2. Mélanomes - Analytical Toxicology

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DERMATOTOXICITE
I. RAPPEL ANATOMOPHYSIOLOGIQUE :
II. DERMATOTOXICITE :
a. Définition
b. Atteintes cutanées
1. Urticaire
2. Dermatites de contact
a. Dermatite d’Irritation
-l’irritation et la corrosion
b. Dermatite Allergique : Eczéma atopique et Eczéma de contact
3. Photosensibilisation
1. La phototoxicité
2. La photo-allergie
4. Toxidermies bulleuse
- Nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens- Johnson, l’érythème
polymorphe.
- Erythème pigmenté fixe.
5. Cancers cutanés
1. Carcinomes baso et spino cellulaire
2. Mélanomes
6. Autres : Iodide-bromide
c. Effets sur les autres structures épidermiques :
1. Cheveux
2. Glandes sébacées
Chloracnée
3. Glandes sudoripares
4. Trouble de Pigmentation Hyper et Hypo
III. EVALUATION DE LA DERMATOTOXICITE
A. Expérimentale
a. In vivo
1. Test d’irritation (draiz).
2. Eczéma de contact
3. Photo toxicité et photo allergie
4. Cancer cutané
b. In vitro
1. L’épiderme humain reconstitué
2. Le microphysiomètre
3. La modélisation informatique
B. Les études humaines
1. Le test épicutané
2. Le prick-test
3. L’intradermo-réaction
I. RAPPEL ANATOMOPHYSIOLOGIQUE :
Définition :
Organe membraneux souple recouvrant la surface du corps .On lui
décrit deux couches superficielles, l’épiderme recouvrant le derme et
une couche profonde, l’hypoderme contenant le pannicule adipeux
.La peau possède aussi des phanères, des glandes sébacées et
sudoripares.
1. Structure de la peau: 03 couches:
Epaisseur : 0.5 à 4 mm.
Poids : 3.5-10 Kg.
Surface : 1.73 (70 kg)
Température : 32° et 36°
PH : 5-6
Coloration : variable
L'épiderme : épithélium formé/+ieurs couches de cellules qui subissent, en progressant vers la
surface, une transformation cornée, la kératinisation.
Le derme:
- Tissu conjonctif qui soutient l’épiderme, de nature compressible, extensible et élastique.
- Constitué/réseau de fibres entrecroisées formé de 2 types essentielles de macromolécules
protéiques produites par les fibroblastes :
o Le collagène " ciment " : confère à la peau sa solidité, robustesse, capacité de R à la
pression.
o L’élastine : souplesse/ élasticité de la peau.
- Il comprend aussi des structures annexes :
 Les glandes sudoripares : (glandes tubuleuses simples contournées) rôle dans la régulation
thermique en évacuant l'excès de chaleur s/f de sueur.

Les glandes sébacées : sécrètent le sébum qui forme un film protecteur à la surface de
l'épiderme.

Les follicules pileux : d'où émergent les poils et les cheveux.
L'hypoderme: tissu adipeux (adipocytes ++) sorte de matelas qui se moule sur les muscles et
les os, jouant le rôle d'amortisseur lors des pressions exercées sur la peau, tout en régulant la T°
interne.
2. Physiologie de la peau (fonctions):
1- Fonction protectrice de la peau : contre les agressions:
- Mmécaniques : (chocs, pressions) [kératine de la couche cornée].
- Chimiques : grâce au sébum.
- Biologiques : grâce aux cellules immunitaires (cellules de Langhans ++).du derme +
flore épiderme.
- Les UV : grâce à la mélanine sécrétée /la couche basale de l'épiderme.
2- Perception :
- Les terminaisons nerveuses: sensibilité à la pression, chaleur, douleur, etc.
3- Maintien de la température corporelle.
4- Synthèse de la vitamine D , L’échange , Réservoir sanguin
Toxicocinétique :
A. Absorption : à travers
a- Epiderme :
1 -intercellulaire :+++/ diffusion simple (molécules apolaires
ou peu polaire)
2 -intracellulaire : Les substances plus polaires diffusent par les
surfaces extérieures des protéines filamenteuses hydratées ou à
partir de stratum corneum hydratée.
3 - transannexielle : 1/100 à 1/1000 de la surface de la peau (petites molécules et/ou
polaire).
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b- Derme : la diffusion à travers le derme, qui est une barrière poreuse, bien irriguée, moins
sélective et plus facilement franchissable.
B. Biotransformation :
-≈ 2 % de celle du foie, (l’hydroxylation des Arlyhydrocarbones peut atteindre jusqu'à 20 %
du total, après traitement par le benzo(a)pyrène)
-localisation : Epiderme ++, Glandes pilosébacées + (Endothélium vasculaire)
-phase I et II
C. Elimination :
Élimination sudorale : iode, le brome, l'éthanol, l'acide salicylique, des sulfamides et
divers oligo-éléments.
Elimination par les phanères : xénobiotiques minéraux (As, Pb, Hg…) ou organiques
(médicaments, cocaïne, griséofulvines…)
1. Terminologie :
Terme
Définition
Macule
tache colorée de dimension variable, ne faisant pas de saillie
notable à la surface des téguments et qui disparaît
momentanément par la pression
Vésicule
un soulèvement circonscrit de l’épiderme contenant une sérosité
transparente.
Bulle
vésicule de grande dimension.
Papule
élevure de la surface de peau, de forme ,dimensions ,couleur,
variables ,formé par une infiltration de couche superficielle du
derme et disparaissant au bout d’un temps sans laisser de cicatrice.
Nodule
élevure solide.
Ulcère
perte de substance du revêtement cutanée ou muqueux, ayant peu
tendance à la cicatrisation
Schéma
-Eruption : apparition sur la peau soit des taches (rougeurs, purpura) soit des éléments figurés
(vésicules,..)Avec ou sans fièvre.
-Erythème (rougeur de la peau) : Nom générique d’une série d’affections cutanées qui ont pour
caractère clinique commun une rougeur plus ou moins intense des téguments disparaissant par la
pression.
-Prurit : trouble fonctionnel des nerfs de la peau, produisant des démangeaisons et ne dépendant
par de lésions cutanées prémonitoires appréciables.
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II. DERMATOTOXICITE :
a- Définition : Toute atteinte structurale ou fonctionnelle de la peau ou de l’un de ses constituants.
1-Urticaire :
Définition : Eruption cutanée prurigineuse constitue de papules érythémateuses à
centre blanc et à contours nets, identiques aux lésions causées par le contact des orties.
D’origine souvent allergique.
Mécanismes : libération des médiateurs vasoactifs :
-histamine : vasodilatateur
- sérotonine, kinines
-prostaglandines, leucotriènes…
A -Immunologiques :
Hypersensibilité de type I (IgE dépendante) cf. immunotoxicité
Hypersensibilité par activation du complément : C3a et C5a.
B -Non immunologiques : Action pharmacodynamique et non plus allergique
 Produits histamino-libérateurs :
Médicaments : aspirine, morphine, codéine, amphétamines, curare, colimycine..
 Aliments riches en - Histamine (boissons,fromages fermentés;poissons…
- Tyramine (poissons fumés, saucisses…
 Mécanisme cholinergique
 Des stimuli physiques (urticaire physique,) : chaleur, froid, rayons solaires,
pression, traumatismes, irritations cholinergiques (transpiration), adrénergiques (stress)
ou aqueuses.
Clinique :
- œdème localisé du derme : signes classiques
- lésion plus profonde (derme profond et l'hypoderme) :
o L'œdème angioneurotique héréditaire: œdème de la glotte et œdèmes intestinaux
(déficit en C1 inhibiteur).
o L'œdème de Quincke: urticaire profonde touchant les zones à tissu cutané lâche :
lèvres, paupières, les organes génitaux et les muqueuses.
2- Dermatites de contact :
2.1 Dermatite d’irritation : 80 %
 Définition : Réaction inflammatoire de la peau, due à un agent externe (produits
tels que les acides et les bases, les détergeant et les solvants..).
 Agents responsable et leurs modes d’actions :
 Acidescomplexes avec les protéines de stroma qui retardent et gênent la
pénétration.
 Alcalins Réagissent avec les acides gras par des réactions de saponifications
détruisant ainsi la membrane cellulaire et la matrice lipidique intercellulaire qui permet
de pénétrer très rapidement dans les tissus soudjaçants. L’alcalin qui pénètre
rapidement est l’ammoniaque.
 Solvants : Dissolution de film lipidique à la surface de l’épiderme et la membrane
cellulaire.
 Oxydants et réducteurs puissants ,Déshydratants…
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 Exposition : aigue ou chronique (irritants faibles cumulatifs ex. savons, détergents, solvants)
 Aboutissement : libération des cytokines inflammatoires inflammation.
 Clinique : érythème, vésiculation, induration, sécheresse dans les régions en contact avec
l’agent en cause.
 l’irritation et la corrosion :
Commun
irritant
corrosive
Dommages et mort
cellulaire
Réversible
Secondaire à une réaction
inflammatoire
Irréversibles (HF)
Atteinte non sélective
Clinique : brûlure profonde nécrotique 3ème dégrée, une
forme bulleuse érythémateuse ou lésions érythématoœudémateuse avec risque d’une atteinte systémique.
2.2 Dermatite Allergique : Eczéma 20 %
Définition : Maladie inflammatoire non contagieuse de la peau caractérisée par une éruption
polymorphe de la peau, prurigineuse associant érythème, vésicules, croûtes et desquamation.
02 grands types d'eczéma :
Eczéma atopique :
- caractérisé par une prédisposition génétique et touchant principalement les jeunes enfants:
- clinique : sécheresse de la peau/kératose pilaire/dermographisme/ prurigo.
Eczéma de contact : Hypersensibilité retardée (type IV)plus fréquent chez l'adulte.
Agents responsables :
-Médicaments : antibiotiques, phénothiazines , anesthésiques , antihistaminique ,
Benzocaine.
-Métaux : chrome, nickel, or, argent, béryllium …
-Plantes : sumac, chêne,Ambroise ,primevère...
-Protéines alimentaires dinde, poulet, poissons,
-produit chimiques : DNCP, formaldéhyde...
-Divers :
-Baume du Pérou ; caoutchouc, latex, sparadrap
-Vêtements, détergents, plastique, teintures, lessives, ,Produits cosmétiques ….
3-Photosensibilisation :
 Définition : Photosensibilité : sensibilité anormale à la lumière (++ UV et Visible).
Photodermatose =actinite : accident cutanées variés (érythème, prurigo, urticaire) causés par
une hypersensibilité de la peau à la lumière.
 la lumière solaire :
Le spectre des rayonnements solaire qui nous intéresse s'étend de 280 nm à 750 nm (UVA,
UVB, Visible) Les rayonnements de longueurs d'ondes au-delà de cette gamme sont soit filtrés
par l'atmosphère (UVC) ou sont insuffisamment énergiques(IR) pour provoquer des dommages
cutanée.
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UV
(5%)
λ (nm)
% qui arrive à la terre
Effets délétères
UVC
100–290
Absorbé par la couche
d’Ozone
Très Erythrogène
Très Cancérogènes
UVB
290–320
6%
Erythrogènes, responsables à la fois de
réactions phototoxiques et photo-allergiques
Cancérogènes
UVA
320–400
94%
1000 fois mois Erythrogène que les UVB.
Visible
400-750
IR
> 750-
- UV , rayons X artificielle  atteintes profondes.
 Il y a:
o Photosensibilisation endogène: porphyries, syndromes pellagroïdes.
o Photosensibilisation exogène: Systémique (prise de mdts)/De contact (topiques).
 Type d’exposition :
-Exposition aigue (intense) à la lumière solaire donne des signes d’érythème (rougeur, bronzage :
coup de soleil) dans les régions exposées. La libération des médiateurs d’inflammation sont à
l’origine des signes généraux du coup de soleil (fièvre, malaise, frisson).
UVB : oxydation de la mélanine (effet immédiat)
↑ Production de la mélanine (dans les 3 jours qui suivent l’exposition).
-Exposition chronique aux UV:
Taches de rousseur, épaississement, vieillissement de la peau, lésions pro cancéreuses, Cancers …
3.1 Phototoxicité:
 Définition : Réaction photochimique qui aboutit à la formation de produits toxiques directs
pour les cellules environnantes.
 Mécanisme :
Un phototoxique est un protoxique (inactive dans sa forme native)
Suite à l’absorption des rayons lumineux (UV++) formation des ERO
et des Radicaux libres..
 endommagements des composants cellulaires (notamment des lipides
insaturés des membranes) et la mort cellulaire (cf. stress oxydant).
-Les dommages stimulent la libération d'une variété de médiateurs
inflammatoires à partir de kératinocytes et les leucocytes qui recrutent
ainsi autres cellules immunitaires (inflammation).
 Clinique : lésions simple érythème décollements bulleux du 2ème degré
superficiel.
Agents responsables : Dvés de l’acide aminobenzoique /psoralène
/chlorpromazine /colorants antraquinoniques /phénothiazines..
3.2 photo-allergie : (≈20% des ces de photosensibilité).
 Photo allergie : réaction photo-immuno-allergique provoquée par un photoallergène.
 Pphotoallergène : Tout produit capable de provoquer une réaction allergique suite à son
activation par absorption de la lumière (++UV, visible).
 Mécanisme : La lumière stimule le photoallergène qui devient ainsi excité et capable de se lier
directement à une protéine (carrière) ou transformé en une autre substance plus stable qui agit
de la même façon  Hypersensibilité.
 Clinique : Eczéma +++ ,urticaire
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 Agents responsables :
 Acide aminobenzoique et ses dérivés (écran de soleil)
 chlorpromazine
 chlorpropamide
 sulfanilamide
 thiazides
 Salicylanides halogénés.
Comparaison entre photo-allergie / phototoxicité :
Phototoxicité (/≈ Dermatite d’irritation)
Photoallergie (/≈Dermatite allergique)
Mécanisme
Non immunologique
-Pas de période d’incubation
= Rapide qq minutes à qq heures
- Dose dépendante.
Immunoallergique (Hypersensibilité)
-Temps de latence 24à 48h
-Dose indépendante
Incidence
Tous les individus
Individus susceptibles (atopiques)
Symptômes
fonctionnels
Douleurs et brûlures
prurit
4.Toxidermies bulleuse :
Toxidermies : Dermatoses secondaires à la prise des médicaments .
Toxidermies bulleuses :Des éruptions bulleuses aux médicaments plus ou moins étendues
apparaissent sur une peau enflammée, érythémateuse, l'apparition des bulles signale
habituellement une forte allergie .la formes la plus sévère est le syndrome de Lyell.
-Nécrolyse épidermique toxique : Syndrome de Lyell
 Définition : syndrome cutané grave, caractérisé par une nécrose aiguë de l'épiderme
sur toute la hauteur du corps muqueux .
 Très rare : 1 cas / million / an .
 Les malades commençant par un syndrome de Stevens Johnson peuvent évoluer vers une
nécrolyse épidermique toxique. Il s'agit d'un spectre d'affections qui partagent la même étiologie
(médicamenteuse) et au sein duquel les limites sont arbitraires, définies par l'étendue de l'atteinte
cutanée :



< 10 % : Erythème polymorphe (Erythema multiforme major (EMm).
< 10 % : syndrome de Stevens Johnson (Steven-Johnson syndrome (SJS).
> 30 % : syndrome de Lyell (Toxic epidermal necrolysis (TEN).
EMm
SJS
TEN
classification
> 10%
> 10%
> 30%
Détachement de l’épiderme %
+
+
Macules
+
+
+
Atteinte des muqueses
+
++
+++
Séverté
Clinique :
Début brutal : Syndrome pseudo-grippal avec malaise, fièvre, douleur…
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Atteinte cutanée : commence parfois par un érythème diffus, plus souvent des macules arrondies,
rouge sombre, diffusant en 2 à 5 jours décollements mettant à nu le derme rouge sombre
suintant. L'étendue finale des décollements est imprévisible de 30 à 100 %..
-Délai entre la prise médicamenteuse et l'apparition de réaction : 7 à 21 jours.
Complications : infections (septicémie), perturbation des fonctions de régulation de la température
et l’homéostasie des fluides et des électrolytes, souvent des dommages pulmonaires, intestinales,
et oculaires.
 Mécanisme : mal connu
-Une des hypothèses : Réaction sévère d’hypersensibilité .
-Une des caractéristiques : Induction à grande échelle de l’apoptose des kératinocytes épidermiques
(l’augmentation des récepteur Fas à surface des kératinocytes).
 Agents responsables :
-Sulfamides et d'autres antibiotiques (pénicillines)
-Aanticonvulsivants (barbituriques, carbamazépine)
-AINS ex. piroxicam
-Allopurinol
-Névirapine.
4.2 Erythème pigmenté fixe :
 Définition : Eruption récurrente, laissant une pigmentation résiduelle.
 Clinique : débute brutale par un prurit et des brûlures localisées. Puis apparaissent
rapidement une ou plusieurs plaques ovalaires érythémato-violacées ou brunes,
œdémateuses, parfois vésiculo-bulleuses.
 Evolution est favorable en quelques jours avec séquelles pigmentées.
 Les médicaments responsables :
Sulfamides
Barbituriques
Pyrazolés : Amidopyrine, AINS -Aspirine
Tétracyclines
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5. Cancer cutané :
Le cancer de la peau est le cancer le plus fréquent de tous les cancers chez l’homme (≈1/3), avec ½
million nouveaux cas par an aux EU.
-Tumeur maligne causée par la cancérisation des cellules de la peau, le plus svt de l’épiderme.
- On distingue:
o Carcinome
o Mélanome
5.1 Carcinome = épithélioma : tumeur épithéliale maligne
a-Carcinome baso-cellulaire : (75 %).
- formé de cellules de la couche basale de la peau.
- Se développe lentement.
- Se manifeste sur des zones d’exposition au soleil, surtout le visage.
 Clinique : aspect d’une petite bosse rouge aux contours perlés ou d’une zone blanchâtre,
aussi aux contours perlés, qui s’agrandit jusqu’à ulcération.
 Plusieurs facteurs favorisent leur survenue :
- L'exposition au soleil et aux radiations ionisantes.
- Arsenic, PAH…
- Le grand âge et le type caucasien.
- L'existence de lésions cutanées précancéreuses .
b-Carcinome spino-cellulaire :
- Se développe rapidement et profondément dans la peau jusqu’au derme.
- Atteint très tôt les membres inférieurs et les muqueuses (buccale, génitale etc.) et
plus rarement, les poumons ou le foie.
 Clinique : aspect d’une peau épaissie et rouge, d’une verrue ou d’une croûte qui
s’enfonce et qui peut saigner.
 Les causes : Idem épithéliomas basocellulaires + Dégénérescence maligne
d'anciennes cicatrices de brûlures/Dégénérescence d'une kératose ou d'une maladie de
Bowen.
5.2 Mélanome:
- Il se forme à partir des mélanocytes et se manifestesous l’apparence d’un grain de
beauté nouvellement apparu (3/4 des cas) ou par transformation d’un grain de beauté
déjà présent.
- Il se développe aussi rapidement et métastasent vite.
 Agents :
-UV(artificielle ,solaire ), Radiations ionisantes
-As/HAP/radiothérapie/ PUVA thérapie /TRT immunosuppresseur(AZT).
 Facteurs de risque :
-Certains états cutanés :cicatrices,brûlures, ulcérations chroniques, dermatoses inflammatoires …
-Dermatoses familiales: xeroderma pigmentosum ,épidermodysplasie verruciforme, nævomatose
basocellulaire, albinisme...
6.Autres :
Iodide-bromide :
Cause : Dérivés iodés et bromés (sirop antitussifs, pansement digestifs, …)
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c-Effets sur les autres structures épidermiques :
1. Cheveux :
-Antimitotiques : affectent le stade anagène (Les cheveux commencent à
tomber après 2 mois de thérapie, mais la croissance reprend 2 mois après
l'arrêt du traitement).
- Autre mdt: contraceptifs oraux/ Anticoagulants/
propranolol/antithyroïdiens/↑Vit A
faisant passer les follicules pileux du stade anagène au stade télogène.
2. Glandes sébacées:
Activité est hormono-dépendante :
o Stimulation : Androgènes (testostérone+++) , stéroïdes et les hormones thyroïdiennes
o Inhibition : œstrogènes.
 Acné : dermatose très fréquente à la puberté, due à une inflammation des follicules
pileux liée à une rétention sébacée.
 Chloracnée : trouble rare de la peau semblable à l'acné, causée/exposition à des agents
chlorées (tels que les dioxines).
-Caractérisée par des petits kystes jaune paille, et le remplacement de la glande sébacée par
un kyste kératinisé (récalcitrante et laissant des cicatrices).
Agent en cause : De nombreux hydrocarbures aromatiques chlores peuvent être la cause :
- Dioxines
- Polychlorphénol, PCB ,dichloroaniline, naphtalènes polychlorées…
3.Glandes sudoripares:
- Obstruction des canaux sudoripares (miliaire) : application topique phénol + chloroforme.
- nécrose des glandes sudoripares : antimitotiques , surdosage des dépresseurs du SNC .
4.Trouble de Pigmentation :
4.1 Hyperpigmentation : (assombrissement ou noircissement de la peau) : par
- augmentation de la synthèse de la mélanine
- dépôt des pigments endogènes ou exogènes dans la couche
superficielle de l’épiderme
Exemples : (tableau ci-contre)
4.2 Hypopigmentation: (dépigmentation)
- diminution de la synthèse de mélanine
- atteinte des mélanocytes (auto-immunes !)
- anomalies vasculaire
Exemples : Phénols, catéchols, quinones (hydroquinone++) et
des composés apparentés sont toxiques pour les mélanocytes.
Mécanisme d'action pour certaines substances pour la
dépigmentation de la peau :
Mécanisme
Inhibition de l'activité de la tyrosinase
Intervient au niveau des intermédiaires dans la
synthèse de la mélanine
Effet cytotoxique sur les mélanocytes
Réduit la mélanine formée
Stimule l'élimination de la mélanine au travers
les kératinocytes
Substance dépigmentante
Hydroquinone, dérivés de la vitamine C..
Acide kojique
Hydroquinone
Tocophérol, dérivés de la vitamine C
Protéines placentaires, acide azélaïque
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III. EVALUATION DE LA DERMATOTOXICITE
1.Évaluation expérimentale :
a. In vivo :
1. Test d’irritation (Draiz) :
- pdt à tester est introduite s/compresse, sur une zone rasée de la peau « patch test ».
- La compresse est maintenue 24 h/pansement adhésif.
- la compresse est enlevée et les résultats évalués sur la base des valeurs suivants :
-Formation d’érythème et d’escarre
Formation d’œdème:
Pas d’érythème
0
Pas d’œdème
0
érythème léger
1
très léger œdème
1
érythème bien visible
2
léger œdème
2
érythème modéré à sévère
3
œdème modéré
3
érythème sévère -escarre légère 4
œdème sévère
4
Les valeurs à 24h et 72h pour la formation d’érythème et d’œdème sont ajoutées et on fait leur
moyenne pour la peau intacte et abraséeindex d’irritation :
- ≤ 2 produit faiblement irritant,
- 2 à 5 produit moyennement irritant
- > 6 produit fortement irritant.
2.Eczéma de contact : (cf. immunotoxicité)
- Guinea pig maximization test (GPMT) et Test de Buehler (cf.in vivo in vitro).
- LLNA: local lymph node assay (cf.in vivo in vitro).
3.Photosensibilisation:
o Phototoxicité:
- La substance à tester est doit être administrée topiquement ou par voie systémique.
- La réaction de la peau à une lumière non érythrogène (λ >320 nm) est alors déterminée.
- Un érythème significatif/témoins est une indication de phototoxicité .
o Photoallergie:
- Induction de la photosensibilisation/applications répétées de petites quantités du produit
chimique sur une zone rasée et non pigmentée de la peau de cobaye albinos et l'exposition
de cette zone à un rayonnement UV.
- Après 3 semaines d'intervalle, les cobayes sont exposés au produit chimique et aux rayons
UV pour induire la réaction photo allergique.
4.Cancer cutané :
- application topique sur une zone rasée de la peau une fois par semaine ou plus.
- Témoin – (véhicule seul) et un témoin + (cancérogène cutané connu :Benzo a pyrène).
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b.
In vitro :
1.Epiderme humain reconstitué :
- plusieurs couches de peau humaine cultivées en laboratoire. EpiDerm , Episkin…
- Evaluation des dégâts causés par une substance irritante :
- Histologie.
- lnflammation : libération d’interleukines (IL1-α, TNFα).
- Viabilité cellulaire : en mesurant la capacité des cellules vivantes à réduire un composée
coloré (MTT : bleu de Thiazolyl) qui passe de la couleur jaune à la couleur bleue (On
mesure la DO).
-Dégâts au niveau des membranes par extraction des enzymes.
2.Le microphysiomètre
3.La modélisation informatique
2. Les études clinique :
1.Test épicutané:
-
Utilisé surtout pour évaluer une toxidermie médicamenteuse (TRT immunosuppresseur)
Un patch est appliqué à la partie supérieure du dos.
effectuer une lecture après 20 à 30 mn, en particulier si l’éruption initiale était urticarienne.
concentrations de médicament de 0,1 %. Si le test est négatif, la concentration est ensuite
augmentée à 1 % et finalement à 10 %.
2.Prick-test: HPS I
- Pour évaluer une HSI lorsque le résultat du test épicutané est négatif.
- Il est effectué sur la face antérieure de l’avant-bras à l’aide des solutions aqueuses utilisées
pour le test épicutané.
- lectures effectuées 20 minutes et 24 heures après le test.
- Les produits témoins - et + sont la solution saline à 0,9 % et l’histamine à 10 mg/mL.
3. IDR : HPS IV
- seulement lorsque le prick-test est négatif après 20 minutes.
- technique complexe et potentiellement dangereuse, nécessite de nombreuses dilutions de
solutions stériles, une surveillance étroite dans un cadre hospitalier
- Les signes vitaux sont surveillés pendant le test et 6 heures après celui-ci.
- médicaments fraîchement préparés, <2h avant le test, avec une dilution séquentielle de 10-4,
10-3, 10-2 et 10-1 dans une solution salée à 0,9 %.
- Le test est effectué en injectant dans le derme superficiel du bras 0,04 mL de la dilution la
plus faible :
o Test(+) : papule œdémateuse de plus de 10 mm après 30 minutes.
o Si le test est négatif, on passe aux concentrations supérieures d’un volume similaire à
des intervalles de 30 minutes jusqu’à ce que l’on observe une réponse positive ou
une absence de réponse au médicament dilué.
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