voir comme arme politique devient essentiel. Les sophistes apparaissent, ce sont au départ des
professeurs d’art oratoire : apprennent à manipuler la parole pour être convaincant dans les
débats. Sophiste dérive de Sophia qui est la compétence et la sagesse. Ces sophistes sont des
gens qui apprennent à utiliser la parole pour embobiner les gens. Parmi les sophistes il y a des
penseurs qui vont poursuivre la réflexion initié par les philosophes présocratiques.
- Protagoras : problème avec les autorités, a fait profession d’agnosticisme. Propose un mode
de pensée qui deviendra le cœur de la technique sophistique : sur tout sujet il y a 2 arguments
opposés et ce qui nous reste c’est le plan type d’une dissertation.
- Gorgias : développe un traité « Le Non être » où il développe la question de comment on dit
que quelque chose est. Sa conclusion c’est que rien est car on ne peut pas démontrer que
quelque chose est. Et Même si quelque chose était on ne pourrait pas le connaître, et même si
on pouvait le connaître on ne pourrait pas l’exprimer. C’est à dire qu’il y a là la limitation
affirmée du langage humain qui ne peut pas exprimer ce qui est, c’est un des points essentiels
sur lesquels agissent Socrate et Platon pour élaborer l’idée d’une vérité supérieur à la pensée
de l’homme.
- A retenir des sophistes : C’est une réflexion d’un grand scepticisme avec Gorgias qui dit
que « Rien est » donc il n’y a pas de vérité absolue, tout est relatif car on peut dire des
arguments pour ou contre de n’importe quoi. Mais en contre partie il y a une attitude
humaniste car la seule chose dont on soit sur c’est l’existence de l’homme même si on ne peut
pas dire que l’homme existe vraiment. Donc l’homme est la mesure (la référence) de toute
chose. Il faut attendre le 19ème s pour voir resurgir un intérêt pour les sophistes.
Socrate s’éloigne des sophistes, il est en opposition par rapport aux sophistes car pour lui
la conclusion que « rien est vrai » est inacceptable pour Socrate et Platon qui élaborent
réflexion à la recherche de l’essence des choses (ce qui fait que les choses sont à commencer
par l’être humain donc on est là vraiment dans la réflexion ontologique : que définit l’être).
- Socrate : est un Athénien et sa mère était sage-femme donc influence pour sa pensée.
C’est Platon qui a rédigé le dialogue de Socrate. Socrate était un bon vivant, un raisonneur à
outrance qui a développé une méthode de réflexion fondé sur le dialogue socratique
permettant de faire surgir des vérités. Exemple sur le transparent. Cette méthode a permit un
développement de la pensée donc Socrate a été condamnée à boire de la ciguë (poison). Cette
méthode de réflexion socratique est la maillotique = terme technique désignant le travail des
sages femmes qui font accoucher. L’idée de Socrate c’est que dans le dialogue on peut faire
accoucher d’une vérité contenue dans le dialogue mais non accessible directement à la
réflexion et cette objectif est de faire surgir l’essence même de la pensée grâce à l’utilisation
du langage qui devient rationnel. Platon prendra la suite de Socrate.
- Platon : Son idée forte est de dire que la conclusion des sophistes est inacceptable parce que
si le « Logos » (=le langage et toute cette notion de l’existence des choses, de la pensée), le
langage soit valide c’est qu’il existe quelque part un arrière plan de vérité qui est l’idée qu’on
se fait des choses : Quand on voit une poule, comment dire qu’elle existe ? C’est parce qu’on
a la notion théorique de la poule qu’elle existe, ce concept théorique de la poule est plus vrai
que la bête en elle même. Donc l’arrière plan de vérité c’est le concept qu’on a en nous même.
Que fait dire qu’une œuvre d’art est beau ? C’est une histoire de concept de beauté qui est vrai
et non la chose. Donc il existe autant de concepts/ d’idées qu’il y a d’objet, ces idées sont plus
vraies que les objets en eux mêmes, c’est l’idéalisme objectif. Autrement dit les idées existent
en tant objet, il y a un « monde des idées » qui est aussi réel que le monde des objets Ce
monde des idées est l’arrière plan de vérité par rapport au monde auquel nos sens ont accès :
La vision de la poule est moins vrai que l’idée d’une poule donc la vérité est le monde des
idées et non le monde sensible. L’accès à la vérité est par le langage, le dialogue socratique, la
réflexion qu’on peut faire surgir cette vérité sus jacente qui correspond à l’idée en lien avec