BIOFACH 2015 : végan et biologique – Couple parfait ou relation tendue ?
Communiqué de presse – Août 2014 Page 3/4
Et si on consomme de la viande, elle doit être de qualité biologique. A votre
avis, quels changements peut-on noter lors des dernières années dans la
société en ce qui concerne la consommation de viande ? Les gens sont-ils
entre-temps plus sensibilisés d’une manière générale à ce thème ?
Dr. Felix Prinz zu Löwenstein : Ces dernières années, la société accorde
une grande importance aux thèmes relatifs à l’alimentation. C’est un fait
réjouissant, notamment parce qu’il ne s’agit pas uniquement d’aspects
culinaires ou diététiques mais aussi de la façon dont les aliments sont
produits, traités ou commercialisés. Cela aboutit à un grand nombre de
clients critiques qui peuvent amener le secteur alimentaire et la politique à
se réorienter. Car l’élevage consommant trop de ressources, néfaste pour
le climat et ne tenant pas compte des besoins des animaux ou de la
biodiversité aura de moins en moins leur soutien. Cela se remarque
également dans les magasins. Les agriculteurs pratiquant l’élevage
biologique profitent de l’intérêt croissant porté au respect des besoins des
espèces animales car leurs animaux ont beaucoup de place dans l’étable,
suffisamment d’espace pour bouger, sont nourris avec des aliments
biologiques et ces éleveurs travaillent de manière transparente et non pas
derrière des portes closes.
Comment cette tendance se répercute-t-elle au niveau des statistiques ?
Se fait-elle déjà ressentir en chiffres dans les groupes viande, produits
laitiers et œufs d’origine biologique ?
Dr. Felix Prinz zu Löwenstein : Le marché des produits biologiques fait
toujours l’objet d’une forte demande. Ceci concerne également le chiffre
d’affaires généré par les ventes de produits d’origine animale. Dans ce
secteur, les œufs de consommation détenaient en 2013 la plus grande part
de l’ensemble du marché avec un peu plus de 7 %. Le chiffre d’affaires
réalisé avec les produits laitiers augmente également. A l’exception du
mouton et du bœuf, la viande biologique représente toutefois encore un
très faible pourcentage. C’est ainsi qu’en Allemagne moins d’un pour cent
des porcs sont élevés dans des fermes biologiques. Sur la base d’un
niveau peu élevé, on a enregistré en 2013 une nette augmentation de la
production de volailles, soit 17 %. Outre les produits biologiques d’origine
animale, les aliments faisant partie d’une nutrition végane tels que les noix