Tant le Dr Naylor que la ministre McLellan disent que la version canadienne exigerait un haut
degré de coopération avec les organismes de première ligne dirigés par les provinces, lesquels
sont les mieux placés pour déceler les premières manifestations des maladies.
A l'heure actuelle, le travail de contrôle des maladies au Canada est divisé entre Winnipeg et
Ottawa: la recherche scientifique se fait au Laboratoire de Winnipeg, tandis que le Centre de
prévention et de contrôle des maladies infectieuses d'Ottawa s'occupe des questions de santé
publique.
Le ministre de la Santé du Québec appuie l'idée d'une agence nationale, tout comme son
homologue de Colombie-Britannique, mais Philippe Couillard souligne qu'il faudrait éviter la
multiplication des bureaucraties. Le ministre Couillard se demande aussi si le budget envisagé
n'est pas trop important.
Il préférerait, a-t-il déclaré en entrevue, que plus de fonds fédéraux soient transférés aux instances
de première ligne pour combattre les urgences médicales dès leur éclosion.
Parue jeudi 4 septembre 2003 sur site web SRC
Un pas de plus vers une agence centrale des urgences
Mise à jour le jeudi 4 septembre 2003, 6 h 36 .
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Les ministres de la Santé du pays accueillent de façon positive le projet de mise sur pied d'une agence
canadienne de contrôle des maladies destinée à coordonner les services d'urgence en cas d'épidémie
grave. Cette agence permettrait au pays de mieux contrôler d'éventuelles épidémies, qu'il s'agisse d'une
grippe ou d'une nouvelle flambée du SRAS, par exemple.
Réunis à Halifax pour deux jours, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la Santé ont pris
connaissance des conclusions du docteur David Naylor, de l'Université de Toronto, qui prépare un rapport
sur les besoins du service canadien de santé. L'agence dont il est question serait calquée sur le modèle
du US Center for Disease Control aux États-Unis.
La ministre de la Santé du Canada, Anne McLellan, s'est prononcée en faveur de la création d'une telle
agence, en affirmant qu'il était urgent d'agir dans ce dossier pour faire face à toute éventualité. Elle a
insisté sur l'importance d'une coopération étroite du gouvernement fédéral, des provinces et des territoires
pour assurer le succès de l'agence. La ministre fédérale s'est montrée discrète sur la participation
financière fédérale à l'agence, tout en reconnaissant qu'Ottawa devra investir dans le projet. David Naylor
estime le coût d'une telle agence à plusieurs centaines de millions de dollars.
Premier à réagir, le ministre de la Santé de l'Ontario, Tony Clement, s'est dit d'accord avec le besoin
d'une telle agence. Pour lui, il est toutefois essentiel de régler la question du financement dès la mise en
place de la structure, pour assurer le succès de la future agence.
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