dire qu'elle corresponde effectivement à une quote-part des frais de fonctionnement de
l'association à la charge des membres, en contrepartie des prérogatives attachées à leur
qualité : droit de participer aux assemblées générales, d'être éligibles aux organes de
direction... Elle ne doit pas correspondre au prix d'un bien ou d'un service individualisé ou
individualisable rendu par l'association (ou intégrer pour partie le prix de ce bien ou de ce
service). Si c'est le cas, vous courez le risque que cette somme soit requalifiée par les
tribunaux en paiement d'un prix et que les cotisations perçues supportent - au moins en
partie - la TVA. Ainsi, l'administration fiscale considère qu'une personne qui paie une
cotisation pour pouvoir participer aux activités organisées par votre association (cours de
gymnastique, de dessin...) mais qui n'a aucune des prérogatives attachées à la qualité de
membre n'est pas un membre mais un client de l'association. Dans le même ordre d'idées,
vous devez également éviter une trop grande différenciation dans le montant des
cotisations. Pour l'administration, la pratique de cotisations différenciées en fonction des
services rendus laisse présumer que l'association réalise des opérations lucratives
(rép. min. JOANdu 23juil. 1990, p. 3505).
Les apports
En créant une association ou en y adhérant, les
membres doivent s'engager à mettre en commun leurs
connaissances ou leurs activités pour contribuer au but qu'elle
s'est fixé. Cette participation prend, le plus souvent, la forme
d'un apport en industrie, par lequel les membres mettent à la
disposition de l'association leurs connaissances techniques, leur
travail ou leurs services de manière bénévole. Mais les membres
peuvent également faire un apport en numéraire ou en nature,
par lequel ils transfèrent à l'association la propriété ou la
jouissance d'un bien. Cette solution est intéressante pour
l'association, car elle lui permet de se doter de ressources
stables.
L'apport suppose l'existence d'une contrepartie
immatérielle. Les associations déclarées sont susceptibles de
recevoir des apports. Pour que ceux-ci ne soient pas considérés
comme une donation ou un legs, dont seules certaines
associations peuvent bénéficier, ils doivent être consentis sans
intention libérale, c'est-à-dire ne pas être faits à titre gratuit,
rapporteur devant en retirer une contrepartie. Cette
contrepartie ne peut pas consister en une somme d'argent ou en
la remise d'un bien ; ce doit être un avantage ou un droit
particulier. Selon la jurisprudence, il peut s'agir d'une
satisfaction morale, intellectuelle ou religieuse, d'une
considération sociale, de la possibilité de peser sur les destinées
de l'association, d'acquérir la qualité d'administrateur ou de
membre à vie, sans avoir de cotisations à payer.
LES DROITS ENTREE
En plus du versement d'une
cotisation annuelle, vous
pouvez prévoir que tout
nouveau membre devra
s'acquitter d'un droit
d'entrée, a la différence de
la cotisation, dont le
versement est périodique, un
droit d'entrée est du une
fois pour toutes lors de
l'adhésion. il est destine a
rééquilibrer les droits entre
les anciens et les nouveaux
membres. son versement se
justifie lorsque les anciens
membres, grâce a leurs
cotisations, ont permis a
l'association de réaliser des
investissements significatifs
qui profitent a l'ensemble
des membres : acquisition
matériel, réalisation
d'installations diverses (salle
de sports, de jeux...). Son
versement doit être prévu
par les statuts