Serinus serinus LE SERIN CINI Serinus serinus LE SERIN CINI Descriptif Chant Habitat Régime Nidification Dimorphisme sexuel Migration Répartition géographique Standard COM Introduction de mutation par métissage Le Serin cini mutant Monographie sur le serin cini de Marcel RUELLE DESCRIPTIF Si le genre Spinus (les tarins) est originaire d’Amérique, le continent Africain est le berceau du genre Serinus. Le Serin cini est le seul représenté sur le continent Européen. Le serin cini appartient aux oiseaux présents en Europe qui tombent, sous la législation en vigueur pour les oiseaux indigènes. Ordre Passeriformes Famille Fringillidés Sous-famille Carduelinae Genre Serinus Nom binominal Serinus serinus Le Serin cini (Serinus serinus), proche parent du fameux Serin des Canaries, est largement répandu en Europe. Le Serin cini est le plus petit représentant de la famille des fringillidés. Outre sa petite taille, ce passereau d'humble apparence se distingue par sa silhouette plutôt ronde et son bec très court, de forme conique. Le mâle a la tête et la poitrine d'un jaune vif, teinté de reflets verdâtres, de même que le croupion. Ses joues sont vert olive. Le dos et les ailes gris-vert sont rayés de stries sombres tout comme le ventre qui est de teinte plus claire. À l'automne son plumage perd toutefois en éclat, le jaune de la face et du poitrail s'atténue jusqu'à disparaître complètement. La femelle est à peu près similaire, mais plus terne et plus nettement striée. Les jeunes ont une robe brunâtre et rayée qui ne présente aucune caractéristique susceptible d'attirer l'attention, et sont de ce fait plus difficiles à identifier. Le Serin cini mâle Le Serin cini femelle CHANT Le chant du mâle consiste en de longs trilles «Sisisisi» sur des notes aigües s'enchaînant, alertement espacés de brefs silences, émis d'un endroit proéminent. Au printemps, le mâle se distingue par son vol démonstratif, chaloupé et majestueux qu'il effectue au dessus des cimes des arbres en chantant à tue-tête. HABITAT Il vit surtout dans les villages et les villes, aimant la proximité des installations humaines, ou les boqueteaux, les jardins et les parcs, les cimetières et les vergers lui offrent un habitat apprécié. Dans les régions méridionales, où il abonde le plus, il est l'hôte des oliveraies, des clairières, du maquis et des broussailles. Là on l'entend chanter du levant au couchant dans les pinèdes et les massifs de chênes verts ou les allées de cyprès. Il est paisible, sociable et peu farouche. Assez mobile et actif, le cini aime flâner en petite troupe à l'instar des autres fringillidés : pinsons, linottes, verdiers, chardonnerets, auxquels il se joint volontiers. REGIME Il se nourrit le plus souvent à terre, picorant de menues graines d'herbes sauvages telles que plantain, séneçon, mouron et diverses graminées qu'il recueille en se faufilant parmi les herbes folles, au bord des chemins, dans les jachères, les gazons un peu sauvages, les foins et les vignes. Dans les potagers, il se régale bien volontiers des graines des salades et des plantes maraîchères (radis, navets...). Les petites semences d'arbres comme celles des bouleaux et des aulnes, ou quelquefois des conifères lui procurent une pitance d'appoint. Presque exclusivement granivore, il complète toutefois son menu d'un peu de verdure et de quelques chenilles consommées à l'occasion. NIDIFICATION Au printemps, l'oiseau perd de sa sociabilité. Son instinct territorial devient alors très fort, le mâle défend un territoire d'environ un hectare. Il repousse fermement les intrus et exerce sur la femelle une surveillance étroite lors de la construction du nid qu'elle élabore seule, avec soin, en à peine six jours. Le nid est un minuscule berceau composé de mousse, lichens, brindilles, herbes et radicelles assemblés avec des toiles d'araignées et de petites plumes. L'intérieur en est garni de matériaux plus doux. Il se trouve généralement bien dissimulé dans un buisson ou un arbre au feuillage dense, sur l'extrémité d'une branche, à faible hauteur. La femelle y dépose trois ou quatre œufs bleu-pâle, parfois cinq, qu'elle couve pendant un peu moins de deux semaines. Le mâle la ravitaille durant cette période. Les parents nourrissent leur progéniture pendant deux semaines. Le régime consiste essentiellement en graines toutes petites et est complété de quelques insectes. Deux ou trois couvées se succèdent au cours de la belle saison. Je monte la garde Rrrrrzzzzzzz Plus que 10 jours et c’est bon DIMORPHISME SEXUEL La distinction de sexe entre oiseaux adultes est assez aisée. Le mâle est d’une couleur beaucoup plus intensive et son dessin est plus net, surtout sur la tête où les rayures bordant la joue sont bien reconnaissables. Les jeunes oiseaux sont plus gris et la poitrine est striée. Femelle Serin Cini Mâle serin Cini Jeune Serin Cini MIGRATION À l'automne, le Serin cini redevient grégaire. Les individus forment de petites troupes de migrateurs se dirigeant vers le sud pour hiverner dans les régions méditerranéennes jusqu'en Afrique du Nord. Leur retour a lieu d'ordinaire à la mi-mars. Le Serin cini est sédentaire dans le Midi et parfois aussi dans les régions plus au nord quand l'hiver est clément. REPARTITION GEOGRAPHIQUE Habitat permanent (et hivernage) Zones d'hivernage Habitat d'été, uniquement Ce petit passereau discret s'est révélé être, au cours du XXe siècle, un conquérant. L'espèce a en effet connu une expansion remarquable : jadis confiné au sud de l’Europe (en France, jusque dans le Dauphiné), il a progressivement conquis le reste du continent et demeure absent seulement de la Scandinavie. Il demeure néanmoins plus abondant dans les régions méridionales. Il est également présent dans une partie de l'Afrique du Nord et de l'Asie mineure. STANDARD COM Zone du plumage BEC YEUX TETE COU DOS EPAULES POITRINE GORGE FLANCS VENTRE AILES CROUPION QUEUE PATTES et DOIGTS ONGLES Couleur Petit, court, conique et gris foncé. Brun foncé. Jaune vif partant de la base du bec jusqu’aux yeux passant par du gris vert, strié de brun gris sur la nuque et les joues. Certains vieux mâles ont une tache jaune sur les joues Demi-collier jaunâtre. Gris brunâtre strié de noir. Gris brunâtre. Jaune vif. Jaune vif. Passant du jaune clair dans la région des épaules au gris clair près du Gris clair. Brun noir avec un liseré jaune verdâtre au bord extérieur des rémiges. Jaune vif. Brun noir Couleur chair Brun foncé Taille du corps : 11cm La femelle a les mêmes caractéristiques que le mâle, mais la couleur jaune vif du mâle est plus atténuée chez la femelle. La femelle est plus striée sur la gorge, la poitrine et les flancs que le mâle. Les stries sont plus larges et plus distinctes. Taille du corps : 11cm INTRODUCTION DE MUTATION PAR METISSAGE Le serin cini peut être uni à de nombreux fringillidés, mais l'intérêt de l'utilisation d'un mâle avec une femelle canari réside dans le fait que tous les issus F1 mâles sont féconds dans des proportions normales. Par contre, les femelles sont stériles. Des éleveurs de canaris postures ont d'ailleurs réalisé l'hybridation avec une femelle de Gloster dans le dessein de réduire la taille des oiseaux, je ne connais pas le résultat de leurs tentatives n'ayant jamais eu d'information sur ce sujet. Tenant compte de ce qui précède et par l'application des règles de l'hérédité, il est possible de créer des souches de cinis en mutation. Nous accouplons, par exemple, un mâle cini à une femelle canari isabelle satiné : Tous les issus F1 mâles sont hétérozygotes et normalement féconds, toutes les femelles sont stériles et, mis à part leur valeur sentimentale, elles ne présentent aucun intérêt pour la suite de l'expérience. Un mâle F1 est accouplé à une femelle cini. Le retour se fait toujours sur la femelle cini. Nous obtenons en R1 des femelles vertes, des femelles de couleur satiné, toujours stériles, des mâles couleur sauvage homozygotes et hétérozygotes. Seuls ces derniers sont intéressants pour la poursuite de l'expérience, malheureusement rien ne permet de les différencier dans l'immédiat. Afin de connaître les mâles hétérozygotes tôt en saison, février ou mars, il convient de les accoupler avec des femelles canaris. Dès l'éclosion, l'examen des jeunes autorise la sélection des géniteurs aptes à poursuivre l'expérience. Ils seront donc placés avec des femelles cinis ; il faut éviter la cohabitation de plusieurs mâles R1 dans la même volière. Nous obtiendrons en R2 des femelles couleur sauvage et de couleur différente des mâles homozygotes et hétérozygotes comme en 2ème année, à ceci près que quelques femelles peuvent se révéler fécondes. Comme pour la troisième année, il faudra tester les mâles pour sélectionner les hétérozygotes qui pourront de ce fait être accouplés à des femelles cinis R2 de couleur. Dans l'hypothèse où elles seraient encore stériles, il est recommandé d'accoupler un mâle hétérozygote à une femelle cini de race sauvage pour ne pas interrompre la suite de l'expérience. Si les phases de croisements et recroisements se sont déroulées sans anicroches, le cycle est bouclé et nous détenons les oiseaux qui permettront de créer une souche de cinis mutants. Il est évident que le fait de posséder des femelles cinis de son propre élevage est un atout dans la réussite des expériences. Il faut également savoir qu'il convient de placer les jeunes métisses mâles avec un mâle cini de race pure ainsi ils apprendront le chant propre à la race et seront plus facilement acceptés par les femelles En conclusion, il convient de dire que cette méthode d'accouplement n’est, en théorie, pas si facile puisque qu'il faut penser aux pertes d'individus hétérozygotes ainsi que tous les déboires d'élevage qui ne sont guères prévisibles. Pour le petit mot de la fin, l'introduction de mutation par métissage à toujours eu des détracteurs et dans tous ces points divergents on pourra tirer son chapeau aux éleveurs qui tentent afin qu'on puisse un jour admirer de beaux cinis dans nos expositions. LE SERIN CINI MUTANT MONOGRAPHIE SUR LE SERIN CINI DE MARCEL RUELLE LE SERIN CINI Serinus serinus Linnaeus 1766 et ses cousins, les Serins européens, africain et asiatiques. Anciens genres ou sousgenres Crithagra, Poliospiza, Dendrospiza, Ochrospiza. Date de publication 1999 HYBRIDATION SERIN CINI Mâle chardonneret X Femelle serin cini