C -Entre assurance et doutes
Après l’effondrement du bloc communiste, et malgré les premiers signes d’érosion de leur puissance
(perte de leur hégémonie financière, développement des critiques à l’encontre de leur modèle,
remise en cause de leur domination politique), ils apparaissent au seuil des années 1990 comme
l’unique superpuissance et semblent près de faire triompher leurs conceptions dans le monde.
- Concurrence avec le Japon / UE
- Rivalités avec la Chine mais elle n’est pas une menace car les EU sont une puissance
complète avec un potentiel démographique (300 M)
- Pauvreté / inégalités : ce seraient 35 à 40 millions vivant dans la pauvreté.
-
http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/22-economie-geopolitique/104104-
reportage-les-etats-unis-les-divisions-de-la-societe
La protection sociale est incomplète et laisse 40 millions d'américains sans couverture
sociale. Le communautarisme est très présent (salad bowl) car les communautés se
mélangent peu et s'affrontent même parfois. D'ailleurs, la société américaine est considérée
comme violente et le taux de criminalité est très élevé. Le port d’armes est garanti par un
amendement de la constitution et les États-Unis détiennent le record de personnes en
prison (0,5%, soit 5 fois plus qu’en France), avec utilisation de la peine de mort dans certains
états (Texas par exemple). Enfin, le pays reste très endetté et la politique militaire est de
plus en plus contestée, car elle coûte cher et se fait au détriment de la politique sociale.
La puissance américaine connaît donc certaines limites notamment à cause de
l'émergence de nouvelles puissances capables de rivaliser. Sa domination est contestée non
seulement à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur du territoire.
III – L’hyperpuissance américaine et ses limites dans le nouvel ordre mondial
A – Vers un nouvel ordre mondial ?
Les années 1990 représentent l’apogée de la puissance des États-Unis, au cours de laquelle ils
tentent d’instaurer un « nouvel ordre mondial » après la guerre froide. Sans adversaire susceptible
de s’opposer à eux, ils s’efforcent alors de promouvoir un système fondé sur la coopération et
l’acceptation par tous les pays de règles communes dont le respect est confié à l’ONU avec le
soutien de l’ « hyperpuissance ». Tout en se posant en modèle, les États-Unis semblent mettre leurs
moyens au service de cet ordre international, au point d’être qualifiés de « gendarmes du monde ».
Il apparaît toutefois assez vite que, si leurs idées dans le domaine économique se diffusent
rapidement, leur conception de la démocratie et des relations internationales se heurte à des
résistances de plus en plus vives. Dossier p. 204-205
Le pays connaît des contestations de plus en plus fortes venant de l'extérieur, en particulier
au sein de l'espace arabo-musulman. En effet, de nombreux intégristes islamiques refusent
l'ordre international et souhaitent éliminer l'influence américaine, comme le rappellent les
attentats du 11 septembre 2001 et la lutte des Américains contre le terrorisme. Les
altermondialistes contestent également la puissance américaine en sollicitant un ordre
international fondé sur la discussion collective, notamment en améliorant le dialogue Nord-
Sud.
B – Les attentats du 11 septembre et leurs conséquences : l’unilatéralisme domine
Elles traduisent à l’orée du XXIème siècle l’érosion de leur puissance économique, base de leur
puissance globale, avec pour corollaire la remise en cause de leur rôle politique dans le contexte
d’une mondialisation accélérée et de l’émergence de nouvelles puissances. De ce point de vue, les
années 2000 marquent un nouveau tournant, notamment à partir du 11 septembre 2001 qui
entraîne un brutal changement d’attitude : se considérant en guerre, les États-Unis affirment le droit
de défendre unilatéralement leurs intérêts, y compris contre l’opinion internationale, revendiquant
le droit de frapper leurs ennemis même préventivement et de diffuser leur modèle au besoin par la