Pathologie Chirurgicale : Chirurgie des vaisseaux sanguins. Introduction : Rappel anatomique : Définition d'une artère : Vaisseau sanguin qui véhicule le sang du cœur vers les viscères et où la pression sanguine est très élevée. Elle est constituée de 3 couches : Intima : Couche la plus interne, composé de cellules planes. Ces cellules d'endothélium joue un rôle anti-coagulant. Elle est constituée vers l'extérieur d'une couche fibreuse et ensuite élastique. Média : C'est la couche moyenne, épaisse, principalement constituée de fibres musculaires lisses disposées en couches concentriques. Plus le diamètre du vaisseau augmente plus la couche élastique est importante. Adventice : Couche la plus externe constituée de tissu conjonctif lâche et de fibres élastiques. On y retrouve les vaisseaux nourriciers de l'artère (Vasa Vasorum) Définition d'une veine : vaisseau sanguin qui véhicule le sang des viscères vers le cœur et dont la pression sanguine est basse. On y retrouve les trois couches de artère mais en quantité moindre. Ce qu'on retrouve en plus dans les veines, c'est les valvules qui sont des replis de l'intima et qui permette au sang de circuler dans un sens unique. Physiologie et physiopathologie : Il faut savoir que l'irrigation d'un territoire vasculaire ce fait par une artère nourricière principale, mais qu'il y a toujours une voie secondaire de secours en cas d'obstruction de cette artère nourricière principale (appelé axe principal). Il y a toujours anastomose entre les axes principaux et le réseau secondaire. Ce réseau secondaire est appelé collatérale. Une fois une voie principale bouchée, les collatérales peuvent se développer pour suppléé l'axe principal. L'athérosclérose : C'est la principale maladie des artères (artérite).C'est une maladie dégénérative d'évolution lente (+ de 10 ans), d'étiologie inconnue même si on connais des facteurs de risques. 2 grandes formes : La forme oblitérante : il se forme des micro-déchirures au niveau de l'endothélium, puis des dépôts de fibrine dans l'intima. Ces derniers vont se charger en cholestérol et se calcifier. Au fur et à mesure du temps, ces plaques vont s'épaissir et provoquer le rétrécissement de la lumière du vaisseau. Cela arrive surtout dans les bifurcations des vaisseaux (bifurcations fémorales,...) La forme dilatante ou anévrismale : Dans ce cas l'athérosclérose provoque une altération de la structure du vaisseau qui provoque une dilatation progressive de celui-ci. Ces anévrismes siègent surtout au niveau de l'aorte. Facteurs de risques : Tabac HTA Hyperlipémie et dyslipémie Obésité Diabète Hérédité. Aorte et membres inférieurs : Pathologie oblitérante chronique : Symptomatologie : Le premier signe d'une insuffisance artérielle chronique (qui se développe donc progressivement) est la crampe douloureuse a l'effort également appelée « claudication intermittente ». Cette douleur survient pour un effort (souvent jugé par la marche a plat sur une distance donnée) qui oblige la personne à s'arrêter. La distance parcourue entre le début et la crampe et défini comme étant le « périmètre de marche ». La douleur se situe à un niveau plus bas que l'atteinte vasculaire donc : Douleur au niveau de la hanche : atteinte de l'aorte, de l'iliaque primitive Douleur au niveau de la cuisse : iliaque externe, fémorale commune Douleur a la Jambe : Fémorale superficielle. ... Il y a 4 stades dans la symptomatologie Stade 1 : lésion artérielle mais pas de symptôme. Stade 2 : Claudication intermittente après une certaine distance de marche (importante à déterminer à l'anamnèse). Membre pâle en élévation Diminution du pouls en aval Abaissement de la T° du membre touché. Stade 3 : Douleur de décubitus, laisser pendre le membre le soulage Douleur au repos de façon intermittente Absence de pouls en aval Membre livide en élévation Cyanose au niveau de bas du membre Stade 4 : Douleur permanente au repos et trouble trophique Gangrène sèche ou infectée Diagnostic et exploration vasculaire : Anamnèse et examen clinique : Déterminer le périmètre de marche, le stade, les éventuelles lésions de gangrènes,... Doppler : Il évalue la vitesse circulatoire et le sens courant en systole et en diastole. Il permet donc de déceler une lésion artérielle au niveau de celle-ci. Echo-doppler : Il permet de visualiser le vaisseau par échographie mais permet également de mesurer la vitesse circulatoire. En résumé il permet de « visualiser » la lésion et d'évaluer le degré de sténose, d'évaluer le caractère ulcéré de la lésion (important au niveau des carotides). C'est un examen non invasif. Artériographie : Injection d'un produit de contraste dans l'artère puis prise de radio. On fait entrer le cathéter par une artère d'accès facile (axillaire, fémorale) et puis va jusqu'où on veut allez. On injecte le produit et on prend les radios directement. Cet examen a beaucoup d'inconvénients : Blessure de l'artère au point de ponction, hématome, réaction allergique au produit utilisé,... Traitement médical : Prévention des facteurs de risques : Arrêt du tabac Traiter HTA Équilibrer diabète Prévention et traitement de l'hyperlipémie. Exercice régulier pour développer les collatérales (marche à pied) Traitement chirurgical : Il est réservé : Aux patients présentant une lésion invalidante Patient en stade 3 et 4 (douleur de décubitus, troubles trophiques) Le traitement dépend des lésions : Aorte, iliaque primitive et iliaque externe : Dilatation endoluminale + éventuellement un Stent. Pontage avec prothèse en Dacron. Dilatation endoluminale et stent : On ponctionne l'artère au moyen d'un cathéter, et on place au travers de celui-ci un guide. On remonte au-delà de la lésion à dilater. Sur ce guide est glissé un cathéter muni d'un ballonnet gonflable. Après contrôle de la position via radio, le ballon est gonflé, ce qui provoque une dilatation de l'artère au niveau de la lésion. On peut ensuite, éventuellement placé un stent pour éviter une resténose précoce. Avantages : Anesthésie locale Pas d'incision Hospi courte Inconvénients : Resténose dans 1/3 des cas Valable uniquement pour les sténoses Coût (Stent = 1000 euros) Pontage par une prothèse en Dacron (ou Carrefour/hemi carrefour) : Suivant la localisation des lésions, implantation d'une prothèse en bi-fémoral, aorto-fémoral ou iléofémoral. Pour les pontages bi-fémoraux ou aorto fémoraux on incise au niveau d'un ou des deux creux inguinaux. Ce sont donc des interventions lourdes avec mise au point cardiaque, pulmonaire,... Pour ce qui est du pontage iléo-fémoral ou peut faire une incision de type « grand Mac Burney » c'est-àdire en extra péritonéale, ce qui a l'avantage de ne pas provoquer l'arrêt du transit et simplifie donc le post-op. Avantages : Excellente perméabilité a long terme Inconvénients : Risque de complications cardiaques et pulmonaires Anesthésie générale Hospitalisation de 10 jours Au niveau fémoro-poplité On effectue un pontage que l'on peut réaliser avec : Veine saphène interne retournée Prothèse en Dacron Veine saphène interne In Situ Pontage avec la veine saphène retournée : On prélève la veine saphène par différentes incisions à la face interne de la cuisse et du genou, elle est retournée (a cause des valvules) et puis est passée derrière le muscle couturier et implantée au niveau fémoral et poplitée au-dessus ou en dessous du genou selon les lésions. Avantage : Matériel « vivant » donc meilleure perméabilité a long terme Inconvénients : Parfois inutilisable (varices) Parfois déjà utilisée (pontage coronaire) On n'a qu'une seule veine saphène a chaque jambe et la réopération n'est pas rare. Elle est plutôt réservée pour les pontages s'implantant sur l'artère poplitée sous le genou, de par sa perméabilité et de la perméabilité des artères de petit calibre. Pontage avec prothèse en Dacron : Idem ci dessus, on est dans le cas d'un pontage entre l'artère fémorale et poplitée, toujours derrière le muscle couturier. Elle est plutôt utilisée pour un pontage sur l'artère poplitée au-dessus du genou, ou si la veine saphène n'est plus/pas disponible Avantage : Toujours disponible Inconvénient : Perméabilité moins bonne a long terme. Pontage avec la veine saphène in situ : La veine est laissée en place, on dissèque juste les premiers et derniers centimètres de la veine pour réaliser l'anastomose entre la veine saphène et les artères fémorales et poplitées. Il y a deux autres choses à faire : avant de réaliser l'anastomose inférieur (donc a l'artère poplitée) il faut détruire les valvules et il faut également ligaturer les collatérales de la veine saphène interne. Avantages : Bonne perméabilité même si le pontage est très distal car la veine garde sa propre vascularisation Gros bout sur grosse artère, petit bout sur petite artère. Inconvénient : Risque d'abimer la veine lorsqu'un détruit les valvules. Pathologie oblitérante aiguë Symptomatologie : L'oblitération aiguë d'un segment artériel est due le plus souvent a une embolie, et plus rarement à une thrombose sur plaque d'athérosclérose. Elle est beaucoup plus sévère que la pathologie oblitérante chronique car dans ce cas les collatérales n'ont pas eu le temps de se développer et il est donc indispensable n'allez très vite car l'ischémie du membre concerner est profonde et peut donc atteindre un niveau irréversible. L'ischémie profonde va entraîner des lésions tissulaires d'abord aux niveaux : Nerfs moteurs (paralysie) Nerfs Sensitifs (Anesthésie) Muscle (rétraction musculaire) Tissus sous cutanés (Gangrènes massives) Signes cliniques : Douleur aiguë, qui ne s'estompe pas même avec des anti-douleurs puissants Peau froide, pâle Perte progressive et rapide de la sensibilité du membre Perte progressive et rapide de la mobilité du membre Absence de pouls en aval de l'occlusion. Physiopathologie : Les origines les plus fréquentes sont les embols de la cavité cardiaque comme les troubles du rythme (fibrillation auriculaires,.), infarctus, anévrisme ventriculaire gauche. Parfois l'embol peut venir d'un anévrisme de l'aorte. Diagnostic : Signes cliniques (ci dessus) Doppler Artériographie si possible, si trop de temps, laisser tomber. Echo cœur pour détecter la présence de caillots et si il y en a -> Sous anti-coagulant. Traitement : 2 traitements possibles : Embolectomie à la sonde de Fogarty Fibrinolyse Embolectomie a la sonde de Fogarty : Exemple : embolie membre inférieur Sous anesthésie locale ou générale, on dissèque bifurcation fémorale. On administre une dose d'héparine IV. Par une petite artériotomie on introduit un cathéter souple a ballonnet et on conduit le plus loin possible au-delà du caillot. On gonfle le ballonnet et on retire le cathéter avec le ballon gonflé, ce qui a pour effet de ramener les caillots. On recommence jusqu'à ce qu'on ne ramène plus rien. Fibrinolyse : On utilise des médicaments qui ont la caractéristique de dissoudre complètement tout les caillots (type Urokinase, Streptokinase, Acitilyse,...). Dans ce cas précis on va faire une artériographie du membre touché, et on va venir planter dans le caillot un cathéter dans lequel on va injecter pendant plusieurs heures le produit fibrinolytique. On suivra ensuite la reperméabilisation grâce à l'évolution clinique et par des artério de contrôle. Contre indications : HTA sévère Intervention chirurgicale datant de moins de 2 mois Avantages : Permet une dissolution complète des caillots Permet de faire une artério de contrôle et de voir d'éventuelles plaques d'athérosléreuse et de pouvoir corriger SN Inconvénients : Risque d'hématome au point de ponction Nécessite matériel de radio performant et un radiologue expérimenté La dissolution des caillots est assez rapide mais pas immédiate Pour les deux ci dessus attention donc au délai. Cas particulier : la thrombose d'une greffe veineuse ou d'une prothèse : La thrombose d'une greffe veineuse ou d'une prothèse n'est pas rare. Elle se traduit par une réapparition brutale des symptômes et d'une diminution du périmètre de marche. L'ischémie peut être assez sévère et les signes cliniques importants. Il faut donc en fonction des signes cliniques agir plus ou moins rapidement. Dans la plupart des cas on utilisera la fibrinolyse, puis une artériographie de contrôle pour trouver la cause et la traiter dans un deuxième temps. Les amputations : 2 situations d'amputation : Gangrène Douleur de repos non améliorée par la chirurgie. Elles peuvent se faire : Au niveau d'un ou plusieurs orteils Au niveau transmétatarsien Au-dessous du genou Au-dessus du genou Il faut faire l'amputation le plus bas possible, mais a un niveau ou la cicatrisation est possible. Il faut parfois également réaliser un geste chirurgical sur l'artère ce qui permet d'éviter l'amputation ou du moins de réaliser une amputation plus distale. L'anévrisme de l'aorte abdominale : Définition – étiologie – anatomopathologie : Anévrisme : dilatation anormale d'un segment vasculaire dans toutes ses composantes (intima, media, adventice). Nous parlons ici des anévrismes qui se développe au dépend de l'aorte abdominale. Le plus souvent la « limite supérieur » (qu'on appelle également collet de l'anévrisme) est située 1 à 2 cm sous les artères rénales. Si elle est juste sous ou au-dessus des artères rénales, c'est beaucoup plus du à opérer mais heureusement c'est assez rare. Le diamètre de l'aorte abdominale est d'environ 20 mm, et on parle d'anévrisme a 30 mm. Dans certains cas les plus grands anévrismes peuvent atteindre 9 à 10 cm (rare). Étiologie : Le plus souvent : athérosclérose Beaucoup plus rare : Congénital (maladie de Marfan) Infection (Typhoïde) Radiation ionisante. A l'intérieur de la portion dilatée, du thrombus se dépose sur les parois de telle sorte que la lumière effective de l'aorte peu rester à peu près la même que dans une aorte normale. Cela ne joue qu'un rôle modeste dans la protection contre la rupture de l'anévrisme mais par contre peut être responsable d'embolie distale : En noir l'artère en rouge le thrombus, qui garde la lumière de l'artère plus ou moins égal. Facteur de risque : Facteur de risque de l'athérosclérose Facteur génétique Présentation clinique : Anévrisme asymptomatique : Ils représentent 90% des anévrismes. Il sont souvent découvert à la suite d'examens pour une autre pathologie : Radio abdo a blanc, écho de l'abdomen, urographique IV,... On dit qu'il est possible de détecter une masse pulsatile au niveau de l'abdomen mais faut-il déjà que le patient soit assez mince. Si on suspecte un anévrisme les examens de choix sont : Échographie abdominale Scanner abdominale Anévrisme symptomatique : Parfois, la formation de l'anévrisme provoque une compression de troncs nerveux donnant des douleurs projetées à la face antérieure des cuisses, aux testicules, au périnée aux lombes. Anévrismes rompus : 2 types : Rupture ouverte : survient au niveau de la paroi antérieure de l'anévrisme et entraîne un saignement massif dans la cavité péritonéale provoquant très rapidement le décès du patient. Rupture fermée : Elle est 4 fois plus fréquente que la rupture ouverte. Il faut se rappeler que l'aorte se situe en rétropéritoine (donc entre le péritoine et la colonne). Dans la rupture fermée, la rupture a lieu au niveau de la paroi postérieure de l'aorte. Le sang se repend dans le rétropéritoine et puis il y a donc compression, et tamponnement de l'orifice de rupture. On comprend donc la symptomatologie en 2 temps : 1er temps : douleur violente dans les lombes (rupture) aucun signe de choc 2ème temps : 6 – 18 h après : Signes douloureux exacerbés Choc hypovolémique (l'orifice colmaté s'ouvre à nouveau -> Hémorragie importante) Décès si pas d'intervention urgente. Indications opératoires : Anévrisme rompu : S'ils arrivent vivants a l'hôpital, il faut les opérer quelque soit le risque car l'opération est leur seule chance de survie. Mortalité dans 50 à 80% des cas. Anévrisme asymptomatique : Vu que l'opération est lourde et dangereuse, il faut sélectionner les cas on dit donc que : Un anévrisme de moins de 4 cm ne doit pas être opéré mais surveiller 1 à 2 fois par ans Un anévrisme de plus de 5 cm doit toujours être opéré car le risque de rupture dans l'année est grand. Évidemment on opère pas les patients grabataires, qui ont un cancer, IRC, IC,... Entre 4 et 5 cm on opère les patients qui ne sont pas a risque. Si le patient présente d'autres pathologies il faut les traiter et entre temps vérifier tout les 3 mois la taille de l'anévrisme et réévaluer la situation. Technique chirurgical : Incision xypho-pubienne et puis dissection de la face antérieure de l'anévrisme. Clampage de l'aorte au-dessus du collet et sous les artères rénales. Clampage des iliaques primitive. Ouverture longitudinale de l'anévrisme on met donc a plat l'anévrisme. On rétablit ensuite la continuité artérielle par la mise en place d'une prothèse en Dacron implantée en haut sur l'aorte au niveau du collet en bas sur les deux iliaques primitive. Si ces dernières sont externes ou anévrismales, sténosée ou obturée on implante les 2 pattes de la prothèse au niveau des artères fémorales. NB : Si l'anévrisme est juste sous les artères rénales on clampe a dessus, mais il faut se dépêcher car le risque d'insuffisance rénale après l'opération est grand. Les anévrismes fémoraux et poplitées : Sont beaucoup moins fréquents que les anévrismes de l'aorte abdominale. Leur rupture est extrêmement rare. Il peuvent par contre se thromboser de manière aiguë et entrainer une symptomatologie d'obstruction aiguë. Dans ce cas il faut intervenir d'urgence et ponter. Les carotides : Anatomie : La vascularisation du cerveau est assurée par les 2 carotides et les 2 vertébrales. Les carotides primitives se divisent au niveau du coup en carotide externe qui vascularise la face et en carotide interne qui vascularise le cerveau en rentrant dans la boîte crânienne. On sais qu'il existe de nombreuse anastomoses entre le réseau vertébral et carotidien, le plus important étant le polygone de Willis qui se trouve à la base du cerveau. Ces artères justement jouent un rôle de suppléance lorsqu'il y a une obstruction. Signes de l'insuffisance vasculaire cérébrale : On classe par plusieurs conséquences neurologiques, du moins grave vers le plus grave : L'accident ischémique transitoire ou AIT : C'est un déficit neurologique passager et focalisé dont l'installation est rapide et de durée très brève. La guérison est complète, ne laisse pas de séquelles. Les déficits neurologiques ischémiques prolongés réversibles ou PRIND : Ce sont des déficits neurologiques qui dure plus de 24 heures mais qui disparaissent ensuite. Il y a des anomalies au scanner. L'infarctus cérébral (aussi appelé AVC, Thrombose,...) : Déficit neurologique qui ne régresse pas, il y a toujours des anomalies au scanner. Étiologie des AIT : Les causes les plus fréquentes sont : Embols cardiaques : 20% Atteintes carotidiennes : 60% Infarctus cérébral lacunaire : 15% Les lésions des carotides sont principalement au niveau de la bifurcation de la carotide primitive en carotide interne et carotide externe. Cette plaque va avoir 2 effets : Provoquer une sténose de la carotide interne à son origine. Si la sténose est serrée, elle peut être responsable d'une chute de débit qui peut provoquer un déficit neurologique, lors des phases d'hypotension. C'est la cause la plus rare des AIT et AVC Dans la plupart des cas, les AIT et AVC sont provoqué par des embols fibrino-plaquettaires qui se sont formé sur la plaque d'athérome de la bifurcation carotidienne. Cette plaque est souvent ulcérée et des agrégats se dépose sur l'ulcération. Ces agrégats peuvent se détacher pour remonter au niveau d'une artère du cerveau et provoquer un AIT (ou un AVC) Examens complémentaires Si patient a fait un ou plusieurs AIT ou un PRIND : ECG, écho cœur, holter : éliminer cause cardiaque Echoduplex des carotides : évaluer pourcentage de la sténose, et le caractère ulcéré ou non de la plaque Scanner cérébrale : Voir s'il existe un infarctus cérébrale récent, même limité Si échoduplex positif, alors angioscan pour confirmer l'existence de la sténose et son importance. En fin d'exploration, différentes situations possibles : Cause cardiaque et pas de sténose carotidienne significative (inférieur à 60%) : Traitement médical Existence d'une sténose entre 60 et 70%, scanner normal : opérer la bifurcation dès que possible. Sténose significative (60 – 70%) et scanner montre un infarctus récent : attendre 6 semaine, voir si l'infarctus a cicatrisé, et ensuite si oui, opérer la bifurcation. Indications opératoires : Existence d'un AIT ou de PRIND : Délai si nécessaire. (cf plus haut) Chirurgie chez le patient asymptomatique. (cf plus bas) Si patient a déjà présenté un AVC et n'a pas récupéré après plusieurs semaines, il ne fait pas l'opérer (sauf cas rares) Patients dits asymptomatique : Ce sont des patients qui n'ont jamais présenté d'AIT ni de PRIND et chez qui on découvre une sténose carotidienne. Le médecin fait alors un examen complet. On admet alors qu'un patient asymptomatique dont la sténose carotidienne dépasse 80% doivent être opéré préventivement. Si le patient doit subir une autre opération, la carotide doit être opérée en premier vu le risque d'hypotension pendant l'intervention qui peut entraîner un accident neurologique. Morbidité – mortalité du traitement chirurgical : Elle est d'environ 1 à 2% dont la moitié est due à des infarctus cardiaques (pendant ou après l'intervention), l'autre moitié due à des accidents neurologiques majeurs pendant l'opération, mais qu'on ne voit bien sur qu'au réveil. Il faut donc prévenir les patients et la famille. Technique opératoire : L'opération est une thromboendartériectomie cela consiste à enlever l'athérome au niveau d'une zone de décollement quasi spontanée à la jonction des 1/3 externe médian de la média. Cf les schémas du cours. Les traumatismes vasculaires : Les types de lésions traumatiques : On distingues 3 types de lésions artérielles provoquées par soit Un traumatisme pénétrant : Balle, couteau Un traumatisme externe : guidon de vélo, pare-choc de voiture,... Artère complètement sectionnées : Souvent lors de traumatismes pénétrants. Les extrémités sectionnées de l'artère se spasme ce qui provoque un ralentissement de la perte de sang. En même temps les plaquettes s'accumulent au niveau des 2 extrémités pour faire le clou hémostatique (ou plaquettaire) Artère partiellement sectionnée : Ces types de lésions sont provoquée soit par une lésion pénétrante (couteau,...) ou de lésion fermée (fractures,...). Dans ce cas l'hémorragie est plus importante que dans la section complète (pas de rétractation/spasme possible) mais il y a moins de risque d'ischémie. Contusion artérielle : Toujours provoqué par des lésions non pénétrante. Cela est provoqué soit par une compression de l'artère soit par des élongations excessives des éléments de la paroi artérielle. Elles peuvent provoquer une thrombose artérielle, donc disparition du pouls distal et signes d'ischémie. Diagnostic d'un traumatisme artériel : Examiner : Région du traumatisme Extrémité distale avec : Pouls Chaleur de peau Motricité Sensibilité (notion de nerf) 3 situations types : Plaie est siège d'une hémorragie importante : chirurgie immédiate. Plaie ne montre pas d'hémorragie importante mais signes d'ischémie aiguë : artériographie en urgence puis chirurgie Pas de plaie mais signe d'ischémie de l'extrémité se méfier d'une contusion artérielle ayant entraîne une thrombose secondaire : artériographie en urgence puis chirurgie. Traitement des lésions traumatiques vasculaires : Contrôler l'hémorragie externe par un pansement compressif (mais pas de garrot) Traiter le choc par perfusion AB + prophylaxie antitétanique Syndrome compartimental et fasciotomie (appelé aussi Syndrome de loge ou de Volkmann) Non vu au cours, cf le cours, ou le cours de Mr Lombet Au pire voici un petit résumé : Une lésion tissulaire peut entraîner une compression par l'hématome et l'inflammation qu'elles entrainent. Il faut donc être particulièrement attentifs aux situations où il y a compression externe (comme les plâtres, pansement (trop) compressif, fracture d'un os long,...) La compression de ces tissus se manifestera par des signes de compression neurologique (picotement, anesthésie en aval,...), un œdème par compression veineux et finalement une froideur par compression artérielle. Selon la rapidité de soulagement (ouverture du plâtre, section cutanéo aponévrotique,...) les conséquences seront limitées à peu de choses, mais ça peut allez jusqu'à l'amputation du membre dans les cas les plus graves. Les varices : C'est une dilatation et un allongement des veines superficielles avec altération de la paroi qui s'atrophie à certains endroits, ce fibrose a d'autre et dont l'épithélium est abîmé. Physiopathologie : On ne connais pas la cause exacte des varices, on sais par exemple que chez certaines personnes il y a une absence de certaines valvules, voir un déficit de ces dernières. Une autre cause serait l'insuffisance valvulaire primaire : des veines perforantes au niveau du mollet qui cause un plus grand débit veineux superficiel et qui provoque à la longue la dilatation variqueuse. Facteurs favorisants : Maladie familiale Sexe féminin 1er trimestre grossesse Station debout prolongée (attention donc au métier) Obstacle a la circulation de retour ATCD de thrombose veineuse profonde Symptômes : Manifestations « esthétiques » Sensation de pesanteur douloureuse dans les jambes Claudication veineuse Crampes nocturnes Œdème modéré des chevilles Traitement : Mesure d'hygiène : Éviter les stations debout Faire de l'exercice (marche à pied) Port de bas élastiques qui favorise le retour veineux. Sclérothérapie : Elle est indiquée pour les varices superficielles des veines secondaires et de calibre peu important. On injecte avec une très fine aiguille directement dans la varice un produit sclérosant. On met ensuite un pansement compressif élastique qui sera maintenant pendant 4 à 6 semaines Traitement chirurgical On enlève la veine saphène interne par stripping : on incise au niveau de la malléole interne pour stripper la veine saphène interne. Ensuite un incise au niveau du creux inguinal et on ligature la veine saphène interne juste avec son abouchement avec la fémorale puis on strippe le tout (de la malléole jusqu'au creux inguinale) Pansement compressif sera maintenant 2-3 jours puis remplacé par un bas élastique qui sera porté au moins 4 – 6 semaines. Complications : Thrombophlébites superficielles Hémorragies sous-cutanées Rupture externe d'une varice : saignement spectaculaire, juste faire un pansement compressif Ulcère variqueux : Très difficile à soigner, il faut surélever la jambe, un repos strict au lit et des soins locaux spécifiques. Il faut parfois ligaturer la ou les veines responsables de l'hyperpression au niveau de l'ulcère.