Bible.
Dans la stèle de Merneptah (1230 avant JC), on peut lire la mention: « Israël est dévasté, sa
semence n'est plus ». Une entité qui s'appellerait Israël aurait été vaincu par les Égyptiens.
À la mort de Salomon (930), deux tribus ont suivi Roboam, le fils de Salomon, et sont parties
fonder le royaume du Judas (avec comme capitale Jérusalem); Jéroboam, avec les dix autres tribus,
fonde le royaume d'Israel (avec comme capitale Samarie).
À partir de cette séparation des deux royames, des témoignages extérieurs viennent corroborer ou
infléchir ce que nous dit la Bible de l'histoire du peuple juif.
Sur la période lointaine des patriarches (Abraham, Isaac, Jacob), on a affaire à une généalogie
fictive; on a construit sous forme généalogique des traditions qui appartiendraient à des peuples
différents. Le partiarche le plus ancien serait Jacob (ancêtre des douze tribus), nommé aussi Israël, à
la suite d'un combat qu'il aurait mené contre l'ange de Dieu.
Les exégètes estiment que la première place donnée à Abraham aurait été faite à partir de la
séparation de ces deux royaumes, quand il n'est plus resté que le royaume de Judas (le royaume
d'Israël avait disparu deux siècles avant, en 722, sous les coups des Assyriens). Abraham aurait été
le patriarche d'Hébron (première capitale du roi David).
L'histoire d'Abraham a été écrite en plusieurs fois à partir de scènes indépendantes l'une de l'autre,
qui revêtent des significations religieuses fortes: la terre promise, la descendance (Sarah était stérile,
la naissance d'Isaac est considérée comme le fruit d'une promesse divine) et une bénédiction
universelle. Le cycle de Jacob est plus unifié, complet et anecdotique.
Selon les archéologues et les historiens, Israël se serait constitué progressivement à partir de
groupes indépendants qui se sont organisés en royaumes au Xe siècle sous le commandement de
David.
Les patriarches sont reliés artificiellement par l'histoire de Joseph. Entre Joseph et Moise, il s'est
écoulé un laps de temps sur lequel la Bible ne nous dit rien.
Le caractère monolatrique de la croyance d'Israël remonterait à Moise qui l'impose à des clans sortis
d'Égypte à la suite d'une révélation de YHVH qu'il aurait reçue au Mont Sinai. Moise et ceux qui lui
succèdent introduisent le culte de YHVH dans la terre de Canaan (Palestine).
La conquête de la Palestine (terre promise par Dieu à son peuple) est violente: c'est une guerre
sainte avec Dieu à la tête des armées (Josué, 6, 20-21).
Les données archéologiques contredisent une conquête violente: la destruction de Jérico est
antérieure au Xe siècle; on trouve des contradictions dans le livre de Josué (Josué traite avec
certains peuples; initiatives de groupes particuliers; la conquête n'est pas achevée à la mort de
Josué).
L'hypothèse des historiens et des archéologues est qu'Israel est l'aboutissement d'un processus long
et compelxe et qu'il s'est formé à partir des populations autochtones (Habiru > Hébreux), en conflit
avec les rois des cités-États cananéennes.
Le modèle littéraire d'une guerre sainte a été trouvé dans la littérature assyrienne. Le grand dieu des
Assyriens est le dieu Assur. Les Assyriens diffusent des documents juridiques et de propagande
dans lequel le roi d'Assyrie demande la soumission des ennemis. C'est Assur qui détruit le royaume
d'Israël. Le royaume de Judas aurait calqué sa propagande sur la littéraure assyrienne.
Entre 722 et 587, le roi Josias aurait profité de l'affaiblissement de l'Assyrie pour reconquérir les