I. LES CONCEPTS DE BASE
Le management interculturel
Le management interculturel peut être défini par les question auxquels il tente
d’apporter des réponses : « quelles difficultés les différences culturelles suscitent-
elles dans le management interculturel et surtout quelles sont les voies
envisageables pour dépasser les obstacles et profiter de la diversité culturelle ? ».
Le management interculturel vise d’abord à améliorer les interactions culturelles en
milieu de travail, améliorations qui se mesurent à l’aune de la performance technique
et économique des équipes multiculturelles mais qui renvoient aussi à l’expérience
subjective des personnes impliquées.
Le management interculturel recouvre également l’étude et le management des
transferts internationaux d’outils de gestion ou le choc culturel pour être moins visible
n’en est pas moins visible. En effet, les outils de gestion ne sont ni neutres ni
universels, mais véhiculent une conception de l’organisation et du travail propre au
contexte culturelle qui les a vus naître.
La discipline du « management interculturel » recouvre principalement « la
négociation à travers les barrières culturelles, la gestion d’équipes multiculturelles de
travail, la formation de futurs expatriés ou encore la gestion de fusions ou
d’entreprises conjointes internationales ».Si la forte croissance économique des pays
développés s'est faite sur une préoccupation de rationalité fondée sur la mise en
place scientifique d'un même modèle d'organisation, les actions relatives au
management interculturel, apparaissent fondés sur un double postulat : « la faillite
(réelle ou annoncée) des méthodes d'organisation rationnelles déclarées universelles
(le taylorisme, par exemple) ainsi que la lecture des pratiques gestionnaires au miroir
des cultures nationales, avec l'idée que certains modes d'organisation sont plus
adaptés à des cultures qu'à d'autres ».