
4 - le système de régulation des hormones ovariennes activité 3 TP 23
Le système de régulation présente de nombreuses similitudes avec celui mis en place pour le ♂ mais il est plus
complexe car ce système doit assurer non pas la constance de la sécrétion des hormones ovariennes mais leur
sécrétion variable au cours d’un cycle ce qui assure la synchronisation des cycles utérins et ovariens, permettant le
succès de la reproduction. De plus, les 2 fonctions de l’ovaire étant assurée par la même structure (le follicule
dominant) ce système règle non seulement la concentration des hormones ovariennes mais aussi la production
d’un ovocyte.
1 – un système qui présente des ressemblances par rapport à celui du ♂
- Le CHH est un capteur d’informations sur les concentrations ovariennes, et il adapte ses sécrétions en fonction
des concentrations d’hormones ovariennes : l’ovaire exerce donc comme le testicule un rétrocontrôle sur le CHH
(Doc p.230 et 231)
2 - un système qui présente des différences par rapport à celui du ♂
En effet, le rétrocontrôle change de sens selon la période du cycle : ce sens dépend d’une part de la nature de
l’hormone ovarienne présente et d’autre part, pour l’une d’entre elles (oestradiol), de sa concentration :
Après analyse comparative des courbes pour délimiter les périodes où le rétrocontrôle change de sens :
Il faudra connaître les 4 périodes et le rôle de chaque type de rétrocontrôle !
a - Au début d’un cycle (0 à 4 j) : levée ou diminution du rétrocontrôle négatif
La disparition des hormones ovariennes liée à la disparition intrinsèque du corps jaune lève (ou diminue) le
rétrocontrôle négatif et l’hypophyse sécrète alors en plus grande quantité des gonadostimulines notamment FSH
entraînant le recrutement d’une nouvelle cohorte de follicules cavitaires : cette levée partielle de l’inhibition
exercée sur le CHH permet donc à un nouveau cycle ovarien de démarrer !
b - Durant une partie de la phase folliculaire : 4 à 11 jours : rétrocontrôle négatif exercé par la seule oestradiol
Quand la concentration d’oestradiol est modérée mais suffisante (≤ 200 pg/mL) à cause de la croissance
folliculaire, elle freine la sécrétion des gonadostimulines : elle exerce donc un rétrocontrôle négatif : la baisse de
FSH qui s’ensuit est responsable de la sélection du follicule dominant et de l’atrésie des autres.
c - Durant la phase pré ovulatoire : 11ème à 13ème jour : rétrocontrôle positif exercé par le pic d’oestradiol
Quand la concentration d’oestradiol dépasse le seuil de 200 pg/mL, le rétrocontrôle devient positif : le pic
d’oestradiol stimule donc la sécrétion des gonadostimulines et provoque ainsi un pic de FSH et surtout de LH le
13ème jour permettant l’ovulation 36 heures après et la formation du corps jaune
Une concentration élevée d’oestradiol maintenue pendant 24 h ou plus provoque donc un changement du sens de la
régulation qui de négative devient positive
Le pic d’oestradiol est donc le signal que donne le follicule dominant pour indiquer sa maturation au système de
commande de l’ovulation (hypophyse) : le rétrocontrôle positif permet donc d’assurer la synchronisation entre
la maturité du follicule dominant et la commande hypophysaire de l’ovulation.
d Durant la phase post ovulatoire ou lutéinique : rétrocontrôle négatif exercé à la fois par l’oestradiol et la
progestérone
L’oestradiol à concentration modérée et la progestérone quelle que soit sa concentration freine la sécrétion des
gonadostimulines : le rétrocontrôle est donc dans cette période négatif.
Cette inhibition exercée par les hormones ovariennes interdit tout recrutement de nouveaux follicules car le
taux de FSH est alors trop faible : un autre cycle ne peut pas démarrer !
Bilan : un système de régulation fonctionnant différemment selon la période du cycle
Le fonctionnement cyclique de l’ovaire est donc réglé par l’ovaire lui-même grâce à une chronologie
rigoureuse de rétroactions positives ou négatives que cet organe exerce sur le CHH.
- Les messages nerveux engendrés par des stimuli externes ou internes peuvent moduler les cycles sexuels
- La durée des cycles est par contre indépendante du CHH : elle dépend de certaines propriétés dites intrinsèques de
l’ovaire : durée d’évolution du follicule dominant par autostimulation (cette durée variable explique la variabilité de
la durée de la phase folliculaire) ; durée constante (14j) du corps jaune périodique (14 jours avant les règles, il y a
donc eu ovulation chez toutes les femmes !)
- C’est le démarrage (inhibé avant ?) de la sécrétion de GnRH à la puberté qui déclenche la mise en route des cycles
(mais n’explique pas leur fonctionnement cyclique !)
- C’est la disparition des ovocytes (dégénerescence des follicules) et leur sénescence (ne répondent plus aux
gonadostimulines) qui explique la ménopause