Vers un système international global et multipolaire - mba-cem

VERS UN NOUVEL ORDRE ÉCONOMIQUE MONDIAL
Transformations et enjeux
TRAVAIL DE RECHERCHE EN ÉQUIPE
PRÉSENTÉ À L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
COMME EXIGENCE DU COURS MBA 8421-10 Été 2009
CONTEXTES ÉCONOMIQUE ET SOCIOPOLITIQUE DE L’ENTREPRISE
À M. Paul Beaulieu Ph.D.
Professeur
Présenté par
Équipe # 1
Jade Aubut-boucher
André Bélanger
Patrick Caya
Samrida Chong
Nathalie Miller
Jessica Orlando
Le 14 août 2009
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MBA 8421-10 été 2009-Équipe#1
TABLE DES MATIÈRES
Introduction .......................................................................................................................................... 3
Vers un système international global et multipolaire ................................................................................. 3
Deux problématiques majeures : croissance démographique et épuisement des ressources. .................. 5
Trois exemples d’enjeu pour les écosystèmes d’affaires .......................................................................... 7
Le Contrôle des facteurs de production et de la main d’oeuvre ................................................................... 7
La capacité d’innovation comme facteur clé de succès............................................................................... 8
Responsabilité sociale et pérennité des entreprises ? ................................................................................ 8
Conclusion ............................................................................................................................................. 10
NOTES ET RÉFÉRENCES ....................................................................................................................... 11
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Introduction
En ce début de 21e siècle, plusieurs experts de la scène internationale s’entendent pour dire qu’un changement
significatif de l’équilibre économique mondial durant les prochaines décennies est à toute fin inévitable. Les
fondations de l’économie mondiale dominées depuis les dernières 60 années par l’économie transatlantique
(États-Unis et Europe de l’Ouest) sont en voie de se transformer radicalement. L’émergence des pays asiatiques
comme nouvel axe économique est déjà une réalité. Selon une étude menée par la firme
PricewaterhouseCoopers
1
(PwC), les économies émergentes
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(E7) seront, en 2050, environ 50% supérieures à
celles des pays du G7
3
. Que l’on soit un chef d’entreprise, gestionnaire, investisseur ou employé, personne ne
peut rester indifférent à des prévisions semblables.
Le présent travail vise à identifier quelques-unes des grandes transformations mondiales et régionales qui
influenceront les écosystèmes d’affaires en Occident. Tout d’abord, il apparaît important de positionner certains
des principaux joueurs sur l’échiquier mondial dans une perspective de 10-15 ans afin de circonscrire leurs
influences. Ensuite, quelques-unes des grandes problématiques reliées aux changements démographiques et à
l’épuisement des ressources sont analysées. De ces problématiques découlent trois enjeux stratégiques à
considérer sur la scène internationale. Ces enjeux, soit le contrôle des ressources, la capacid’innovation et la
responsabilité sociale sont brièvement discutés. Enfin, une liste des gagnants et perdants potentiels pour certains
secteurs d’affaires au sein des économies de l’OCDE est présentée afin de positionner les secteurs d’activités et
les stratégies à préconiser pour assurer la pérennité des entreprises.
Vers un système international global et multipolaire
D’hors et déjà, l’axe transatlantique n’est plus le seul à dominer l’économie mondiale et son influence
s’amenuisera au cours des prochaines décennies. En effet, les pays transatlantiques partagent la scène
économique internationale avec des joueurs de plus en plus nombreux et importants. Selon une étude menée par
The German Marshall Fund of the United States
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(GMF), malgré un changement progressif de l’économie
mondiale vers les pays en développement, l’économie transatlantique demeurera tout de même l’une des entités
mondiales les plus puissantes. Toutefois, d’ici 2025, les pays en développement verront leur parité de pouvoir
d’achat (PPP) passer de 40% à 60%. À elle seule, l’économie de la Chine sera approximativement égale à celle
des États-Unis, lorsqu’exprimée en proportion du PIB mondial. D’ailleurs, selon National Intelligence Council
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(NIC), la Chine deviendra une des premières puissances militaires, le plus grand importateur de ressources
naturelles et le plus grand pollueur au monde.
Selon cette même source, ce déplacement du pouvoir économique s’explique d’une part par l’augmentation du
prix du pétrole et des marchandises qui ont largement profité à la Russie et aux états du Golf ; et d’autre part par
une réduction de coûts, combinée à des politiques gouvernementales favorables qui ont favorisé le déplacement
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de plusieurs industries de fabrication et de services vers l’Asie. Ce déplacement des industries n’est pas non plus
étranger au phénomène de globalisation qui se poursuivra selon le GMF, mais en étant moins centré sur les
États-Unis et l’Europe ; laissant ainsi croître des joueurs présentement moins dominants sur l’échiquier mondial
tels l’Inde, le Brésil et la Russie.
Cette dernière a le potentiel pour être plus riche et plus puissante à condition, selon le NIC, qu’elle investisse
dans son capital humain, et qu’elle accroisse, et diversifie son économie et s’intègre dans les marchés globaux.
L’économie du Brésil quant à elle pourrait, selon PWC, être plus importante que l’économie japonaise en 2025,
ce qui peut représenter un potentiel intéressant pour l’exportation. Quant à l’Inde, avec une croissance
économique moyenne de 9% au cours des dernières années et plus de 75% des créations d’emploi dans le
secteur des services, elle sera un joueur important du développement économique mondial
6
. Évidemment, cette
montée de la globalisation servira surtout les nations qui sauront s’adapter aux nouvelles technologies et qui
auront choisi d’aligner les intérêts de leurs parties prenantes (stakeholders) à l’économie globale.
La forte concentration de ressources naturelles, de capital et de main-d’œuvre fournira à ces pays l’occasion
d’exercer une plus grande influence sur la plupart des sphères d’activité et sera à l’origine de nouveaux
alignements internationaux. Les rivalités stratégiques se feront principalement autour des échanges
commerciaux, de l’accès aux investissements et à l’innovation technologique. Le projet appelé « route de la
soie »
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illustre bien ce nouveau phénomène et les rivalités qui peuvent en découler.
En plus de faire face à de nouveaux joueurs sur le marché, les entreprises désireuses de s’engager sur la scène
internationale doivent aussi affronter des consortiums économiques et des multinationales de plus en plus
gigantesques. Les pays comme la Chine continueront de privilégier une stratégie d’acquisitions d’entreprises par
l’entremise de leurs multinationales afin de mieux contrôler non seulement les étapes de fabrication, mais les
ressources premières. L’acquisition récente de Rio Tinto sert d’illustration à ce phénomène grandissant.
D’ailleurs, selon Michael Richarme
8
, la Chine a déjà absorbé la plupart des entreprises manufacturières qui
produisaient à l’intérieur des États-Unis. Ce qui explique pourquoi l’économie de la fabrication américaine ne
totalise plus que 20% par rapport à 49% pour la Chine. De même, selon PwC , les fonds souverains de quelques
économies émergentes jouent déjà un rôle majeur dans les marchés financiers globaux et devraient chercher à
étendre davantage leurs influences dans le futur à la façon de la China Investment Corporation qui a acquis 9.9%
de Morgan Stanley.
Le système international deviendra donc global et multipolaire. Les pays en développement seront moins
dépendants des pays développés, ils utiliseront des stratégies de fusions et acquisitions et seront de plus en plus
concernés par le développement durable
9
. Afin de naviguer dans cet environnement houleux, de nouvelles règles
d’affaires seront mises sur pied. La création de ces nombreux accords multilatéraux augmentera dans un premier
temps la diffusion de l’autorité et du pouvoir et par le fait même, la fragilité des écosystèmes. Une période de
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transition est donc prévisible et celle-ci débouchera sur une plus grande influence des institutions multilatérales
telles le FMI, lOMC, l’ONU et le G20, qui auront, non sans difficultés, la mission et le mandat de légiférer et
réglementer les grandes problématiques mondiales.
Finalement, il est important de ne pas perdre de vue les consommateurs qui sont à la base même des
écosystèmes d’affaires et qui verront leur pouvoir croître au cours des prochaines décennies. En effet, ces
derniers, selon Richarme, auront de plus en plus d’influence et seront de plus en plus conscients de leur pouvoir
d’achat. L’avancement des technologies d’information et de communication a permis l’avènement des achats
instantanés, principalement via le web. Les plus grandes entreprises de ce monde, tout comme les plus petites,
devront donc être en mesure de répondre directement aux besoins des consommateurs. Richarme cite à titre
d’exemple la croissance explosive des achats sur internet et le concept mis sur pied par Amazon permettant aux
consommateurs de photographier les codes-bars des produits en magasin afin de comparer les prix affichés avec
ceux réduits d’Amazon. Pour assurer leur croissance, les entreprises doivent donc élaborer des stratégies qui
tiennent de plus en plus compte de tous les types d’acteurs, qu’ils soient grands ou petits. Les gouvernements,
institutions multilatérales, organismes non gouvernementaux, concurrents, fournisseurs et consommateurs
continueront de s’influencer à une vitesse fulgurante, complexifiant la joute tant sur le plan macro ou
international, que sur le plan micro, soit celui du consommateur.
Deux problématiques majeures : croissance démographique et épuisement des
ressources.
Le déplacement du pouvoir économique vers les pays extérieurs à l’axe atlantique donne accès à une richesse
qui avait été jusqu’ici accessible seulement aux pays développés. Or, selon le GMF, la population mondiale
totalisera 9.2 milliards en 2050 ce qui est largement au dessus des 8 milliards d’êtres humains que la terre puisse
vraisemblablement porter
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. La répartition de cette croissance se fera dans plusieurs régions du monde, mais
plus spécifiquement en Afrique subsaharienne et dans le monde islamique. Les bases démographiques du
monde seront chamboulées, créant des instabilités et des inégalités régionales majeures. Autre phénomène
connu, la population mondiale de personnes âgées de 65 ans et plus doublera d’ici 2020 pour atteindre 880
millions. Toujours selon le GMF, les nations développées connaîtront une croissance marginale et subiront une
contraction de leur force de travail. En Europe et au Japon, celle-ci est estimée à 1% par année d’ici 2015.
Ce déséquilibre démographique générera une pénurie de main-d'œuvre dans la majorité des pays développés
alors que le reste du monde connaîtra une croissance fulgurante qui sera difficile à contenir. Ce phénomène
devrait inciter à une plus grande mobilité des talents à l’échelle internationale et ce phénomène sera déterminant
dans le contexte de compétition globale des 20 prochaines années. La révolution technologique en cours
annoncée par William E. Halal
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fournira aux individus des systèmes de communication et d’information qui selon
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