Consultations préalables au budget de 2012 Améliorer les services

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Consultations préalables au budget de 2012
Améliorer les services aux familles : une vie saine
repose aussi sur les proches aidants
Présenté à :
L’honorable Dwight Duncan, député provincial
Ministre des Finances
Président du Conseil de gestion du gouvernement
Vice-premier ministre
a/s du Secrétariat du budget
Édifice Frost Nord, 3e étage
95, rue Grosvenor
Toronto (Ontario) M7A 1Z1
Présenté le 13 décembre 2011
900, rue Bay – de 10 h à 12 h 30
Produit par La Marche des dix sous de l’Ontario © 2011
Prière d’adresser les questions d’ordre général concernant le présent mémoire
à:
Steven Christianson, responsable, Relations gouvernementales et
représentation
Tél. :
416-425-3463, poste 7326
Courriel :
[email protected]
Pour obtenir des copies électroniques de ce document, visitez notre site Web à
www.marchofdimes.ca
Pour obtenir des copies imprimées, prière de communiquer avec :
La Marche des dix sous de l’Ontario
10, boul. Overlea
Toronto (Ontario) M4H 1A4
Tel: 416-425-3463
Fax: 416-425-1920
Une vie saine repose aussi sur les proches aidants
La Marche des dix sous de l’Ontario est heureuse d’avoir l’occasion de participer
et de contribuer aux discussions sur le Budget de 2012 avec le ministre des
Finances, l’honorable Dwight Duncan.
Depuis 1951, la Marche des dix sous travaille à cerner, à éliminer et à prévenir
les obstacles qui compromettent une participation pleine et entière des
Canadiens handicapés à tous les aspects de notre société et de notre économie.
En soixante ans, nous sommes devenus un des plus importants fournisseurs de
services pour les Canadiens handicapés, leurs familles, leurs aidants naturels,
leurs employeurs et leurs communautés.
Les besoins de plus en plus complexes de notre population vieillissante placent
un fardeau considérable sur nos systèmes de soins de santé et de soins à long
terme, ainsi que sur nos aidants naturels.
Notre organisation se préoccupe beaucoup des questions touchant les proches
aidants. La Marche des dix sous offre plus d’une demi-douzaine de services
distincts et nous constatons quotidiennement l’apport considérable des aidants
naturels, qui font plus que seconder les professionnels de la santé.
Les aînés et les personnes handicapées de notre société ont besoin du soutien
des aidants naturels – enfants, parents ou autres membres de la famille. Les
organismes comme la Marche des dix sous soutiennent les familles et, en
l’absence d’aidants naturels, nous faisons de notre mieux pour palier ce manque
en offrant une variété de services et la coopération interorganismes.
Malgré le grand nombre d’excellents programmes et services offerts par le
gouvernement de l’Ontario ou en son nom, trop d’Ontariens handicapés vivent
sans un soutien adéquat du revenu et n’ont pas accès à des logements
supervisés et abordables, aux adaptations nécessaires pour leur permettre de
demeurer dans leur foyer, ni à un soutien de qualité pour les aidants naturels; la
rectification de ces lacunes placerait l’Ontario au même niveau que d’autres pays
qui ont élaboré des stratégies détaillées en ce qui concerne les proches aidants
(par ex., R.-U., Nouvelle-Zélande, Australie).
Ce sont là des domaines stratégiques sur lesquels le gouvernement de l’Ontario
devrait déjà se pencher de manière proactive et avant-gardiste. La Marche des
dix sous est disposée à travailler et à prêter main forte de quelque manière que
ce soit pour élaborer à la fois des plans d’actions immédiats et des stratégies à
long terme dans ces domaines.
De maigres ressources et une demande croissante
L’accent que place le gouvernement sur le déficit provincial et sur l’objectif
connexe de réduire ce déficit est une préoccupation partagée, tout comme la
reconnaissance que certaines des solutions tiennent peut-être à une réduction
des dépenses.
Cependant, des dépenses stratégiques peuvent aussi permettre d’atteindre le
même objectif, si elles aident des gens à trouver du travail, si elles aident
l’économie à adopter les nouvelles technologies ou si elles replacent des
solutions dispendieuses par des initiatives plus rentables.
À la lumière de ces défis fiscaux, nous devons revoir nos priorités en ce qui
concerne la prestation des services de santé.
Le but du système de soins de santé est de garder les Ontariens en santé dans
leur propre domicile et actifs dans la communauté. Pourtant, on a souvent
tendance à placer un accent systémique et disproportionné sur les soins
primaires et hospitaliers, au lieu du bien-être et des soutiens communautaires.
En modifiant nos priorités, nous pouvons réduire les coûts et contribuer à créer
une meilleure qualité de vie.
Leçons apprises : Exemple no 1
Les soins primaires reçoivent la majeure partie du financement alloué aux soins
liés aux AVC. Pourtant, la majorité des survivants d’un AVC vivent typiquement
15 ans après celui-ci et ce, dans la communauté (dans la mesure du possible).
La Marche des dix sous administre un petit programme intitulé Linking Survivors
with Survivors au sein du Réseau local d’intégration des soins de santé (RLISS)
de Waterloo Wellington. En vertu de ce programme, des survivants d’un AVC
rencontrent des patients et leurs familles pendant qu’ils sont encore à l’hôpital.
Les objectifs visés sont de renseigner les survivants et leurs proches sur la vie
après un AVC et sur la réintégration dans la communauté, et de fournir une
entraide soutenue après leur sortie de l’hôpital.
Depuis le début de ce programme il y a trois ans, 500 survivants d’un AVC y ont
pris part et aucun d’entre eux n’a été réadmis à l’hôpital. Le programme coûte
environ 148 000 $ par année.
Bien qu’il ne soit aucunement lié aux soins de santé, le Projet de loi 2 (Loi
modifiant la Loi de 2007 sur les impôts), qui vise à instaurer un crédit d’impôt
pour l’aménagement du logement axé sur le bien-être, aidera les survivants d’un
AVC à réintégrer leur domicile et leur communauté. Le besoin d’effectuer des
rénovations physiques dans une habitation découle habituellement d’un AVC,
d’un handicap ou du vieillissement en général. Une fois en vigueur, ce crédit
d’impôt aidera beaucoup de gens.
L’initiative « Vieillir chez soi » est un autre exemple qui doit être reconnu. C’est
un excellent cadre stratégique qui doit être appliqué à d’autres personnes
handicapées susceptibles d’en tirer profit, élargissant ainsi la portée de
programmes existants tels que le Programme d’adaptation des habitations et des
véhicules (administré par la Marche des dix sous) afin d’améliorer la capacité
des gens à rester dans leur propre foyer avec des proches aidants.
Néanmoins, Linking survivors with Survivors, crée aussi un dialogue critique
entre les fournisseurs de soins primaires et communautaires et les survivants
d’un AVC. Trois autres RLISS ont demandé à avoir des programmes
semblables.
Leçons apprises : Exemple no 2
Le second exemple met l’accent sur le proche aidant – possiblement le facteur le
plus susceptible d’aider à réduire les coûts croissants des soins de santé.
L’aidant naturel fournit des services directs qui réduisent le besoin de recourir à
des soins primaires ou à domicile, et offre au survivant une plus grande stabilité
émotionnelle et économique. Mais cette aide peut s’avérer coûteuse pour le
proche.
L’aidant naturel devra peut-être quitter son emploi ou réduire ses heures de
travail, composer avec une dynamique familiale changeante, essuyer des pertes
financières et relever les défis physiques associés à la prestation des soins.
Le récent projet de loi 30 – Loi modifiant la Loi de 2000 sur les normes d’emploi
en ce qui concerne le congé familial pour les aidants naturels – constitue un
excellent pas dans la bonne direction. Nous félicitons le gouvernement pour les
séances d’information qu’il a organisées à l’intention de la communauté d’aidants
naturels (y compris la Marche des dix sous) et pour le dépôt officiel du projet de
loi devant la législature le 8 décembre.
Que peut-on faire de plus?
Nous devons entrevoir une stratégie globale consistant à investir dans
l’éducation, le soutien émotionnel, des crédits d’impôts supplémentaires et des
outils aptes à assurer la prestation sécuritaire de services pour les deux parties.
De nombreuses études démontrent que le Canada traîne de l’arrière par rapport
à plusieurs pays qui ont déjà reconnu l’importance des aidants naturels et leur
valeur en ce qui a trait au rendement du capital investi.
Dans ses recommandations au gouvernement de l’Ontario, Don Drummond, a
sagement suggéré que nous devrions sortir des sentiers battus pour relever
plusieurs des défis auxquels nous faisons face sur le plan fiscal et en matière de
services, en particulier en ce qui a trait à la prestation de services de santé.
La Marche des dix sous appuie pleinement cette démarche.
Dernières remarques
Le but du système de soins de santé est de garder les Ontariens en santé dans
leur propre domicile et actifs dans la communauté. Cela s’accomplit grâce au
secteur des services communautaires et aux Centres d’accès aux services
communautaires. La maladie, le premier palier d’échec en matière de santé, est
prise en charge par les médecins et les cliniques. Les affections plus graves
exigent des soins hospitaliers, qui visent eux aussi à permettre au patient de
réintégrer son domicile.
De plus en plus, les soutiens communautaires et au bien-être devront jouer un
rôle plus proéminent dans le système de santé de l’Ontario. À court terme,
investir dans des soutiens communautaires et des services de prévention
connexes moins onéreux peut réduire la demande élevée à l’égard des soins de
santé primaires dispendieux.
Les investissements du gouvernement doivent être guidés par les idéaux
suivants : bâtir une culture axée sur les soins, développer des capacités
suffisantes, cerner les besoins des aidants naturels et leur fournir un soutien
adéquat, et favoriser les services intégrés.
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