Chez les Romains, les acteurs étaient fort méprisés et on les recrutait presque exclusivement parmi
les affranchis ou les esclaves. A l’ordinaire, les acteurs étaient réunis en compagnies sous les ordres
d’un chef qui était lui-même un esclave ou un affranchi, et qui écrivait souvent des pièces pour sa
propre compagnie. Ces pièces trouvaient place dans les spectacles gratuits que l’État offrait au
peuples elles étaient représentées entre des combats de gladiateurs, des danses ou des mêlées de
bêtes fauves. Les masques furent adoptés par les acteurs. Toutefois, l’emploi n’en fut guère
généralisé que dans les palliatae, après l’époque de Térence. Aux magistrats qui présidaient les fêtes
était échu le soin de payer l’auteur et les acteurs. Honoraires peu considérables et même honoraires
nuls quand la pièce était sifflée. Au fond, le peuple romain préférait mille fois à toutes les pièces du
monde les jeux du Cirque qui flattaient au moins ses instincts de Sauvagerie.
Les plus grands auteurs latins sont :
- Plaute, Titus Maccius Plautus (v.254 av. J.-C.-184 av. J.-C.) : Poète comique latin très
populaire dans la Rome antique. On ne sait presque rien de sa vie, sauf qu'elle fut
mouvementée, et qu'il ne se consacra à la poésie qu'après 215. Ses comédies, dont vingt
sont parvenues jusqu'à nous, et qu'il est impossible de dater, montrent avec beaucoup de
verve le petit peuple romain: Amphitryon, Le Soldat fanfaron, Les Ménechmes,
L'Aulularia, (La Comédie de la Marmite.) a inspiré Molière, qui en a tiré le sujet de L'Avare et
qui repris également Amphitryon.
- Terence, Publius Terentius Afer (v.190 AV.J-C - 159 av. J-C) : Poète comique latin, est né à
Carthage. Ses comédies, inspirées du Grec Ménandre, font s'affronter des personnages
décrits avec une grande finesse psychologique et animés de bons sentiments : L'Andrienne,
L'homme qui se punit lui-même, L'Hécyre, L'Eunuque, Les Adelphes, Phormion (dont
s'inspira Molière dans Les Fourberies de Scapin.)
Le Moyen Age.
Le théâtre, tombé en désuétude, a été réintroduit en France par le clergé : Il était indispensable pour
éduquer religieusement tout un peuple qui incapable de lire, ne pouvait avoir accès aux textes sacrés.
Le drame liturgique.
Il est en latin et représente des passages de la Bible. Il n’est joué que par des ecclésiastiques au sein
même de l’église.
Le drame semi- liturgique.
Le plus connu est Le jeu d’Adam. Il est joué en français sur le parvis de l’église.
La vie des saints et les miracles.
Les Mystères ou les Passions.
Ils étaient consacrés à la vie du Christ, aux légendes bibliques, à la glorification de Dieu le Père.
Commencés avec quelque gravité. Ils ont disparu assez rapidement car ils étaient trop longs et trop
profanes.
- Pour les mystères pieux. la décoration suivait une règle précise :
Il y avait trois échafauds superposés représentant l’enfer, le purgatoire et le ciel. Dans le
bas se trouvait l’enfer, figuré par une énorme gueule de diable, rouge, velue, et entourée de
diablotins crachant du feu. Au milieu. C’était le purgatoire. Le décor était moins terrible il
s’harmonisait avec le vénérable Adam et l’accorte Ève. Dans le haut enfin, le décor
représentait le ciel. On y voyait, peints sur la toile, des nuages, des anges, et, assis au beau
milieu, Dieu le Père, qu’entouraient des Saints à la longue barbe.
- Ces trois décors restaient immobiles. Ils étaient fixés sur des charpentes au travers
desquelles grimpaient des escaliers pour permettre L’ascension de l’âme qui partie de l’état
de péché, arrivait à la félicité céleste. Devant chacun des trois décors une vraie scène aussi
s’étendait, car les acteurs étaient nombreux et souvent on faisait figurer des animaux,
comme la vache de Bethléem ou bien encore l’ânesse de Balaam.
═► Juste après, le Clergé a délaissé le théâtre, le jugeant trop profane, et diabolique, les comédiens
ont été excommuniés.
La farce.
Très satirique, elle est liée à l’essor de la bourgeoisie. L’une des plus connues est La farce de
maître Pathelin. 3