II / Nous verrons maintenant à quoi servent cet encadrement et ces contrôles :
Pourquoi de tels contrôles et encadrement ?
*Eviter les crises systémiques : scandales financiers ou perte de confiance
La raison d’être des politiques de prévention et de gestion des crises financières est directement liée
au fait que la stabilité du système bancaire et financier est un bien public au sens où celle-ci profite à
l’ensemble des agents économiques. Les défaillances bancaires sont, à cet égard, exemplaires. Elles
peuvent être à l’origine d’un risque systémique dont le coût global échappe au calcul micro
économique. Les banques sont en effet des acteurs vulnérables car leurs structures de bilan sont
asymétriques : celles-ci ont des engagements liquides dont la valeur nominale est fixe (les moyens de
paiement), tandis que leurs créances (les crédits bancaires) sont peu liquides et difficiles à valoriser.
Par ailleurs, les banques sont étroitement liées entre elles, dans la mesure où une part importante de
leurs opérations est interbancaire. La santé de chaque banque dépend de la santé des autres
banques. Cette asymétrie de bilan rend les banques vulnérables en cas de crise de confiance, surtout
lors des paniques bancaires : une banque peut être mise en difficulté si sa clientèle procède à des
retraits massifs à la suite d’un mouvement de défiance. Et l’interbancarité peut amener les
défaillances bancaires individuelles à se propager, ce qui induit un risque de crise systémique.
L’analyse des crises financières montre qu’elles peuvent avoir un coût économique et social important
: il s’agit du principal fondement des politiques de prévention et de gestion des crises
* La banque doit faire face à différent type de risque.
Le risque de liquidité qui correspond à une insuffisance des actifs pour faire face à un
remboursement des ressources (ex : retrait d’espèce), pouvant conduire au risque systémique.
Ce risque entraînerait une panique générale qui se répercuterait sur les autres banques
Le risque opérationnel est une situation créée par des déficiences liées au système d’information,
aux procédures et contrôles internes qui peuvent contribuer à une perte inattendue.
Le risque de crédit est le risque que l’emprunteur ne rembourse pas sa dette à l’échéance fixée, ce
risque est en effet lourd de conséquences pour la banque, toute dette non remboursée correspond
économiquement à une perte sèche. Cette dernière étant supportée par le créancier.
Le risque de marché est le risque de perte qui résulte des fluctuations des prix des instruments
financiers qui compose un portefeuille. Le risque peut porter sur le cours des actions, les taux
d’intérêt, les taux de change, les cours des matières premières etc…
Le blanchiment d’argent est un élément des techniques de la criminalité financière. C’est l’action de
dissimuler la provenance de l’argent acquis de manière illégale afin de le réinvestir dans des activités
légales par exemple le financement dans l’immobilier. La liste des pays sensibles est référencée au
GAFI.
Le noirciment l’inverse du blanchiment
* Homogénéiser les conditions d’exercice de l’activité bancaire
Il s’agit là encore de renforcer le principe de sécurité de l’usagé et de traiter le risque de leur propre
défaillance.
La plus grande homogénéisation des conditions d’exercice des banques tient également aux efforts
mis en œuvre par les instances internationales et européennes pour instaurer des normes
réglementaires communes. À cet égard, le Comité de Bâle 1 a joué un rôle fondamental. Ses travaux
ont abouti à la mise au point en juillet 1988 d’un ratio international de solvabilité, dit ratio « Cooke »,
consistant à proportionner les risques supportés par les établissements de crédit au niveau de leurs
fonds propres. Ce ratio a joué un rôle fondamental dans la structure financière des établissements de
crédit en raison de l’importance que lui ont immédiatement donné les investisseurs, les agences de
notation et globalement les marchés financiers.
Protection du consommateur - Mc Donough » : nouveau ratio de solvabilité
Loi MAF : modernisation des activités financières
Directive MIF : information financière…