Caractéristiques intellectuelles et personnelles communes constatées : Haut potentiel cognitif, d'où une hypersensibilité. Rapidité de mémorisation immédiate et à long terme. Capacité à faire des liens et des synthèses. Leur raisonnement intellectuel est inductif et non déductif, par «fulgurance». Richesse du vocabulaire : l’EIP peut, à deux ans, parler de façon très soutenue, voire livresque. Soif insatiable de savoir. En opposition systématique, il ne supporte pas l'injustice et a une grande difficulté à respecter les règles sociales. Manque d'intérêt pour les tâches répétitives et grande appétence pour les activités créatives. Sentiment d'infériorité, derrière une image d'enfant «prétentieux» ou «arrogant». Projet de métier très ambitieux. Incompréhension de leurs conflits internes entre une affectivité à fleur de peau et un savoir débordant, dont ils ne savent pas quoi faire. Ne montrent pas leurs capacités. Les troubles associés parfois rencontrés avec les EIP : Troubles spécifiques des apprentissages (dysphasie, dyslexie, dysorthographie, dyscalculie…) Trouble d’acquisition de la coordination motrice Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité Concernant la relation duelle avec cet élève : Éviter tout rapport de force avec ce jeune, sinon, cela aboutit à un conflit qu'il veut absolument gagner. Ne pas répondre à plus de 5 pourquoi successifs, au risque d’aller trop loin dans les explications et le raisonnement. D’autant plus que ces enfants sont souvent inquiets du fait que les adultes n’ont pas systématiquement de réponses à leurs questions. Valoriser et rassurer cet enfant, qui a un grand besoin de sécurité affective. Document réalisé par M.Vonthron et C.Albanel, suite au séminaire académique du 24/10/12 à Amiens Les aménagements pédagogiques suggérés: Besoin d'un accompagnement et d'un projet spécifique personnel. Les aider à développer leur capacité de concentration. Les aider à prendre confiance en eux. Les aider à finir un projet, ce qui leur est difficile. Les orienter vers des projets et des ateliers créatifs et novateurs. Leur donner des tâches complexes à faire plutôt que répétitives ce qui les ennuie et les incite à décrocher. Participation à des évènements sous forme de championnats. Pendant les cours, donner des temps de pause et des temps de stimulations intenses avec des questions complexes, pour maintenir l'attention. Privilégier la pédagogie qui vient d'eux plutôt que celle imposée (ex éviter les dictées et donner des rédactions). Les structures d'accueil : Collège Publique « Arthur Rimbaud » Avenue de la Paix 80 000 Amiens 03 22 66 23 40. Plusieurs élèves considérés comme EIP sont inclus au sein de ce collège dans des classes types avec des projets pédagogiques spécifiques. Suivi personnalisé de l’élève et de sa famille. ________________________ Les écoles privées de l'académie: Collège Guynemer 8 bis Avenue de la forêt 60 200 Compiègne 03 44 92 11 11 Avec internat Collège Saint Jean Baptiste LASALLE 6 rue Ducange, BP 81765 80 000 Amiens 03 60 12 25 18 Sans internat Les référents Education Nationale : Académique : au rectorat Monsieur Sylvain TEETAËRT. De l'Oise : DSDEN60, service ASH Monsieur Gaétan DERMIGNY. De l’Aisne et de la Somme : Monsieur Bruno PENHOUËT Madame Corinne ELIE. Textes officiels : la loi d’orientation du 23/04/2005, les circulaires ministérielles du 17/10/2007 et du 12/11/2009 L’association nationale : l'Association Française pour les Enfants Précoces (AFEP) 11 bd Carnot 78110 Le VESINET 09 75 91 56 51. [email protected] C'est une association de parents d'élèves confrontés à cette problématique. Correspondant local de cette association pour la Picardie : Madame LAKHDARI 60110 SAINTINES 06 61 79 60 46 (du lundi au vendredi - de 10h à 15h) Document réalisé par M.Vonthron et C.Albanel, suite au séminaire académique du 24/10/12 à Amiens Enfants Intellectuellement Précoces (EIP) Un bilan effectué par un COP ou psychologue scolaire peut établir ce diagnostic. Le QI doit être supérieur à 130. Mais la mesure du QI, seul, n'est pas suffisante, il faut faire passer plusieurs types de tests différents pour établir un diagnostic fiable. Il y a environ 2,5 % d’EIP sur le nombre d’enfants scolarisés en France, ce qui représente 20 000 enfants. Les EIP présentent moins de réactions visibles chez les filles, plutôt introverties que chez les garçons, plutôt extravertis dans cette problématique. Beaucoup d’entre eux se trouvent dans un grand mal-être, faute d’adaptation possible. 30% des EIP seraient en échec scolaire par ennui dans le système pédagogique classique. Certains élèves se retrouvent même dans des structures d'adaptation scolaire, de type SEGPA, ou dans des ITEP.