La procédure suivante devra être respectée à compter du 1er janvier 2010 par toutes
les entreprises souhaitant effectuer une mise à la retraite :
L'employeur devra demander par écrit au salarié, au moins trois mois avant son
65ème anniversaire, s'il envisage de partir à la retraite dans l'année qui suit.
Le salarié doit répondre dans le mois qui suit la réception de la demande.
Si le salarié répond qu'il a l'intention de partir à la retraite, l'employeur pourra le
mettre à la retraite dans l'année qui suit.
Si le salarié répond par la négative, ou s'il ne répond pas, la mise à la retraite sera
impossible au cours de l'année.
Cette procédure devra être répétée chaque année, tant que le salarié ne souhaite
pas partir: trois mois avant le 66ème anniversaire, trois mois avant le 67ème anniversaire,
etc. jusqu'au 69ème anniversaire.
Lorsque le salarié aura atteint 70 ans, l'employeur pourra le mettre à la retraite
sans le questionner préalablement.
Les indemnités de fin de carrière que le salarié mis à la retraite percevra seront
exonérées de charges salariales et d'impôt sur le revenu, mais donneront lieu au
versement de la contribution patronale de 50% (même si le salarié a 72 ans !!) –sous
réserve de nouvelles dispositions réglementaires modifiant les textes actuels.
L'employeur qui n'envisage pas de mettre le salarié à la retraite n'a pas l'obligation
d'effectuer cette procédure.
Le coût des fins de carrière
La FNAA a alerté les ministères et organismes concernés sur l'impact négatif, tant sur le
plan de l'emploi des seniors que sur le plan financier pour les petites entreprises, du
régime fiscal et social des indemnités de fin de carrière dans les Services de
l'automobile. Mais on connaît la position du gouvernement à cet égard, et il ne manque
pas de la rappeler : "Le recul de l'âge de la mise à la retraite d'office conduira tout
d'abord à l'accroissement de l'assiette des cotisations sociales par le maintien dans leur
emploi des salariés qui feraient le choix de poursuivre leur activité. Le changement de
nature juridique du départ ultérieur à la retraite de ces salariés conduira ensuite à une
hausse des recettes de l'ensemble des régimes : les indemnités pour départ volontaire à
la retraite, prévues par l'article L. 1237-9 du code du travail, sont en effet assujetties
aux cotisations sociales au premier euro alors que les indemnités de mise à la retraite
d'office en sont aujourd'hui, au contraire, largement exonérées." (Observations du
Gouvernement sur les recours dirigés contre la loi de financement de la sécurité sociale
pour 2009 publiées au Journal officiel du 18 décembre 2008).
Les partenaires sociaux signataires de la convention collective nationale des Services de
l'automobile ont engagé des négociations en vue d'aménager les capitaux de fin de
carrière pour diminuer voire supprimer le surcoût des charges.
…/…