WT/COMTD/SE/M/3
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développement". Cela signifiait qu'il fallait prévoir une période de transition de plusieurs années, au
cours de laquelle les obligations seraient progressivement appliquées aux ex-PMA.
10. Le représentant des Communautés européennes a dit qu'il avait deux observations à faire. La
première concernait la question de la transition soulevée par le représentant des Maldives. Cette
question sortait du cadre des travaux des Sessions spécifiques du CCD sur les petites économies. Elle
avait également occupé une place importante dans le débat sur le traitement spécial et différencié.
Sans répondre directement à la question soulevée, il lui paraissait évident que les Membres devaient
examiner la question de la transition, la flexibilité actuellement offerte par le système commercial
multilatéral et le type de flexibilité qu'ils souhaitaient pour l'avenir. La sortie du statut de PMA n'était
pas une question qui ne concernait que les petites économies vulnérables. La délégation des CE
souhaitait l'examiner de manière plus approfondie, étant donné la diversité des Membres et le grand
nombre de sujets que couvraient les Accords du Cycle d'Uruguay. Cela ne constituait peut-être pas
une réponse satisfaisante à la question du représentant des Maldives. Cependant, il convenait de
souligner qu'il se posait là une véritable question. La deuxième observation qu'il souhaitait faire avait
trait à la communication du groupe de petites économies (WT/COMTD/SE/W/7) et aux questions
posées par la délégation des États-Unis, en particulier celle concernant la participation d'entités
régionales. Le document WT/COMTD/SE/W/3 se référait à plusieurs reprises à la question de savoir
s'il ne valait pas mieux traiter de certaines questions sur une base régionale, en désignant par exemple
un organisme régional comme l'autorité compétente pour des accords tels que l'Accord antidumping
ou bien les accords relatifs aux subventions, aux obstacles techniques au commerce (OTC) et aux
mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) et si l'on ne pouvait pas en faire davantage pour aider les
petites économies à mettre en commun certaines ressources. La délégation des CE souhaitait que
davantage de travaux portent sur cette question, car ce pouvait être un moyen d'accroître la
participation des petites économies au système commercial multilatéral. On a parlé de réciprocité à
propos de l'article XXIV. Il s'agissait là d'une question qui serait considérée dans le cadre des
négociations sur les règles. La délégation des CE était en faveur de travaux sur ces questions et sur
toute approche régionale analogue à celle adoptée par les CE dans le contexte des Accords de
Cotonou. Les Membres étaient conscients du fait qu'il était difficile, en vue de satisfaire aux normes
et prescriptions de l'OMC, de créer des capacités nationales pour chaque question dont s'occupait
l'OMC. La délégation des CE était disposée à contribuer à des efforts constructifs en matière de
démarches régionales, si celles-ci pouvaient se révéler utiles à cet égard.
11. Le représentant de l'Inde a dit que les Membres avaient brièvement discuté du document
WT/COMTD/SE/W/3, mais que sa délégation n'avait pas été en mesure de formuler des observations
à son sujet. Ce document avait permis de faire avancer le débat sur les petites économies dans les
Sessions spécifiques du CCD, conformément au mandat énoncé au paragraphe 35 de la Déclaration
ministérielle de Doha. Dans le paragraphe en question, les Membres étaient convenus d'examiner les
questions relatives au commerce des petites économies avec pour objectif de définir des réponses aux
questions liées au commerce identifiées pour intégrer davantage les petites économies vulnérables
dans le système commercial multilatéral, et pas de créer une nouvelle sous-catégorie de Membres de
l'OMC. La délégation indienne étudierait les documents du Secrétariat (WT/COMTD/SE/W/4,
WT/COMTD/SE/W/5 et WT/COMTD/SE/W/6) et y reviendrait à une Session spécifique ultérieure.
Tous les documents d'information, les analyses factuelles du Secrétariat et les communications
présentées par différents pays avaient permis aux Membres de mieux comprendre les questions à
l'examen et d'avoir un débat constructif sur les petites économies. La délégation de l'intervenant
examinait encore les propositions contenues dans le document WT/COMTD/SE/W/3, mais il
souhaitait faire quelques commentaires préliminaires et obtenir des précisions sur certaines des
propositions qu'il contenait. S'agissant de la proposition concernant l'article 3.1 a) de l'Accord sur les
subventions et les mesures compensatoires, il souhaitait savoir si elle sous-entendait que les petites
économies pourraient être autorisées à accorder des subventions à l'exportation qui pourraient faire
l'objet de mesures compensatoires ou si l'objectif était de mettre ces subventions à l'abri de telles
mesures. La délégation indienne souhaitait également obtenir des précisions sur la proposition de
désigner des organismes régionaux comme les autorités compétentes pour les questions liées aux