Cours M2 - MIT Compacité V. Poupet 19 septembre 2016 I. Prologue Lemme de König Théorème Tout arbre infini à branchement fini contient un chemin infini. 1 / 11 Lemme de König Théorème Tout arbre infini à branchement fini contient un chemin infini. Preuve: Induction à partir de la racine sous-arbre en n infini nombre fini de fils un fils de n a un sous-arbre infini 1 / 11 Lemme de König Théorème Tout arbre infini à branchement fini contient un chemin infini. Preuve: Induction à partir de la racine sous-arbre en n infini nombre fini de fils un fils de n a un sous-arbre infini 1 / 11 Lemme de König Théorème Tout arbre infini à branchement fini contient un chemin infini. Preuve: Induction à partir de la racine sous-arbre en n infini nombre fini de fils un fils de n a un sous-arbre infini 1 / 11 Lemme de König Théorème Tout arbre infini à branchement fini contient un chemin infini. Preuve: Induction à partir de la racine sous-arbre en n infini nombre fini de fils un fils de n a un sous-arbre infini 1 / 11 Lemme de König Théorème Tout arbre infini à branchement fini contient un chemin infini. Preuve: Induction à partir de la racine sous-arbre en n infini nombre fini de fils un fils de n a un sous-arbre infini 1 / 11 Lemme de König Théorème Tout arbre infini à branchement fini contient un chemin infini. Preuve: Induction à partir de la racine sous-arbre en n infini nombre fini de fils un fils de n a un sous-arbre infini Le processus n’est jamais bloqué → chemin infini 1 / 11 Topologie 101 Def. (E, O) espace topologique si E est un ensemble O ⊆ P(E) vérifiant ∅∈O E∈O O est stable par union quelconque O est stable par intersection finie Les éléments de O sont appelés ouverts de E . 2 / 11 Topologie 101 On peut définir un espace topologique en donnant une base d’ouverts O est alors la plus petite partie de P(E) contenant ces ouverts de base vérifiant la définition Def. (E, O) espace topologique si E est un ensemble O ⊆ P(E) vérifiant ∅∈O E∈O O est stable par union quelconque O est stable par intersection finie Les éléments de O sont appelés ouverts de E . 2 / 11 Topologie 101 On peut définir un espace topologique en donnant une base d’ouverts O est alors la plus petite partie de P(E) contenant ces ouverts de base vérifiant la définition Def. (E, O) espace topologique si E est un ensemble O ⊆ P(E) vérifiant ∅∈O E∈O O est stable par union quelconque O est stable par intersection finie Exemples : Les intervalles ouverts dans R Les boules ouvertes dans un espace métrique Les éléments de O sont appelés ouverts de E . La topologie triviale O = {∅, E} La topologie discrète O = P(E) 2 / 11 Quelques définitions Soit (E, O) un espace topologique Def. V ⊆ E est un voisinage de x ∈ E si V est ouvert et x ∈ V 3 / 11 Quelques définitions Soit (E, O) un espace topologique Def. V ⊆ E est un voisinage de x ∈ E si V est ouvert et x ∈ V Def. Une fonction f de E → E est continue si pour tout ouvert V , f −1 (V ) est un ouvert 3 / 11 Quelques définitions Soit (E, O) un espace topologique Def. V ⊆ E est un voisinage de x ∈ E si V est ouvert et x ∈ V Def. Une fonction f de E → E est continue si pour tout ouvert V , f −1 (V ) est un ouvert Def. Une suite (un ) ∈ E N converge vers x ∈ E si pour tout voisinage V de x, il existe n0 ∈ N tel que un ∈ V pour tout n ≥ n0 3 / 11 Compacité Def. Un espace topologique est compact si de tout recouvrement par des ouverts on peut extraire un recouvrement fini 4 / 11 Compacité Def. Un espace topologique est compact si de tout recouvrement par des ouverts on peut extraire un recouvrement fini Def. Un espace topologique vérifie la propriété de Bolzano-Weierstrass si de toute suite infinie on peut extraire une sous-suite convergente 4 / 11 Compacité Def. Un espace topologique est compact si de tout recouvrement par des ouverts on peut extraire un recouvrement fini Prop. Les définitions sont équivalentes sur les espaces admettant une base dénombrable d’ouverts Def. Un espace topologique vérifie la propriété de Bolzano-Weierstrass si de toute suite infinie on peut extraire une sous-suite convergente 4 / 11 Compacité Def. Un espace topologique est compact si de tout recouvrement par des ouverts on peut extraire un recouvrement fini Prop. Les définitions sont équivalentes sur les espaces admettant une base dénombrable d’ouverts Def. Un espace topologique vérifie la propriété de Bolzano-Weierstrass si de toute suite infinie on peut extraire une sous-suite convergente Prop. Les définitions sont équivalentes sur les espaces métriques 4 / 11 II. Retour sur les configurations Distance On munit l’espace des configurations de la distance QZ × QZ → R d d C1 , C2 7→ 1 2min{∥x∥, C1 (x)̸=C2 (x)} Deux configurations sont proches si elles coïncident sur un grand voisinage autour de l’origine. 5 / 11 Distance On munit l’espace des configurations de la distance QZ × QZ → R d d C1 , C2 7→ 1 2min{∥x∥, C1 (x)̸=C2 (x)} Deux configurations sont proches si elles coïncident sur un grand voisinage autour de l’origine. 5 / 11 Distance On munit l’espace des configurations de la distance QZ × QZ → R d d C1 , C2 7→ 1 Topologie métrique 2min{∥x∥, C1 (x)̸=C2 (x)} Ouverts de base sont les boules ouvertes B(c, ϵ) = {c′ ∈ QZ , d(c, c′ ) < ϵ} d Deux configurations sont proches si elles coïncident sur un grand voisinage autour de l’origine. 5 / 11 Interprétations d On se place dans l’espace des configurations QZ Interprétation Les voisinages d’une configuration c sont des ensembles de configurations qui coïncident avec c sur une zone autour de l’origine. Plus la zone est grande, plus le voisinage est fin. 6 / 11 Interprétations d On se place dans l’espace des configurations QZ Interprétation Les voisinages d’une configuration c sont des ensembles de configurations qui coïncident avec c sur une zone autour de l’origine. Plus la zone est grande, plus le voisinage est fin. Interprétation Une suite (cn ) converge vers c si pour tout r ∈ N il existe n0 tel que c et cn coincident sur J−r, rKd pour tout n ≥ n0 6 / 11 Preuve de compacité Théorème d L’espace des configurations QZ est compact 7 / 11 Preuve de compacité Théorème d L’espace des configurations QZ est compact Preuve. On montre que de toute suite infinie on peut extraire une sous-suite convergente Soit (cn ) une suite de configurations ... Pour tout r il existe un remplissage de J−r, rKd qui coïncide avec une infinité de cn On obtient une suite extraite (cϕ(n) ) qui converge vers une configuration c 7 / 11 III. Exemples Sous-shifts États Déf. Un sous-shift est un ensemble de configurations ne contenant pas un ensemble de motifs finis (appelés motifs interdits) Motifs interdits Configuration valide Déf. Un sous-shift qui peut être caractérisé par un ensemble fini de motifs interdits est dit de type fini 8 / 11 Sous-shifts États Déf. Un sous-shift est un ensemble de configurations ne contenant pas un ensemble de motifs finis (appelés motifs interdits) Motifs interdits Configuration valide Déf. Un sous-shift qui peut être caractérisé par un ensemble fini de motifs interdits est dit de type fini Prop. S’il existe des carrés arbitrairement grands ne contenant pas de motifs interdits, alors il existe une configuration n’en contenant aucun 8 / 11 Sous-shifts Déf. Un sous-shift est un ensemble de configurations ne contenant pas un ensemble de motifs finis (appelés motifs interdits) Preuve. Par compacité Soit (cn ) une suite de configurations telle que cr n’a pas de motif interdit sur J−r, rK2 Déf. Un sous-shift qui peut être caractérisé par un ensemble fini de motifs interdits est dit de type fini Il existe une sous-suite convergente La limite c de la sous-suite ne contient aucun motif interdit Prop. S’il existe des carrés arbitrairement grands ne contenant pas de motifs interdits, alors il existe une configuration n’en contenant aucun 8 / 11 Surjectivité des AC Prop. Si tout motif fini apparaît dans l’image d’une configuration par un AC A, alors A est surjectif. 9 / 11 Surjectivité des AC Prop. Si tout motif fini apparaît dans l’image d’une configuration par un AC A, alors A est surjectif. Preuve. Par compacité Soit c une configuration Soit (cn ) telle que pour tout r, A(cr ) coïncide avec c sur J−r, rKd (cr existe par hypothèse) Soit une sous-suite convergente vers c′ Pour tout r, c′ coïncide avec une infinité de cn sur J−(r + 1), r + 1Kd Pour tout r, A(c′ ) coïncide avec une infinité de A(cn ) sur J−r, rKd Pour tout r, A(c′ ) coïncide avec c sur J−r, rKd A(c′ ) = c 9 / 11 Attention à la convergence Définition Un AC est nilpotent s’il existe un état q0 ∈ Q tel que de toute configud ration c ∈ QZ on arrive dans la configuration uniforme ne contenant que l’état q0 Proposition Si un AC est nilpotent, il existe un temps t tel que pour toute configud ration c ∈ QZ , At (c) = q0 Preuve. Par compacité sur la contraposée ? On considère une suite (cn ) telle que An (cn )(0) ̸= q0 On extrait une sous-suite convergente vers c On ne sait pas grand chose sur c... 10 / 11 Attention à la convergence Définition Un AC est nilpotent s’il existe un état q0 ∈ Q tel que de toute configud ration c ∈ QZ on arrive dans la configuration uniforme ne contenant que l’état q0 Proposition Si un AC est nilpotent, il existe un temps t tel que pour toute configud ration c ∈ QZ , At (c) = q0 Preuve. Directe Soit c une configuration univers (contenant tout motif fini) Il existe un temps t tel que At (c) = q0 10 / 11 Caractérisation topologique Th. (G. A. Hedlund) Les automates cellulaires de dimension d et d’états Q sont exactement d d les fonctions continues de QZ → QZ qui commutent avec le shift. 11 / 11 Caractérisation topologique Th. (G. A. Hedlund) Les automates cellulaires de dimension d et d’états Q sont exactement d d les fonctions continues de QZ → QZ qui commutent avec le shift. . Exercice : Prouvez le théorème. Un sens évident, l’autre par compacité en montrant que toute fonction continue est uniformément continue. 11 / 11 Caractérisation topologique Th. (G. A. Hedlund) Les automates cellulaires de dimension d et d’états Q sont exactement d d les fonctions continues de QZ → QZ qui commutent avec le shift. . Exercice : Prouvez le théorème. Un sens évident, l’autre par compacité en montrant que toute fonction continue est uniformément continue. Corollaire Si un automate cellulaire est bijectif, son inverse est également un automate cellulaire. Remarque : Le théorème ne donne aucune information sur le voisinage de l’inverse. 11 / 11