Union Ouest-européenne des Chambres de Commerce et d‘Industrie L'économie insiste sur l'adoption et le financement des réseaux transeuropéens de communications Les membres de l'Union des Chambres de commerce et d’industrie ouest-européennes sont profondément déçus par le manque de progrès réalisés dans le cadre de l'adoption des réseaux transeuropéens au niveau des transports, de l’énergie et des télécommunications. Bien que les réseaux d’infrastructure, particulièrement celui des transports, représentent une condition préalable importante pour une Europe soudée, pour sa compétitivité au niveau international et pour la création des emplois nécessités d'urgence, il a été impossible à ce jour d'établir les bases juridiques indispensables à l'adoption des réseaux transeuropéens ainsi que de décider de leur financement. L'économie a peu de compréhension pour les divergences d'opinion entre le Conseil des ministres et le Parlement européen en ce qui concerne l'adoption d'une résolution prenant les lignes directrices comme base juridique pour la planification des transports européens. On peut parler ici d'une lutte d'influence entre les deux institutions, qui prend beaucoup de temps et retarde ainsi la progression de l'Europe. Les Chambres demandent au Conseil et au Parlement européen de trouver un compromis aux différents points d'intérêt durant la procédure de conciliation en cours. L'échec de cette procédure pourrait causer des dommages irréparables pour l'évolution économique de l’Europe. Un accord politique est également de mise en ce qui concerne le financement des projets prioritaires de transports. Les Chambres critiquent la disparité des postes de dépenses dans le budget de l'Union européenne. Elles demandent un remaniement des dépenses. Les dépenses servant surtout à maintenir les structures existantes devraient céder la place à celles permettant d'activer une politique orientée vers l'avenir. C'est dans ce contexte que les fortes dépenses pour le budget agricole de l'Union européenne sont critiquées. L'économie considère la proposition du commissaire européen des transports Kinnock, selon laquelle il s'agit de financer en priorité deux projets parmi les projets de transports prioritaires, comme une solution adéquate et qui vaut la peine d'être poursuivie compte tenu de la situation financière des pays concernés. Le choix d'un projet de l'axe nord-sud et d'un de l'axe est-ouest devrait satisfaire aux premières exigences en matière de transport. Il faudrait d'autre part tenir compte du degré d'avancée des travaux pour le choix des projets. Les projets qui pourraient avoir un effet à court terme sur la politique de l'emploi répondent le mieux aux objectifs fixés en automne 1994 par le Livre blanc pour la croissance, la compétitivité, l'emploi et devraient par conséquent avoir la priorité.