ECE/GEN/05/P04
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Relance économique modeste dans la zone euro
Pour la zone euro, le PNB en termes réels devrait croître en moyenne de 1,8 % en 2005
(voir tableau 1). Une croissance positive dans le reste du monde devrait contribuer à
soutenir les exportations qui resteront le principal moteur de la croissance. Ce taux de
croissance économique modéré sera associé à une très faible hausse de l'emploi. Le taux
moyen de chômage dans la zone euro sera de 8,9 % en 2005, inchangé par rapport à
l'année précédente. L'inflation devrait légèrement diminuer et se maintenir sous le niveau de
2 % accepté par la Banque centrale européenne.
La politique fiscale devrait rester neutre dans ses grandes lignes (peut-être même
légèrement restrictive) à la fois dans la zone euro et en Europe de l’Ouest dans son
ensemble. Au vu de la fragilité des facteurs de croissance internes et des effets négatifs
d'un euro fort sur la demande domestique et en tenant compte de l'inflation, la politique
monétaire de la zone euro devrait rester du domaine du « wait and see ». La Banque
centrale européenne devrait laisser ses taux d'intérêt inchangés en 2005, mais il existe des
possibilités que ces taux soient diminués si la croissance ralentissait, ceci dans la mesure
où un euro fort diminuerait les effets de l'inflation importée.
Pour l’Europe de l’Ouest dans son ensemble, le taux annuel de croissance économique
devrait être de 2,25 % reflétant ainsi une croissance plus énergique des pays en dehors de
la zone euro. Parmi les quatre plus importantes économies d'Europe de l'Ouest, le taux de
croissance économique se situera significativement en dessous de 2 % en Allemagne et en
Italie. L'activité économique devrait être plus forte en France et au Royaume-Uni avec un
taux de croissance du PNB en termes réels de près de 2 % et de 2,5 % respectivement.
Le taux de croissance moyen dans l’Union européenne dans son ensemble (UE-25) serait
de 2,2 % en 2005. Ce chiffre masque une forte croissance dans les dix nouveaux États
membres de l'Union.
Croissance soutenue en Europe centrale et dans les pays de la Baltique
La croissance économique devrait rester très forte en Europe centrale et dans les pays de la
Baltique (UE-8). Bien que la croissance du PNB ait tendance à ralentir, les indicateurs de
comportement économique tendraient à suggérer des perspectives à court terme très
favorables. En 2005, le taux de croissance de ces pays pourrait ralentir en comparaison
avec celui enregistré en 2004. Mais avec une croissance de 4,25 %, ce taux restera
considérablement supérieur à la moyenne des pays d'Europe de l'Ouest (tableau 1).
L'importance des projets financés par des investissements étrangers devrait permettre
d'accélérer le processus de restructuration en cours et de donner une impulsion aux
exportations. Une consolidation fiscale est envisagée dans certains de ces pays en 2005
mais ses effets sur la demande domestique devraient rester marginaux.
… et dans l’Europe du Sud-Est
La plupart des pays d'Europe du Sud-Est devraient maintenir un taux de croissance élevé
en 2005 mais il est peu probable que les taux très élevés obtenus par certains pays en 2004
soient atteints cette année. Dans son ensemble, la demande domestique devrait rester forte
et fournir un soutien solide à l'activité économique de ces pays. L'amélioration du système
des intermédiaires financiers et une expansion rapide des crédits devraient alimenter la
croissance de la demande et de la production. Dans tous les cas, le PNB en termes réels
devrait croître de plus de 5 % en 2005 (voir tableau 2). Si la Turquie devait être exclue de
cet agrégat régional, alors la croissance annuelle devrait être légèrement inférieure.