Module 6 : Le Québec et le Canada de 1896 à 1945
I/ Le Québec et le Canada au début du XXe s. (module 6-1 : 1896 - 1930)
a) Ère de prospérité pour le Canada
Sir Wilfrid Laurier est le premier Premier ministre francophone du Canada (1896-1911)
Deux nouvelles provinces sont créées (Alberta et Saskatchewan) 1905
Le blé est cultivé de façon intensive, notamment dans l’Ouest, ce qui attire des nouveaux
occupants (immigrants encouragés par une politique gouvernementale)
L’industrialisation se poursuit dans les provinces de l’est, surtout le Qc et l’Ontario. : de
nouveaux secteurs voient le jour (hydroélectricité, pâtes et papier, minerais…), de
nouveaux territoires sont développés (Abitibi, Mauricie, Estrie…), et les villes grandissent
(nouveaux quartiers ouvriers, dures conditions de vie), le syndicalisme se développe
(syndicalisme catholique notamment)
Toutefois l’économie est de plus en plus sous l’emprise américaine (aux dépends de
l’Angleterre)
La concentration des entreprises prend de l’ampleur.
b) La Première Guerre mondiale
Le 4 aout 1914, l’Angleterre déclare la guerre à l’Allemagne. Le Canada, par ce fait, s’y trouve
impliqué car il n’a pas de pouvoir sur sa politique étrangère. Un débat national est vite lancé :
Le gouvernement est favorable à la guerre car il pense que la Canada pourrait s’y illustrer.
Ainsi une Union sacrée (alliance des conservateurs de Borden et des libéraux de Laurier) est
créée. Pour les Anglais il faut de plus secourir la mère patrie.
Pour les Français, le Canada n’est pas menacé, donc la guerre n’est pas acceptée (=position
des États-Unis).
Canadiens anglais : solidaires de l’Angleterre (participent à la guerre des Boers)
Canadiens français (Henri Bourassa : fondateur du journal Le Devoir) : nationalistes, veulent
que le Canada soit autonome vis-à-vis de l’Angleterre, et que les Canadiens français soient soutenus
dans leurs distinctions linguistiques et culturelles.
Premières victimes = les immigrants allemands et austro-hongrois : ils devront porter une carte
d’identité spéciale et ne pourront se déplacer librement (8300 déportations)
Le 3 octobre 1914, 30 000 recrues vont vers l’Angleterre pour suivre un entrainement. Fin 1914, ils
sont 50 000…
Le 28 aout 1917, sans tenir compte de l’opposition des Québécois, le gouvernement Borden vote le
Military service Act (service obilgatoire pour les hommes de 20 à 25 ans). car Borden avait promis
à la Imperial War Conference, en 1917, d’augmenter les forces canadiennes à 100 000 hommes.
Cette mesure divise le pays :
Les Canadiens Anglais y sont favorables et accusent les Canadiens Français de ne pas faire leur
part du sacrifice humain. Les Canadiens Français se disent neutres et ont peur d’être dispersés et
sous les ordres d’officiers canadiens anglais.
Cet effort nécessite d’importants capitaux empruntés aux Américains mais surtout aux citoyens
(bons de la victoire). La dette publique augmente donc (de 463 millions en 1913 elle passe à 2,4
milliards en 1918). Un impôt supplémentaire est créé pour soutenir l’industrie militaire. Borden est
réélu en décembre 1917, malgré l’opposition de Québec.
Les Canadiens Anglais y sont favorables et accusent les Canadiens Français de ne pas faire leur part
du sacrifice humain. Les Canadiens Français se disent neutres et ont peur d’être dispersés et sous les
ordres d’officiers canadiens anglais.
La victoire de 1918 met fin à ce problème. Borden exige le retour des forces pour l’automne 1919.
Mai le rapatriement fut lent et les dernières troupes arrivent seulement fin 1920 dans l’indifférence
totale car les Canadiens ont alors d’autres préoccupations comme l’inflation, le chômage et la
pauvreté.
b) Les batailles canadiennes
De février à avril 1915, 10 000 soldats participent à la bataille d’Ypres. Ils font l’expérience de la
guerre de position (des tranchées), des gaz toxiques et surtout des attaques allemandes (5000
victimes).
La 2e bataille, en 1916, dans la Somme est perdue mais du 9 au 14 avril 1917, 4 divisions
canadiennes remportent une éclatante victoire à Vimy. Cette victoire est importante car elle a
interrompu le ravitaillement allemand. Elle a par contre couté la vie à 3600 soldats canadiens.
Passhendaele est une autre victoire pour les troupes canadiennes en 1917.
Conséquences de la Première Guerre Mondiale :
Le Canada est reconnu comme une grande puissance internationale (Notamment à la Société
des Nations), car il est signataire du Traité de Versailles comme État distinct de la Grande-
Bretagne
De ce fait il obtient son indépendance politique au traité de Westminster en 1931
La dette nationale a augmenté
Mais l’économie se porte mieux et le chômage diminue
c) Le nouveau rôle des femmes
Au fédéral, on accorde le droite de vote, et dans toutes les provinces sauf au Québec resté trop
catholique conservateur (suffragettes).
On accorde aussi aux femmes le même statut juridique qu’aux hommes. Même si les femmes sont
toujours exclues de certains domaines professionnels (enseignement supérieur, médecine), leur statut
commence à s’améliorer.
Thérèse Casgrain est la présidente de la ligue pour le droit des femmes
II/ Effets de la crise économique au Québec et au Canada (module 6-2)
(voir chapitre suivant)
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