P=2
D
60
MD
Quantité (Q)
Quantité (Q)
Pour tout prix P inférieur à 2, la Nation serait importatrice de blé.
Exercice 3
La Nation impose un tarif spécifique de 0,5 sur les importations de blé.
a-) Déterminez et montrez graphiquement les effets du droit de douane sur les
éléments suivants : (1) le prix du blé dans chaque pays; (2) la quantité de blé offerte et
demandée dans chaque pays; (3) le volume des échanges.
b-) Déterminez l'effet du droit de douane sur le bien-être de chacun des groupes
suivants : (1) les producteurs de produits concurrents des importations dans la Nation; (2) les
consommateurs de la Nation; (3) le gouvernement de la Nation.
c-) Montrez graphiquement et calculez les gains de termes d'échange, la perte
d'efficience et l'effet total du droit de douane sur le bien-être.
12
Réponse :
A-)
La nouvelle courbe MD est (utilisez les fonctions de demande et d'offre domestique de la
question 1 ci-dessus) :
MD = D - S
= 80 - 40(P + t)
où "t" est le tarif spécifique et égal à 0,5.
[Attention : Si le tarif avait été de type ad valorem, MD = 80 - 40(1 - t)P.]
La courbe d'offre d'exportation des pays étrangers doit être prise de la question 2 de ce
chapitre. Elle est égale à : S* - D* = -40 + 40P.
Comme la courbe d'offre d'exportation du pays étranger reste identique, il s'agit de calculer
l'intersection des deux courbes : 80 - 40(P + 0,5) = -40 + 40P.
On obtient un prix mondial de : P_m = 1,25$
Par conséquent, un prix national de P_n = 1,75$. Le volume d'échange s'est réduit à 10 (MD =
80-40*(1,25+0,50)), et la demande nationale de blé est à 65 (au lieu de 70 [utilisez la fonction
de demande], qui serait le volume s'il n'y avait pas de tarif douanier). Le volume de blé dans
le pays étranger est réduite à 55.
B-) et C-) Ceci est mieux représenté par le graphique suivant :
Prix
Offre domestique
P = 1,75
a
b
c
e
P = 1.50
P = 1,25
d
Demande domestique
50
55
65
70
Quantité
Les superficies : a : 55*(1.75-1.50) - 0.5*(55-50)*(1.75-1.50) = 13.125
b : 0.5*(55-50)*(1.75-1.50) = 0.625
c : (65-55)*(1.75-1.50) = 2.50
d : 0.5*(70-65)*(1.75-1.50) = 0.625
e : (65-55)*(1.50-1.25) = 2.50
Et donc :
- le changement du surplus du consommateur : -(a + b + c + d) = -16.875
- le changement du surplus du producteur : a = 13.125
- le changement des revenues du gouvernement : c + e = 5
- Les perte d'efficience (b + d) excédent les gains (e). [Il s'agit de faire la somme des trois
éléments précédents.]
[Notez que pour le calcul des superficies, la valeur 0.5 apparaît à plusieurs reprises. Ceci
provient du fait qu'on a des triangles. Or la superficie d'un triangle est égale à la moitié de
celle d'un rectangle, d'où ce facteur de 0.5.]
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Exercice 5
L'industrie de l'aéronautique reçoit en Europe une aide de plusieurs gouvernements; elle
pourrait s'élever selon certaines estimations à 20% du prix d'achat de l'avion. Par exemple, un
avion vendu pour 50 millions $ peut avoir eu un coût de production de 60 millions $, la
différence étant absorbée par les gouvernements européens. Au même moment,
approximativement la moitié du prix d'achat d'un avion "européen" est constituée par le prix
de pièces achetées dans d'autres pays (y compris aux Etats-Unis). Si ces estimations sont
correctes, quel est le taux de protection effective dont jouissent les producteurs de l'industrie
européenne?
Réponse :
Le taux de protection effective tient compte des coûts des produits intermédiaires importés.
Dans cet exemple, la moitié des coûts d'un avion représente des composantes achetés dans
d'autres pays. Sans subsides, l'avion coûterait 60 millions $. Ainsi, la valeur ajoutée des
entreprises "européennes" est de 30 millions $ (et l'autre moitié dans les autres pays). Et
comme les subsides représentent 20% (de 60 millions $), ceux-ci réduisent les coûts de la
valeur ajoutée "européenne" pour les acheteurs à 20 millions $. Ainsi, le taux de protection
effective est de l'ordre de : [30 -20] / 20 = 0.5; c-à-d. de 50%.
Exercice 7
La nation d'Acirema est "petite" et incapable à ce titre d'influencer les prix mondiaux. Elle
importe des cacahuètes au prix de 10$ le sac. La courbe de demande est :
D = 400 - 10P.
La courbe d'offre est :
S = 50 + 5P.
Déterminez l'équilibre de libre-échange. Calculez ensuite et mettez sur graphique les effets
sur les éléments ci-dessous d'un quota d'importation limitant les importations à 50 sacs :
a-) L'accroissement du prix intérieur
b-) Les rentes de quota
c-) La perte de distorsion de consommation
d-) La perte de distorsion de production.
Réponse :
La demande d'importation est : MD = D - S = 350 - 15P.
Au prix donné de 10$, cette nation importe 200 sacs (MD=350-15*10).
L'imposition d'un quota d'importation de 50 sacs (c-à-d. MD = 50) a les effets suivants :
a-) le prix intérieur augmente : P = [350 - MD] / 15 = 20$.
b-) les rentes de quota est $10 par sac importé (= $20 - $10), ce qui représente pour 50 sacs
des rentes de : $10*50 = $500.
c-) la distorsion de consommation : (0.5)*(100 sacs)*(10$ par sac) = 500$.
[Notez que la demande D baisse de 100 sacs suite à l'augmentation du prix intérieur de
10$.]
d-) la distorsion de production : (0.5)*(50 sacs)*(10$ par sac) = 250$.
14
Sous forme graphique :
Prix
Prix
Offre
domestique
P = 20
Demande
domestique
P = 10
MD
Q
100
150
200
300
Q
50
200
15
CHAPITRE 9
Exercice 1
"Pour un petit pays comme les Philippines, l'orientation vers le libre-échange aurait des
avantages considérables. Elle permettrait aux consommateurs et aux producteurs de baser leur
choix sur les coûts réels des biens et non sur des prix artificiels fixés par le gouvernement; elle
permettrait d'échapper aux limites d'un marché intérieur trop étroit; elle ouvrirait de nouveaux
horizons à l'esprit d'entreprise et, de manière essentielle, elle contribuerait à clarifier les
politiques intérieures". Distinguez et identifiez les arguments en faveur du libre-échange qui
sont compris dans cette déclaration.
Réponse :
Les arguments en faveur du libre-échange cités dans ce paragraphe sont :
1°) Le libre-échange permet aux consommateurs et producteurs de prendre leurs
décisions sur base du coût et bénéfice marginaux du produit considéré (dans la mesure
où la politique du gouvernement ne distorde le prix);
2°) Les Philippines sont "petits", ils ne sont donc pas en mesure d'influencer les prix
mondiaux et de capturer des gains de bien-être par une amélioration des termes
d'échange.
3°) "Elle [l'orientation vers le libre-échange] permettrait d'échapper aux limites d'un
marché intérieur trop étroit" signifie qu'il est possible de faire des gains par des
économies d'échelle dans la production.
4°) Le libre-échange ouvre de nouvelles opportunités aux entrepreneurs.
5°) L'impact sur la clarté des politiques intérieures : le libre-échange permettrait de
réduire la corruption là où certains groupes d'intérêt exercent une influence
disproportionnée sur la politique gouvernementale.
Exercice 3
Un petit pays peut importer un bien à un prix mondial de 10 par unité. La courbe d'offre
domestique du bien est : S = 50 + 5P. La courbe de demande est : D = 400 -10P.
En outre, chaque unité de production rapporte un bénéfice social marginal de 10.
a-) Calculez l'effet total sur le bien-être d'un droit de douane de 5 par unité d'importation.
b-) Calculez l'effet total d'un subside à la production de 5 par unité.
c-) Pourquoi le subside à la production donne-t-il un gain plus grand de bien-être que le droit
de douane?
d-) Quel serait le subside optimal à la production?
Réponse :
Sans tarif, le pays produit 100 unités (S=50+5*10) et consomme 300 unités (D=400-10*10).
Il importe donc 200 unités.
A-) Suite à l'introduction du tarif de 5, la production domestique augmente à S=50+5*15=125
et la consommation se réduit à D=400-10*15=250 unités. L'accroissement du bien-être est
égal au changement du surplus du producteur (les 2 premiers termes) plus le changement du
surplus du consommateur (le troisième terme); d'où : (125-100)*10 - 0.5*(125-100)*(15-10) 0.5*(300-250)*(15-10) = 62.5. Il en résulte donc un gain.
B-) Pour un subside de 5 par unité, la nouvelle fonction d'offre (production) est : S = 50 +
5*(P + 5). Par conséquent, la consommation reste le même (comme le prix reste inchangé) et
la production augmente à S=50+5*15=125 unités. L'accroissement du bien-être est égal aux
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bénéfices d'une plus grande production moins l'effet de la distorsion des coûts de production :
(125-100)*10 - 0.5*(125-100)*5 = 187.5.
C-) Le subside à la production est une meilleure mesure, car elle affecte directement les
décisions qui reflètent la divergence entre coûts sociaux et privés, tout en laissant les autres
variables de décisions constants (Remarque : et d'où vient l'argent pour financer le subside??).
Le tarif a une fonction double : un subside à la production et une taxation sur la
consommation.
D-) Un subside de 10 par unité. La nouvelle courbe d'offre serait alors : S = 50 + 5*(P + 10);
ce qui donne une production de 150 unités et un gain de bien-être de (150-100)*10 0.5*10*(150-100) = 250.
Exercice 5
"Il n'y a pas de raison que les Etats-Unis se plaignent des politiques commerciales poursuivies
au Japon et en Europe. Chaque pays a le droit de faire ce qui est dans son meilleur intérêt.
Plutôt que de se plaindre des politiques commerciales étrangères, les Etats-Unis feraient
mieux de laisser les autres pays poursuivre leur politique et, quant à eux, d'abandonner leur
propre conception en matière de libre-échange et d'agir de même". Discutez les aspects
politiques de ce point de vue.
Réponse :
Les Etats-Unis ont un intérêt légitime sur les politiques commerciales des autres pays, comme
les autres pays ont un intérêt légitime sur la politique commerciale des USA. La raison est que
des politiques commerciales non coordonnées mènent en général à un solution inférieure à
celle de politiques commerciales résultant de négociations entre les pays. En négociant, les
gouvernements sont plus aptes tant à résister aux groupes de pression nationaux que d'éviter
des guerres commerciales (telles qu'illustrées dans ce chapitre par le dilemme du prisonnier).
Exercice 7
La libéralisation politique et économique de l'Europe de l'Est a développé de très larges
spéculations quant à l'adhésion de nations européennes de l'Est, comme la Pologne ou la
Hongrie, à la Communauté Européenne. Discutez les coûts économiques potentiels de pareil
agrandissement de la CE du point de vue de (1) l'Europe occidentale, (2) l'Europe orientale,
(3) les autres nations.
Réponse :
Les coûts économiques potentiels associés à l'entrée de la Pologne et de la Hongrie dépendent
si leur adhésion implique une création d'échanges ou de diversion d'échanges. En particulier,
la Pologne et la Hongrie gagneront suite à l'adhésion si cela crée de nouveaux échanges
commerciaux avec l'Europe occidentale. Elle pourraient perdre si les échanges au sein de la
Communauté Européenne remplaçait simplement les échanges qui existaient auparavant avec
l'Europe orientale. Par ailleurs, la Pologne et la Hongrie devront faire face à un chômage
structurel plus élevé durant la phase de transition. Une partie de cet impact négatif sur les
travailleurs peut être réduite par la mobilité du facteur travail (entre ces deux pays et la CE).
Les pays occidentaux sont aussi concernés par les effets de création versus diversion
d'échanges suite à l'entrée des 2 pays. Pour des raisons politiques et de distribution, les pays
de la CE devraient considérer sérieusement l'impact éventuel d'un accroissement de la
concurrence sur le niveau des prix. L'adhésion serait plus bénéfique si cela accroissait la
variété des produits offerts et s'il y avait un gain suite à des économies d'échelle. Les
travailleurs occidentaux peuvent craindre une baisse des salaires suite à l'accroissement de
l'offre de travailleurs sur le marché d'emploi.
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Pour les pays à l'extérieur de la CE, comme les Etats-Unis et le Japon, il pourrait y avoir un
impact si les produits offerts par les 2 nouveaux pays suite à l'adhésion substituaient certains
des produits antérieurement importés des pays comme les USA ou le Japon. En revanche, les
grand pays extérieurs à la CE gagneraient suite à un meilleur accès aux marchés des nouveaux
pays (Pologne).
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CHAPITRE 10
Exercice 1
« L’expérience du Japon montre que l’argument de l’industrie naissante pour la protection est
meilleur que toute autre théorie. Au début des années 50, le Japon était un pays pauvre qui
survivait grâce à l’exportation de textiles et de jouets. Le gouvernement japonais a protégé ce
qui était au départ de coûteuses et inefficientes industries automobiles et métallurgiques, et
ces industries ont fini par dominer les marchés mondiaux. ». Discutez et critiquez.
Réponse :
L’exemple japonais donne à réfléchir à ceux qui croient que le protectionnisme est toujours
désastreux. Cependant, le succès japonais en soi ne prouve pas que c’est la politique
commerciale protectionniste qui en fut responsable. Le Japon était une société exceptionnelle
qui s’était élevée au rang de nation avancée avant la seconde guerre mondiale et qui se
reconstruisait après la dévastation due à la guerre. On peut sans doute affirmer que le succès
économique serait venu de toute façon, et que le succès apparent de la protection ne
représente qu’un pseudo-argument pour la protection de l’industrie naissante.
Exercice 3
Pourquoi l’industrialisation par substitution des importations pourrait-elle avoir plus de succès
dans de grands pays en voie de développement comme le Brésil que dans de petites nations
telles que le Ghana ?
Réponse :
Il y a des marchés plus grands dans de grands pays comme le Brésil et les industries qui
bénéficient des politiques de substitution à l’importation peuvent y réaliser des économies
d’échelle alors que celles-ci ne sont pas possibles pour les industries produisant uniquement
pour le marché Ghanéen.
Exercice 9
Supposez que deux pays produisent de la bauxite pour le marché mondial. Dans chaque pays,
le coût de production de la bauxite est de 10 dollars par tonne. La courbe de demande
mondiale pour la bauxite peut être écrite comme P = 40 - 0.1Q, où Q est la production totale
des deux pays combinés. Notez que l’on aurait très bien pu écrire cette courbe en exprimant Q
en fonction du prix P : Q = 400 - 10P. Il est possible de montrer que si les deux pays
choisissent de façon indépendante leur production optimale de bauxite, c'est-à-dire celle qui
maximise leur profit, ils vont tous les deux choisir de produire 100 tonnes. Si ils décident de
coopérer et de choisir ensemble leur niveau de production afin de maximiser la somme de leur
profits, ils vont chacun produire 75 tonnes.
(a) Comparez leurs profits quand ils produisent chacun 100 tonnes et quand ils forment un
cartel et produisent chacun 75 tonnes.
(b) Que se passe-t-il si l’un des pays honore son « contrat » et produit 75 tonnes mais que
l’autre pays triche et produit 100 tonnes ?
Réponse :
(a) Quand chaque pays produit 100 tonnes, le prix par tonne est de 20 et le profit de chaque
pays est de 1000. Quand la production est limitée par un cartel à 75 tonnes, le prix monte à
25 et le profit de chacun passe à 1125.
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(b) Le prix tombe à 22.5. Le profit du pays qui honore son accord est de 937.5 et le profit du
tricheur est de 1250. A nouveau, la maxime qui dit que les tricheurs ne prospèrent jamais
apparaît fausse. De façon agrégée cependant, la maxime peut tenir. Cette situation est un
exemple de dilemme du prisonnier : individuellement les tricheurs prospèrent, mais
uniquement si l’autre pays est honnête.
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CHAPITRE 11
Exercice 1
Supposez que le gouvernement américain ait la possibilité de déterminer les secteurs qui vont
connaître la plus forte croissance au cours des 20 prochaines années. Pourquoi cela ne
signifie-t-il pas automatiquement que ce pays devrait avoir une politique pour soutenir la
croissance de ces industries ?
Réponse :
Si chacun sait qu’une industrie va croître rapidement, les marchés privés vont diriger des
ressources vers cette industrie même sans le soutien du gouvernement. Il n’y a besoin de
l’action du gouvernement que si il y a un « échec du marché » ou un marché manquant. La
perspective de croissance en soi n’est pas suffisante.
Exercice 3
Si les Etats-Unis le pouvaient, ils demanderaient que le Japon dépense plus en recherche
scientifique fondamentale et moins en recherche appliquée aux utilisations industrielles.
Expliquez pourquoi en termes de l’analyse de « l’appropriabilité ».
Réponse :
Les résultats de la recherche scientifique fondamentale peuvent être utilisés par un plus grand
nombre de firmes et d’industries que la recherche appliquée spécifique à des applications
industrielles. Les bénéfices potentiels pour les Américains de la recherche scientifique de base
japonaise sont donc plus élevés que les bénéfices reçus suite à des recherches japonaises
ciblées sur des problèmes spécifiques aux industries japonaises.
Exercice 5
Le nouvel argument de politique commerciale stratégique montre qu’il est sage d’adopter une
politique telle que celle de la Corée du Sud qui subsidie ses exportations dans tous les
secteurs. Le subside donne à chaque industrie l’avantage stratégique dont elle a besoin pour
être compétitive sur le marché mondial. » Discutez.
Réponse :
Puisque l’économie a des ressources limitées, une politique commerciale qui procure un
avantage stratégique à une industrie génère nécessairement un désavantage stratégique dans
une autre industrie. Il n’est pas possible d’atteindre un avantage stratégique pour toutes les
industries. Ce point devrait être clair si l’on pense aux mouvements possibles le long de la
frontière de possibilité de production illustrés dans les chapitres précédents. Le subside dans
tous les secteurs de la Corée n’a probablement qu’un effet net très faible sur la position
stratégique des industries parce que si cela procure un subside direct à chaque industrie, cela
augmente indirectement les coûts dans toutes les industries.
Exercice 7
Il apparaît que le Japon n’a bénéficié que d’un faible taux de rendement à la fois sur ses
investissements en acier à la fin des années 60, début des années 70 et sur ses investissements
dans les semi-conducteurs à la fin des années 70, début des années 80. Quelle justification
possible de ces investissements peut être avancée ? Pourquoi la politique de ciblage sur les
semi-conducteurs pourrait-elle être une meilleure politique que le ciblage sur l’acier ?
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Réponse :
Des taux de rendement faibles dans des industries visées par une politique industrielle tendent
à supporter la thèse que cette politique, bien que profitable pour une industrie ciblée, blesse
l’économie dans son ensemble. Cependant, si il y a des externalités associées avec cette
industrie, il se peut que son soutien soit profitable à toute l’économie même si le taux de
rendement y est faible. Ces externalités, en particulier les innovations technologiques qui
bénéficient à un grand nombre d’autres industries, sont probablement plus présentes dans
l’industrie des semi-conducteurs que dans l’industrie métallurgique.
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