Le beau chez les philosophes

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Le beau chez les philosophes
Kant vs Hegel
C’est à partir du XVIIIème siècle qu’apparaît le problématique du jugement esthétique et donc
de l’étude du « beau ». Le beau est une notion saisie par les sens, il est définit par la perception,
la culture, le goût de chaque individu. C’est dans ce contexte que Kant va élaborer sa réflexion
de l’art. Il analyse l’esthétique en tant que jugement. Ce jugement est divisé en deux parties : le
jugement particulier et l’universel.
Le jugement universel est défini par une idée commune et est donc déterminant, il porte sur les
objets naturels et consiste à appliquer une idée ou des concepts avant toute expérience ou
raisonnement.
Le jugement particulier propre à un individu pose bien plus de difficultés comme nous allons le
voir à présent.
Selon Kant le jugement du gout ne passe pas par une expérience mais tend vers l’universalité,
de nos jours on utilise le mot « beau » pour définir une sensation que l’on ne pense pas
seulement personnelle. Mais le gout ne peut pas être ramené à cela car il suppose une
connaissance culturelle, d’être cultivé. Le « gout » n’est pas une chose due, il faut l’éduquer.
Pour Kant qui se refuse à employer le terme d’esthétique, le jugement du gout ne peut être une
science du sensible.
Kant s’intéresse alors au domaine principal du jugement réfléchissant : la nature et l’art.
Tout d’abord la catégorie du beau. Kant considère le beau comme désintéressé ; car ce
jugement ne définit l’objet lui-même mais l’affect qu’il fait naitre en nous. C’est une question de
plaisir sans même une analyse propre de l’objet. Ensuite, « est beau ce qui plait universellement
sans concepts », puisque le jugement esthétique est désintéressé alors l’on pourrait le considérer
comme valable pour tous, en cela l’on peut dire que le beau est une notion sans fin, il ne vise
rien au-delà de lui-même.
Pour Kant il ne peut exister de science du « beau » mais un autre philosophe Hegel, vient
s’opposer à Kant avec sa théorie de la science philosophie du « beau artistique ». Hegel pense
que Kant est resté à un point de vue subjectif. Pour Hegel le jugement est un déploiement, un
mouvement qui précède l’individu, qui le traverse et va le dépasser afin de devenir collectif,
universel. L’art est une manifestation de l’esprit qui n’est aucunement individuel comme l’est la
conscience. L’art ne peut donc être une imitation de la nature car l’esprit est différent de la
nature le beau naturel ne peut être donc pas jugé de la même manière que le beau artistique.
L’œuvre peut être objet de science puisqu’il découle également de la pensée de l’homme.
Pour Hegel l’on ne peut donner une définition de l’art qui ne pourrait changer, car l’idée du
beau évolue dans l’histoire comme la définition que l’on veut donner à l’art à travers lui.
L’homme et son environnement évolue ainsi que sa perception des choses.
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