II. Projet Santé Lubumbashi : accès des malades au traitement antirétroviral
Depuis janvier 2006 la consultation de médecine générale (Dr Marie-Hélène Gérault)
se tient dans une annexe indépendante de la Clinique Ruashi médical, grâce à
l’hospitalité du Dr Arung, médecin directeur. La collaboration avec l’équipe
médicale : deux médecins généralistes, six infirmiers et un laborantin est cordiale.
Les patients apprécient l’accueil qui leur est réservé. Ces personnes le plus souvent
en marge de la société trouvent un lieu d’écoute et de soins dans le respect de leur
dignité. Les examens de laboratoire peuvent être effectués sur place. Les urgences
médicales et chirurgicales sont hospitalisées sur place.
Dans le souci d’élargir la prévention du Sida et l’accès aux soins, le conseil prétest
est largement proposé en particulier aux jeunes, aux femmes exposées, aux
personnes atteintes d’IST. Chaque semaine, plusieurs personnes effectuent le test
chez AmoCongo (Avenir meilleur pour les Orphelins), ONG congolaise avec laquelle
nous collaborons depuis deux ans, dans les trois centres de Dépistage volontaire de
la ville (Dr Olenga, C.T.A Katuba et Dr Kashoba, C.T.A Kenya).
Le test spécifique rapide (TSR) est gratuit ainsi que
le test de confirmation équivalent au test Elisa (trois tests rapides avec réactifs
différents). Ces tests sont effectués dans l’un des trois centres d’AMO Congo.
Pour le typage lymphocytaire et le dosage des CD4, il faut s’adresser au
Laboratoire Provincial du P.N.L.S. : coût 17$ par examen, à refaire tous les
trois mois si le taux CD4 est compris entre 350/mm 3 et 500/mm 3 .Si le taux
est inférieur à 350/mm3, et si possible avant qu’il n’atteigne la barre des
200/mm3, les Antirétroviraux sont institués.
La charge virale n’était pas demandée jusqu’à maintenant en raison de son
coût élevé (35 $au Laboratoire Provincial). Elle pourrait être envisagée chez le
patient traité par ARV, après 6 mois, pour évaluer l’efficacité du traitement
par la charge rendue indétectable.
Le traitement antirétroviral comporte Nevirapine (Viramune)- Lamivudine (Epivir) –
Stavudine (Zerit) 1cpx2 par jour (NEVILAST-30 ou TRIOMUNE-30), traitement à vie,
avec une surveillance clinique mensuelle, biologique trimestrielle. Ces médicaments
sont responsables d’effets secondaires qui peuvent dans certains cas imposer l’arrêt
du traitement : neutropénie- anémie- thrombopénie- hépatite- pancréatite- acidose
lactique- neuropathie. Ce qui exige une vigilance accrue dans le suivi des malades.
Le projet a évalué la prise en charge globale des malades porteurs du VIH un coût
annuel de 300 € par personne (voir budget prévisionnel). Le coût de la consultation
spécialisée auprès du médecin prescripteur des ARV est de 10 $. Le malade
participera à la hauteur de ses possibilités avec une somme symbolique (par exemple
1 à 2 $).
Le Projet Santé Lubumbashi prendra en charge le suivi médical et le traitement des
affections intercurrentes à la consultation de médecine générale.