120 avenue Thermale 03200 VICHY – Tel. 04 70 98 19 Email : csmf-03@orange.fr
DD/05/YY - Page 4 sur 10
Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles (CAPI)
Prévu dans la loi de financement 2008, le Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles
est un contrat à adhésion individuelle proposé par la Caisse aux médecins concernés et
seulement soumis à titre consultatif aux seuls syndicats signataires de la Convention. Le
premier CAPI vient de sortir, véritable usine à gaz où la rémunération du médecin est
proportionnelle aux objectifs atteints dans les différents thèmes : vaccinations, contrôle des
diabétiques, dépistage de certains cancers, prescriptions médicamenteuses et de génériques.
Autant dire que ce contrat ne peut recueillir notre assentiment, et cela d’autant plus :
qu’il induit une relation d’employeur/employé entre la Caisse et les médecins, ces
derniers étant payé, en quelque sorte, au rendement.
qu’il jette la suspicion d’un conflit d’intérêt entre le praticien et son patient,
qu’il affaiblit le système conventionnel national et qu’il laisse le médecin seul face au
directeur de la Caisse.
Tout récemment le Conseil National de l’Ordre rejoint pleinement notre analyse sur les
atteintes à la déontologie médicale que comporte ce contrat.
Echec des négociations conventionnelles.
L’année 2008 aura été une année blanche en terme de revalorisation des honoraires, aucun
avenant conventionnel n’ayant été signé. Les négociations se sont déroulées sous une triple
contrainte, économique, crise financière oblige, politique, l’Elysée fixant un ultimatum au 31
décembre 2008 aux négociateurs pour arriver à un accord sur la démographie médicale et les
dépassements d’honoraires, faute de quoi, il procéderait par voie législative et aussi syndicale,
le retour de Mg voulu par le Gouvernement se traduisant par une cacophonie inaudible.
Les négociations tournaient autour de quatre points principaux : revalorisation du C à 23
euros et des spécialités cliniques à exercice exclusif, secteur optionnel, la démographie
médicale globale par la mise en oeuvre de mesures incitatives et réellement efficaces et
l’amélioration de la permanence des soins en ambulatoire et en établissements
Sur le dernier point aucune avancée, notamment pour la rémunérations des astreintes
effectuées toujours bénévolement (pour combien de temps encore ?) par les médecins
spécialistes en établissements de soins.
Le C à 23 euros dont le coût en année pleine est de 250 millions d’euros devait être gagé
par autant d’économies, 100 millions pris aux biologistes, 100 millions aux radiologues
et 50 millions à d'autres spécialités, notamment gastro-entérologues, anesthésistes,
cardiologues et psychiatres, ces derniers à la demande spécifique de MG ! Il n’est bien
sûr pour nous pas question d’accepter un tel troc moralement et politiquement
inacceptable, les receveurs d’aujourd’hui devenant obligatoirement les donneurs de
demain.
Sur le secteur optionnel, nous avions obtenu des assurances complémentaires la prise en
charge des dépassements d’honoraires à hauteur de 50% du tarif opposable, à condition
pour le médecin adhérent d’effectuer 30 % de ses actes en tarif opposable avec prise en
charge des cotisations sociales au prorata des actes réalisés en secteur 1. Mais les
négociations ont buté sur le périmètre d'application de ce secteur qui doit concerné tous
les médecins quelque soit leur spécialité et secteur d'exercice et non limités à certains
comme le voulaient caisses et complémentaires et surtout sur la notion de régulation du
secteur 2 que l'on voulait aussi nous imposer.