De la philosophie de la nature
à la philosophie de l’esprit
Traduit de l’allemand par Marc Géraud
Richard KRONER
Richard KRONER
De Kant à Hegel
De Kant à Hegel - VOLUME 2
ISBN : 978-2-343-01299-5
35 €
La période de l’Idéalisme allemand, celle illustrée par
la double fi gure de la philosophie critique puis romantique
allemande, est justement celle qui va « De Kant à
Hegel », d’environ 1780 à 1820. Cette période, d’abord
fécondée par les courants multiples du luthérianisme, du
développement scientifi que (Newton, Lavoisier), et de la
pensée prérévolutionnaire française, aura été à la source
de toutes les grandes formules du génie moderne (Marx,
Freud, Einstein…).
La crise actuelle de la philosophie et de certains des
savoirs connexes dans la culture (psychologie, psychanalyse,
pensées économique et politique) devrait inviter à un retour,
nécessaire et salutaire, aux sources de cette période 1780-
1820, d’où ont surgi pour l’esprit moderne, après la phase
préparatoire de la pensée française classique (Descartes,
Pascal) puis des Lumières (Diderot, Voltaire, Rousseau), les
deux démarches de pensée somme toute assez parentes
de Marx et de Freud.
Écrit entre 1920 et 1923, ce second volume de l’œuvre
célèbre de Richard Kroner développe, comme dans un
second tour de spire plus large, les résultats présentés par
le premier. Schelling convertira l’idéalisme de Kant d’abord
dans une philosophie de la nature (1797-1802), pour en faire
une philosophie de l’identité évoluant elle-même vers une
philosophie de l’esprit. Alors intervient Hegel pour produire
une Encyclopédie (1807-1830) intégrant la Logique, la Nature
et l’Esprit, dans le cadre d’une philosophie de l’histoire.
Logique (Lacan), Nature (Deleuze), Esprit (Foucault), on
n’aura encore parlé que de cela entre 1960 et 1990, mais
dans le décousu et plutôt dans la polyphonie, voire parfois
la cacophonie. Aujourd’hui que ces brillants oiseaux sont
partis, on voudrait tout réduire à la Nature, cependant que
celle-ci s’effi loche et se détruit sous nos yeux.
Émile Jalley
Docteur en médecine, psychiatre et germaniste, Marc
Géraud continue avec cette traduction son travail d’ouverture
sur la pensée allemande.