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6.3. Les entreprises belges ont confiance en l’avenir économique
Sondage réalisé par les Chambres de Commerce
2007 était une année positive pour la plupart des entreprises belges avec un meilleur chiffre
d'affaires, de nouvelles embauches et des nouveaux investissements. Les prévisions pour
2008 restent optimistes, bien qu'un peu moins ambitieuses. Pourtant la majorité des pays
européens montrent, au contraire, une tendance à la hausse de la confiance d'entreprises
pour 2008. En termes absolus, les entrepreneurs belges, tout comme leurs collègues néer-
landais, slovènes et portugais, restent cependant parmi les plus optimistes de la zone euro.
C'est ce qui ressort d'un sondage réalisé en septembre dernier par les Chambres de Com-
merces belges auprès de 650 entreprises, une initiative d'Eurochambres à échelle euro-
péenne.
Le niveau des chiffres d'affaires pour 2008 est revu à la hausse en Belgique, avec une croissance
plus accentuée grâce à la demande intérieure. D'après le sondage, la Belgique reste très optimiste
par rapport à ses prévisions d'investissement pour 2008, malgré la crise politique et la baisse de la
valeur du dollar. Pour ce qui est des attentes optimistes en termes d'expansion du personnel en
2008, la Belgique se situe bien au-delà de la moyenne européenne, malgré le vieillissement de la
population et la pénurie d'employés expérimentés. Pour ce qui est de l'acquisition de nouveaux
investissements, les entrepreneurs sont mitigés. Seule une petite moitié des interrogés table sur une
augmentation du rythme d'investissement, soit à une diminution de 10% par rapport à cette année.
"L'avantage d'un sondage de ce genre réalisé par les Chambres de Commerce est que nous pouvons
en conclure des différences locales et régionales, car les Chambres ont une portée régionale»
comme nous l'indique Wouter Van Gulck, directeur général de la Fédération des Chambres de
Commerce et d'Industrie de Belgique. En effet, les chiffres démontrent que la confiance d'entreprises
est généralement plus élevée en Flandre, notamment en termes de progression du chiffre d'affaires,
de la taille du personnel et des investissements supplémentaires. Par contre, pour ce qui est des
exportations, c'est tout le contraire. Le bilan pour 2007 était nettement plus encourageant pour les
entreprises wallonnes que pour celles situées de l'autre côté de la frontière linguistique. Selon les
chiffres, cet écart s'accentuera en 2008 entre les deux régions (62% contre 46%), ce qui pourrait
s'expliquer par le fait que « le panier d'exportation flamande est principalement composée de produits
semi-finis et de basse technologie, du moins si l'on compare avec les pays voisins,» estime Wouter
Van Gulck. « Dans une période de croissance ralentie de l'économie, comme c'est le cas aujourd'hui,
il est en effet de plus en plus difficile de défendre sa position. »