Après la conférence de Monsieur Joseph BURLOT :
Bible et Coran : convergences, divergences
Une tranche de vie : dix-huit ans de travail en pays de civilisation musulmane, une mission : faire
paraître un ouvrage de cours d'Histoire musulmane à la Faculté des Lettres de Rabat, un livre paru en
1990 "La Civilisation islamique", autant d’expériences qui ont permis à Monsieur Burlot, agrégé
d’histoire, de s’imprégner d’un sujet qui lui tient à cœur.
Après une évocation rapide de l’histoire tourmentée de l’Arabie(zone de contact et d’échanges
commerciaux, intellectuels et religieux entre tribus juives, chrétiennes et polythéistes) toujours
occupée, partagée, divisée et l’arrivée de Mahomet (570-632), Monsieur Burlot va s’attacher à
montrer les convergences qui existent entre Bible et Coran :
On retrouve, dans les deux Livres, sous des noms un peu différents, les mêmes personnages comme
Abraham-Ibrahim, Moïse-Mussa, Marie-Maryam. On y évoque la Création du monde en six jours, mais
pour la Bible ceci est l’œuvre de Dieu, pour le Coran, c’est celle d’Allah. Les prophètes sont présents
dans les deux religions dans lesquelles on parle aussi des Anges et des Démons.
Dans les deux religions, les Commandements sont semblables ; on retrouve des valeurs communes :
Appel à la justice
Respect de ses engagements
Vertus de l’accueil, du partage.
Mais des divergences existent.
La principale différence réside dans le fait que La Bible est multiple. Dieu de l’a pas dictée, elle
est l’œuvre de dizaines d’auteurs alors que le Coran (=récitation) a été dicté par Dieu à
Mahomet son prophète, chargé de le transmettre, en l’état, aux hommes. On n’interprète pas
le Coran alors que la Bible est un livre ouvert.
L’Islam est la soumission : Ibrahim soumis à Dieu est donc déjà musulman !
Pour l’Islam, il n’y a pas de péché originel donc pas besoin de rédemption.
Pendant des siècles, nous rappelle Monsieur Burlot, on n’a voulu voir que les oppositions. Il se veut
optimiste en constatant qu’actuellement, le dialogue se poursuit entre chrétiens et musulmans, même
si, sur le plan théologique, c’est très difficile, mais affirme qu’il devrait y avoir un dialogue sur des
valeurs communes : honneur, justice, solidarité. En prenons-nous le chemin ?