que des archéologues…
Aménophis, fils de Hapou est Joseph, fils de Jacob
Mais ce n’est pas le thème du livre. Le livre se penche sur la figure de Joseph, pour l’identifier au
scribe Aménophis et chercher à expliquer qui sont les Hébreux. Ce scribe Aménophis est plutôt bien
connu. Il était le scribe royal personnel du pharaon Amenhotep III. On connaît plusieurs de ses
statues, notamment une qui est à l’entrée du musée archéologique du Caire. Aménophis serait
également le bâtisseur des Colosses de Memnon, dans le complexe funéraire de Karnak. Les
inscriptions sur ces statues le décrivent comme très savant, couvert d’honneur et de responsabilités.
Relisant les hiéroglyphes sur les statues d’Aménophis sous l’angle de ses idées très personnelles et
de la technique qu’il promeut, Davidovits pense qu’Aménophis a forgé une partie de sa notoriété
sur… les pierres agglomérées bien sur, en relevant le savoir oublié d’Imhotep (mais l’auteur ne dit
pas pourquoi ce savoir a été oublié).
Cela expliquerait la frénésie de bâtiment construits sous le règne d’Aménophis, et notamment la
construction de ces deux statuts dites « Colosses de Memnon ». Aménophis était si important qu’il a
été divinisé après sa mort et qu’il a eu droit à un temple funéraire, honneurs réservés aux Pharaons.
Les colosses de Memnon
L’idée de Davidovits, c’est que cet Aménophis est le Joseph de la Bible. Selon Davidovits, il s’agit
du nom d’Aménophis, écrit à l’envers. Pourquoi écrit à l’envers ? Ça, on n’en sait rien. Mais, un
archéologue, Alexandre Varille, a découvert le Temple Funéraire d’Aménophis une fresque où le
nom Aménophis… est écrit à l’envers. Enfin, à l’envers ne veut pas dire grand chose puisque les
hiéroglyphes ne s’écrivent pas dans un sens déterminé absolu, mais du moins l’inscription ne serait
pas dans le sens qu’on pouvait attendre. Les autres éléments d’identification reposent sur l’idée que
si le Joseph biblique a existé et exercé en Egypte les fonctions que lui prête la Bible, alors
Aménophis correspond plutôt pas mal.
Là encore, le schéma de la pierre aggloméré tient une place importante : les silos protégé par un
ciment de pierre aggloméré permettent de stocker du grain longtemps. Aménophis est connu pour
être un grand architecte. Joseph, on le sait, a réussi à sauver l’Egypte de la famine en stockant sur 7
ans du grain (ce qui avec nos techniques actuelles n’est guère possible).
Mais tout ça repose fortement sur l’idée que Joseph a existé, qu’il a été un haut conseiller des
Pharaons. C’est la base de la démonstration, alors que c’est ça qu’il aurait fallu démontrer…
Aménophis-Joseph, le culte d’Akhénaton et la naissance d’Israël
Si on admet malgré tout l’idée qu’Aménophis est Joseph, Davidovits en tire des conclusions
religieuses intéressantes : en restaurant un savoir lié au culte de Khnoum, Aménophis fait la
synthèse entre les différents cultes de l’Egypte. Il se heurte aussi au clergé d’Amon. Aménophis
aurait donc certainement influencé le fils du pharaon Amenhotep III, qui régna d’abord sous le nom
d’Amenhotep IV avant de prendre le nom d’Akhénaton
Akhenaton
Notre Joseph-Aménophis serait à l’origine de la révolution religieuse imposée par Akhénaton, cet
épisode unique en Egypte de monothéisme militant. Après la chute du régime d’Akhénaton et la
restauration d’un pouvoir égyptien plus traditionnel par le Horemeb, la capitale construite à toute
allure par Akhénation, El-Amarna, a été évacuée. L’idée de Davidovits c’est que quelques partisans
d’Aton, lié au « clan d’Aménophis », ont été alors exilés dans un confin de l’Empire égyptien, loin
de Thèbes et du clergé d’Amon. Ces exilés auraient pu porter le nom « d’exilés en hâte à cause de
leur hérésie », ce qui se note en égyptien iissi-r-iar. Ce nom se retrouve sur la Stèle de Merneptah
(1207) et presque tout le monde s’accorde pour dire qu’il veut dire Israël.
http://www.infos-paranormal.net/