
 
Michel Mathieu-Colas, Divinités du Proche-Orient ancien (www.mathieu-colas.fr/michel/Classes/Divinites_du_Proche-Orient.pdf) 
 
 
 
NOMS
Variantes
et renvois  DOMAINE  SOUS-
DOMAINE  NATURE ET FONCTIONS 
An  → Anu  Mésopotamie  Sumériens  nom sumérien du dieu du Ciel ("En-haut"), devenu Anu en akkadien; 
souverain des dieux, premier membre de la triade suprême; 
initialement vénéré à Uruk; il a pour parents les divinités primordiales 
Anshar et Kishar, ou pour mère la déesse Nammou; il est le père des 
deux autres membres de la triade, Enlil et Enki (à moins qu'Enlil ne soit 
lui-même le fils d'Enki, selon une autre tradition) 
Anu  Anou 
→ An  Mésopotamie  Babyloniens  dieu céleste, correspondant à l'ancien An sumérien; malgré son statut 
de dieu suprême, il lui faut souvent s'effacer devant d'autres divinités - 
à commencer par son fils (ou petit-fils) Enlil, qui lui succède comme 
souverain des dieux 
 
 
Un soin particulier a également été apporté aux formes graphiques. S’agissant de langues 
dont les systèmes d’écriture sont éloignés du nôtre, nous aurions pu nous limiter, par souci de 
rigueur,  aux  seules  graphies  « savantes »,  en  adoptant  dans  chaque  cas  (le  sumérien, 
l’akkadien, l’araméen, l’arabe, etc.) un système de transcription univoque et clairement défini. 
Nous avons fait un autre choix, en raison de l’état de la documentation.  
 
Un exemple suffira à montrer la complexité des formes. L’Encyclopédie de la Pléiade 
nous apprend ainsi que le dieu arabe pré-islamique ‘Athtar (‘Astar en Éthiopie) porte le même 
nom  qu’un  dieu  ougaritique  dont  la  forme  féminine  ‘Athtart  correspond  à  la  divinité 
phénicienne  ‘Ashtart,  elle-même  assimilable  à  la  variante  grecque  Astarté  ou  à  l’Ishtar 
mésopotamienne.  Mais selon  d’autres  sources –  et en  faisant abstraction  de l’esprit rude  – 
Ashtart provient d’Ashtar (ou en est le corrélat féminin), cependant qu’Athtart (transcrit aussi 
Athart ou Attart) se distingue d’Athirat, autre déesse ougaritique, également connue sous le 
nom d’Ashérat ; ajoutons-y Ashratum (ou Ashratu, nom akkadien d’une déesse amorrite), les 
formes  hébraïques  As(h)toreth  et  As(h)taroth,  ainsi  que  les  ambiguïtés  d’Ashérah,  et  l’on 
comprendra le défi que représente une telle description, si l’on veut éviter les erreurs et les 
confusions (voir, dans le dictionnaire, les entrées Ashérah, Ashérat, Ashratum, Ashtar, Ashtart, 
Ashtoreth, Astar, Astarté, Athirat, Athtar et Athtart).