
 
D’après Agnès Emond-Després, Lycée Sainte Geneviève, Versailles  3 / 12 
 
11-a) Identifiez les 2 grands types de corps sédimentaires visibles sur ce profil, en décrivant la géométrie des réflecteurs 
propre à chacun. 
11-b) En estimant que l'apport sédimentaire provenant de la côte était constant, quelles sont les variations du niveau marin 
déductibles de ces géométries ? 
 
En 1971, une campagne de sondages profonds dans la Méditerranée a permis de mettre en évidence la présence, sous les 
sédiments actuels, d'une épaisse couche d’évaporites composées de halite (NaCl) et d’anhydrite (CaSO4). 
Ces évaporites, dont l’âge est compris entre 6 et 5 Ma, sont localement épaisses de 3 km. Une flore fossile de Cyanophycées 
indique que ces sels ont précipité en milieu peu profond. 
La Méditerranée s’est donc asséchée entre 6 et 5 Ma : c’est la crise "messinienne", du nom du détroit séparant l’Italie de la 
Sicile. Dans ce détroit, les évaporites, remontées sous l’action de la tectonique, sont visibles au-dessus du niveau marin actuel. 
Ces mouvements tectoniques résultent de la lente remontée de la plaque lithosphérique africaine qui, entre 6 et 5 Ma, ferme 
sporadiquement le détroit de Gibraltar. 
 
12-a) Déterminez le volume total d'évaporites qu’engendrerait l’évaporation instantanée de la Méditerranée actuelle. 
Données : 
Volume actuel de la Méditerranée Vmed = 4.1018 L 
Salinité = 37,5 g.L-1 
Masse volumique des évaporites ≈ 2.103 g.L–1 
12-b) Justifier que l'épaisseur de la couche d'évaporites déposée serait alors de 30 m. 
Données : 
Surface de la Méditerranée SMed = 2,5.1012 m2 
12-c) La quantité d’évaporites rencontrée par les sondages de 1971 est équivalente à une couche de 250 m répartie sur toute 
la surface de la Méditerranée. Comment expliquer alors une telle épaisseur ? 
 
 
D\ Dynamique atmosphérique en Méditerranée occidentale 
 
Le Sud-Est de la France est régulièrement soumis à des épisodes de fortes précipitations automnales,  nommés  « épisodes 
cévenols » ou « méditerranéens ». Dans cette partie, on cherche l'origine de ces épisodes orageux extrêmes. 
 
Durant les mois de septembre à novembre 2014, une dizaine d'épisodes de fortes pluies se sont succédés dans la région de 
Montpellier et  de  Nîmes. Dans  les  zones  les  plus  touchées,  plus de 800  mm de  pluie  sont tombées  durant cette  période, 
aboutissant à la crue de nombreux cours d'eau et à des inondations historiques (figure 13). 
La figure 14 donne un exemple de situation météorologique telle que celle pouvant aboutir à des épisodes orageux intenses. 
 
13-a) Notez sur la figure 14 les centres de haute et basse pression atmosphérique en surface. 
13-b) Si la Terre n'était pas en rotation, quel serait le trajet horizontal des masses d'air dans la situation de la figure 14 ? (ne 
les dessinez pas) 
13-c) Du fait de la rotation terrestre, les masses d'air en mouvement sont déviées vers leur droite dans l'hémisphère Nord. 
Dessinez alors sur la figure 14 les mouvements des masses d'air autour du centre anticyclonique situé dans l'Atlantique et 
autour du centre dépressionnaire situé sur l'Espagne. 
13-d) Quelle est alors la direction des vents au niveau de la côte méditerranéenne française dans cette situation ? 
 
On admet pour la suite que cette direction des vents n'est modifiée par aucun autre paramètre. La figure 15 donne les valeurs 
de la température de surface le 8 septembre 2005. 
 
14-a)  Quels  sont  les  échanges  ayant  lieu  entre  l'eau  et  les  masses  d'air  lorsque  celles-ci  circulent  au-dessus  de  la  mer 
Méditerranée ? 
14-b) Quels sont alors les caractéristiques (T°, humidité) des masses d'air arrivant sur les côtes françaises ? 
 
Au  Nord  des  régions  touchées  par  les  épisodes  méditerranéens  se  trouvent  la  chaîne  alpine  et  le  Massif  Central,  reliefs 
imposants. 
 
15) Utilisez la carte de la figure 15 ainsi que la remarque précédente pour expliquer la forte pluviométrie lors des épisodes 
cévenols. 
En réalité, les précipitations sont intensifiées par la rencontre entre les masses d'air  de surface vues précédemment et des 
masses d'air particulièrement froides, situées en altitude. 
16) En quoi la présence d'air froid en altitude peut-elle accentuer les précipitations ? 
17) Résumez vos observations sous forme d'un schéma-bilan.