Tumeurs du foie - polys-ENC

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Tumeurs du foie (151)
QS151 Tumeurs du foie, primitives et secondaires
- Diagnostiquer une tumeur du foie primitive et secondaire
Voir aussi chapitre anapath du poly +++
Il faut distinguer les tumeurs malignes des tumeurs bénignes.
I - Les tumeurs malignes comprennent les tumeurs primitives et les métastases
II - Les tumeurs bénignes comprennent les kystes et les tumeurs solides
L'identification de la nature et du caractère malin ou bénin des tumeurs hépatiques est un problème fréquent
et parfois difficile. Le contexte clinique et les examens d'imagerie ont une grande valeur d'orientation. La
ponction dirigée sur laquelle repose le diagnostic histologique formel n'est pas toujours indispensable. La
collaboration entre cliniciens, radiologues et anatomo-pathologistes est capitale pour parvenir à un diagnostic
précis et rapide.
Chez un patient atteint d'une cirrhose, l'apparition d'un nodule dans le foie évoque en premier lieu un
hépatocarcinome. Chez un patient atteint d'une tumeur primitive extra-hépatique, la mise en évidence de
nodules hépatiques oriente vers des métastases. Chez une femme jeune et en bon état général, la
découverte d'une tumeur hépatique solide évoque avant tout une hyperplasie nodulaire focale ou un
adénome du foie. Les kystes biliaires du foie et les angiomes sont le plus souvent de découverte fortuite lors
d'un examen échographique et leurs caractéristiques d’imagerie sont habituellement suffisantes pour poser
le diagnostic. En l'absence de contexte clinique d'orientation ou en cas d'imagerie atypique, le diagnostic
étiologique des tumeurs solides repose principalement sur la ponction biopsie dirigée.
Carcinome hépatocellulaire
I - Epidémiologie et étiologie
Prolifération néoplasique d’origine hépatocytaire, le carcinome hépatocellulaire (CHC) est le plus fréquent
des cancers primitifs du foie. Les autres tumeurs primitives sont rares (cholangiocarcinome) ou très rares
(angiosarcome, carcinome fibro-lamellaire, hépatoblastome, hémangioendothéliome). Le CHC survient
presque toujours sur une maladie hépatique, une cirrhose dans plus de 90 % ou une hépatite chronique
virale préexistante, au terme d’une évolution de 2 ou 3 décennies. C’est la tumeur maligne la plus fréquente
dans le monde. Il existe toutefois une grande disparité géographique. Le CHC est le cancer le plus fréquent
en Afrique et en Asie du Sud-Est en raison de l’infection endémique par le virus B. Dans ces régions, un
grand nombre de sujets sont contaminés à la naissance et deviennent porteurs chroniques du virus. Le CHC
se développe habituellement chez l’adulte jeune au stade de cirrhose virale. Le CHC est beaucoup moins
fréquent dans les pays occidentaux. En France, le CHC se développe surtout sur cirrhose alcoolique après
l'âge de 50 ans. La cirrhose virale C est devenue la deuxième cause de CHC et sa fréquence devrait encore
augmentée au cours des deux prochaines décennies. La cirrhose est un “état précancéreux” mais le risque
de CHC est variable selon la cause (risque plus élevé dans cirrhose virale, alcoolique et hémochromatose
génétique) et selon le degré de la cirrhose. Globalement, l'incidence annuelle de dégénérescence est de 1 à
5 %. Certains agents étiologiques joueraient un rôle dans la carcinogénèse indépendamment de l'état de
cirrhose, notamment le virus de l’hépatite B. Le CHC est plus fréquent chez l’homme que chez la femme.
Différents facteurs ont été incriminés : hormonal, génétique, facteur carcinogène plus fréquent chez l’homme
(ex. : alcoolisme en France).
Le CHC se développe à partir d’un foyer initial localisé, envahit les vaisseaux portes et provoque des
métastases dans le foie lui-même par l’intermédiaire des branches portales. Cela explique le caractère
souvent multiloculaire du cancer et la tendance à la thrombose néoplasique des branches, puis du tronc de
la veine porte.
II - Clinique
1. Le CHC peut compliquer une cirrhose connue ou révéler une cirrhose jusqu'alors compensée et
méconnue:
- hémorragie digestive liée à l'aggravation d'une hypertension portale
- apparition ou aggravation d'une ascite
- ictère ou encéphalopathie secondaire à une insuffisance hépato-cellulaire
Tumeurs du foie (151)
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La survenue d'une décompensation sans cause déclenchante chez un cirrhotique alcoolique abstinent est
particulièrement évocatrice de dégénérescence.
2. Le CHC peut être révélé par des douleurs de l'hypocondre droit et de l'épigastre du fait de l'extension et de
la nécrose tumorale.
3. Parfois, le CHC est dépisté par une échographie chez un patient cirrhotique en l'absence de tout
symptôme.
4. Il faut distinguer à part le CHC développé sur foie sain. C’est une situation très rare. Il se déclare soit par
des signes généraux (asthénie, amaigrissement), soit par des signes hépatiques, isolés ou associés, de
façon variable : masse volumineuse, douleurs de l'hypochondre droit, ictère, hypertension portale. En France,
le CHC sur foie sain est parfois d’un type histologique particulier, très rare, le cancer fibro-lamellaire qui est
de meilleur pronostic que le CHC classique.
III - Examens complémentaires
A - Examens biologiques
1)Biologie hépatique
Les anomalies biologiques hépatiques sont celles de la cirrhose sous-jacente selon sa cause et son degré de
sévérité. Aucune n'est spécifique.
2) Alpha-fœto-protéine (AFP)
C'est un constituant normal des protéines sériques du foetus humain, qui apparaît dès la 6 ème semaine de
vie intra-utérine et qui disparaît quelques semaines après la naissance. De ce fait, le taux d'alphafoetoprotéine est physiologiquement augmentée chez la femme enceinte.
Un taux supérieur à 500 ng par ml chez un sujet cirrhotique signifie la présence d'un CHC avec une
spécificité de 100%. Ce taux est observé dans environ 30 % des formes patentes de CHC. Dans 20 % des
cas, le taux d'AFP est normal. Dans les autres cas, il est intermédiaire et ne permet aucune conclusion. En
effet, une élévation modérée de l'AFP est possible en cas d’hépatite chronique en l'absence de toute
dégénérescence (cette élévation est liée à la régénération hépatocytaire liée au processus hépatitique
chronique).
3) Syndrome paranéoplasiques
Hypoglycémie, polyglobulie, pseudo-hyperparathyroïdisme, pseudo-hyperthyroïdie sont très rares mais
possibles, parfois révélateurs.
B - Examens morphologiques
Ils permettent de suspecter le diagnostic, en mettant en évidence le syndrome tumoral :
-
l'échographie hépatique montre une image nodulaire hypo ou hyperéchogène ou un aspect hétérogène
mal limité. L'étude Doppler Couleur permet de préciser la vascularisation des nodules suspects (le CHC
est hypervascularisé) et de mettre en évidence une thrombose du système porte ou sus-hépatique (le
développement endo-veineux du CHC est très fréquent)
-
le scanner hépatique et l’IRM sont utiles pour préciser la localisation et le nombre de nodules intrahépatiques; leurs indications sont liées aux performances de l'échographie et aux options thérapeutiques
envisageables. Le scanner hélicoïdal met en évidence l’hypervascularisation artérielle du nodule. Le
contraste disparaît au temps portal. Ces caractéristiques sont très évocatrices du diagnostic de CHC.
-
Le bilan d'extension inclue une radiographie pulmonaire.
-
Une scintigraphie osseuse et un scanner thoracique sont réalisés en cas de point d'appel clinique ou si
on envisage un traitement à visée curative (transplantation ou hépatectomie)
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C - Diagnostic anatomo-pathologique
Lorsqu'il existe une cirrhose, un nodule hypervascularisé et une augmentation de l'AFP au-delà de 500
ng/ml, le diagnostic est certain. Sauf protocole thérapeutique particulier, une ponction dirigée pour obtenir
une confirmation histologique n'est pas justifiée compte tenu des complications possibles liées au geste
(risque hémorragique selon le bilan d'hémostase et l'existence ou non d'une ascite).
Lorsque l'AFP n'est pas augmentée, le diagnostic de CHC est évoqué sur un faisceau d'arguments cliniques
et morphologiques. Les examens les plus utiles sont l'échographie, l'échographie doppler et le scanner
hélicoïdal. Dans cette situation, les indications de la ponction dirigée sont plus larges. Elle se discute selon
les options thérapeutiques. Outre le risque hémorragique, elle expose au risque d'ensemencement sur le
trajet (risque évalué à 2 % avec une microbiopsie et à 1 pour 10 000 après ponction à l'aiguille fine). Ce
risque contre-indique pour certains auteurs la ponction percutanée si on envisage un traitement curatif, en
particulier une transplantation. Le diagnostic repose alors sur des arguments d'imagerie typique (tumeur
hypervascularisée à l’échodoppler et au scanner hélicoïdal dans un foie de cirrhose) ou sur un prélèvement
effectuée au cours d'une coelioscopie.
IV – Diagnostic différentiel
1.Autres tumeurs primitives :
- la moins rare : le cholangiocarcinome intrahépatique ; cette tumeur se développe à partir des canaux
biliaires intrahépatiques, dans la majorité des cas sur foie sain. Elle complique parfois une cholangite
sclérosante. Il s’agit d’une tumeur fibreuse (opacification tardive au scanner assez évocatrice de
fibrose). Ces tumeurs peuvent poser un diagnostic différentiel difficile avec des métastases d’un
adénocarcinome (pancréas, côlon, sein à rechercher systématiquement dans cette situation).
- Les autres :
- angiosarcome :tumeur exceptionnelle, parfois induite par l’inhalation de monomère de chlorure
de vinyl ; en fait le plus souvent secondaire à un angiosarcome extrahépatique. Mauvais
pronostic.
- carcinome fibro-lamellaire : c’est en fait une variante du CHC (donc limite du diagnostic
différentiel – peut être aussi présenté comme une forme clinique) . C’est une tumeur rare
développée à partir des hépatocytes avec un important stroma fibreux, apparaissant le plus
souvent avant 50 ans sur foie sain, et d ‘évolution lente. Noter la possibilité de calcifications dans
la tumeur.
hépatoblastome : Tumeur primitive touchant l’enfant avant 3 ans, typiquement avec syndrome
paranéoplasique (puberté précoce) et AFP très élevée.
- hémangioendothéliome épithélioïde : c’est une tumeur développée à partir des cellules
endothéliales. Elle touche le plus souvent le sujet jeune (< 40 ans). Elle est souvent
diagnostiquée au stade métastatique (poumons, peau). L’évolution tumorale est très lente.
2.Métastases : cf infra
V - Pronostic
Il dépend de la taille de la tumeur et de son extension, de la cirrhose sous-jacente et de l’état général du
patient.
Il est particulièrement péjoratif puisque la médiane de survie des patients ayant un CHC parvenu au stade
symptomatique est de quelques mois.
VI - Traitement
Le traitement dépend :
- de l'extension tumorale: taille et nombre des nodules, localisation dans le foie, métastases,
- de la cirrhose sous jacente
- des autres affections associées.
La transplantation hépatique et la résection chirurgicale sont des traitements à visée curative mais sont
rarement possibles :
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-
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La transplantation a l'avantage de traiter la tumeur et la cirrhose sous-jacente. Les indications sont les
suivantes : 1 nodule unique de moins de 3 cm de diamètre ( 5 cm pour certaines équipes) ou bien 3
nodules maximum de moins de 3 cm chacun.
L’exérèse chirurgicale n’est possible qu’en cas de tumeur unique de petite taille (moins de 3 cm ou 5 cm
selon les équipes) chez des malades ayant une cirrhose Child A. La probabilité d’une récidive sur le foie
restant est élevée.
Depuis quelques années se sont développés des traitements percutanés qui ont pour objectif de détruire la
tumeur soit par alcoolisation (injection d'alcool absolu dans le nodule tumoral pour le nécroser), soit plus
récemment par radiofréquence (destruction thermique par une sonde). Ces techniques sont indiquées chez
des patients ayant 1 à 3 nodules ne dépassant pas 3 à 5 cm de diamètre. Aucune étude randomisée n'a
comparé l'efficacité de la résection chirurgicale et des techniques percutanées.
Les traitements médicamenteux sont palliatifs (c’est-à-dire sans perspective de guérison)
a - la chimiothérapie systémique n'a pas fait la preuve de son efficacité. L'intérêt du tamoxifène n'a pas été
confirmé par les études récentes. Il n'y a donc pas d'indication à une chimiothérapie générale ou à une
hormonothérapie en dehors d'un protocole.
b - la chimioembolisation lipiodolée consiste à injecter directement dans l’artère hépatique un agent
antinéoplasique (le plus souvent Adriamycine®) mélangé à du lipiodol qui se fixe préférentiellement sur les
cellules tumorales puis à emboliser les petites artères tumorales avec du spongel. Les contre-indications
sont la thrombose portale et l’insuffisance hépatocellulaire. La chimioembolisation peut parfois entrainer une
nécrose tumorale partielle ou complète, mais son bénéfice en terme de survie n’est pas démontrée
c - En cas de thrombose porte, il est possible d'injecter dans l'artère hépatique du lipiodol contenant de l'iode
131 (Lipiocis) sans embolisation complémentaire.
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Les tumeurs secondaires du foie
Les métastases hépatiques sont les tumeurs hépatiques les plus fréquentes en France. Elles compliquent
principalement les tumeurs abdominales drainées par la circulation splanchnique (côlon, rectum, estomac et
pancréas) mais elles peuvent aussi se voir dans pratiquement tous les cancers généralisés (poumons, seins,
ovaires, rein….).
I- Clinique
1. Circonstances de découverte
Les métastases hépatiques peuvent être asymptomatiques, découvertes par l'échographie lors du bilan préthérapeutique de toute tumeur (les métastases sont dites synchrones) ou lors des examens de surveillance
après traitement de celle-ci (métastases métachrones). Dans cette situation, le diagnostic est évident.
Dans d'autres cas, les métastases hépatiques sont symptomatiques, révélatrices d'une tumeur primitive pas
ou peu symptomatique. L'altération de l'état général, une gêne épigastrique post-prandiale, des douleurs de
l'hypochondre droit plus ou moins intenses sont les principaux signes.
Un cas particulier est représenté par les métastases de tumeurs neuroendocrines. Les métastases des
tumeurs carcinoïdes peuvent être révélées par un syndrome carcinoïde (flush, diarrhée). Les métastases des
tumeurs endocrines peuvent être nombreuses et volumineuses chez un malade encore en bon état général.
2. Examen physique
L'hépatomégalie est le signe le plus fréquent. Elle est sensible à la palpation et présente une surface ou un
bord inférieur bosselé ou nodulaire. La perception d'un souffle localisé est très évocatrice d'un nodule
tumoral.
L'ictère (qui témoigne d'une insuffisance hépato-cellulaire ou d'une compression des voies biliaires), l'ascite
(qui témoigne d'une hypertension portale ou d'une carcinose péritonéale associée) se voient dans les formes
avancées à un stade terminal. Ces signes sont donc exceptionnellement révélateurs. Lorsqu'ils sont
présents, ils sont plutôt évocateurs d'un CHC décompensant une cirrhose méconnue. Ce sont les examens
complémentaires et notamment la ponction dirigée qui permettent de redresser le diagnostic.
L'examen général recherche, d'une part, les signes d'un cancer primitif, d'autre part, d'autres métastases en
particulier un ganglion de Troisier par l'examen des creux sus-claviculaires et une carcinose péritonéale par
les touchers pelviens.
II - Biologie
L'apport de la biologie est limitée parce qu'aucun test ne peut résoudre de façon décisive le diagnostic des
métastases hépatiques.
La biologie hépatique est habituellement perturbée (cholestase anictérique définie par une élévation du taux
des phosphatases alcalines et de la gamma-glutamyl-transpeptidase). Dans environ 10 % des cas, elle est
strictement normale.
Les signes de cytolyse hépatique et les anomalies inflammatoires sont inconstants et n'apportent aucun
argument supplémentaire en faveur de l'existence de métastases hépatiques.
Les marqueurs tumoraux ont un intérêt limité : l'antigène carcino-embryonnaire (ACE) est à un taux
pathologique dans la plupart des cancers digestifs : colo-rectaux et pancréatiques mais il peut être élevé
dans les cancers mammaires, bronchiques ou prostatiques. Il n'a donc pas de valeur d'orientation. Une
augmentation de l’AFP oriente vers un cancer primitif du foie mais chez un homme jeune et en l’absence de
cirrhose, il faut penser à un tératome testiculaire métastasé au foie.
III - Imagerie
L'imagerie détecte les nodules hépatiques. Elle guide la ponction dirigée. Enfin, elle permet de juger du
caractère extirpable ou non de la ou des tumeurs hépatiques.
1) Echographie. C’est l'examen primordial. Cet examen permet de déceler des nodules suspects de
plus de 5 mm de diamètre, de les situer dans le foie, et d'en préciser l'échostructure, enfin de guider
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une biopsie hépatique ou une ponction cytologique transcutanées. Les lésions secondaires sont le
plus souvent hyperéchogènes mais elles peuvent être aussi hypoéchogènes et parfois mixtes.
L’image en cocarde (centre iso ou hyperéchogène avec fine collerette hypoéchogène) est évocatrice.
Parfois l’aspect est anéchogène (par exemple dans les cancers ovariens) rendant le diagnostic
difficile avec les masses kystiques bénignes ou les abcès.
2) Scanographie. Elle complète l'échographie lorsque celle-ci est limitée (cicatrices abdominales,
obésité, malade peu échogène). Elle est indispensable pour la surveillance. Il n’y a pas d’aspect
spécifique de métastases.
3) IRM. Elle peut être nécessaire lorsqu'une exérèse chirurgicale hépatique est envisagée.
Ces deux derniers examens permettent de préciser l'extension anatomique précise préopératoire.
IV. Diagnostic cytologique ou anatomo-pathologique
En l'absence de tumeur primitive, l'identification de la nature histologique des métastases peut orienter la
recherche et elle permet de guider le choix d'une éventuelle chimiothérapie.
V. Diagnostic de la tumeur primitive
Les tumeurs primitives les plus fréquemment à l’origine de métastases hépatiques sont :
- les carcinomes du tube digestif, notamment le côlon
- le pancréas
- les bronches
- les seins.
La répartition des métastases extra-hépatique est variable en fonction de l'origine : les cancers bronchique à
petites cellules et les cancers du sein, métastasent au foie et dans d'autres localisations : os, poumons,
cerveau; le cancer de l'ovaire s'accompagne habituellement d'une ascite néoplasique; les cancers de la
prostate de métastases osseuses; les lymphomes d'adénopathies et/ou de splénomégalie.
Il faut tenir compte du pronostic avant d’entreprendre des explorations complémentaires. Chez un malade en
fin de vie, il faut privilégier le confort de vie. La recherche d’une lésion primitive n’a de sens que si elle peut
améliorer la prise en charge c’est-à-dire la qualité de vie du malade. Il faut rechercher en priorité soit un
cancer chimiosensible (lymphome malin, tumeur embryonnaire, cancer de l'ovaire, séminome, cancer
bronchique à petites cellules, tumeur endocrine pancréatique, tumeur carcinoïde) ou un cancer hormonosensible (sein, endomètre, prostate). D'autre part, il faut rechercher un cancer du côlon potentiellement
obstructif et justifiant l'exérèse palliative de la tumeur primitive ou la mise en place d’une prothèse colique par
voie endoscopique pour éviter un accident occlusif si toutefois la survie estimée du patient peu faire craindre
la survenue de ces complications.
La recherche de la tumeur primitive est d’abord clinique. L’échographie et le scanner réalisés pour préciser
l’atteinte hépatique permettent dans le même temps une exploration abdominale. La radiographie pulmonaire
systématique permet de dépister des lésions secondaires voire un aspect évocateur de tumeur bronchique
primitive. Selon les signes d’orientation, une exploration endoscopique haute ou basse peut être indiquée.
En l’absence de signes d’orientation, la ponction dirigée d’une lésion hépatique confirme la nature maligne et
peut permettre d’orienter le diagnostic de la tumeur primitive.
III - Méthodes thérapeutiques
A - Chirurgie
La résection est la seule thérapeutique à visée curative ; elle est surtout justifiée pour les métastases des
cancers primitifs coliques ou rectaux. La résécabilité est alors fonction de la taille, du nombre de métastases,
et de leur diffusion : une métastase unique est une bonne indication opératoire. Par ailleurs, le pronostic
dépend de l'intervalle libre séparant la découverte de la lésion primitive de l'apparition de la métastase : plus
celui-ci est long, meilleur est le pronostic. La chirurgie peut être discuté après une chimiothérapie efficace.
Dans certains cas, une embolisation portale permet dans un premier temps d’hypertrophier le lobe hépatique
non métastatique et d’effectuer secondairement une exérèse hépatique qui n’était pas possible
immédiatement.
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B - Chimiothérapie
Dans le cas des métastases des cancers recto-coliques, la chimiothérapie générale qui utilise le 5flurouracile (5FU) avec acide folinique, l'oxaliplatine et l'irinotécan améliore la survie moyenne et la qualité de
vie. La chimiothérapie est arrêtée en cas de toxicité importante, de progression tumorale après 2 mois ou
d'altération de l'état général. En cas de régression tumorale sous chimiothérapie, il faut toujours rediscuter la
possibilité d'une exérèse chirurgicale.
Dans les autres cancers, la chimio-sensibilité est très variable selon la localisation primitive. Les cancers les
plus sensibles sont le cancer de l'ovaire, le cancer du sein, les cancers bronchiques à petites cellules, les
cancers endocrines de l'appareil digestif, le séminome et certains cancers embryonnaires ainsi que les
localisations hépatiques des hémopathies. La chimiothérapie peut obtenir des régressions tumorales et des
rémissions cliniques mais pratiquement pas de guérison sauf en cas d’hémopathies et de séminomes.
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Tumeurs bénignes non kystiques du foie
Parmi les tumeurs bénignes non kystiques du foie, il importe de connaître : l’hémangiome qui est la plus
fréquente, l’hyperplasie nodulaire focale (HNF) et l’adénome du foie qui se voient principalement chez la
femme jeune.
Hémangiomes (ou angiomes)
Ce sont des tumeurs bénignes conjonctives formées par des cavités bordées par un endothélium dans
lesquelles le sang circule lentement. Elles sont généralement de petite taille (moins de 4 cm), multiples une
fois sur 2.
Les hémangiomes sont fréquents (2 à 5 % de la population générale) et prédominent chez la femme (2/3).
Ils sont habituellement asymptomatiques (pas de signes cliniques- biologie hépatique normale) et découverts
fortuitement. Ils ne dégénèrent jamais et se compliquent très rarement.
1. Diagnostic
-
Circonstances de diagnostic :
Le plus souvent le diagnostic est fortuit lors d’un examen d’imagerie demandé pour une autre raison
voire plus rarement lors d’une intervention chirurgicale (si l’angiome est superficiel).
L’examen physique est normal sauf exceptionnel hémangiome de grande taille palpable avec parfois
souffle systolique.
Exceptionnellement, l’hémangiome est découvert à l’occasion d’une complication (cf infra).
-
Biologie :normale
-
Echographie : elle met en évidence typiquement une image hyperéchogène bien circonscrite. Dans les
lésions de grande taille, des zones hypoéchogènes peuvent être observées, rarement des calcifications.
Dans les formes typiques, l’échographie est diagnostique et ne justifie pas d’autre examen.
-
Scanner hépatique : il met en évidence une zone hypodense qui après injection s’opacifie de la
périphérie (aspect en mottes) vers le centre avec un remplissage complet du nodule au temps tardif.
-
IRM : cet examen montre une lésion hyperintense en T2 qui est très caractéristique. En pratique, lorsque
le contexte clinique et l’échographie ne permettent pas un diagnostic de certitude, l’IRM (et non le
scanner) est l’examen de choix pour poser le diagnostic.
2. Evolution
-
le plus souvent non compliquée. En l’absence de signe clinique, pas de surveillance.
exceptionnellement compliquée :
- Rupture spontanée ou provoquée par un traumatisme, intrapéritonéale si l’hémangiome est
superficiel
- Gène mécanique si l’hémangiome est volumineux
- Thrombose dans l’angiome à l’origine de fièvre et douleurs
- Thrombopénie et fibrinopénie en rapport avec des phénomènes de coagulation dans
l’hémangiome
3. Traitement
L’hémangiome ne justifie aucun traitement en dehors des exceptionnelles complications, ni aucune
surveillance.
Il n’y a pas de contre-indications aux contraceptifs oraux.
Hyperplasie Nodulaire Focale (HNF)
C’est une tumeur bénigne formée par des nodules d’hépatocytes séparés par des travées fibreuses. Il existe
souvent une zone centrale fibreuse en étoile d’où irradient les travées qui séparent les nodules
d’hépatocytes. Environ 1 fois sur 3, les lésions sont multiples.
Tumeurs du foie (151)
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L’HNF touche principalement les femmes de 15 à 40 ans. Elle est beaucoup moins fréquente que les
hémangiomes mais beaucoup plus que les adénomes (prévalence HNF = 0,03 % ; adénome du foie <0,001
%). Le développement d’une HNF n’est pas favorisé par la prise de contraceptifs oraux.
1. Diagnostic
-
Circonstances de diagnostic :
Le plus souvent le diagnostic est fortuit lors d’un examen d’imagerie demandé pour une autre raison
voire plus rarement lors d’une intervention chirurgicale (si l’HNF est superficiel).
Parfois l’HNF est responsable de douleurs de l’hypocondre droit.
L’examen physique est normal sauf si l’HNF est de grande taille et devient alors palpable.
Exceptionnellement, l’HNF est révélée par des complications (cf infra).
-
Biologie : le plus souvent normale.
-
Echographie : elle met en évidence typiquement une image le plus souvent isoéchogène, ou bien parfois
légèrement hypo ou hyperéchogène. Le doppler peut mettre en évidence un signal artériel au centre de
la tumeur, très évocateur du diagnostic d’HNF.
-
Scanner hépatique : il met en évidence une lésion généralement hypodense avec une prise de contraste
intense au temps artériel et une zone hypodense centrale correspondant à la « cicatrice fibreuse ».
-
IRM : cet examen montre une lésion homogène, non encapsulée, hypervasculaire aux temps artériels et
surtout comportant une zone « cicatrice » fibreuse centrale en étoile qui est hyperintense en IRM T2.
-
La biopsie dirigée n’est indiquée qu’en cas de lésion atypique avec une imagerie ne permettant pas le
diagnostic. Le diagnostic anatomo-pathologique sur biopsie peut être difficile. Lorsqu’il persiste un doute
avec un adénome ou une tumeur maligne, l’indication d’une résection chirurgicale doit être posée.
2. Evolution
-
le plus souvent non compliquée. En l’absence de signe clinique, pas de surveillance.
exceptionnellement compliquée :
- Hémorragie intratumorale ou intrapéritonéale
- Gène mécanique si l’HNF est volumineuxse
3. Traitement
L’HNF ne justifie aucun traitement en dehors des exceptionnelles complications.
Il n’y a pas de contre-indications aux contraceptifs oraux.
Adénome du foie
C’est une tumeur bénigne formée par des hépatocytes normaux (parfois stéatosiques) disposés en travées,
parfois encapsulée. Les canaux biliaires sont totalement absents de la structure. Lorsque la tumeur est
volumineuse, elle contient généralement des zones de nécrose et hémorragiques. Le plus souven,t,
l’adénome est unique. Dans de rares cas, les adénomes sont multiples. Il s’agit alors d’une adénomatose
(>10 adénomes) qui touche également l’homme et la femme et qui expose à un risque élevé d’hémorragie
intratumorale ou intrapéritonéale.
L’adénome touche principalement les femmes de 15 à 40 ans. Elle est beaucoup moins fréquente que
l’HNF (prévalence HNF = 0,03 % ; adénome du foie <0,001 %). Le développement d’un adénome est
favorisé par la prise de contraceptifs oraux surtout si ils sont fortement dosés en oestrogènes ou par la prise
de stéroïdes anabolisants. La fréquence des adénomes du foie a considérablement diminué depuis
l’introduction des contraceptifs oraux faiblement dosés.
Le problèmes posés par l’adénome du foie sont les suivants :
- risque hémorragique
- risque minime mais non nul de transformation maligne
- difficulté du diagnostic différentiel avec une tumeur maligne bien différenciée
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1. Diagnostic
-
Circonstances de diagnostic :
Le plus souvent le diagnostic est fortuit lors d’un examen d’imagerie demandé pour une autre raison
voire plus rarement lors d’une intervention chirurgicale (si l’adénome est superficiel).
Parfois l’adénome est responsable de douleurs de l’hypocondre droit.
L’examen physique est normal sauf si l’adénome est de grande taille et devient alors palpable.
Parfois, l’adénome est révélée par des complications (cf infra).
-
Biologie : le plus souvent normale.
-
Echographie : elle ne met pas en évidence d’aspect caractéristique. La lésion peut être iso, hypo ou
hyper échogène. L’aspect est variable selon l’existence ou non d’hémorragie intratumorale. Elle est alors
plus ou moins hétérogène.
-
Scanner hépatique : il met en évidence une lésion iso ou hypodense (si stéatose) et après injection, une
opacification précoce souvent hétérogène du fait des zones de nécrose et hémorragiques.
-
IRM : cet examen montre une lésion homogène ou hétérogène et hypervascularisée. L’hématome
intratumoral donne un signal hyperintense en T1.
-
La biopsie dirigée est indiquée en cas de lésion atypique avec une imagerie ne permettant pas le
diagnostic. Le diagnostic anatomo-pathologique sur biopsie peut être difficile. Lorsqu’il persiste un doute
ou lorsque le diagnostic d’adénome est posé, l’indication d’une résection chirurgicale doit être retenue.
Toutefois, lorsque le nodule est inférieur à 3 cm, certains conseillent l’arrêt des contraceptifs et une
surveillance. L’indication opératoire est retenue si le nodule grossit.
2. Evolution
-
En l’absence de traitement chirurgical, l’arrêt des oestrogènes peut se traduire inconstamment par une
lente diminution de volume. A l’inverse, en cas de grossesse, le volume peut augmenter.
Les risque évolutifs sont l’hémorragie intratumorale ou intrapéritonéale et la transformation maligne
(risque élevé si adénome sur stéroïdes anabolisants, très faible si adénome sur contraceptifs oraux).
3. Traitement
Compte tenu des risques évolutifs et les difficultés de diagnostic différentiel avec une tumeur maligne bien
différenciée, l’adénome relève du traitement chirurgical.
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Tumeurs du foie (151)
Tumeurs kystiques du foie
La tumeur kystique la plus fréquente est le kyste biliaire simple. Il faut la différencier principalement des
kystes parasitaires (kyste hydatique, échinococcose alvéolaire) et des métastases hépatiques qui prennent
parfois un aspect kystique. Pour être complet, on peut citer les autres tumeurs kystiques qui sont
exceptionnelles : kyste endométriosique, kyste cilié, cystadénome et cystadénocarcinome hépatobiliaire,
tumeurs conjonctives primitives bénignes et malignes.
Kyste biliaire simple du foie
C’est une cavité remplie d’un liquide séreux et bordée d’un épithélium biliaire. Cette cavité n’est pas
communicante avec l’arbre bilaire. Le diamètre est variable de quelques millimètres à plus de 10 cm. Il
existe plusieurs kystes dans environ la moitié des cas.
Le kyste biliaire simple du foie est très fréquent (prévalence de 3 à 4 % dans la population générale). Il est le
plus souvent diagnostiqué fortuitement . L’échographie est le plus souvent suffisante pour poser le
diagnostic. Les complications sont exceptionnelles. Il n’y a pas de risque de transformation maligne.
1. Diagnostic
-
Circonstances de diagnostic :
Le plus souvent le diagnostic est fortuit lors d’un examen d’imagerie demandé pour une autre raison
voire plus rarement lors d’une intervention chirurgicale (si le kyste est superficiel).
Lorsque le kyste est volumineux, il paut être responsable de douleurs de l’hypocondre droit.
L’examen physique est normal sauf si le kyste est de grande taille et devient alors palpable.
Exceptionnellement, le kyste bilaire est révélé par des complications (cf infra).
-
Biologie : le plus souvent normale.
-
Echographie : elle met en évidence une image anéchogène bien limitée avec renforcement postérieur.
Elle est suffisante pour poser le diagnostic dans l’immense majorité des cas. Elle permet également
d’examiner les reins pour éliminer une polykystose hépatorénale (cf diagnostic différentiel).
-
Le scanner hépatique et l’IRM sont exceptionnellement nécessaires.
2. Diagnostic différentiel
Les difficultés diagnostiques sont rares. Il faut toutefois garder en mémoire les pièges diagnostiques
possibles :
-Métastases d’allure kystique, notamment dans les cancers endocriniens : le diagnostic repose sur le
contexte. Un aspect atypique sur les examens d’imagerie doit faire évoquer ce diagnostic.
-Kyste hydatique :
La contamination par echinococcus granulosus se fait à partir des selles d’un chien parasité (hôte définitif).
La maladie est fréquente dans les zones d’élevage du mouton (hôte intermédiaire) càd bassin méditerranéen
not. Afrique du Nord. Le kyste hydatique peut être asymptomatique découvert fortuitement ou révélé par des
douleurs parfois accompagnées de manifestations allergiques. L’échographie permet le plus souvent
d’évoquer le diagnostic : calcifications dans la paroi du kyste, présence de vésicules filles dans le kyste,
décollement mural. Néanmoins, le kyste hydatique est parfois indiscernable d’un kyste biliaire simple à
l’échographie. Selon contexte, il faut demander une sérologie en sachant qu’elle peut être négative en cas de
kyste hépatique (dans environ 10 % des cas). L’éosinophilie est possible (si fissuration) mais inconstante,
souvent absente. La ponction expose à un risque de dissémination avec choc anaphylactique. Le traitement
est chirurgical.
(voir cours kyste hydatique maladies infectieuses).
-Echinococcose alvéolaire : la contamination par echinococcus alveolaris se fait en mangeant des fruits
sauvages souillés par les selles d’un renard parasité. Contrairement à l’hydatidose, les kystes de
l’échinococcose sont de petite taille et tendent à envahir le foie de proche en proche en déterminant des
Tumeurs du foie (151)
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lésions de nécrose. Le diagnostic d’imagerie ne pose pas de problème différentiel avec les kystes biliaires
simples.
-Cystadénome : c’est une tumeur rare (100 à 1000 fois moins fréquente que le kyste biliaire simple) non
communicante avec l’arbre biliaire. Le risque est celui de sa transformation carcinomateuse en
cystadénocarcinome. Le diagnostic doit être suspecté lorsque l’échographie met en évidence des échos
dans la lésions kystiques correspondant à des cloisons ou à des formations papillaires développées à partir
des parois. Le cystadénome peut se compliquer d’hémorragie intrakystique ou d’infection. Il peut comprimer
les voies biliaires et se transformer en cystadénocarcinome. Le traitement du cystadénome est chirurgical.
-Syndrome de Caroli : il s’agit d’une malformation congénitale caractérisée par une dilatation des voies
biliaires intrahépatiques de tout ou partie du foie. Il s’agit donc de formations kystiques communicantes avec
l’arbre biliaire. Cette atteinte biliaire peut être associée à une fibrose hépatique congénitale ou à des
malformations des voies biliaires extrahépatiques (kyste du cholédoque). Le syndrome de Caroli est le plus
souvent révélé par des épisodes d’angiocholite. Les risques évolutifs sont principalement infectieux mais il
existe également un risque de transformation en cholangiocarcinome.
Enfin, connaître la possibilité de kystes biliaires multiples entrant dans le cadre des polykystose :
- polykystose hépato-rénale :
C’est une maladie génétique autosomique dominante. Elle se caractérise par une polykystose rénale et
une polykystose hépatique. Dans environ 10 % des cas, il existe un anévrysme crânien. Les kystes
rénaux précèdent l’apparition des kystes bilaires qui sont tout à fait exceptionnellement révélateurs de la
maladie dans des cas sporadiques. L’évolution se fait vers l’insuffisance rénale. Les kystes hépatiques
sont multiples et parfois volumineux. Ils sont alors une source d’inconfort et de douleurs abdominales.
D’autre part, le risque d’infection est augmenté chez les transplantés rénaux sous immunosuppresseurs.
Une intervention chirurgicale (résection des segments les plus atteints et fenestration des kystes peut
être proposée.
- récemment a été décrite la polykystose hépatique isolée, également d’origine génétique : l’atteinte est
limitée au foie.
3. Evolution
-
le plus souvent non compliquée. En l’absence de signe clinique, aucune surveillance n’est nécessaire.
exceptionnellement compliquée :
- Hémorragie intrakystique
- Infection du kyste
- Gène mécanique si le kyste est volumineux
4. Traitement
Le kyste biliaire simple ne justifie aucun traitement en dehors des exceptionnelles complications. En cas de
kyste volumineux et symptomatique, le traitement consiste en une fenestration du dôme saillant. Une
alternative en cas de risque opératoire est la ponction avec injection de produit sclérosant (la reconstitution
du kyste est systématique si on se limite à une ponction simple.
Il n’y a pas de contre-indications aux contraceptifs oraux.
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