SNS – contribution interassociative - 25/02/2014
5- Une vision globale et prospective de la santé
Lors de l’examen du PRS de la région, la CRSA a souligné le fait que la maitrise des dépenses ne
pouvait être un objectif en soi en raison des particularités de santé de la région Nord-Pas-de-
Calais. Le constat général est que la médecine a été porteuse d’un allongement inespéré de
l’espérance de vie dans l’hexagone. Mais, la région Nord-Pas-de-Calais est sous cet aspect dans
une situation très particulière puisque les écarts d’espérance de vie sont conséquents tant chez
les femmes que chez les hommes.
La médecine et la lutte contre les maladies infectieuses, les causes psychiques de la maladie, la
médecine psychosomatique montrent que l’individu malade n’est pas qu’un patient malade pris en
charge par une médecine hyperspécialisée, un objet de soin isolé de son milieu, de son
environnement familial, social et territorial.
La première révolution pour la stratégie nationale de santé consiste à prendre en compte la réalité
multidimensionnelle de la santé, la situation des personnes dans leur globalité. Dans ce sens, le
modèle de santé reste à construire. La politique de santé doit mettre en priorité absolue la
promotion de la santé de proximité. La place de l’usager, sa participation dans le choix des actions
est une urgence.
6- Des reconnaissances effectives attendues
La contribution inter associative, portée par l’Uriopss et les associations nationales présentes en
région, se doit de rappeler, une nouvelle fois, les éléments absents du débat espérant les
retrouver dans la future loi « santé » qui ne peut pas être que la litanie d’objectifs de santé ou une
nouvelle organisation des « décideurs » chargés de la « vigilance sanitaire » ou en charge de la
planification et de financement. Or la note proposée par le Ministère sur la Stratégie Nationale de
Santé, de fait, perd de la substance en n’identifiant pas les acteurs et en se plaçant sur une
démarche binaire « l’hôpital/médecin généraliste ». Une perspective est ouverte avec le concept
de service public territorial qu’il faut nourrir et qui n’est pas défini.
Des dynamiques sont à poursuivre avec les centres de santé et les réseaux de santé. Ces
acteurs, ancrés dans les territoires, constituent des cadres pertinents d’intervention. Ils sont reliés
à la médecine de ville et offrent un accompagnement.
7- Ouvrir de nouvelles voies
Pour agir sur la santé, la Stratégie Nationale de Santé doit poser les éléments du débat, ouvrir les
alternatives, promouvoir les projets innovants, porter les bonnes pratiques et revoir les modalités
de financement. La SNS doit ouvrir les opportunités d’un changement et faire en sorte que la
confiance des citoyens soit au cœur du débat… et de la réponse de santé.
8- La conception de la santé : travailler autrement
La santé est une composante de la vie et pas que du « soin ». La prévention n’est pas
uniquement du domaine des médecins même si le médecin doit encore s’y impliquer. Mais au
moment où le médecin dispose de moins de temps présentiel, on lui demande davantage. De fait,
le temps médical diminue : comment peut-il dès lors prendre en compte la situation globale du
malade, voire la situation familiale, connaître le lieu de vie des personnes ?
Tout le monde est convaincu de la nécessité d’approche globale du patient mais comment la
mettre en œuvre ?
Dans les faits pour la population « qui n’est pas visible », de nombreux acteurs ; le médico-social
et social jouent le rôle de repérage des populations et contribuent à leurs accès aux soins. Le
médecin généraliste joue un rôle clé. Il est aux premières loges. Ce rôle ne confère pas une
exclusivité d’intervention. Ainsi, pour l’éducation thérapeutique du patient : tous les soignants ont