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~ 1 Ga Supercontinent Rodinia
Le craton précambrien Laurentia, qui regroupe l’Amérique du nord et le Groenland
actuels, forme le centre de ce supercontinent. La chaîne du Grenville, orogène issue de
l’amalgamation des cratons pour former Rodinia, est un bon indicateur pour aider à la
reconstruction des continents (figure 1).
750 Ma Fragmentation du supercontinent Rodinia
Les blocs Antarctique-Est, Australie et Inde (figure 1) font un mouvement dans le sens
anti-horaire qui les sépare de Laurentia. La zone en extension ainsi générée mène à
l’ouverture d’un rift; c’est l’ouverture du Panthalassa, l’océan Proto-Pacifique.
600 Ma Amalgamation du supercontinent
Gondwana
Les blocs séparés s’accolent avec les blocs
Congo, Afrique-Est et Amazonie (situés au
sud de Laurentia, figure 1) pour former le
supercontinent Gondwana. Laurentia y est
rattaché de part sa côte est (actuelle). Sa
côte ouest (actuelle), quant à elle, est
toujours une marge passive, et cela depuis
l’ouverture de l’océan Proto-Pacifique.
L’accumulation sédimentaire qui y
représente le changement progressif
d’environnement passant de celui de
l’ouverture d’un rift à celui de la marge
passive forme un miogéocline. Ce
miogéocline permet, sur les cartes actuelles
(figure 2), de cerner la limite du craton avant
la construction de la côte ouest (actuelle)
par les nombreuses accrétions de terranes,
qui seront présentées dans quelques
millions d’années (Williams et al., 1991).
550 Ma Fragmentation de supercontinent Gondwana
L’ouverture de l’océan Iapétus sur la marge est (actuelle) de Laurentia concorde avec
un changement d’activité pour la marge qui est du côté opposé du continent. En effet, la
marge passive de la côte ouest devient active, il y a début de subduction. La subduction
cesse après quelques dizaines de millions d’années, pour reprendre lors de la formation
de la Pangée (250 Ma). C’est là que débute l’activité de construction de la côte ouest
ainsi que l’accrétion des terranes influençant la géodynamique moderne de l’Alaska.
Figure 2 La côte ouest du continent nord-américain est
caractérisée par l’accrétion de multiple terranes, dont la
frontière intérieure de ce front d’accrétion est limitée par
le miogéocline formé antérieurement, lorsque la marge
était passive. Tiré de Williams et al. (1991)