MODULE PERSONNES AGEES
Troubles du sommeil de la personne âgée
Dr ROCHE
13 mars 2007
I) DEFINITION.
Surtout subjectif.
Plainte d'un sommeil perçu par le patient comme difficile à obtenir, insuffisant, insatisfaisant
ou non réparateur pendant plus d'1 mois.
Fréquent chez la personne âgée.
II) EPIDEMIOLOGIE.
1/3 des adultes se plaignent de leur sommeil.
10 % de la population à un trouble chronique.
6 % à un trouble occasionnel.
5 % à une hypersomnie.
III) INSOMNIES OCCASIONNELLES.
Passagère (quelques nuits).
Ou brève (<3 semaines).
Souvent secondaires (à un événement pénible, une pathologie médicale, un changement
d'environnement, au bruit, la température, la literie, le décalage horaire, le rebond à l'arrêt
de traitement...).
IV) INSOMNIES CHRONIQUES.
Endormissement trop long (> 30 minutes).
Et/ou éveils nocturnes (> 30 à 45 minutes).
Et/ou réveil matinal trop précoce (temps de sommeil <6 heures).
Plainte sur la qualité du sommeil malgré la durée normale.
V) SOMMEIL NORMAL DE LA PERSONNE AGEE.
Morcellement :
o éveils longs et fréquents sur toute la nuit.
Allégement :
o plus de micro éveils (<2 secondes).
o Source de troubles de la vigilance diurne et d'épisodes de somnolence (augmentation
de la fréquence et de la durée des siestes) pas d'interférence sur le sommeil
nocturne si la sieste est inférieure à 30 minutes.
Difficultés de ré endormissement.
Rigidification des horaires préférentiels.
Perte globale d'efficacité du sommeil.
VI) RYTHMES CIRCADIENS.
Avance de phase du rythme de la température du corps (↘ de la température pour dormir
avec un pic de mélatonine).
Avance du pic de sécrétion de cortisol.
o Besoin d'un coucher et lever précoce pour se sentir reposé.
Augmentation diurne et nocturne de noradrénaline plasmatique (rôle dans les éveils
nocturnes ?).
Retard de sécrétion d'urine (= plus de mictions nocturnes).
VII) STADES DU SOMMEIL.
1-2 sommeil lent léger (50 % du temps de sommeil), augmentation du stade 1 = allégement
du sommeil.
3-4 sommeil lent profond (25 % du temps de sommeil), mais seulement 10 % après 60 ans,
parfois quasi disparition du stade 4.
Sommeil paradoxal (25 % du temps de sommeil), mais présent dans les premiers cycles.
VIII) FACTEURS A L’ORIGINE DE TROUBLES DU SOMMEIL.
Douleurs.
Hypertrophie prostatique.
Mal neurologique (Parkinson, Alzheimer...).
Syndrome des jambes sans repos.
Dépression.
Iatrogène.
Dépendance aux hypnotiques.
Alcool/caféine.
Pathologie cardio-respiratoire.
Mauvaises habitudes de sommeil.
Peu d'activités diurnes...
A) Apnée du sommeil.
Somnolence diurne.
Céphalées au réveil.
Troubles du caractère, nervosité.
Asthénie.
Éveils nocturnes fréquents.
Ronflements avec pauses respiratoires prolongées (5 de plus de 10 secondes/heure de
sommeil et désaturation).
B) Alcool et sommeil.
Prise avant le coucher = diminution de la durée d'endormissement.
Mais perturbation de la seconde moitié de nuit.
Majore le risque de chutes nocturnes.
IX) ALTERATION RYTHMES DE SOMMEIL ET ALZHEIMER.
Dysfonctionnement des rythmes biologiques endogènes :
o baisse des signes, nombre et volume des neurones des NSC.
o Perturbation des rythmes de sécrétion de la mélatonine.
Altération nette du rythme veille/sommeil, corrélée au stade d'évolution de la maladie.
Altération du rythme activités/repos.
Sundowning et AD :
o troubles du comportement qui survient en fin d'après-midi et la nuit.
o À type d'anxiété, de suspicion, de désorientation, d'hallucinations, de
déambulation...
o Plusieurs explications proposées :
problèmes visuels apparaissant à la pénombre.
Perturbation de l'horloge biologique.
Fatigue de l'aidant.
Absence d'activité.
X) SOMMEIL ET MEMOIRE.
Implication du sommeil paradoxal dans le traitement des informations acquises lors de l'état
de veille.
Mémoire procédurale et implicite plus sensible à la privation de sommeil paradoxal
(mémoire explicité).
Rôle majeur des phases de sommeil paradoxal de début et fin de nuit dans les processus
mnésiques.
Chez la personne âgée risques de perturbations du processus mnésique.
Si MA :
o risque d'altération sévère de la consolidation mnésique.
o Possible action bénéfique des anticholinesterasique, effet stimulant sur le sommeil
paradoxal.
XI) BONNES CONDUITES / SOMMEIL.
Des horaires réguliers de coucher et lever.
Ne pas rester trop longtemps au lit éveillé.
Activités quotidiennes à la lumière.
Éviter la caféine, l'alcool, la nicotine dans l'après-midi et le soir.
Chambre calme, pas trop chaude.
XII) CONDUITES A TENIR LORS DE TROUBLES DU SOMMEIL.
Respect des bonnes conduites.
Traiter l'étiologie.
Si besoin utiliser un hypnotique.
Pour la personne âgée privilégier un dosage bas et une demie vie courte (benzodiazépines =
+ de stade 2, - de sommeil profond et sommeil paradoxal).
Durée brève (< 4 semaines) de traitement.
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