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SHS du janvier 2004.
La philosophie du langage.
Ce sujet fait le lien avec la pratique ultérieur de médecine car l’essentiel de la relation entre
les hommes se fait par le langage donc il faut comprendre ce qu’il y a en arrière plan de cette
fonction du langage qui paraît comme innée. Cette question du langage va au delà de l’aspect
communication car c’est à travers des réflexions sur la nature du langage que s’est élaboré la
réflexion sur la nature du monde, la vérité de ce que l’on perçoit du monde qui nous entoure et
au delà de cette réflexion sur le monde c’est une réflexion sur des grands principes (le bien, le
mal) donc élaboration de la morale. La réflexion philosophique du langage pourrait résumer
toute la réflexion philosophique car c’est une réflexion sur ce qu’est un être humain, la vérité
de être, la vérité du monde et c’est ce qu’on appel toute la réflexion ontologique = réflexion
sous l’angle philosophique sur la nature de l’Etre.
Deux moments clefs de l’histoire de la philosophie illustre en quoi la réflexion sur le langage
a pu nourrir toute cette réflexion autour de lui.
1-C’est l’antiquité Grec qui est le moment où on fixe l’invention de la raison avec les
sophistes et Platon (chronologiquement).
2-19ème siècle : Philosophe de l’ère du « Soupçon » avec Marx, Nietzsche et Freud.
I/ Antiquité Grec.
Moment essentiel de la construction de la pensée occidentale (de notre pensée). On a des
écrits de mythe, légende très anciens qui permettent de se rendre compte que la notion de
« sujet » / être humain en tant que sujet = celui qui peut dire « je »/ sujet de ses propres
actions existait très peu et par exemple :
- Dans l’Iliade on se rends compte que les êtres humains n’ont pas de libre arbitre et sont
décrits comme le jouet de la destinée : Dieu, le destin, les Erinies (divinité mythologique) qui
décident de ce que l’homme va faire.
- Dans l’Odyssée (postérieur) : Evolution car cette dimension de jouet de la destinée de l’être
humain se place au second plan pour laisser plus de place à la liberté d’action de décision, de
pensée des héros de cette histoire et on peut dater la proposition de reconnaître des grands
principes qui vont gouverner les actions des êtres humains mais qui sont intériorisés (différent
d’avant où c’était extérieur avec les dieux, le destin) et ici apparaît 3 grands principes dont la
réunion constituent l’âme :
- La psyche : analogue au souffle de la vie, ce qui donne vie à l’être humain.
- Le noûs : intelligence, capacité de compréhension.
- Le thymos : proche de l’âme actuelle.
Ces 3 sont une composante de cet esprit qui deviendra ultérieurement la caractéristique de
l’homme.
Psyché à l’origine de tout les termes qui désignent l’esprit différent du somatique.
Noûs persiste dans des mots de médicaments des Nootropes qui stimulent l’intelligence.
Thymos : retrouvé dans thymique qui renvoi à l’humeur (entre joie et tristesse).
Apparition d’une école philosophique dans la côte ionienne (de l’Asie mineur, Turquie
actuelle) au VI s av JC. Au VI s se constituent des écoles autour de penseurs. Se développe un
certain type de réflexion qui a contribué à construire un édifice qui va devenir la philosophie
plus tard. Ce sont les écoles des philosophes présocratiques. Dans la culture Grec il y a un
équilibre unique entre des tendances opposées l’une à l’autre : apollinienne qui pousse une
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culture à développer la réflexion théorique (science comme math, géométrie) et tendance
dionysiaque qui pousse à développer une réflexion moins théorique.
Une culture qui serait trop orienté d’un côté ou de l’autre ne réunit pas les conditions pour
l’émergence de cette réflexion et à cette époque la culture Grec est la seule à réunir les
tendances en équilibre.
Le type de réflexion que vont portés les philosophes présocratiques a marqué l’évolution
ultérieur de la culture occidentale et c’est à l’origine d’une « mystique de la connaissance »
qui fait du travail intellectuel le summum de l’activité humaine (on a toujours favorisé une
connaissance théorique).
- Ecole de Crotone dont un des représentants est Pythagore.
Elle émet l’hypothèse que le cerveau pourrait être le siège de la vie des sens et de la vie
intellectuelle donc lien entre cerveau et la pensée.
Elle émet une hypothèse explicative concernant les maladies : elle repose sur un équilibre
entre des forces internes, externes, équilibre qui définirait la situation de la santé (idéal du
fonctionnement) et les maladies interviennent comme conséquence de rupture de cette
équilibre = de dyscrasie. On parle de la crase sanguine quand le sang le coagule pas (équilibre
entre facteur coagulant ou non coagulant).
- Empédocle au V s av JC développe théorie pour comprendre la nature du monde sur la base
d’un nombre limité d’éléments constitutifs, ça renvoi à la théorie des éléments : feu, terre,
eau, air qui permettent d’expliquer le monde. Le seul intérêt c’est qu’on retrouve ce
raisonnement dans le modèle hippocratique (père de la médecine), la théorie d’Hippocrate
découle de cette théorie Empédocle sur les éléments.
- Thalès géomètre, Héraclite, Anaximène se bagarre pour savoir lequel des éléments décrit
par Empédocle est le principal. C’est un débat qui a occupé cette philosophie présocratique.
- Parménide cherche à savoir comment on peut dire que quelque chose est/ existe. Ce qui
existe existe, ce qui n’existe pas existe pas donc il est impossible de démontrer que quelque
chose existe. A partir de cette difficulté il y a :
- Les paradoxes de Zénon : il démontrait l’évidence de Parménide. Achille incapable de
rattraper à la course une tortue car la tortue ayant avancé quand Achille commence à courir, la
tortue avance d’une certaine distance à chaque fois qu’Achille parcourt une distance donc il
n’arrive jamais à rattraper la tortue. La flèche lancée est toujours immobile : Zenon dit que
l’immobilité est définit par le fait qu’une chose occupe un volume dans l’espace qui est finit,
une flèche lancée occupe à tout moment un volume précis donc à tout moment elle est
immobile.
Tous ces paradoxes de Zénon ont montrés que la pensée ne peut pas embrasser la totalité de la
réalité sensible, c’est à dire que Parménide par la pensée ne peut pas montrer l’évidence que
quelque chose est. Et les paradoxes montrent que la pensée pouvait démontrer (établir la
vérité) de quelque chose de contraire au sens/ quelque chose d’absurde. Ces étapes du
développement de la pensée dans la Grèce antique est le point de départ de la philosophie car
c’est un moment où on a pu montré que l’esprit était supérieur au monde et permettait
d’inventer des choses en dehors de la sphère de ce qu’on peut ressentir par les sens. C’est à
partir de la qu’émerge le concept de « Logos » qui va devenir le point centrale de la réflexion
philosophique. « Logos » signifie à la fois parole et mesure et va être l’objet même de la
réflexion philosophique et c’est en ça que cette réflexion philosophique naît de la réflexion
sur le langage c’est à dire ce que les mots peuvent élaborer en dehors de la réalité
environnante (les paradoxes de Zénon c’est des mots qui aboutissent à une vérité en dehors de
la réalité et les mots de Parménide ne sont pas suffisant pour prendre la mesure de la réalité).
Au V s av JC, Athènes se dote de la démocratie = organisation politique particulière
fondée sur le débat en place publique dans l’Agora. L’utilisation de la parole comme outils
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voir comme arme politique devient essentiel. Les sophistes apparaissent, ce sont au départ des
professeurs d’art oratoire : apprennent à manipuler la parole pour être convaincant dans les
débats. Sophiste dérive de Sophia qui est la compétence et la sagesse. Ces sophistes sont des
gens qui apprennent à utiliser la parole pour embobiner les gens. Parmi les sophistes il y a des
penseurs qui vont poursuivre la réflexion initié par les philosophes présocratiques.
- Protagoras : problème avec les autorités, a fait profession d’agnosticisme. Propose un mode
de pensée qui deviendra le cœur de la technique sophistique : sur tout sujet il y a 2 arguments
opposés et ce qui nous reste c’est le plan type d’une dissertation.
- Gorgias : développe un traité « Le Non être » où il développe la question de comment on dit
que quelque chose est. Sa conclusion c’est que rien est car on ne peut pas démontrer que
quelque chose est. Et Même si quelque chose était on ne pourrait pas le connaître, et même si
on pouvait le connaître on ne pourrait pas l’exprimer. C’est à dire qu’il y a là la limitation
affirmée du langage humain qui ne peut pas exprimer ce qui est, c’est un des points essentiels
sur lesquels agissent Socrate et Platon pour élaborer l’idée d’une vérité supérieur à la pensée
de l’homme.
- A retenir des sophistes : C’est une réflexion d’un grand scepticisme avec Gorgias qui dit
que « Rien est » donc il n’y a pas de vérité absolue, tout est relatif car on peut dire des
arguments pour ou contre de n’importe quoi. Mais en contre partie il y a une attitude
humaniste car la seule chose dont on soit sur c’est l’existence de l’homme même si on ne peut
pas dire que l’homme existe vraiment. Donc l’homme est la mesure (la référence) de toute
chose. Il faut attendre le 19ème s pour voir resurgir un intérêt pour les sophistes.
Socrate s’éloigne des sophistes, il est en opposition par rapport aux sophistes car pour lui
la conclusion que « rien est vrai » est inacceptable pour Socrate et Platon qui élaborent
réflexion à la recherche de l’essence des choses (ce qui fait que les choses sont à commencer
par l’être humain donc on est là vraiment dans la réflexion ontologique : que définit l’être).
- Socrate : est un Athénien et sa mère était sage-femme donc influence pour sa pensée.
C’est Platon qui a rédigé le dialogue de Socrate. Socrate était un bon vivant, un raisonneur à
outrance qui a développé une méthode de réflexion fondé sur le dialogue socratique
permettant de faire surgir des vérités. Exemple sur le transparent. Cette méthode a permit un
développement de la pensée donc Socrate a été condamnée à boire de la ciguë (poison). Cette
méthode de réflexion socratique est la maillotique = terme technique désignant le travail des
sages femmes qui font accoucher. L’idée de Socrate c’est que dans le dialogue on peut faire
accoucher d’une vérité contenue dans le dialogue mais non accessible directement à la
réflexion et cette objectif est de faire surgir l’essence même de la pensée grâce à l’utilisation
du langage qui devient rationnel. Platon prendra la suite de Socrate.
- Platon : Son idée forte est de dire que la conclusion des sophistes est inacceptable parce que
si le « Logos » (=le langage et toute cette notion de l’existence des choses, de la pensée), le
langage soit valide c’est qu’il existe quelque part un arrière plan de vérité qui est l’idée qu’on
se fait des choses : Quand on voit une poule, comment dire qu’elle existe ? C’est parce qu’on
a la notion théorique de la poule qu’elle existe, ce concept théorique de la poule est plus vrai
que la bête en elle même. Donc l’arrière plan de vérité c’est le concept qu’on a en nous même.
Que fait dire qu’une œuvre d’art est beau ? C’est une histoire de concept de beauté qui est vrai
et non la chose. Donc il existe autant de concepts/ d’idées qu’il y a d’objet, ces idées sont plus
vraies que les objets en eux mêmes, c’est l’idéalisme objectif. Autrement dit les idées existent
en tant objet, il y a un « monde des idées » qui est aussi réel que le monde des objets Ce
monde des idées est l’arrière plan de vérité par rapport au monde auquel nos sens ont accès :
La vision de la poule est moins vrai que l’idée d’une poule donc la vérité est le monde des
idées et non le monde sensible. L’accès à la vérité est par le langage, le dialogue socratique, la
réflexion qu’on peut faire surgir cette vérité sus jacente qui correspond à l’idée en lien avec
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objet en question. Pour illustrer cette proposition, Platon utilise des allégories : - celle de la
caverne : Des êtres humains qui ont vécus enchaînés dans une caverne le dos tourné à l’entrée
de la caverne et ils ne voient que les ombres projetés par le soleil sur le fond de la caverne de
ce qui passent sur la route. Donc pour ces enchaînés le monde réel auquel leurs sens leur
donnent accès est le jeux d’ombres chinoises sur le fond de la caverne et si on enlève les
chaînes ils se rendent compte que la réalité n’est pas les ombres chinoises. Donc l’être humain
est analogue à ces sujets enchaînés et on ne voit du monde qu’un reflet indirect de ce qui est la
vérité du monde, c’est la mystique de la connaissance qui naît à ce moment.
Si on va d’arrières plan en arrières plan on aboutit à la vérité suprême/ absolu qui est
inaccessible en théorie par la réflexion mais on voit surgir à ce moment là l’idée de quelque
chose d’unique, une vérité suprême (exemple un être suprême).
Pour ôter les chaînes aux êtres humains il faut la réflexion philosophique qui va permettre
d’accéder à différents niveaux de connaissance dont le plus bas est l’ignorance, la
connaissance complète est la science qui est le fait de savoir, d’avoir accéder à la vérité caché
derrière les choses.
-Les actions de l’individus participent du monde des idées donc ce n’est pas que par une
réflexion purement intellectuelle qu’on a accès à la vérité (c’est à dire au monde des idées)
mais par l’action de l’être humain il met en acte des concepts supérieurs (bonté, justice, …).
-L’idée de Platon c’est que le monde des idées n’est pas accessible mais c’est un monde que
l’homme a oublié, le travail de la réflexion étant de retrouver le souvenir de ce monde des
idées, c’est la théorie de la « réminiscence » qui est une hypothèse qui découle directement de
la technique socratique car la maillotique était le fait de faire accoucher des idées.
- Platon affine la technique Socratique en défendant une technique : la dialectique qui est de
s’appuyer progressivement sur une idée puis sur une autre jusqu’à obtenir l’idée en elle
même.
Donc avec Socrate et Platon :
1-On aboutit à la conclusion que la réflexion humaine sur le discours rationnel peut permettre
d’accéder à la vérité du monde qui est la seule vérité qui appartient au monde des idées qui est
plus réel que le monde auquel on a accès par les sens.
2-Ce monde des idées est organisé autour d’une vérité absolue qui est l’idée en elle même
qu’on atteint au stade ultime du développement de la connaissance. C’est une vérité absolue
qui gouverne l’ensemble du monde et définit la réalité du monde.
Jusqu’au 19ème siècle ces propositions marquent tout le développement de la pensée
occidentale mais resurgit une réflexion.
II/ 2ème moment clef : l’Ere du soupçon c’est à dire le soupçon vis à vis de la validité de
ce raisonnement.
Les trois pivots Marx, Nietzsche et Freud vont explorer une voie nouvelle qui est de remettre
en question l’universalité de la pensée. Un discours ne peut pas être un discours idéal de
même que la pensée n’est pas universelle, absolue, idéale mais discours et pensée sont
contingents c’est à dire influencés par autre chose (on va voir quoi).
-Marx : critique l’approche classique de Hegel pour qui l’histoire de l’humanité découlait de
l’existence d’un esprit absolu. Marx disait que rien ne peut l’affirmer car l’important c’est
considérer que l’homme est un être social avant tout et ce qui permet de comprendre
l’évolution de l’histoire de l’homme c’est l’évolution des rapports sociaux et ce n’est pas une
abstraction, pas une vérité absolue. Donc l’essence humaine n’est pas une abstraction mais
c’est l’ensemble des rapports sociaux. (l’industrialisation a une influence majeur sur la pensée
de Marx). La réflexion de Marx dit que la pensée en elle même ne permets pas d’atteindre une
vérité absolu puisque la pensée elle même est influencée par la nature des rapports sociaux au
sein de la société. Donc le discours, le Logos n’est pas un discours rationnel = ne permets pas
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d’accéder à la vérité mais c’est un produit de la lutte des classes, c’est la classe dominante qui
a la maîtrise du discours/ de la pensée. Donc Marx remet en cause la notion d’une vérité
absolue et d’un arrière plan de monde des idées.
- Nietzsche : Pure philosophe. Il a étudié les présocratiques et les sophistes et a établit sa
réflexion en reprenant des textes antérieurs aux propositions de Socrate et Platon. En
particulier il va étudié beaucoup Protagoras. Il va comme Marx récuser l’idée d’une vérité
universelle et d’un discours rationnel universel qui permettrait d’atteindre cette vérité. Pour
lui les idées n’ont aucune valeurs en eux mêmes et ne sont que des points de vue relatifs (le
concept de beauté est mouvant) et les vérités ne sont que des illusions dont on a oublié
qu’elles le sont donc tout le discours rationnel est en lui même une illusion donc pas de vérité
absolu. Ce point de vue rappel largement les conclusions des sophistes sur l’inexistence de la
vérité et sur la contingence absolue de ce à quoi on peut accéder. Nietzsche fait une
proposition originale sur l’utilisation du langage car il faut une autre voie d’accès à la
compréhension du monde et de être humain (que celle du discours rationnel) donc il voit dans
la musique et la poésie des moyens aussi important que le discours rationnel pour accéder à la
compréhension du monde.
Nietzsche conclue que la vie existe et que la vie n’a d’autre réalité que de se déployer elle
même c’est à dire il n’y a pas d’autre finalité dans l’existence que le fait d’être (c’est la
conclusion des sophistes et des présocratiques aussi). Cette volonté de puissance sous jacente
à la vie est là que pour comprendre comment la vie peut se déployer et comment ce
déploiement de la vie ne peut pas se comprendre en référence à des idéaux dont le bien et le
mal. Pour accéder à la position de surhomme, il faut que l’homme accède à ce qu’il a de pire
en lui pour parvenir à ce qu’il a de mieux.
Retenir surtout que si on accepte que les concepts sont relatifs alors les grands principes n’ont
pas d’existence donc la vie ne vaut que par elle même et c’est le constat des sophistes : ce qui
est est.
- Sigmund Freud : médecin autrichien viennois.
A travaillé initialement en histologie et c’est l’inventeur de la psychanalyse. Il a travaillé sur
l’appareil reproducteur de l’Anguille puis se spécialise ensuite en neurologie puis fait un stage
post doctorale en France chez Charcot (neurologue) qui s’intéressait à l’hystérie sensible à la
suggestion c’est à dire la persuasion qui pouvait faire disparaître des symptômes
miraculeusement : le paralytique à qui on dit « lève toi et marche ». Il va ensuite chez
Bernheim qui a développé l’hypnose pour guérir les hystériques. Freud de retour à Viennes a
été enthousiasmé par cela car l’influence de l’esprit sur le corps est énorme. Il s’installe dans
un cabinet avec un neurologue Breuer et traite des malades dont Anna O par la méthode
cathartique = faire revivre à la personne malade des émotions ce qui fait disparaître les
symptômes
Freud développe une théorie qui lui fait inventé la psychanalyse. Il développe la théorie de
l’inconscient qui permets de comprendre certains événements comme des maladies ou actes
de la vie courante (les oublies, les lapsus). L’existence de l’inconscient fait qu’on est pas tout
à fait ce qu’on est, on ne pense pas tout à fait ce que l’on pense, on agit pas uniquement parce
qu’on est rationnel. Donc cette invention de l’inconscient vient remettre en cause l’idée d’une
rationalité possible du discours et d’une vérité absolue. Les individus sont mus en grande
partie par leurs inconscients plus que par la raison. Quand on considère que l’inconscient se
constitue par le refoulement de pulsions en grande partie sexuelle, on voit l’écart considérable
entre la notion d’un être humain mu par la raison et dont la vie doit être consacré à devenir de
plus en plus savant pour accéder à la connaissance, et un être humain mu principalement par
sa sexualité refoulée.
Freud démolie donc l’idéal classique platonicien.
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